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EAN : 9782863748763
400 pages
Fayard/Mazarine (18/01/2023)
4.02/5   28 notes
Résumé :
« Il est étonnamment facile de ravaler ses scrupules si vous vous abandonnez à votre appétit. »

Dorothy Daniels est critique gastronomique à Manhattan. Sensible, méticuleuse, intelligente, elle maîtrise les arts culinaires, mieux encore que certains grands chefs qui font l’objet de ses articles. Sa passion pour la nourriture n’a d’égale que celle pour le sexe : célibataire insatiable, elle se rend souvent en Italie pour savourer ses deux péchés migno... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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JJe viens tout juste de refermer ce roman et j'en suis toute chamboulée ! Qu'en ai-je pensé ? Je n'en suis pas sûre moi-même ! Essayons de démêler tout cela !

Dorothy Daniels, critique gastronomique épicurienne aime le sexe et la bonne nourriture. Jusque-là rien de très extravagant me direz-vous, chacun ses plaisirs, « cela ne nous, regarde pas » comme dirait l'autre. Oui mais notre Dorothy n'a peur de rien et surtout pas de goûter des mets plutôt extravagants tels que de la viande humaine tirée de ses amants ! Non, je ne vous spoile pas, on nous le fait comprendre dès le résumé, ça fait parti de son charme dirons-nous.

Dès les premières pages on comprend que nous allons lire les mémoires de Dorothy qui nous raconte toute sa vie par le menu et quand je dis « par le menu » c'est au sens littéral ! La vie de Dorothy est rythmée par les plats savoureux qu'elle a mangé à tel moment ou à tel endroit. Non contente de nous raconter ses mésaventures sulfureuses, et d'en être fière s'il vous plaît !, Dorothy s'amuse à nous apostropher, nous lecteurs ! Au début c'est très perturbant puis c'est agréable, ça m'a donné l'impression d'être encore plus dans le roman, d'être le témoin privilégié de Dorothy.

Dorothy est une femme forte, indomptable. C'est un personnage fabuleusement construit ! Elle sait ce qu'elle veut et surtout elle sait ce qu'elle est et en est fière : une psychopathe ! Oui oui vous avez bien lu, elle en est fière ! On pourrait se dire « Jamais, je ne vais m'attacher à ce personnage ! » et bien si ! Fort étrangement, Dorothy parvient à se glisser dans notre coeur et on apprécie la suivre dans ses aventures immorales.

Âme sensible attention ! Les descriptions sont d'une telle méticulosité que j'avais l'impression de sentir les odeurs et les goûts des mets décrits. Je peux vous dire que, selon l'aliment, l'estomac danse la salsa ! Mais alors quel talent ! L'écriture percute, dérange presque par son côté très cru mais en devient addictive ! Même si on sait que ce que nous lisons est mal, on continue à lire, voyeurs indiscrets mais conquis de Dorothy !

Je crois bien que j'ai adoré ce roman qui sort totalement du lot ! Ce fut une lecture perturbante mais addictive dont je me souviendrais longtemps, ça oui !
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Oh, j'aurai dû me méfier de ce titre et de cette couverture.
Ce texte est vorace, troublant, choquant, interpellant mais je n'ai pas lâché ce livre alors que certains passages sont tellement difficiles, ce personnage principale si antipathique.
Dorothy Daniels est critique gastronomique à Manhattan. Sensible, méticuleuse, intelligente, elle maîtrise les arts culinaires, mieux encore que certains grands chefs qui font l'objet de ses articles. Sa passion pour la nourriture n'a d'égale que celle pour le sexe : célibataire insatiable, elle se rend souvent en Italie pour savourer ses deux péchés mignons. Au grand dam de ses amants…
Mais dès les premières pages, nous savons qu'elle est en prison pour meurtres, et même plusieurs meurtres. Elle va alors nous raconter sa vie, son travail, ses amants et ses meurtres, certains ont presque été parfaits, mais elle va être arrêtée.
L'auteure, qui est elle même journaliste gastronomique, nous parle très bien de ce milieu de free lance, de ces chroniqueurs des restaurants. Il y a des pages très documentés sur l'élevage en Italie (des scènes d'abattoir). Mais elle s'est aussi lâchée sur les scènes et les scenari des meurtres de sa protagoniste. Et sans spolier trop l'histoire, elle est en plus cannibale (de sacrées recettes de cuisine jalonnent ce texte). Après tout, comme l'a écrit Georges Bataille, le baiser est le début du cannibalisme.
Un texte troublant, mais que j'ai dévoré (!!!). Il y a des pages qui donne envie de goûter certaines recettes, surtout les pages sur la gastronomie italienne. La description des meurtres est aussi très réussie mais nous ne sortons pas indemne de ce texte.
Une traduction parfaite de Jessica Shapiro n'est pas pour rien dans le plaisir, il est vrai quelquefois malsain de ce roman.
Bonne appétit !!!
#LaVorace #NetGalleyFrance
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▪️Mon dieu quel étrange roman noir …
Ai-je aimé ou pas ? Je n'en sais fichtre rien ..
Surprenant et captivant à la fois ! Tant le personnage atypique aux moeurs pour le moins dérangeantes fascine…
Imbue de sa personne, orgueilleuse, vaniteuse mais superbement intelligente et charismatique Dorothy Daniels a tout pour nous déplaire, elle dérange, importune mais impressionne !
Obsédée par le sexe et la bonne chair elle poétise ses menus et préparations culinaires pour mieux vulgariser ses parties de jambes en l'air ..
Là est tout l'ambiguïté du livre; chaque page est un festin au sens propre mais chaque page vous offre son lot de vocabulaire assez cru concernant le sexe.
Et le summum, telle une mante religieuse, tuer son amant après l'amour (ou plutôt la baise) et faire cuire aux petits oignons son foie ou tout autre partie ….
Voici Hannibal Lecter version féminine, le sexe en prime!

