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EAN : 9782070130757
160 pages
Gallimard (07/10/2010)
3.67/5   35 notes
Résumé :
"J'ai longtemps détesté Ignace de Loyola, lui trouvant l'air d'un égaré baigné de larmes. nous appelant sans discrétion aux sacrifices qu'une imagination médiévale lui faisait concevoir. Je n'aimais ni sa phrase, ni ses deux étendards, ni son passé de soldat ni son avenir de général du pape, ni son visage au front étroit et fuyant. Son militarisme m'écoeurait, tout comme ses règles et ses disciplines et les mille arguties de sa correspondance. Je ne voyais pas comme... >Voir plus
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Ignace Lopez de Loyola (1491- 1556) , Eneko en basque, Inigo en castillan , un prénom qui évoque le feu , un militaire , blessé par un boulet, un homme qui s'est converti après la bataille de Pampelune qui devient alors soldat de Dieu. Après l'avoir détesté longtemps, il est devenu l'intime de l'écrivain : « J'ai retrouvé dans cette conformation si particulière un écho du Rimbaud de l'errance , qui était mû , écrit Bonnefoy, par le « double désir d'un corps et d'une âme, d'un salut et d'une liberté dans le salut » ». C'est par là, je crois qu'Ignace m'a touché d'abord , avant même que je le connaisse mieux. » confie-t-il.

Un portrait intéressant sur cet homme avant qu'il ne devienne  le fondateur et premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus .
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Si j'ai dès les premières lignes été impressionnée par la qualité de l'écriture de François Sureau, auteur que je découvre par cet ouvrage, c'est la densité et la profondeur de son propos qui m'ont happée par la suite. Récit brûlant d'une conversion, celle de saint Ignace de Loyola, les mots employés pour décrire ce passage bouleversant de la vie d'Inigo, sont d'une rare justesse et touchent à l'essentiel.
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Sureau François - "Inigo" – Gallimard (ISBN 978-2070130757)

Est-ce là un roman ? un essai ? En tout cas, un récit.
Inutile de revenir sur les qualités d'écriture de l'auteur (voir recensions de ses romans "L'obéissance" et "L'infortune"). Ici, il découpe une biographie partielle d'Ignace de Loyola (1491-1556) en trois parties :
- dans la première, il évoque les circonstances de la mort du fondateur de l'ordre des Jésuites,
- dans la deuxième il tente de reconstituer les circonstances de sa conversion,
- dans la dernière il explique ce que lui-même a pu ressentir en prenant connaissance de ce personnage, peu à peu, en partant d'une première impression radicalement négative (pour la vente, le livre porte un bandeau "j'ai longtemps détesté Ignace de Loyola...", incipit de cette dernière partie).

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Inigo tel un feu. Tel ce feu de la conversion qui brûle et ravage Inigo López de Loyola, celui qui fonda en 1539 la célèbre Compagnie de Jésus. Ce livre, qui se démarque du paysage littéraire français par la très grande qualité de son écriture, n'aborde ni le pèlerinage en Terre Sainte ni la période jésuite d'Ignace de Loyola. Il se penche sur le jeune gentilhomme espagnol avide de gloire et de hauts faits, qui défend coûte que coûte les contreforts de la citadelle de Pampelune face aux assauts de l'infanterie et de la cavalerie françaises. Blessé par un boulet, la jambe brisée, celui-ci se retrouve cloué au lit pendant de nombreuses semaines. Temps de doutes, d'angoisse et de remises en cause. S'ensuit le récit assez hallucinant d'une conversion spirituelle que rien ne laissait présager. Touché par la grâce divine, Ignace décide d'abandonner le métier des armes, et se fera pèlerin puis ermite, vivant d'ascèse et de prières.

