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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Selon Pline le Jeune, Suétone était d'une grande probité littéraire et d'une curiosité historique remarquable, soucieux de vérifier les informations, les détails même les plus infimes susceptibles d'enrichir ses écrits. Pour cela, il compulsait les correspondances des empereurs, tous les autres manuscrits qui retraçaient leurs vies, leurs faits et gestes, il étudia même les graffiti qui couvraient les murs, recueillit les « cancans », l'intime comme l'officiel.
Alors cette galerie de biographies reste une oeuvre indéniable pour mieux approcher, mieux connaître les douze Imperator, de Jules César à Domitien.
« de vita duodecim Caesarum », pour les latinistes, un livre fort utile, des « realia » appréciables pour illustrer des cours suivis à « l'Université populaire du temps libre » consacrés à « la beauté à travers les âges », certaines descriptions physiques contenues dans cet ouvrage et des visites réitérées au musée archéologique d'Arles permirent de mieux visualiser et d'apprécier les canons de beauté de cette époque .
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Archive, histoire, anecdotes se succèdent et parfois se mélangent.

Par la fluidité de son style Suétone nous fait découvrir certains aspects de l'antiquité romaine.

A découvrir et faire connaître à ceux voulant s'initier à cette société de règles et de travers, si souvent romancés et idéalisée dans l'histoire de tout un chacun.
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Eh bah après César, on peut dire que c'est de pire Empire (Ok, c'était nul...). Bon plus sérieusement, Suétone nous conte ici l'âge d'or de l'Empire Romain et de la dynastie Julio-Claudienne. Un âge d'or fait de débauche, de despotisme et de tyrannie. La décadence est totale, chaque Empereur devient plus fou et malade que les autres jusqu'à Vespasien. On est baigné dans un univers de cruauté, d'histoire de famille bien tordue et d'extravagance dans tous les domaines. Puis dans une guerre civile fait de militaire tous plus ambitieux les uns par rapport aux autres jusqu'au retour à l'ordre.

La chronologie chez Suétone est très importante, il livre l'horreur et la folie croissante de ces empereurs de manière énumérative. Entremêlant avec facilité description personnelle, rumeurs et faits avérés, le lecteur perd tout sens critique et ne peut que croire Suétone à la lettre. L'histoire de Caligula sacrant son cheval consul, l'histoire de Néron jouant de la lyre en face de Rome dans les flammes, omettant également quelques faits pour garder cet effet énumératif, par exemple, la cruauté de César décrite par Tite Live...

Suétone est un biographe méticuleux dans son exposé, s'appuyant sur des sources faisant autorité, il classe tout par thèmes, origine familiale, jeunesse, carrière militaire, reformes administratives, judiciaires... vie amoureuse, gout et intérêt personnel, libéralité en tout genre (spectacle, distribution, construction publique...), physionomie, présage et mort.

Cependant, si j'ai appelé Suétone biographe et non historien, c'est bien avec raison. Suétone est écrivain et érudit, doué d'un style bref et assez pauvre, par moment ennuyant. Il décrit assez bien par l'accumulation de détails triviaux le pathétique de certain empereur, il donne à la fois une forme de réalisme et de romanesque au récit. Mais qui peut vraiment croire César en vie après 23 coups de couteau?

Suétone a ses sympathies et ses antipathies et souhaite bien les faire connaitre, les jugements et petits commentaires sont rares mais existants, souvent les avis sont indirects. Il fait le portrait par ces descriptions de ce qu'il juge des vertus ou des vices, la piété, la modération, la clémence, le respect des traditions et du sénat, le respect de la rigidité sociale, le maintien de l'ordre et la discipline, la méfiance envers le peuple et l'armée, les bonnes moeurs, être actif dans le pouvoir impérial...

Voulant la sécurité plus que l'expansion, la rigueur économique, le sens du devoir, c'est donc un livre qui est adressé aux futurs empereurs et à Hadrien. Mais pour conter ceci, il a tordu l'histoire. Par exemple, Tibère mène une politique économique et son expérience militaire permet de stabiliser l'Empire, Caligula a été principalement victime de son opposition au sénat, Claude était un administrateur très compétent et Néron a mené une politique militaire et économique plutôt fructueuse et il n'était pas présent lors de l'incendie à Rome.

