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Les poupées, ce sont à la fois les jolies jeunes femmes que l'on découvre dans le New-York des années 50; dans ce roman, elles se bousculent au portillon pour un peu d'amour, d'argent et de célébrité.
Mais les poupées, c'est aussi le nom donné à toute une pléiade de petites pilules de toutes les couleurs, qu'on avale pour enfin trouver le sommeil, pour se donner le courage d'affronter la journée, pour tenir éveillée lors de longues soirées de travail...des pilules qui aident à vivre mais risquent aussi de vous entraîner trop loin.

Nous suivons trois femmes pendant une vingtaine d'années, Anne, Neely et Jennifer, durant les années 50 et 60, entre New-York, Paris et Hollywood.
Elles se rencontrent alors qu'elles ont toutes les trois une petite vingtaine d'années et sont animés par la même envie de liberté et de réussite sociale.
Elles vont évoluer dans le milieu du spectacle, des comédies musicales, des shows sur les planches, dans la publicité, dans le milieu du cinéma et les débuts des émissions télévisées.
Cet univers dont elles ignorent tout sera un tremplin fantastique pour certaines, mais à trop vouloir tutoyer les étoiles, on se brûle facilement les ailes.
Pas facile pour une jeune fille naïve de savoir faire les bons choix professionnels dans des milieux où la jalousie est omniprésente et où les requins sont prêts à vous arracher un bras à chaque nouvelle vague.
Pas facile non plus d'avoir une vie sentimentale stable quand les tentations sont partout, quand la gentillesse s'oppose à l'argent, quand l'euphorie d'une passion s'oppose au charme, à la sécurité et au confort d'une vie d'épouse.
Pas simple de décider si les paillettes et le succès valent le coup de renoncer à ce que l'on est, à ce que l'ont veut au fond le plus.
Nos trois héroïnes vont devoir lutter pendant des années contre tous ceux qui veulent leur mettre des bâtons dans les roues, contre ceux, nombreux, qui essaient de leur soutirer quelque chose, contre les préjugés, contre leurs démons intérieurs parfois.
Anne, la gentille étudiante sans expérience aucune du monde du spectacle, Neely, la toute jeune fille issue du cirque et Jennifer, au corps sublime, m'ont entraîné à leur suite dans un monde fait de lumières, de musique, de paillettes, de champagne, de frissons et d'excitations mais aussi dans une vie faite de tourments, de luttes incessantes, de tensions, de regrets, et de solitude.
J'ai beaucoup aimé découvrir l'univers du spectacle des années 50 aux Etats-Unis, mais on ressort de ce roman avec l'impression d'avoir soi-même été lessivée, vidée, ponctionnée de tous côtés, comme ces jeunes femmes dont on a utilisé la beauté, la jeunesse, et le talent jusqu'à les laisser exsangues.
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Publié en 1966 , ce roman a connu une réimpression récemment . Il paraîtrait (c'est écrit sur la quatrième de couverture ), que le chiffre de ses ventes a dépassé celles d' Autant en emporte le vent "...
De quoi m'intriguer suffisamment pour que je décide d'embarquer pour New-York , en 1945 , vers le destin de trois jeunes filles qu' on suivra sur une vingtaine d'année.
Anne , aussi classe que jolie, a un destin tout tracé : se marier, faire des enfants dans sa petite ville de province et son milieu privilégié. Un plan de vie , trop étriqué pour elle, elle préférera partir pour la Grosse Pomme et deviendra l'assistante d'un agent d'artistes .
La numéro 2, Jennifer , est un peu trop "canon" pour se contenter d'un destin ordinaire .
Et la numéro 3, Neelie , dans le milieu artistique depuis son plus jeune âge a une voix magnifique .
Survivre dans une grande ville, gagner sa vie, réussir, atteindre la célébrité . Elles graviront tous les échelons mais à quel prix ... C'est ce que veut nous démontrer l'auteur , car les poupées ne sont pas réellement ces jeunes femmes , mais plutôt des petites pilules de toutes les couleurs que prennent certaines personnes pour tenir le coup . Somnifères, coups de fouets , tranquillisants, et alcool , le prix à payer pour continuer , pour réussir à vivre le rêve .
Le voyage est cruel, assez cynique .
Les hommes sont inconsistants , infidèles , ou menteurs .
J'aurai aimé aimer (!) un roman tiré à 26 millions d'exemplaires, mais j'ai trouvé cette lecture pénible . Je me suis sentie en complet décalage avec l'époque ou avec l'auteur et j'ai fait une overdose de" poupées" !
Des réactions incompréhensibles comme celle de Jennifer à la fin , un personnage éperdue d'amour pour un seul homme ( lequel la traite très mal) , mais qui s'accroche pendant vingt ans comme une moule à son rocher ; une amie de 20 ans qui trahit abominablement , une femme qui 'en finit plus de tomber et se relever, etc...
J'ai trouvé ça très lourd .
