Le soleil vint du sud, sœur de la Lune,
Son bras droit reposant au bord du ciel;
Elle ne savait où se trouvait sa demeure,
La Lune ne connaissait pas son pouvoir,
Les étoiles ne connaissaient pas leur place.
C'était à l'origine des temps,
Alors que régnait le néant.
NI sable, ni mer n'y avait,
Ni vagues glacées.
N'existait la terre,
Ni le ciel très haut.
Immense était l'abîme,
Mais nulle plante ne poussait.
Point ne savait le soleil
Où ses demeures se situaient.
Point ne savait la lune
Quel pouvoir elle possédait.
Point ne savaient les étoiles
Où leurs sites se trouvaient.
La Völuspa
1
Les hommes m’appellent Volva quand je visite leurs maisons,
Une voyante, sage en talismans.
Jeteuse de sorts, adroite en magie.
Les femmes malines me souhaitent toujours bienvenue.
2
Des anneaux, des bracelets et des colliers, je fais don
Pour apprendre le savoir, pour apprendre le Seidr* :
De plus en plus vaste dès lors est ma vision par-delà les Mondes.
3
Dehors, je m’étais assise quand vint les Hommes*,
La Terreur des Dieux, et ils fixèrent mon regard.
Que demandent-ils ? Pourquoi me tentent-ils ?
Je sais où est dissimulé leurs mémoires
Bien cachées dans le puits de Mimir*
1. Les poèmes mythologiques
Völuspá — La prédiction de la voyante
Hávamál — L'ode du Très-Haut
Grímnismál — L'ode de Grimnir
Vafþrúðnismál — L'ode de Vafthrudhnir
Baldrs draumar — Les rêves de Baldr
Hymiskviða — Le chant d'Hymir
Þrymskviða — Le chant de Thrym
Alvíssmál — L'ode d'Alviss
Hárbarðsljóð — Le lai d'Harbard
Skírnismál — L'ode de Skirnir
Gróttasöngr — Le chant de Grotti
Grógaldr — L'incantation de Gróa
Fjölsvinnsmál — L'ode de Fjölsvid
Rígsþula — Le poème de Rig
Lokasenna — L'esclandre de Loki
Hyndluljóð — Le lai de Hyndla
Loki est beau d'apparence, mauvais de caractère, très changeant dans son comportement. Plus que les autres êtres, il possédait cette sagesse qui est appelée rouerie, ainsi que les ruses permettant d'accomplir toutes choses. Il mettait constamment les dieux dans les plus grandes difficultés, mais il les tirait souvent d'affaire à l'aide de subterfuges.
Loki, fils de Laufey , avait fait la mauvaise farce de couper toute la chevelure de Sif. Quand Thor s'en aperçut , il se saisit de Loki et il lui aurait broyé les os , si Loki n'avait juré qu'il obtiendrait des Elfes noirs de faire pour Sif une chevelure d'or ayant la propriété de pousser comme les autres cheveux.
C’était au premier âge
Où il n’y avait rien,
Ni sable, ni mer,
Ni froides vagues.
De terre il n’y avait pas
Ni de ciel élevé.
Béant était le vide
Et d’herbe nulle part.
Longue est une nuit,
Longue une seconde nuit,
Comment languirai-je trois nuits ?
Souvent un mois
Me parut moins long
Que la moitié de la nuit
Qui précédera cette noce.
Ils prirent Ymir, le transportèrent au milieu de l'immense abîme Ginnungagap et en firent la terre. De son sang, ils firent la mer et les lacs, de sa chair la terre [ferme], et de ses os les montagnes.