AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Mort d'un jardinier (17)

« Tu sais que personne ne viendra, tu vis tes derniers instants en ce jardin sur cette terre. » (p. 156)
Commenter  J’apprécie          00
« Tu penses parfois qu'il y aura une dernière tartine un dernier bifteck une dernière bière. » (p. 81)
Commenter  J’apprécie          00
« Toutes ces grosses boucles blanches qui se détachant sur le fond de la nuit étaient des feuilles de papier roulées en boules, les poèmes ratés que tu avais jetés dans la corbeille à papier, tu ne savais pas que ta corbeille à papier était le ciel d'ici. » (p. 14)
Commenter  J’apprécie          00
tu n’as jamais osé prendre l’avion pourtant un jour tu vas partir sans escale pour faire le tour du monde, le tour de l’univers, le tour de tes illusions, tu aimes cette idée de Wittgenstein, que la solution au problème de la vie est de vivre de façon à supprimer le problème, tu crois avoir trouvé la bonne méthode en cultivant ton jardin, en mêlant le vulgaire et le sacré, en devenant une sorte de passéiste moderne ou de moderne archaïque, de toutes les façons personne n’a de solution, alors autant que tu te fasses plaisir, que tu ne te compliques pas l’existence
(p. 105-106, Chapitre 16).
Commenter  J’apprécie          00
… tu es submergé sous la masse de sensations, les souvenirs affluent de partout dans l’espace et dans le temps, certaines figures arrivent même de l’avenir, anges ou démons, tes possibilités de compassion s’épuisent rapidement, tu ne peux faire face à toutes ces faces qui demandent une attention une parole un regard, les larmes te montent aux yeux coulent le long de tes joues et tombent dans la terre…
Commenter  J’apprécie          30
… tu maintiens tous les fils qui te relient au passé à la tradition, tu maintiens tous les liens, de tes ancêtres à tes enfants, tu fais attention, tu maintiens, c’est une forme de prière, Magnificat anima mea Dominum, Et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo…
Commenter  J’apprécie          20
Un accident cardiaque frappe un homme au travail dans son jardin.Dés lors,un flot traverse sa conscience.Il nous donne images,sons,odeurs,sensations et visions pour nous offrir les sensations qu'il avait au travail dans son jardin.Il précise beaucoup de choses sur la beauté de son jardin,il évoque beaucoup ses balades,ce qu'il a planté,ce qu'il a semé...etc
Commenter  J’apprécie          00
Un accident cardiaque frappa un homme au travail dans son jardin. Dès lors, un flot traverse sa conscience. Il nous donne l'image, le sons, l'odeur, la sensation et la vision pour nous offrir les sensations qu'il avait au travail dans son jardin. Il precise beaucoup de choses sur la beauté de son jardin, il évoque beaucoup ces balades, ce qu'il a planté, ce qu'il a semé, etc ...
Commenter  J’apprécie          00
[…] les dizaines de milliers de pages que tu as absorbées tournent sans cesse dans les tiroirs et les étagères de ton cerveau, tu te souviens des noms des auteurs, des titres des livres et même du nom des éditeurs et des collections, tu reconnais les couvertures, les tranches colorées, tu distingues les différents éditeurs à la couleur de la couverture, au format du livre, tu repères de loin dans les cartons les logos de tes préférés, tu recopies des paragraphes entiers, tu apprends par cœur des poèmes et des citations, tu lis les biographies et la correspondance de tes favoris, tu cites des phrases et des vers, tu prêtes des livres, tu perds des livres, tu les rachètes, tu ne t’en lasses pas ; quand tu es dans le jardin, tu considères les saisons comme les chapitres d’un livre familier que tu relis régulièrement, chaque année tu écris de nouvelles pages dans la terre du jardin, tu rédiges des brouillons successifs, tu élagues, tu mets au propre, tu relis tu déchires, tu chiffonnes des boules de papier, tu jettes au fumier, tu recommences, l’écriture te nourrit, tu rédiges les versets de la terre, tu graves dans la glaise, ton corps est ton dernier volume, les rides et les cicatrices, les plis et replis, les bosses et les creux racontent ton histoire et celle de tes frères ; il pleut sur le livre abandonné près du fauteuil du jardin, les pages sont trempées, même le vent ne parvient pas à les tourner, l’encre noire coule dans les allées, le ruisseau d’encre grossit, devient une rivière, coule vers la Lys, coule vers l’Escaut, traverse le pays, rejoint la mer du Nord, l’encre glisse dans la mer, les lettres les mots les phrases sont emportés par la bourrasque, par l’érosion incessante, tu les suis des yeux le plus longtemps possible, tu retiens les plus beaux mots, laitue blonde de la passion, reine de mai, mâche ronde verte à cœur plein, tu retiens tous ces mots, tu les retiens par cœur, ton cœur se remplit de mots, il déborde il éclate, les mots se répandent dans ton corps tout entier, ils parcourent tes veines comme des alcaloïdes stupéfiants, ils se nichent dans ton estomac et tes intestins veloutés, ils se cachent au détour d’une articulation, entre tes vertèbres sacrées, ils rampent à l’intérieur de tes os dans la moelle jaune et grasse, ton sang charrie tous les mots de l’amour et de la violence, les pseudopodes de tes globules blancs se saisissent des mots les plus longs, en séparent les syllabes et les digèrent sans coup férir, mais un jour cependant, les choses changent, tu constates l’invasion de ton corps par les profanateurs de littérature, les slogans de la télévision comme de longs vers répugnants s’introduisent dans tes oreilles, rampent entre les osselets, circulent sous les méninges de ton système nerveux, ils s’accouplent tête-bêche à l’intérieur de ta tête, tu regardes l’éclosion dégoûtante des parasites, tu les vois migrer, ton corps devient le champ de bataille de la poésie, ta peau se soulève par endroits, révélant l’ardeur des combats engagés entre les mots du dedans et ceux du dehors, ta température s’élève brutalement, tu te sens impuissant, tu assistes en spectateur à la lutte finale, tu es terrorisé, tu sens venir la fin, tu crains à tout moment de voir apparaître au milieu de l’écran noir sous tes paupières fermées cette sentence ultime THE END, tu voudrais apporter des retouches au script mais toute retouche est interdite, tu ne maîtrises plus rien et de toute façon ton […]
Commenter  J’apprécie          30
tu n'en peux plus de cette douceur de cette violence, tu te cuirasses, tu ne contrôles rien, tu t'écoules dans le flot du temps, la musique s'éloigne, tu revois l'enfant vêtu d'une aube blanche, il a les yeux bleus et les cheveux blonds, il ressemble à Thomas, il ne dit rien, se tient près de toi, le rouge-gorge s'est posé sur son épaule, une autre silhouette se tient près de lui, c'est ton amour qui te regardes
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (66) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Il est debout

    On peut qualifier la phrase de

    froide
    sensuelle
    gothique
    religieuse

    5 questions
    9 lecteurs ont répondu
    Thème : Je suis debout de Lucien SuelCréer un quiz sur ce livre

    {* *}