J'ai trouvé ça d'autant plus lourd que je lis énormément de romans traitant de ces sujets et que je n'ai pas pu m'empêcher de comparer . J' avais eu un coup de foudre pour le roman de Rona Jaffe sorti bien avant ( en 1958 pour être précise) , "Rien n'est trop beau" , réédité depuis , qui racontait l'arrivée à New-York de jeunes ambitieuses . Et plus actuel , j'avais trouvé très pertinent , le "Haut de gamme" de Candace Bushnell qui se passait dans l'univers de la mode .
Il faut prendre ce roman pour ce qu'il est , un témoignage sur une époque, sur un certain milieu, une certaine ville .
Trois jeunes filles qui voulaient réussir mais qui se sont heurtées au plafond de verre ? Moi, je dirais plutôt qu'elles n'ont pas su faire les bon choix, les choix qui étaient bons pour elles , qui leur faisaient du bien .
Trop attirées par l'argent, névrosées, "salopes" , trop égoïstes, trop soumises, trop superficielles , faîtes votre choix ...
Une lecture qui a fait sensation en 1966, parce qu'assez osée pour l'époque mais qui m'a légèrement "saoulée" .
Dur de passer à coté d'un roman culte ...
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Ce roman populaire, lu lorsque j'avais 12 ans la première fois (mon grand-père possédait une bibliothèque hétéroclite et pleine de "saveurs exotiques" communes à l'époque... la série des Angélique, Les survivants, le bagne des légionnaires, le pull-over rouge, L'ile aux trente cercueils...), possède un certain charme suranné, et m'avait laissé un souvenir ambigüe. Je me devais de le relire adulte.
Je retrouve cette écriture simple, presque trop, mais qui au final, ne nuit pas du tout à l'histoire, bien au contraire, mettant l'accent sur les personnages et la vacuité de leur existence.
L'histoire : trois jeunes femmes, venues d'horizons très différents, parviennent, usant de tous moyens, même les plus bas, à assouvir leur soif d'ambitions en lien avec le show-biz. Entre New York et Hollywood, elles luttent, contre leurs rivales, puis contre elles-mêmes, avec l'aide de leur beauté, de leur talent, et de leur ruse, mais aussi de « downers et de upers », ces petites pilules rouges, jaunes ou vertes qui sont des somnifères ou des amphétamines… Cette histoire un peu simpliste, prend parfois des allures de films « Lynchiens »… Je pense tout particulièrement à « Mullholland drive »… Car sont bien décrites ici les scènes où les actrices sont traitées comme un produit, rentable ou obsolète, interchangeable, par des producteurs cyniques cachés dans l'ombre. (Référence aux pages 294-95-96, voir citation.)
Il y a Anne la grande bourgeoise, qui fuit un avenir tout tracé dans la demeure familiale de Nouvelle-Angleterre, qui ne rêve que d'indépendance et de rencontrer le véritable amour passionnel. Son voeu sera exaucé : l'Amour passion, elle le rencontrera, mais ne parviendra pas à le garder, et se sentira seule toute sa vie, même après l'avoir retrouvé.
Il y a Neely, véritable « enfant de la balle », qui ne rêve que de devenir célèbre à Broadway puis à Hollywood. D'ingénue, elle n'a que l'allure… Sous ses dehors de jeune fille sympathique, elle va se révéler être un monstre de vanité et d'égoïsme...
Il y a Jennifer, qui n'a que sa beauté sans défaut et une mère réclamant toujours plus d'argent. Elle, rêve de se trouver un mari gentil, aimant, et qui pourra la mettre à l'abri du besoin. Elle aura elle aussi droit aux honneurs de la célébrité, puis effleurera son rêve avant de disparaitre tragiquement…
Ne dit-on pas : Méfie-toi de tes rêves…?
Jacqueline Susann a su rendre son oeuvre intemporelle malgré les nombreuses références à de célèbres endroits maintenant disparus. Se passant dans l'immédiat après-guerre, l'époque décrite pourrait aussi bien être la nôtre : consumérisme, arrivisme, superficialité, apparence, sensationnalisme. Les hommes tirent les ficelles, les femmes jouent le jeu qu'on leur assigne…
Ce roman cruel, mais un peu manichéen, traduit bien l'ambiance de l'époque, les années 50, et cette frénésie autour du divertissement. La guerre vient de s'achever, fini la récession ! On veut de « l'entertainment » ! du divertissement sensationnel ! Broadway et Hollywood deviennent les réservoirs de cette industrie juteuse. Toute jeune fille un peu bien faite, possédant une voix correcte et un visage à l'avenant peut prétendre à une carrière… Il suffit d'être au bon endroit au bon moment, et de croiser les bonnes personnes... le rêve américain est en marche… Et la machine à broyer les personnalités se pourlèche les babines. Les producteurs, vêtus de leur costume de bon vieux papa gâteau, se chargeront de nourrir la bête.
Le rêve américain est peut-être mort depuis longtemps, enterré avec Marylin et John, mais son squelette ravagé n'en finit pas de nous hanter…

