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3,89

sur 276 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A Crosby, petite ville côtière du Maine la vie semble paisible, les heures les jours se suivent sans que rien ne veuille troubler la quiétude de cette petite ville balnéaire.
A Crosby tout le monde connait Olive et Henry Kitteridge le pharmacien.
Olive a plutôt un caractère bougon, une vieille ourse mal-léchée, tout le contraire de son mari.
Ancienne prof de math elle en connait du monde : anciens élèves, parents..
La particularité d'Olive Kitteridge est qu'elle classe et casse ses concitoyens.
Pas commode olive et pourtant quelques fois la pierre se fissure et l'on découvre une femme fragile.
Olive Kitteridge d'Elisabeth Strout est un recueil de nouvelles, ces histoires racontent la vie de la communauté, avec ces joies ces peines ces coups du sort avec en fil rouge Olive et son sale caractère.
J'ai tellement aimé ces histoires que je vais retrouver Olive Kitteridge alias Frances Mc Dormand sur OCS.
Joyeux noël et bonne année 2020.
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Olive est méchante.... Tout le monde le sait dans la petite ville du Maine où elle enseigne les maths. A commencer par Henry son adorable mari, véritable soupape de décompression sur pattes pour Madame.

A travers de petits moments de grâce, Olive est pourtant aussi capable du meilleur. Ce sont ces deux visages qui en font un personnage intriguant auquel il n'est pas impossible de s'attacher. A condition de prendre le temps de la découvrir...

Un très beau livre magnifiquement adapté sur HBO dans une mini-série avec Frances Mc Donald.
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Olive Kitteridge, professeur de mathématiques dans la petite ville de Crosby, dans le Maine.

Revêche et peu avenante, elle a vu passer dans sa classe plusieurs générations d'enfants de la ville, et elle se souvient de tous. Enfin surtout de leurs défauts et des tracasseries qu'ils lui ont causées et qu'elle leur a bien rendues !

Dans ce roman de 2007, Elizabeth Strout dresse par petites touches le portrait de cette femme, des années 60 aux années 2000, le distillant au gré de chapitres qui la mettent en scène ou non !

Mariée à Henry, le pharmacien de Crosby, qui garde par devers lui d'autres secrets de leurs concitoyens, ils ont eu un fils Christopher, qui, lorsqu'il s'est marié, la trentaine passée, a quitté la maison que ses parents lui avaient construite et s'est 'enfui' en Californie, au plus loin possible !

Au fil des 13 chapitres la vie pas si tranquille des Ketteridge et de ce petit village se déroule sous nos yeux, l'évolution des moeurs, la rupture avec les destins écrits d'avances, les adultères non concrétisés, les difficiles relations avec les enfants, les parents, les deuils, les suicides, la décrépitude et la vieillesse .... toutes ces choses qui constituent un quotidien souvent ignoré dans la littérature et qu'Elizabeth Strout magnifie dans ce recueil.

Un roman qui m'a plongée dans le décor de cette petite ville entre balades le long de la rivière, ou sur la plage au bord de l'Atlantique, à accompagner cette petite fille qui, telle un Sisyphe moderne, essaie de dessécher des étoiles de mer, en les déposant sur un rocher qui sera battu par la pluie ...

Un roman qui ne donne pas la part belle à son personnage, mais qui peu à peu permet de découvrir ses fêlures, la source de son intransigeance et de sa froideur, mais aussi sa compassion et sa volonté de vivre. Un très beau personnage de femme rarement aussi bien décrit.