Cet ouvrage littéraire n'est pas dénué de qualité, la description des lubies de ces empereurs, de leurs esprits intellectuels, de cette décadence n'est pas déplaisante. Sans Suétone, bien des détails ne seraient pas connus, je me suis parfois ennuyé sur certaines anecdotes mais dans la globalité, ce fut une lecture plaisante mais il faut tout de même faire attention, Suétone défend les intérêts de la classe sénatoriale...
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Ce livre est à déconseiller pour une lecture classique, c'est-à-dire linéaire, sous peine d'indigestion. Il faut lire selon ses centres d'intérêts les détails de la vie de chacun des Césars: enfance, amour, mort... La préface de Benabou dans l'édition folio classique est elle aussi très enrichissante.
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Suétone est une des sources principales de la période Julio-Claudienne. Pourtant, il est très largement déprécié, et ce depuis longtemps, par les historiens et les latinistes qui lui reprochent son coté très "Paris-Match", cancan, porté sur les affaires de moeurs plutôt que sur le côté "sérieux" de l'histoire.
Il offre très peu de renseignements économiques par exemple et se concentre sur les déboires et petites manies (ou grosses horreurs) des empereurs dont il dresse le portrait !
De plus, il commet régulièrement des erreurs, des imprécisions, et rapporte des faits sans en citer la source "on m'a dit que", "on rapporte de façon certaine que".
Nonobstant, c'est une oeuvre qui se lit vite, et bien car le style de l'auteur est fluide, riche en détail pittoresques et "comiques", on ne risque pas de s'ennuyer avec ces Césars là !
Un classique à lire, assurément !
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Malgré la profusion des détails, qui parfois fait perdre un peu au lecteur contemporain le fil de son récit, Suétone nous offre là un formidable témoignage.
Il n'est pas, dans ses propos, strictement digne de confiance, il est partial face à l'histoire - mais c'est une oeuvre magistrale que contient ce livre.
Le récit de la vie des douze Césars, des maître de Rome, autant dire du monde occidental antique est un monument et Suétone en est le grand architecte.
L'auteur utilise, en ce II°siècle av J.C, la liberté de parole que Rome, alors à son apogée, a reconquis.
On sait peu de choses sur Suétone, de famille modeste, il appartenait à l'ordre équestre - il est sûrement avocat avant d'être écrivain et rencontre au cours de sa vie d'autres éminents hommes de lettres dont l'historien Tacite et Pline avec lequel, semble-t-il il entretiendra une amitié sincère.
Suétone a écrit énormément, mais seules quelques unes de ses oeuvres sont parvenues à traverser le temps.
Connaissant le succès jusqu'à la Renaissance, ce livre "Vies des douze Césars" a connu ensuite un désintérêt de la part des historiens, du fait peut-être de son manque d'objectivité - mais il est reconnu aujourd'hui, comme un des plus grands témoignages passionnants de l'antiquité romaine.
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Les empereurs romains nous sont connus pour leur prestige et leur décadence. Qui n'a jamais entendu parler des méfaits de tel empereur ? Ce genre d'anecdote sordide qu'on trouve dans les films péplums où dans des romans... On n'ose pas croire qu'ils étaient vraiment 'tarés". Et pourtant, dés leur temps, Tacite et Suétone mettaient en image leurs cruauté, et ce même si les historiens disent que la plupart des crimes commis par les empereurs ont été exagérés où inventés.
J'aime beaucoup l'histoire et participant à une reconstitution de l'époque, j'ai pu trouver ce livre à un prix abordable. Et quel livre ! Suétone, contemporain de Tacide, qui raconte les splendeurs et misères de douze grands empereurs, De César jusqu'à Domitien. Et c'est un livre assez particulier.
Déjà parce qu'il a été écrit à l'Antiquité, donc normal que la langue et les termes soient différent du nôtre et je dis bonne chance à ceux qui veulent le lire en latin car il est déjà difficile à lire en français !