Donc ai- je aimé ou pas ?
Sortie de ma zone de confort j'ai tout de même dévoré ce bouquin en deux jours ..
Étonnamment je me suis, à partir de la deuxième moitié du livre, attachée à cette femme même si ses obsessions incommodent .. Elle a réussi à me captiver avec ce tempérament hors norme et sa maîtrise de soi peu commune.. même abjecte son comportement m'a hypnotisé…
La plume de l'auteur malgré un vocabulaire par moment assez déplaisant est magnifique.
Quant au cannibalisme certaines scènes sont juste insoutenables..
Cette première de couverture est d'ailleurs épouvantable mais elle colle parfaitement au bouquin.
Un livre qui bouscule, qui dérange mais que j'ai lu avidement tant je voulais savoir ..
Une fois n'est pas coutume de suivre une tueuse en série aussi embourgeoisée que grossière et dépourvue du moindre regret !
Et j'avoue que ça ne m'a pas déplu ..! ▪️
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Ce roman, je l'attendais avec une telle impatience ! Alors, lorsque je suis tombée dessus par hasard, j'ai cru pleurer de joie. Il était traduit en français. La couverture originale avait été conservée. Il était magnifique. J'étais au paradis.



Comment parler de la Vorace ? Déjà sachez qu'il a dépassé toutes mes attentes et plus encore. C'est un coup de coeur.

Dorothy Daniels est une femme avec de nombreux appétits. C'est à travers ses mémoires qu'elle nous livre l'histoire de sa vie : de son travail de critique gastronomique jusqu'à son amour pour la chair et ses plaisirs… Un amour qui prend un tournant sordide, lorsque ne se contentant plus simplement de sexe, elle décide de tuer et manger ses amants. Oui, vous l'aurez compris La Vorace est un livre qui prend rapidement un tournant horrifique, à mon plus grand bonheur.


L'écriture est exquise (sans mauvais jeu de mots). Vibrante de réalisme, elle est également outrageuse et obscène. Un aspect presque grotesque et peu ragoutant se dégage de certaines scènes mais c'est toute la beauté de cette écriture, et son génie. Entremêlés de métaphores et de comparaisons, cuisine et meurtre se confondent parfois. J'ai particulièrement aimé cette ambivalence. En effet, l'écriture est tantôt crue mais sophistiquée pour ensuite devenir sanglante et glorieuse. le travail de traduction est simplement parfait. Il nous fait entrer dans ce roman et par la même occasion, dans la tête de Dorothy avec une telle facilité.

Dorothy est un personnage unique que je ne suis pas prête d'oublier de sitôt. J'ai aimé sa complexité. C'est une femme mûre, sûre d'elle, sophistiquée et intelligente qui se montre sans remords, égocentrique, violente et qui embrasse ses tendances psychopathes. Un tel portrait peut sembler déroutant mais je l'ai trouvé tellement… rafraichissant ?

Les actes de Dorothy sont répréhensibles et immondes, elle se livre à des dépravations sans nom malgré tout, je n'ai pu m'empêcher d'être captivée. C'est finalement ça, la puissance de ce roman : nous subjuguer avec un personnage haïssable, sanglant et immoral.

Je n'aurais qu'un mot à dire, quel régal (bon, promis cette fois j'arrête) !
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Vous aussi, vous avez un petit creux ? Alors, j'ai ce qu'il vous faut : il s'agit de la Vorace, premier roman de la journaliste américaine Chelsea G. Summers et je vous le dis tout net, il est aussi splendide que dégoûtant.
La Vorace, ce sont les confessions de Dorothy Daniels, depuis la prison de Bedford Hills.
On comprend vite que Dorothy est intelligente et intimidante, et qu'elle est totalement dépourvue de sens moral et d'empathie. Dorothy est un peu le tigre blanc de la déviance psychologique : Dorothy est une femme psychopathe. le féminisme semble s'immiscer dans tous les domaines, mais reconnaitre aux femmes le « droit » à la folie meurtrière n'est pas pour tout de suite. Surtout quand cette folie meurtrière s'accompagne de phases de cannibalisme : Dorothy est une Hannibal Lecter en jupons.
Parfois cru, mais très gratiné, La Vorace fait preuve d'un surprenant niveau de langage et de culture, notamment européenne. Et si la narratrice est cruelle, immonde et absolument concentrée sur son plaisir, quel qu'il soit, on l'aime immédiatement.
Après tout, comme l'a écrit Georges Bataille, le baiser est le début du cannibalisme. Barbara n'est peut-être qu'une femme ordinaire, juste un peu plus aboutie que les autres ?
Sans rire, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce roman totalement inattendu qui n'a pas été sans me rappeler le cultissime American Psycho, de Bret Easton Ellis.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Naturellement, je prenais la pilule. Je savais depuis mon plus jeune âge que la maternité était une cage que je ne voulais pas occuper. Les enfants me donnent envie d’allumer un four et d’attraper du romarin.
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Devant des plateaux de baumes à lèvres fruités et des montagnes de frites à moitié froides, j'ai appris qu'être femme est le produit d'un capitalisme aussi préfabriqué, indélicat, inhumain et abject qu'un Big Mac. Peu importe que ce soit vrai. Du moment que c'est goûteux.
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Le corps humain contient en moyenne trente kilos de viande comestible, ce qui est surprenant quand on songe qu’une bonne partie est immangeable.
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C’était un accident, bien sûr. Enfin le tuer était accidentel; le manger était délibéré.
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L'amour est le soupir langoureux de la mort et personne ne me convaincra du contraire.
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