Un auteur que j'ai découvert par hasard et dont j'espère découvrir bientôt d'autres opus :)
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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J'aimerais vous parler d'une belle rencontre avec Olive Kitteridge. Cette femme me rappelle une amie de ma mère, une tante éloignée, une maîtresse d'école de ma jeunesse. Olive, car je permets cette familiarité, m'accompagne depuis quelques jours et m'habitera encore longtemps je crois bien. Chaque nouvelle nous donne un peu de sa personnalité, même si le sujet est un voisin, un couple d'amis ou une aventure dans sa petite ville de Nouvelle-Angleterre. Olive a quelques défauts, certains plus gros que d'autres; elle a beaucoup de qualités, certains ne s'en rendent pas compte. Olive a un mari qu'elle adore, un fils qu'elle aime tout autant et une vie de professeur qui la comble. Qu'est-ce donc qui peut rendre aussi passionnante cette lecture? Tout est peut-être un leurre chez Olive. L'écriture de cette auteure est quasi incroyable. Elle arrive à illuminer un quotidien terne, à nous faire aimer des humains ordinaires, à rendre la vie simple palpitante. Prix Pulitzer 2009 bien mérité pour Élizabeth Strout, romancière américaine qui habite à Portland, Maine, ville pas très loin d'où réside Olive. Elles se sont sûrement déjà rencontrées...
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Autant la tonalité générale de ces fragments dans lesquels les habitants de Crosby gravitent autour d'Olive Kitteridge est mélancolique (séparations, deuils, échecs), autant ce professeur de mathématiques, grosse femme revêche, est DRÔLE. Elle réagit généralement pour ne pas dire toujours avec fureur à tout ce qui la heurte, c'est à dire tout, absolument tout.

Elle n'est complètement absente, ou presque, que dans deux histoires : "Criminelle", dont on ne comprend pas trop si la fin est dramatique, et "Bateau en bouteille", dans laquelle Julie répète à sa soeur les propos de Mrs Kitteridge : "N'ayez pas peur de votre faim. Si vous avez peur de votre faim, vous ne serez rien d'autre dans la vie qu'un neuneu parmi tant d'autres".

Les personnages qui la croisent ont des histoires souvent douloureuses. Ses jugements à l'emporte-pièce aussi bien que la douceur dont elle peut être capable à sa façon bourrue lèvent souvent la chape de misère humaine qui forme la trame d'"Olive Kitteridge".

Grâce à cette habile construction Elizabeth nous fait voir le monde à travers le regard de cette femme avant tout humaine qui évolue de l'agressivité souvent comique à la compréhension, jusqu'au moment où elle ne peut que juger sa vie avec sévérité même si elle rue toujours des quatre fers. Car, si l'on veut poursuivre la métaphore, qu'a-t-elle fait toute sa vie si ce n'est prendre le mors aux dents et n'en faire qu'à sa tête?

Une des "nouvelles" qui forment "Olive Kitteridge" évoque puissamment Flannery O'Connor. C'est "Une autre route", dans laquelle les Kitteridge vivent "un évènement terrible". Ils sont attaqués par des gangsters qui les regroupe dans les toilettes d'un hôpital. Cette curieuse nouvelle s'intègre parfaitement au reste : du grand art.

Olive Kitteridge, finalement très attachée à l'époux si doux et tolérant qu'est Henry Kitteridge, se retrouvera seule. C'est alors qu'Elizabeth Strout montre une finesse d'analyse exceptionnelle : au-delà de l'âge que l'on dit troisième ou quatrième et malgré la terreur de la vieillesse et de la déchéance physique, Olive Kitteridge saura trouver un troisième souffle.

L'humour qui réside dans ses crises de fureur remplit deux buts. D'une part il nous fait sourire, et d'autre part il apporte un souffle d'énergie. Ainsi "Olive Kitteridge" est parsemé de réflexions drôles, de moqueries, de coups de gueule.

Peut-on dire que la mélancolie l'emporte entre la colère, signe de vie, et la désillusion due au regard d'une société qui juge? Il me semble que la fin bouleversante tend à le prouver. Mais la leçon est rude..

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Un vrai petit bijou que ce livre là, qui mérite amplement son prix Pulitzer.

En 13 tableaux, qui se situent à des périodes différentes, nous découvrons la vie du couple Kitteridge.
L'originalité du livre tient au fait que les Kitteridge sont tantôt au coeur de l'histoire racontée, tantôt de simples protagonistes dans la vie d'autres personnages sur lesquels l'auteure a choisit de braquer son projecteur.

