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(01/01/1900)
4.39/5   14 notes
Résumé :
Solitude au grand coeur encombré par des glaces,
Comment me pourrais-tu donner cette chaleur
Qui te manque et dont le regret nous embarrasse
Et vient nous faire peur?

Va-t'en, nous ne saurions rien faire l'un de l'autre,
Nous pourrions tout au plus échanger nos glaçons
Et rester un moment à les regarder fondre
Sous la sombre chaleur qui consume nos fronts.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il fut en France un écrivain
Dont le nom était Supervielle
Ses mots étaient tristes et sereins
Ses phrases simples et belles.

Il n'écrivit pas tant de choses
Ces poèmes, quelques nouvelles,
Qui pourraient sembler moroses
N'était leur douceur si frêle

Il évoquait la mort, de loin
Par la tristesse, l'abandon
La neige tombant en crachin
Sur l'ordure et les bris de béton

Mais les mondes qu'il peignait
L'espoir ne les avait pas désertés
Toujours s'y trouvait une menue graine
Proclamant que la vie n'est pas vaine.
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Un poète timide et discret comme ses "amis inconnus".

Il se dérobe, se cache, s'effarouche mais si on sait l'attendre, l'entendre, écouter son murmure, si on se laisse charmer par ses images douces, déployées dans la pénombre, enfin, il se laisse apprivoiser.

Quelle récompense, alors, à notre patience: on a gagné un trésor de vers magiques, à dire à mi-voix.

On est amis de la nuit pour toujours. Les arbres nous parlent. le monde s'ouvre comme un bivalve des profondeurs, tout nacré à l'intérieur...
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Quand les chevaux du temps s'arrêtent à ma porte
J'hésite un peu toujours à les regarder boire
Puisque c'est de mon sang qu'ils étanchent leur soif.
Ils tournent vers ma face un œil reconnaissant
Pendant que leurs longs traits m'emplissent de faiblesse
Et me laissent si las, si seul et décevant
Qu'une nuit passagère envahit mes paupières
Et qu'il me faut soudain refaire en moi mes forces
Pour qu'un jour où viendrai l'attelage assoiffé
Je puisse encore vivre et les désaltérer.
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Ecoute, apprendras-tu à m'écouter de loin,
Il s'agit de pencher le coeur plus que l'oreille,
Tu trouveras en toi des ponts et des chemins
Pour venir jusqu'à moi qui regarde et qui veille.

Qu'importe en sa longueur l'Océan Atlantique,
Les champs, les bois, les monts qui sont entre nous deux ?

L'un après l'autre un jour il faudra qu'ils abdiquent
Lorsque de ce côté tu tourneras les yeux.

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Cette couleur c'était la couleur de vos yeux
Et cet air délicat c'était votre air aussi
Mais les chemins qui vont d'hier à aujourd'hui
Vous les foulez toujours de vos jeunes chevaux
Qui n'en finissent plus d'un galop toujours proche
De me venir dessus.
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Attendre que la Nuit, toujours reconnaissable
A sa grande altitude où n’atteint pas le vent,
Mais le malheur des hommes,
Vienne allumer ses feux intimes et tremblants
Et dépose sans bruit ses barques de pêcheurs,
Ses lanternes de bord que le ciel a bercées,
Ses filets étoilés dans notre âme élargie,
Attendre qu’elle trouve en nous sa confidente
Grâce à mille reflets et secrets mouvements
Et qu’elle nous attire à ses mains de fourrure,
Nous les enfants perdus, maltraités par le jour
Et la grande lumière,
Ramassés par la Nuit poreuse et pénétrante,
Plus sûre qu’un lit sûr sous un toit familier,
C’est l’abri murmurant qui nous tient compagnie,
C’est la couche où poser la tête qui déjà
Commence à graviter,
A s’étoiler en nous, à trouver son chemin.

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Livrez vos mains aux miennes,
Écoutez la rumeur :
Nos âmes attardées
Viennent de leurs frontières.

Voici qu'elles se touchent.
C'est l'ombre et la lumière
Qui se croient immobiles
Et tremblent de changer.

*

Dans votre grand silence
Vous avez l'air de dire
Un chant irréparable
Qui part de la montagne
Et gagne au loin la mer.

Une à une les choses
Vont douter de leurs gonds.

Un coeur de l'an dernier ?
Un coeur de l'an prochain
Habite nos poitrines.
Déjà tout se souvient :
Ce nuage, le mont, le paquebot, sa route,
Et ce grand ciel partout
Qui nous lia les mains.
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