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Critique de MarcelP
Avec ce court récit, gourmand et substantiel, François Sureau nous propose une échappée sylvestre en Ardenne en très bonne compagnie. Revenant sur la rencontre fortuite entre Blaise Cendrars, le manchot céleste, et Élisabeth Prévost, une insouciante et improbable aventurière, il poétise l'année mystérieuse que les deux amis de fortune passèrent au fin fond de la forêt de Signy-le-Petit. Mystérieuse car il n'en reste que de discrets témoignages, que cette joyeuse parenthèse fut balayée par la guerre et qu'elle rendit -grâce lui soit rendue- son inspiration à Cendrars mais fut suivie par une complète éclipse.
A bâtons rompus, Sureau traverse la sombre futaie, se ménageant, par éclaircies, réminiscences de jeunesse et souvenirs littéraires. le style est classique, presque martial, qui évoque de manière finement évasive, les auteurs et héros aimés ou ravive la flamme de singuliers mystiques mais s'autorise aussi quelques "madeleines" intimes (des allusions à Belle et Sébastien ou à Peyo).
J'aurais aimé davantage de Cendrars/Prévost et moins de Sureau, mais tel qu'il est, ce petit livre ravira les admirateurs de Frédéric Sauser et permettra de découvrir l'exceptionnelle bonne femme que Blaise surnommait "Madame mon copain" (sa fiche Wikipédia donne le tournis).
Quand je songe qu'Élisabeth Prévost vécut les dernières années de sa vie sur l'île d'Houat, j'aime à croire que lors d'une balade entre omphalodes et lys de mer, j'aurai croisé cette intrigante bourlingueuse !
Délicieuse flânerie.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
A bâtons rompus, Sureau traverse la sombre futaie, se ménageant, par éclaircies, réminiscences de jeunesse et souvenirs littéraires. le style est classique, presque martial, qui évoque de manière finement évasive, les auteurs et héros aimés ou ravive la flamme de singuliers mystiques mais s'autorise aussi quelques "madeleines" intimes (des allusions à Belle et Sébastien ou à Peyo).
J'aurais aimé davantage de Cendrars/Prévost et moins de Sureau, mais tel qu'il est, ce petit livre ravira les admirateurs de Frédéric Sauser et permettra de découvrir l'exceptionnelle bonne femme que Blaise surnommait "Madame mon copain" (sa fiche Wikipédia donne le tournis).
Quand je songe qu'Élisabeth Prévost vécut les dernières années de sa vie sur l'île d'Houat, j'aime à croire que lors d'une balade entre omphalodes et lys de mer, j'aurai croisé cette intrigante bourlingueuse !
Délicieuse flânerie.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