En 4ème de couverture, André Clavel de l'Express dit "Un bijou de psychologie et de délicatesse, comme si Virginia Woolf s'était penchée sur l'épaule d'Elizabeth Strout". Et c'est vrai que j'ai également ressenti l'esprit de Virginia : Elizabeth Strout décrit des situations en donnant à voir (la mer, la couleur du ciel), entendre (les mouettes, le vent) et sentir (les embruns). Toute l'atmosphère du moment est ainsi dépeinte.

Les personnages sont attachants, même -et surtout- celui d'Olive Kitteridge, malgré sont caractère peu engageant brusque et bourru.
La sensibilité des tranches de vie dépeintes est palpable dans chacun des 13 épisodes.
Ce sont des situations du quotidien qu'Elizabeth Stout choisit de mettre en lumière, des situations auxquelles on est confronté aux différents âges de la vie et c'est justement ça qui en fait un livre précieux, car au fond, on prend conscience de l'essentiel : "l'amour ne peut pas être traité à la légère (...)" et que chaque jour passé sans donner est un jour gaspillé.
A lire absolument!
Je vais pouvoir maintenant regarder l'adaptation de ce livre dans laquelle l'excellente Frances McDormand tient le rôle d'Olive Kitteridge.
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Voici un roman que j'ai pris par hasard. Comme j'évite autant que possible de lire les 4ème de couverture, je débarque souvent dans l'inconnu. Mais ici ce fut un énorme coup de coeur.
Il s'agit ici d'une succession de nouvelles dont le principal fil conducteur est Olive Kitteridge. Chacun des personnages, et donc chaque nouvelle, a un lien, soit ténu, soit proche avec cette enseignante de mathématiques à la retraite. A la fin du livre, on a un portrait saisissant de cette femme complexe.
Ces histoires se déroulent essentiellement dans la petite ville de Crosby, dans le Maine et décrivent les tragédies qui jalonnent le quotidien : la vie de couple avec ses hauts et ses bas ; l'anorexie d'une adolescente ; la maladie ; la mort ; la solitude ; les enfants qui grandissent et qui ne ressemblent pas aux attentes des parents surtout dans leurs choix de vie ; la vieillesse à deux ou seul …
Vu comme ça, vous me direz « mais que c'est glauque tu n'as pas quelque chose de plus glamour à proposer ? ». Et je vous répondrais « non, car c'est la vie dans tout son réalisme et sa beauté douloureuse; c'est la vraie vie des gens mais non ces happy-ending hollywoodiens irréalistes et dégoulinants de bonheur ». L'auteur a une analyse très fine et très réaliste des comportements humains et de la vie dans une petite ville de province. Je me suis sentie très proche de certaines situations, comme si je connaissais intimement ces gens.
La structure du livre est originale : au fur et à mesure des récits, on arrive à appréhender Olive dans toute sa complexité et sa profondeur : c'est une femme, qui au premier abord, paraît sèche, presque froide et cassante avec son entourage ; avec son fils elle est extrêmement possessive et son amour maternel ressemble parfois à du chantage et de l'harcèlement ; si elle a toujours été distante avec son mari lorsqu'il était en bonne santé, son dévouement est sans limite après son attaque cérébrale ; elle a une façon maladroite d'être gentille et de tendre la main aux gens ; elle est imparfaite et pétrie de défauts mais attachante.
Le style d'écriture est fin, agréable et doux. On est rapidement immergé dans l'ambiance, dans le calme de la petite ville et dans la vie des voisins, des amis et du couple Kitteridge. Après cette lecture, on regarde ses propres défauts avec plus de tendresse et de pitié, on se sent plus enclin à pardonner aux autres et à tenter tant bien que mal de les comprendre.
Bref, un livre qui ne laisse pas indifférent et que je vous recommande totalement !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Cette fois, c'est un merci sans aucune réserve que j'adresse à Krol qui m'a fait découvrir ce recueil de nouvelles, qui avait aussi bien plu à Aifelle et à bien d'autres blogueuses. La construction de ce recueil est intéressante, car s'il s'agit de treize nouvelles qui se passent toutes à Crosby, une petite ville sur la côte du Maine, le personnage principal, Olive Kitteridge, une grande femme au fichu caractère est présente dans toutes les nouvelles sans toujours être le personnage principal, loin de là. Donc, on finit par connaître à la fois le lieu mais aussi les différents personnages de la petite ville et nous évoluons avec eux en laissant passer les années, à peu près une trentaine d'années.

