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sur 326 notes

Ryôsuke, un jeune homme de vingt ans, suicidaire, sans famille, s'engage dans des travaux de terrassement sur une île au fin fond de nul part Mais le but de cet engagement est apparemment tout autre !

Dans ce roman, beaucoup d'insolite : entre les personnages, les chèvres (aussi appelé "pinza"), l'île, la foret primaire ... le décor est posé.
Autant le premier roman de l'auteur est "feel good", autant celui-ci est plus noir avec l'évocation de la mort et du suicide.

Pour conclure, ce livre nous apprend à rêver mais que parfois transformer son rêve en réalité peut-être cauchemardesque.
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Ryôsuke fait partie des taiseux. Poursuit-il un rêve ou tente-t-il de réussir là où son père a échoué ? Vous le saurez en lisant ce texte. Quoi qu'il en soit, il débarque sur une île peu peuplée avec deux autres saisonniers pour y accomplir des travaux de réalisation de conduite d'eau. Peu à peu tous trois vont apprendre à se connaître, découvrir l'ile et ses habitants. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas des plus accueillants envers les étrangers. Au fil des pages, à travers la plume de Durian Sukegawa, j'ai foulé les sentiers, arpenté la montagne, bu du thé, mangé du riz, appris les coutumes du village… Bref je me suis fondue dans le décor et j'ai aimé ça. Je constate une fois de plus combien j'apprécie la lenteur, les descriptions, les personnages de la plupart des romans japonais que j'ai lu.
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Fabriquer du fromage sur une ile japonaise soumise aux typhons, quelle idée! L'histoire de Ryosuké et ses compagnons est intéressante, les personnages nuancés...

Elle se termine cependant avec un petit goût d'inachevé, principalement concernant cette île étrange: que deviennent l'institutrice et le fils du Président? Pourquoi ont-ils tous le même nom? de quoi vivent-ils et quelle est l'histoire de l'île? Et la mère de Ryosuké dans tout ça?

Outre ces portes restées ouvertes, je ne retrouve pas le charme des "Délices de Tokyo", dans lequel transparaissait de nombreuses traditions japonaises et la notion du "temps long". Dans ce cas-ci, l'histoire de Ryosuke pourrait se dérouler sur quasiment n'importe quelle ile du monde.
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"C'est l'histoire d'un mec qui part faire du fromage de chèvre sur une île au Japon", je répondais quand on me demandait ce que je lisais.

Mais comme vous vous en doutez, c'est bien plus que ça.

On a déjà du mal à trouver sa place et sa voie dans un monde entier, comment la trouver sur une île rocheuse qui compte plus de chèvres sauvages et d'êtres humains ?

La confrontation entre un homme qui s'accroche à un rêve qui n'est pas le sien mais qui n'a rien d'autre pour le maintenir vivant. Des personnes qui tentent de le suivre avant de réaliser que ce rêve n'est pas le leur non plus mais qu'elles ont autre chose à quoi se raccrocher.
C'est aussi la confrontation entre des traditions d'une île qui ne veut rien entendre ni savoir des rêves des autres.

Chacun a tort, personne n'a raison. Absolument aucun personnage n'est parfait ou a raison, tous s'accrochent à la vie comme ils peuvent. C'est ce que j'ai particulièrement apprécié. L'imperfection des personnages qui le savent et ne prétendent pas être meilleurs que les autres, mais ne prétendent pas être moins bien non plus.

Au-delà de s'intéresser aux paysages et à la fabrication du fromage de chèvre, impossible sur cette île venteuse et humide, ce roman évoque la difficulté de trouver sa place, son rêve et jusqu'où acceptons-nous d'être secoués dans l'ordre que nous avons établis dans nos vies.
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Ryôsuke, jeune homme de vingt-huit ans, répond à une annonce pour effectuer des travaux de terrassement sur l'île où son père vécut ses dernières années. le jeune homme a l'intention de retrouver l'ami de ses parents aujourd'hui disparus. Engagé en même temps que deux autres jeunes au parcours tout aussi chaotique que le sien, Ryôsuke débarque à Aburi sous le regard hostile des habitants. L'île, réputée pour ses chèvres sauvages vit pratiquement en autarcie au rythme des coutumes et des croyances locales. Les travaux terminés, Ryôsuké décide de rester, pour poursuivre le rêve inachevé de son père : fabriquer du fromage. le jeune homme voit ses efforts contrariés par l'hostilité grandissante des habitants.

