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Critique de latina


Les fêtes approchent, et avec elles le rassemblement des familles, l'inévitable repas chez Mamy avec les frères, les belles-soeurs, les cousines, et toute la smala.
Ce roman ne se passe pas à la Noël, mais en juin. Nous ne sommes pas dans une chaumière au coin du feu de bois qui pétille, avec une bonne tasse de chocolat chaud, mais au bord de la mer, dans le Maine. Nature luxuriante, paysages de toute beauté, bois de pins, cottage familial.
Mais la famille est bien là, d'autant plus qu'il s'agit d'une famille issue d'immigrés irlandais, donc à première vue, soudée.
A commencer par Alice, l'octogénaire propriétaire du cottage et de l'immense terrain, plage incluse. Veuve depuis un certain nombre d'années, elle accueille chaque année ses 3 enfants flanqués eux-mêmes de leur progéniture. Depuis que ceux-ci ont grandi, les enfants se sont partagés les périodes de vacances : juin pour Kathleen, l'ainée fantasque et bordélique, ancienne alcoolique et tenant une ferme de vers de terre de l'autre côté du pays ; juillet pour Pat et Ann Marie, les « parfaits- en- tous- points » ; août pour Clare qui, à vrai dire, prend de plus en plus ses distances.

Je m'arrête là dans la description de la famille tentaculaire et génératrice de problèmes en tout genre. Je vous dis juste que nous nous partageons, de 4 en 4 chapitres, les points de vue d'Alice, de Kathleen, d'Ann Marie (cinquantenaires toutes deux) et de Maggie, jeune trentenaire, la fille de Kathleen. Bien des frictions vont avoir lieu, en n'excluant pas le rôle de l'Eglise catholique, de l'alcoolisme, des souvenirs qui plombent une vie, de l'amour difficile, ô combien, et des relations mère-fille.

Même si les caractères s'entrechoquent, si la culpabilité rôde de toutes parts, et que les conflits n'attendent qu'une occasion pour éclater, je me suis un peu ennuyée, sauf à partir des sept huitièmes du roman, à peu près. Pourtant, c'est intéressant de suivre la condition des femmes à travers les générations, leurs pensées intimes, leurs petites vengeances et leurs attachements indéfectibles. La vie n'est jamais un long fleuve tranquille, pour personne, je pense, et ici encore moins.
Mais je répète, l'ennui rôdait, car je n'ai pas trouvé que le style était particulier ni saupoudré d'humour – ou alors, à de rares occasions - .
N'empêche que ce petit voyage dans le Maine ne m'a pas déplu outre mesure, ne fût-ce que parce que j'aime découvrir une autre manière de vivre (les Irlandais immigrés dans le Maine, c'est plutôt folklorique) et que les relations mère-fille m'intéressent toujours au plus haut point.

Alors, si vous voulez passer de bonnes fêtes, je vous conseille de vous inspirer de ce roman, ou pas...
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