Olive a un fils Christopher qui aura besoin d'une psychothérapie assez longue pour comprendre qu'il peut vivre et aimer sa mère sans en avoir peur. Car, oui, Olive a fait peur à de nombreuses personnes, à ses élèves quand elle était professeure de mathématiques au collège de Crosby et à bien d'autres habitants. Mais pas à Henry son mari qui lui n'était que gentillesse et qui était aimable avec tout le monde. Dans une des nouvelles une femme se demande comment il fait pour la supporter et une autre lui répond mais parce qu'il l'aime.
Il est beaucoup question d'amour dans ces nouvelles et cela jusqu'à la dernière page où le coeur d'Olive va s'ouvrir pour un « abruti » de républicain !

Toute une Amérique défile devant nous yeux et pour une fois ça n'est ni glauque ni violent, pour autant ce n'est pas un monde à l'eau de rose en réalité c'est une plongée dans la vraie vie et c'est incroyablement sensible et même passionnant alors que le plus souvent il ne se passe pas grand chose : juste la vie, d'êtres normaux dans une petite ville américaine mais c'est raconté avec un talent qui m'a séduite à mon tour.
Lien : https://luocine.fr/?p=15228
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Olive apparaît dans tous les chapitres, ou plutôt devrait-on dire, dans toutes les nouvelles. Elle est comme le fil qui relie les perles du récit, l'élément commun, avec une place parfois centrale, et parfois un rôle plus que secondaire. le lecteur découvre de nombreux habitants de Crosby, petite ville côtière du Maine, et leurs vies contrastées. Certains sont plus attachants que d'autres, mais leurs joies et leurs détresses les relient dans un récit qui se rapproche au plus près de la vraie vie.
Olive Kitteridge est une femme touchante et insupportable, que j'ai hâte de retrouver dans « Olive, enfin ».
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Un très beau roman que j'ai découvert fort tardivement honte à moi, mais en même temps quel plaisir !
Olive K. est une enseignante en mathématiques, crainte de ses élèves, mariée à Henry, pharmacien. Ils habitent une petite ville côtière du Maine et ont un fils, Christopher, qui deviendra podologue, se mariera deux fois et quittera sa région natale pour ne jamais revenir.
A travers différentes histoires d'habitants de la ville que connaît le couple, nous découvrons la vie quotidienne, pas toujours simple, les désirs enfouis, l'incompréhension, les petits miracles quotidiens, la détresse et la joie des habitants. Malgré l'usure du temps et les coups de coeur pour l'un et l'autre, Olive et Henry restent un couple, jusqu'à ce que la mort les sépare. Henry le coeur pur et Olive, la complexe, exigeante avec elle même et avec les autres, souvent mieux seule qu'avec les imbéciles, forment un duo tendre et improbable. Leur fils Christopher s'éloignera d'eux, n'arrivant pas à les comprendre et ne deviendra père que tard dans sa vie. Ce livre est une peinture toute en nuance de la vie ordinaire, pas de falbalas, pas d'effets spéciaux, simplement des personnes qui composent au quotidien, leur musique personnelle avec courage, bêtise, acharnement, colère et par dessus tout, finalement l'amour de la vie.
A regarder aussi la transposition du livre à l'écran en série avec la fabuleuse Frances Dormand dans le rôle titre.
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