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(01/01/1900)
4/5   1 notes
Résumé :
Cinq histoires mystérieuses totalement différentes, cinq récits menés de main de maître. Cinq plongées vertigineuses dans le monde fantastique et secret de Michel Suffran. Un fil d'Ariane cependant, pour nous guider dans les profondeurs de cet imaginaire : l'incapacité où se trouvent les êtres aussi bien que les choses (les lieux, par exemple) de tirer un trait sur le passé : «... mon inaptitude à peu près totale à l'oubli», avouera Mathilde. Et Marceau : «La pierre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ah, que le titre est beau et judicieusement choisi !

Cinq petites nouvelles dans l'entre-deux, celui entre rêves et réalité, là où règne une "brume diffuse, une nuée crépusculaire".
L'écriture est belle, et de belles images.
Le propos...un rien nostalgique, emprunt de ce parfum surrané du temps qui passe, des objets sur lesquel le temps est passé.

Deux de ces nouvelles m'ont particulèrement séduite :
"Villesonge", qui donne son titre à l'ouvrage : un journaliste est envoyé recueillir le témoignage d'une petite fille qui a vu, entendu de drôles de choses au coin d'une rue... Et ce journaliste, n'a pas été envoyé là par un pur hasard. Mais que se passe-t-il dans cette ville ? D'autres témoignages étranges, et même des photos de scènes de rue d'un autre tamps. Bizarre : ces événements se situent tous, là où une nouvelle rue en croise une ancienne...
"Celui qui revient des îles" : un homme mature prend la plume pour raconter une rencontre faite lorsqu'il avait dix sept ans, par un "glacial après-midi de février 1842", sur un quai de Bordeaux ; un jeune homme descendu d'un bâteau revenu des îles lui a fait le récit de sa traversée. Et, ce qu'il raconte, nous est familier, comme cette histoire d'un bel et grand oiseau capturé par des hommes d'équipage qui s'en amusent et le torturent..., ou celui de son amour pour une belle dame créole... Puis, rupture : Michel Suffran, reprend la main. Ce qui vient d'être lu, est la retranscription de quelques feuillets trouvés dans le fatras d'un brocanteur et "achetés à vil prix" . S'ensuit une courte analyse de cette histoire dont le rapprochement avec certaines dates amène à la conclusion que le voyageur descendu du bateau était Charles Baudelaire. Et si c'était vrai ???

L'ouvrage est illustré par quelques dessins de l'auteur, qui m'ont moins enthousiasmée que sa prose...Mais que le texte est beau;
Enchantée, au sens premier de ce terme, de découvrir un autre talent de Michel Suffran : celui de romancier.

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Du haut de ses tours, une ville semble morte, déserte. Et cependant elle exu=iste. Elle vit de sa vie monstrueuse et innocente. Elle se nourrit de nous. Elle nous garde dans ses sillons, dans ses impasses. Elle entasse nos cendres dans ses cimetières suburbains, bientôt recouverts par les termitières de béton, dans ces nécropoles souterraines dévorées par les parkings. Mais elle b'efface rien. Elle garde tout. Et c'est vrai que si l'on écorche un peu sa surface, pour une fondation, un égout, n'importe quoi, on retrouve presque aussitôt d'autres murs, des pilotis, des assises, des pavements, des mosaïques, des tombes...La ville engloutie continue à exister, à nourrir de ses racines aveugles la cité visible, à la soulever au-dessus du néant...
Aucun reniement, aucun oubli, aucune absolution. La pierre est une cire impitoyable. Ellle n'oublie rien. Elle est pire que la mémoire...
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De l'enfant que nous avons été, nous nous souvenons comme de quelqu'un de mort. Oui, c'est cela : d'un petit disparu. Un enfant que nous avons eu et qui n'a pas vécu. Il n'y a aucune continuité réelle entre l'enfant et l'adulte. Il n'y a plus en nous une seule cellule de celui que nous avons été. Plus une seule pensée. A un certain moment un enfant meurt. Il s'efface sans laisser de trace, et alors un étranger prend sa place, imite vaguement sa voix, ses gestes, et son visage défiguré...
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Au temps des fièvres - il y a longtemps, sous le règne de la fée Pharingite - sa mère aussi voilait d'un mouchoir rouge la lampe de chevet... C'était le même petite île paisible et chaude , et le noir dehors, menaçant, impuissant...
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Ils sont enfermés comme deux grillons en leur cage dans ce petit cube de fumée et de silence suspendu hors du temps. Dehors, fait-il encore jour ou déjà nuit ?... Dehors, ce monde existe-t-il encore ?
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J'envie bassement les gens capables de faire un trait sur leur passé, oui, comme on raye la plaque de cuivre d'une gravure afin d'empêcher tout nouveau tirage...
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Video de Michel Suffran (1) Voir plusAjouter une vidéo

Hommes de caractères
Bernard PIVOT reçoit des auteurs de romans ou de récitshistoriques consacrés à des "hommes de caractère". L'émission fait pendant à celle qu'il a consacrée à des "femmes de caractère". Banc titre du générique : Photographies en couleurs et noir et blanc de François MAURIAC extraites de l'ouvrage de Michel SUFFRAN : "L'Aquitaine de MAURIAC" - Norbert ROULAND présente "Les lauriers...
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