Il fut en France un écrivain
Dont le nom était
Supervielle
Ses mots étaient tristes et sereins
Ses phrases simples et belles.
Il n'écrivit pas tant de choses
Ces poèmes, quelques nouvelles,
Qui pourraient sembler moroses
N'était leur douceur si frêle
Il évoquait la mort, de loin
Par la tristesse, l'abandon
La neige tombant en crachin
Sur l'ordure et les bris de béton
Mais les mondes qu'il peignait
L'espoir ne les avait pas désertés
Toujours s'y trouvait une menue graine
Proclamant que la vie n'est pas vaine.