J'ai lu ce livre pour deux raisons :
- d'abord parce que je n'avais jamais lu de chanson de geste du Moyen-Age et que j'étais curieux de ce type de littérature à l'origine de beaucoup de nos écrits contemporains ;
- ensuite parce que un des héros s'appelle Vivien, et que c'est un prénom peu utilisé (ou alors au féminin dans le monde anglophone), et surtout parce que c'est aussi mon prénom à moi. (Raison un peu ridicule on est d'accord, mais c'est toujours plus facile de s'identifier à un perso quand il s'appelle comme vous.)
La chanson de Guillaume est un vieux texte (11 ou 12e siècle) qui raconte, en vers, la bataille qui a eu lieue en 793 près de Carcassonne. Enfin, c'est en tout cas ce que suppose les spécialistes. Car si le texte est riche de références que peuvent interpréter les historiens, il est aussi un peu confus (cela vient sans doute que la version qui nous est parvenu est un assemblage de deux parties écrits à des époques différentes) et est en bonne partie totalement fictif.
Nous suivons donc les aventures de Guillaume, fier chevalier, aidé de son neveu Vivien et du "géant" Rainouart. Une bonne partie du texte conte des batailles. le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est sanglant. Les tripes volent, le sang gicle, les têtes sont coupées ; et tout cela est décrit avec force détails. Les histoires d'avant étaient bien plus violentes qu'elles ne le sont aujourd'hui, visiblement.
Ce livre est une sorte de célébration du courage et de l'héroïsme. Les couards sont moqués et il ne semble rien y avoir de plus glorieux pour un chevalier que de marcher au devant d'une mort certaine. Dans la première moitié du livre, Vivien illustre parfaitement ce fait : même à moitié mort, il continue à se battre bien après qu'il sait qu'il n'a aucune chance de succès. Pour la gloire. L'honneur et la dignité d'un chevalier, aussi.
Bref, une première expérience de chanson de geste assez facile à lire (c'est court, et l'écriture en vers ne gène absolument pas la bonne compréhension du récit) et surprenante à plusieurs points :
- la violence extrème
- le coté super-héros des personnages (ils ont les tripes arrachés, ils sont seuls contre mille mais luttent quand même)
- l'humour prégnant partout.