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EAN : 9782081349858
288 pages
Flammarion (15/10/2014)
3.86/5   21 notes
Résumé :
Petite, Sugan Kanwar adore passer ses vacances dans son village natal, au coeur du désert qui entoure sa ville fortifiée de Jaisalmer au Rajasthan. Au fil des ans, elle s'étonne de n'avoir aucune autre petite fille pour jouer avec elle. "Les femmes n'accouchent que de garçons au village, c'est à cause de l'eau de notre puits", lui explique sa grand-mère. C'est lors d'un mariage que Sugan apprend par hasard la vérité : dans sa caste hindoue, on ne "garde pas les fill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un sort inavouable réservé aux filles indiennes
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L'histoire autobiographique d'une petite fille indienne, plus précisément du Rajasthan, encore plus précisément fille du désert, d'un petit village situé près de Jaisalmer, près du Pakistan, et de la caste des guerriers.
Un livre qui retrace le secret de ce village, qui est de détruire les naissances des filles, une tradition qui perdure depuis des siècles, suite à l'envahisseur.
Ce livre m'a touché car l'année dernière je suis passée dans cette région (voyage dans le Rajasthan) et j'ai vu plein d'enfants dans ces villages décrits. Il m'a touché aussi car je suis maman de deux filles. Poignant, émouvant. on a envie de faire bouger les choses en Inde, mais l'on ne peut pas car il y a encore tout ce poids de la religion, les castes (même si c'est officieux). Merci à cette femme d'avoir écrit sur ce sujet ô combien douloureux (et encore secret) sur la condition féminine en Inde.
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Assez informée sur l'Inde (que je n'ai jamais visitée) par de nombreuses lectures dont assez récemment l'immense roman de Vikram Seth "un garçon convenable", je restais totalement ignorante du sujet tabou qu'évoque le témoignage de Sugan Kanwar, à savoir l'infanticide des bébés filles.
Assistée de la journaliste Célia Mercier, elle raconte comment et pourquoi elle a échappé au triste sort réservé aux filles de son village. Son rapport à sa famille est donc basé sur une immense gratitude et un lien affectif extrêmement puissant.
Ce récit éclairant n'a rien d'un exercice littéraire. le ton est un tantinet doucereux et mièvre mais on peut en comprendre les raisons.
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Lorsque je dis que je viens de Devda, on me répond : 'Ah oui, c'est le village où 'on ne garde pas les filles ! 'Je réplique : "Oui, mais moi je suis vivante, mon père, lui, m'a gardée."
Une phrase qui intrigue et choque le lecteur, car dans le village mentionné, les filles ne sont pas les bienvenues et on les tue. Malheureusement il ne s'agit pas d'une fiction, mais d'une histoire vraie. J'avoue que je ne connaissais pas ce phénomène révoltant.

Avec une écriture simple, Sugan Kanwar nous fait découvrir sa vie d'enfant et de jeune épouse dans une communauté où le poids des traditions bouleverse des vies.

Sugan vit dans la ville de Jaisalmer et aime bien passer les vacances dans son village natal. Aimée et choyée par son entourage, elle s'étonne que ses compagnons de jeu, ce sont tous des garçons. Ce n'est qu' à l'âge de 11 ans qu' elle apprend une vérité qui fait froid dans le dos. Dans la caste des Rajpouts, on tue les filles à la naissance à cause de la dot qui est imposée à leurs familles.
Vu le sujet poignant, j'aurais eu du mal à poursuivre ma lecture, mais heureusement la narratrice nous invite à d' autres découvertes.

C'est de cette manière qu' on apprend beaucoup de choses sur la culture indienne, les rites des mariages, la condition de la femme, les castes, la religion, le décalage social entre les villes et les villages.
Un livre intéressant et bouleversant.
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"Seule fille de mon village" (ou presque) est le témoignage touchant de Sugan Kanwar, qui a eut la chance à sa naissance que ses parents décident d'aller à l'encontre d'une tradition, celle de ne pas garder les bébés du sexe féminin. Pourquoi une telle tradition ? Les raisons, certes elles ne sont pas justifiées, une est liée au poids financier de la dot (le prix a payé pour marier sa fille).
Sugan Kanwar fait découvrir au lecteur dans un style simple, son enfance, ses vacances d'étés dans le village natal de son père où ses seuls camarades de jeux étaient des garçons, sa scolarité, la découverte à l'âge de 11 ans pourquoi elle est quasiment la seule fille de cette grande communauté, ... Sugan y partage également ses réflexions, ses analyses, ses pensées, son combat, ... et bien sûr l'amour qu'elle a pour ses parents.
A pars le sujet de l'infanticide, le lecteur découvrira la vie dans un village indien, le système des castes, le déroulement de certaines fêtes, ... Une certaine vie indienne.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce jour-là, j'ai compris qu'il était vraiment important de ne pas donner une mauvaise image de moi, pour ne pas salir la réputation de ma famille. Parce que mes parents, eux, m'avaient gardée, il fallait que je prouve à tout le village qu'ils n'avaient pas fait une erreur. Je devais les rendre fiers de leur choix en étant une fille modèle, qui respecte la culture de sa communauté. Je veux aussi être une bonne élève à l'école, pour devenir quelqu'un et prouver qu'une fille a de la valeur. C'est une obsession
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Au village, je joue seulement avec les enfants de ma communauté et ce sont tous des garçons. Il y a bien des petites filles dans les autres castes, mais ma famille ne m'encourage pas à me mêler à elles et leur famille. Ce ne sont pas des Rajpoutes, de caste supérieure comme nous, mais des familles d'artisans, des charpentiers, des forgeons, des potiers ...
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Au village, je joue seulement avec les enfants de ma communauté et ce sont tous des garçons. Il y a bien des petites filles dans les autres castes, mais ma famille ne m'encourage pas à me mêler à elles et leur famille. Ce ne sont pas des Rajpoutes, de caste supérieure comme nous, mais des familles d'artisans, des charpentiers, des forgeons, des potiers ...
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