En effet, son contenu est grandiose, enrichissant, remplis de faits surprenants et incroyances et nous renseignant sur une partie historique importante, il est pas aisé à le parcourir, chaque partie du livre parlant entièrement de l'existence d'un empereur, divisant par petit chapitres naissance, adolescence, carrière militaire, stratégique, accession du pouvoir et mort... D'autant plus qu'avec les termes romains, il faut s'y connaitre... Heureusement que sur l'édition, ils ont glissé des notes pour qu'on s'y retrouve mais c'est pas un livre à offrir à un gamin.
Mais attardons nous sur le contenu : on a au menu César, Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus et Domitien. Si certains noms vous sont familiers (César, Auguste, Claude, Caligula...), d'autres peuvent vous être inconnus (Othon, Vespasien...).
Suétone nous retrace à chacun d'eux leur origine puis leurs faits ayant rythmé leur vie, leurs gloires et leurs horreurs. Et il y en a pour toutes les couleurs !
Si au début, César et Auguste sont bien calmes, c'est avec Tibère qu'on aura droit au catalogue des fous. Car Suétone a beau nous décrire longuement les longues batailles qu'ils eurent mener, leurs affaires politiques et autres, c'est leurs folies qu'on retiennent plus facilement, et quelles folies ! Des folies symbolisant à elles seule la Rome débauchée : Tibère prenant plaisir à violer des enfants dans son île à Capri, Neron avec son incendie (quoique qu'on remet en doute sa responsabilité depuis...), tuant son épouse enceinte en lui frappant au ventre... et je vous parle pas de Caligula ! Lui, il en a un très joli tableau... La plupart des dirigeants des siècles après sont parfois un peu minus comparés à eux...
Les références historiques et culturelles qu'on connait sont amusante à voir dans ce livre comme les quelques lignes consacrés à Titus et Berenice... le souvenir de la pièce de Racine qui viendra après...
Par contre, outre sa difficulté, c'est un gros pavé où il faut bien s'accrocher aussi.
Un livre historique très intéressante, nous renseignant sur les travers des empereurs, qui au final sont aussi les travers des hommes de tous temps.
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Ahlala, celui-là ça faisait un moment qu'il attendait dans ma bibliothèque, ça remonte à ma découverte de la chaine Nota Bene (Benjamin Brillaud) sur Youtube il y a bien 4 ans maintenant, dans sa vidéo sur les empereurs romains, il parle de ce bouquin comme étant assez peu historique mais assez drôle à lire. Et il faut reconnaitre que c'est assez divertissant, un peu comme de la presse à scandales mais pendant la Rome antique, j'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, j'ai commencé à apprécier à partir de Tibère, mais je ne regrette pas la lecture.
En plus de ça j'ai regardé le film Quo Vadis de 1951, avant de finir la lecture, film assez inspiré du chapitre sur Néron.
Bref une bonne première expérience de lecture antique.
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Cet auteur vaut beaucoup mieux que le souvenir que j'en gardais .
Le fait de le lire d'un seul jet permet de dépasser le côté croustillant, voir sordide de l'anecdotique pour entamer une réflexion sur le pouvoir et ses ravages. " le pouvoir rend fou , le pouvoir absolu rend absolument foue."
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Si l'on en croit Suétone, César avait toujours sur les lèvres ces vers d'Euripide : "Viole la justice si c'est pour régner, et pratique la vertu pour tout le reste."
César s'appliqua à violer la justice et surtout la République et oublia la Vertu.

Mort assassiné, le 15 mars 44 avant J-C., à 56 ans, ses meurtriers le lui rappelèrent. Cependant, le dictateur, qui dédaigna le titre de roi : " Je suis César, je ne suis pas roi...", devint "dieu" par la volonté du peuple.

Depuis, ses successeurs tinrent à porter le nom de César.

Suétone nous conte leur vie et leur oeuvre...

Un beau livre d'histoire, de mythes et de contes dans un style inimitable...

Pat
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