Inigo, comme je l'ai déjà dit, est un livre sur la conversion. Tout le talent de l'auteur est d'en restituer l'incommensurable violence. Submergé par l'amour de Dieu, Ignace n'en saisit ni les tenants ni les aboutissants. Il choisit de laisser désormais cette force spirituelle guider sa vie. En une invitation permanente au service désintéressé, à l'oubli de soi, à l'abandon total. le lecteur assiste au combat de ce soldat contre ses pulsions d'homme : honneur, désir de gloire, plaisirs de la chair. le style extrêmement sensible de François Sureau nous transporte dans un tourbillon d'états d'âme, au beau milieu d'une bataille spirituelle dont le protagoniste sortira éprouvé mais réconcilié avec lui-même. Et l'auteur de citer (...)
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Dans ce bref récit, François Sureau décrit d'abord, de manière simple et même dépouillée, la conversion d'Ignace de Loyola à la suite d'une blessure de guerre. Il s'attarde ensuite longuement sur les vicissitudes qui font suite à cette conversion, et en particulier sur l'épreuve ultime que subira le Saint : l'absence de Dieu. Cette épreuve finale le plonge dans le doute, le désespoir, l'accablement. de ce point de vue, le récit se rapproche fortement de « Sagesse d'un pauvre » du père Eloi Leclerc.

Néanmoins, le style très impersonnel empêche d'éprouver une empathie authentique envers Ignace et l'on peine à s'identifier à lui.
On ne pénètre pas la sainteté d'Ignace, on s'y heurte. Comme face à une froide muraille, inaccessible, effrayante par son aplomb.
Sureau échoue donc à nous y élever mais au contraire nous la rend repoussante, effrayante en raison de son caractère trop vertigineux et pas assez loisible.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'était un petit homme au poil noir et dru, au profil coupant, au regard droit et fort que n'habitait aucun songe ; un homme sachant commander et convaincre, également doué pour la persuasion et la brutalité, décidé à s'ouvrir dans le monde un chemin de gloire sans trop regarder aux moyens.
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Si Ignace s'est durement mortifié, il n'y a pas trace chez lui de dolorisme. Son optimisme est profond. A le lire, on a souvent l'impression que le péché est éphémère, passager ; que le mal n'a pas de consistance, que, dépourvu de raison et de substance, il est destiné à être vaincu, et qu'il l'est déjà.
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C'était un silence prodigieux, d'une incroyable épaisseur, qui existait par lui-même et qui n'était pas simplement l'absence de bruits.
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Il passa deux jours dans ce camp à demi désert, face à la haute muraille effondrée sur laquelle il avait combattu. Les officiers français étaient partis. Il ne restait que des gardes-voies, des éclopés, et les servants des canons les plus lourds, qu'on avait laissés sur place. Ils s'enivraient chaque soir, et le bruit de leurs chants se mêlait aux plaintes des blessés, qui sont toujours un peu plus fortes avant la nuit. Inigo apprit à l'oreille la ballade, qui se chante en canon, du Gai luron des Flandres.
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Quel homme peut en comprendre un autre? Les mots qu'on emploie pour décrire des sentiments ressemblent à des taxes : on les acquitte, les marchandises circulent, mais personne ne sait ce qu'elles sont.
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Vidéo de François Sureau
Cette semaine, Augustin Trapenard reçoit François Sureau pour "S'en aller", édité chez Gallimard. "Je connais peu d'images aussi frappantes que celle par laquelle Nabokov décrit le départ d'un train : ce sont les wagons qui reculent le long du quai. Quant à la destination, elle n'est jamais celle qu'on a entrevue, en esprit, au moment de s'en aller".
François Sureau, écrivain reconnu, explore dans son dernier ouvrage la quête commune de ceux qui cherchent à s'évader des contraintes du quotidien. Avec une plume élégante et introspective, il évoque la fascination pour l'ailleurs, partageant des anecdotes de voyages et des rencontres marquantes. de Victor Hugo à Philby père et fils, en passant par Patrick Leigh Fermor, l'auteur tisse ici un récit captivant autour de ces âmes en quête d'une liberté insaisissable.
À travers les récits de ses propres voyages – de la Hongrie post-Mur de Berlin à l'Inde et l'Himalaya, en passant par les horreurs de la guerre en Yougoslavie – il nous transporte dans un monde où l'aventure devient le fil conducteur de l'existence. Son écriture, empreinte de poésie et de réflexion, célèbre la beauté des découvertes et la richesse des expériences vécues.
En revisitant ces moments clés de sa vie, François Sureau nous invite à contempler la grandeur de l'inconnu et à embrasser la diversité du monde qui nous entoure. À travers cette méditation sur l'aventure, il nous rappelle que la recherche de la compagnie de ceux qui partagent notre soif d'évasion est un voyage en soi, une quête perpétuelle de sens et de beauté
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