J'ai apprécié cette relecture, ayant "pris de la bouteille", je ne ressens plus du tout les choses comme à douze ans (ouf ! ^^), et la naïveté apparente du récit, entrecoupée de scènes "hot", qui fonce gentiment vers ce dénouement cruel, m'a cette fois beaucoup plus amusé que la première fois. Un très bon divertissement qui a bien plus de saveur, par son érotisme et son décalage, que certains ouvrages de la "chick lit" actuelle.
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Jugé subversif lors de sa parution en 1966, La Vallée des Poupées est un roman culte, intemporel, qui résonne curieusement dans le contexte actuel du mouvement #MeToo.
Jacqueline Susann propose une vision cruelle et poignante du milieu du « show biz » côté projecteurs, et surtout de l'envers du décor.

Années 50. Un vent de liberté souffle sur les Etats-Unis comme ailleurs ; tout paraît possible dans un monde en reconstruction. Ann, Jennifer, et Neely sont jeunes, belles, ambitieuses et candides lorsqu'elles débarquent à New York pour échapper à une enfance sans relief dans une campagne étriquée. Candidates anonymes au succès, à la gloire et au bonheur, au prix de petites tricheries ou compromissions.

Les poupées, ce sont donc les jolies jeunes femmes, les « pin-ups » qui illustrent la couverture de la réédition 10/18.
Mais les poupées désignent aussi les pilules rouges, vertes ou jaunes avalées avec une lampée d'alcool pour s'évader, dormir, maigrir, supporter les longues journées de travail…

Le roman suit ces trois femmes pendant une vingtaine d'années, entre New-York, Paris et Hollywood, dans le milieu du spectacle, des comédies musicales, de la publicité, du cinéma et des premières émissions télévisées.

Le tableau s'assombrit vite, car à vouloir tutoyer les étoiles, on se brûle les ailes. Après avoir subi manipulations, chantages, combines, jalousies, pour un éphémère succès, la chute des naïves est aussi lente que leur ascension fut rapide. Les jeunes femmes perdent leurs illusions, leurs rêves, leur santé. A trente ans, elles sont alcooliques et droguées, mariées et trompées, désabusées, désenchantées.

