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Critique de iris29


Fin des années 50, deux soeurs de 21 et 17 ans quittent leur ferme irlandaise , pour l'Amérique.
La pauvreté , le droit d'aînesse, le fait qu'elles soient des femmes, tout les pousse à partir, mais la raison principale, est Charlie, parti un an avant elles, et fiancé de l'ainée, Nora. La ferme de sa famille était la plus proche de celle de la famille de Nora . Cette dernière a servi de mère de substitution à sa soeur dés l'âge de huit ans, aussi leurs liens sont-ils très forts malgré leurs différences de caractère.
Mais une fois arrivées , rien ne se passera comme prévu, Nora n'est pas sûre de vouloir se marier avec Charlie, déclaré fiancé après juste un baiser, et Thérésa... Thérésa va faire une chose qui impactera les vies autour d'elle et la génération suivante.
Ce roman ne raconte pas vraiment l'arrivée en Amérique d'émigrées, les découvertes, les étonnements, l'adaptation ( comme dans le "Brooklyn "de Colm Toibin ) . Il raconte les faits, la vie de ces soeurs, de leur départ d'Irlande jusqu'en 2009, lors d'un événement dramatique, le point final pourrait-on dire ... Une porte qui se ferme, et à la toute fin, une autre qui s'ouvre, littéralement...
C'est un roman psychologique, qui révéle les failles d'une famille, les disputes, les mésententes, les choix sexuels des uns, l'ascension sociale d'un autre, l'argent, la différence, l'échec , le chouchou, le petit dernier, la seule fille, les espoirs maternels déçus, l'adoption, ...et tout ça dans la même fratrie .
C'est un roman sur une époque, les années 50, le poids de la religion sur ces familles irlandaises, ce que le " quand-dira-t-on" a fait comme mal.
Les mauvaises décisions, les décisions cruelles.
On en ressort en se disant qu'il y avait comme un énorme potentiel d'amour et d'entraide avec ces gens biens , et que la religion a tout gâché, que des personnes sont passées à côté de leur vie tout doucement, sans faire de bruit, ou avec aigreur, ou avec l'alcool, mais que le résultat est le même : un gros gâchis ! On en ressort en se disant que la vie d'une femme n'est pas la même selon l'époque ou le pays dans lequel elle nait.
414 pages et une fin qui arrive un peu abruptement comme si elle vous claquait la porte au nez, d'autant qu'après il y a (avec les remerciements), encore neuf pages dont certaines sont vierges, et que du coup elles m'ont trompé et fait croire qu'il me restait encore un peu de temps avec les familles Flynn et Rafferty, que j'avais appris à aimer.
J'aurais aimé être une petite souris et les suivre encore un peu...
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