Angèle ou le syndrome de la wassingue –
Lucien Suel
éditions Court toujours -LA VIE REVEE DES CHOSES
En dix chapitres, Angèle.
Un roman court nous permet de découvrir son univers et de nous replonger avec elle en enfance, ce moment d'apprentissage.
La grande sensibilité d'Angèle, sa perméabilité aux émotions effacent quelquefois la frontière entre rêve et réalité. Elle observe et elle s'imprègne, ô combien comme le signale la 4e de couverture, de la nature, des paysages, des animaux, tout en découvrant la complexité des relations humaines, entre pairs ou avec les adultes.
La wassingue apparaît régulièrement, aussi bien comme mot final (gimmick ou clin d'oeil) des six premiers chapitres qu'en fil conducteur pour de nouvelles situations et rencontres (l'achat, le crachat, le petit chien nommé Jeudi !).
Ce sont des moments savoureux, tendres ou douloureux.
L'écriture est minutieuse, l'artisan-ébéniste n'est pas loin, et certaines phrases très belles m'ont donné envie de les relire tout haut.
La fin est magnifique.
Une très belle image, une photo, un tableau ?
Dans le champ, tous les quatre, les yeux levés vers le cerf-volant, une sensation intense de liberté et d'éphémère flotte, c'est comme une vague dont on sent bien qu'Angèle la voudrait éternelle.