La Vallée c'est le creux, le trou, l'abysse d'oubli dans lequel elles ont pris l'habitude de plonger, pour oublier, pendant quelques heures, grâce aux Poupées…

Pour information le roman a été adapté au cinéma en 1967, avec Sharon Tate dans le rôle de Jennifer.
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Septembre 1945, Anne jeune femme au look nouvelle Angleterre - un physique à la Grâce Kelly - débarque à New York, où elle trouve un emploi de secrétaire dans un cabinet juridique qui conseille les vedettes du show-business. Elle fait rapidement la connaissance de Neely, 17 ans, qui rêve de chanter dans une comédie musicale et de Jennyfer, plus attirée par le cinéma. Les trois emménagent dans le même appartement. Leurs destins vont par la suite se séparer et se croiser sur une quinzaine d'années, offrant une immersion dans le milieu du spectacle des années 50 et 60 aussi bien à Broadway qu'à Hollywood et surtout permettant de révéler l'envers cruel d'un décor qui leur paraissait glamour.

La Vallée des poupées, ce sont à la fois ces jolies jeunes filles et, beaucoup moins glamour, les pilules de diverses couleurs dont certaines des protagonistes usent et abusent pour pouvoir avancer dans des milieux du show business qui les faisaient fantasmer mais s'avèreront destructeurs.
Le roman s'attache aux boires et déboires de ces jeunes femmes, évoquant sans faux semblants, des thèmes tels que la sexualité, le rapport à l'argent les compromissions, les addictions à l'alcool ou aux poupées.
Jacqueline Susann s'empare de ces thématiques avec une grande lucidité de façon assez crue, ce qui valut à son auteure d'être fustigée lors de la parution du roman en 1966, époque à laquelle l'Amérique préfère offrir au monde l'image de la famille parfaite, puritaine, vantant la société de consommation, bien lointaine de la version proposée dans la vallée des poupées.
Son style plus efficace que littéraire permet de bien percevoir les manipulations et les combines que certains personnages construisent pour se sortir de paniers de crabe et ne pas se faire laminer par le système.
Jacqueline Susann propose sa version désenchantée d'un monde cruel plus préoccupé par les apparences que par l'épanouissement des êtres...
Au final, j'ai apprécié ce roman, car remis dans le contexte de l'époque et même s'il peut paraître pâle en comparaison de romans plus contemporains, il annonce à mon sens une littérature qui dénonce les mêmes mécanismes, mais de façon plus trash.
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Avis mitigé pour ce livre. J'ai aimé l'ambiance bling bling, show biz de la période 1945 à 1965. Ce fut un plaisir de suivre Anne et ses amies, trois jeunes femmes qui veulent travailler et vivre leur vie de femmes indépendantes à New York.

Toutefois, tout ça ma parut trop superficiel. Ca se lit très vite, il y a beaucoup de dialogues, c'est agréable, mais pas profond du tout, on survole chaque évènement. L'écriture est trop sèche, les personnages caricaturaux, stéréotypés. L'auteur n'est pas parvenue à faire transparaître les sentiments des uns et des autres.