Tout comme son personnage central, l'auteur, Durian Sukegawa a un parcours original. Diplômé en philosophie et en pâtisserie, il est à la fois poète, écrivant, chroniqueur à la radio et à la télévision. Fondateur de la Société des Poètes qui Hurlent, il est surtout connu en France pour son roman Les délices de Tokyo.

J'ai aimé ce roman facile à lire, où l'humidité de l'île, la poésie, la forêt primaire de banians et les chèvres sauvages ont un côté à la fois poétique, philosophique, envoûtant et dramatique.
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Bien que le titre et la couverture nous fasse miroiter un livre feel good, gai et optimiste, il n'en est rien ! Ce livre est déprimant et amer de bout en bout. On se sent embarqué sur cet île du désespoir et bien qu'on essaye de s'accrocher, on finit par être balayé par le pessimisme ambiant du bouquin qui donne envie de se rouler en boule sous sa couette.
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Des jeunes gens sont embauchés dans une île japonaise pour un chantier. Très vite, ils comprennent qu'on attend plus d'eux. La vie dans l'île est rude et la société très normée. Parmi ces jeunes, Ryosuke se prend d'affection pour les chèvres sauvages de l'île et tente de fabriquer du fromage. Il est venu également pour une autre mission : contacter un monsieur à qui il doit remettre un colis. Il va ainsi renouer avec l'histoire de sa famille et comprendre quel est son rêve...
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De Durian Sukegawa, j'avais lu et aimé Les Délices de Tokyo. On garde ici une thématique culinaire puisque le héros, Ryôsuke, va se lancer dans la confection de fromages de chèvre. Mais le rêve de Ryôsuke va plutôt s'apparenter à un récit initiatique dans lequel celui-ci va devoir combattre ses vieux démons en tentant de réaliser le rêve de son père, dont le suicide reste autant un traumatisme qu'un mystère. Sur l'île où il part s'installer, les habitants ont toute une tradition autour de la chasse des chèvres sauvages qui la peuplent et ne comprennent pas le choix de Ryôsuke de vouloir fabriquer du fromage à partir de leur lait. A lui de faire ses preuves malgré leur hostilité.

Certains passages m'ont beaucoup parlé car, mon conjoint élevant des moutons, je me suis retrouvée dans toute une réflexion autour de l'attachement aux animaux que l'on élève dès la naissance mais qui sont destinés à être consommés. Comme par exemple, le fait de leur donner un nom, qui renforce le lien affectif avec l'animal. Une réalité à laquelle va être durement confronté Ryôsuke, donnant des passages qui sont très durs à lire pour qui a le coeur sensible !

J'ai aussi apprécié toute la partie sur les tentatives de fabrication du fromage et les explications sur les coutumes de l'île ou plus largement du Japon. Mais j'ai trouvé l'ensemble du roman répétitif et finalement assez ennuyeux, exceptés les derniers chapitres, plus prenants.
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Ce roman nous emmène sur une île imaginaire japonaise, une île qui vit en autarcie, coupée du monde, sous l'égide du Président, son résident le plus important. le Président, c'est celui qui impose sa loi, une loi qu'il veut la plus juste possible pour maintenir le fragile équilibre ilien. Autant dire que l'arrivé de Ryôsuke et de ses projets alimentaires va apparaître comme un séisme dans la petite communauté.

Mais le problème, c'est que je n'ai ressenti aucune once d'empathie pour les personnages mis en scène dans cette histoire. Durian Sukegawa raconte des êtres en quête, mais qui ne semblent pas vraiment savoir ce qu'ils recherchent. Il y a sur cette île quelques personnages intéressants, mais d'autres gravitent en périphérie, sans qu'on saisisse trop leur intérêt... le personnage du fils du Président par exemple aurait pu, à mon goût, être plus travaillé et l'intrigue autour de lui plus poussée et plus complexe.
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Une jolie histoire, un joli conte.
Toutefois, j'y suis restée assez froide. Je n'ai pas retrouvé, il me semble, la même poésie , la même fluidité que dans Les délices de Tokyo.
Ce n'est pas bien grave car j'aime Durian Sukegawa pour la personne qu'il est et pour ce qu'il dégage.
Et, ce fut quand même un bel après-midi de lecture.

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