Un livre agréable à lire, sans prise de tête mais pas un livre inoubliable. Une lecture neutre qui ne m'a pas émue. Dommage.
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Quel beau moment, trop bref, de lecture !
On est transporté par le destin de ces trois amies, si différentes et si semblables, simplement humaines dans leurs défauts et leurs souffrances.
J'ai une passion pour le cinéma américain des années 30, 40 et 50 donc je me suis régalée à lire ce livre comme on regarde un film en noir et blanc. Film d'Amour, film noir, série B, comédie musicale, tout y passe.
On voit l'ombre des plus grands, Cary Grant Gary Cooper, Lana Turner, Rita Hayworth, Judy Garland ....
J'ai croisé Gloria Swanson dans Sunset Boulevard.....mon imagination à fait le reste.
Les héroïnes sont attachantes , ce n'est pas un conte de fées. Pas de happy end hollywoodien.
J'en viens maintenant à la préface : en l'ayant lue d'abord (logique) je m'attendais à autre chose, quelque chose de plus trash, violent avec des "salauds ", des dérives paranoïaques et un manifeste féministe.
Rien de tout cela, juste une Amérique puritaine, des rapports de force, d'amour et d'amitié, un monde du showbiz parfois cruel , mais les rapports humains sont ainsi.
Il y aura toujours des aimants et des aimés, ceux qui ne savent que donner, d'autres que recevoir et un culte du corps féminin qui ne doit rien à l'époque du roman et qui est plutôt pire de nos jours.
Le beau Hollywood n'a toujours été qu'une vieille façade derrière laquelle croissent les plus bas instincts mais aussi de très belles personnes.
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Etats-Unis de l'après seconde guerre mondiale, Hollywood prend de l'ampleur et fait rêver tout un chacun qui voudrait être célèbre. Deux hommes montent une agence pour dénicher des talents, les faire connaître, grandir dans la célébrité. Trois femmes, Anne, Neely et Jennifer, gravitent autour de cette agence pour accomplir leurs rêves et surtout, s'affirmer dans leurs choix de vie et leur féminité. J'ai beaucoup aimé ce roman qui, bien qu'écrit en 1966, décrit de manière réaliste Hollywood avec ses réussites et ses échecs en conservant une modernité prouvant que ce genre de milieu est un moyen d'accéder au succès mais qu'il peut être très destructeur, voire être un miroir aux alouettes, quelque soit l'époque. Et pour finir, j'ai été très agacée par la retranscription de cet e-book : de nombreuses fautes de frappe, des phrases mal retranscrites, des mots pour d'autres, quel manque de respect pour l'auteure et le lecteur !
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Ce roman a été initialement publié en 1966. Il a été décrié et très critiqué à l'époque, car il faut bien le dire, il est assez cash et trash. Tout n'est pas rose au pays des paillettes. Il a fait l'objet d'une adaptation au cinéma en 1967 qui a connu un certain succès à l'époque.

Avec La vallée des poupées, Jacqueline Susann nous plonge dans le New York d'après-guerre. Nous y faisons connaissance de trois jeunes femmes. La première, Anne, débarque à New York en septembre 1945. Elle a quitté sa Nouvelle-Angleterre natale, pour vivre sa propre expérience. Elle ne veut pas de la vie bien rangée voulue par sa mère. Elle a envie de vivre par elle-même. Elle rêve d'indépendance. Elle trouve très rapidement, une petite chambre meublée, et un emploi d'assistante chez un avocat spécialisé dans le monde du spectacle.

Elle se lie rapidement d'amitié avec sa voisine, Neelie, une très jeune femme (presque une jeune-fille) qui rêve de paillettes et de célébrité. Elle réalise d'ailleurs un numéro de danseuse, mais elle a surtout un vrai talent pour le chant. Grace à un coup de piston d'Anne, elle va connaitre une certaine célébrité ! Et pour finir, il y a Jennifer, une très belle femme, qui n'a pas de réel talent, mais qui grâce à sa beauté, trouvera le succès dans le mannequinat.

Voilà pour la présentation des personnages.

Au début, tout est plutôt beau, soft. On peut croire à un conte de fée, mais très rapidement, nous plongeons dans l'envers du décor, et là, tout est différent. Il y a la concurrence, l'exigence, les tentations. Et pour tenir, il n'y a pas le choix, on commence par une pilule puis deux, jusqu'à ne plus pouvoir s'en passer. Les poupées ne sont pas ces jeunes femmes perdues, mais bel et bien les médicaments et pilules qui circulent en masse dans l'univers des paillettes.

Alors, ce livre pourtant ancien n'a pas vieilli concernant l'univers du spectacle, et la pression qu'engendre la notoriété. Mais malheureusement, du point de vue des mentalités, on sent tout de même que ce n'est pas un livre actuel. de plus j'ai trouvé que le rythme était très lent, je m'y suis vraiment ennuyée. La réaction des personnages, en particulier celui d'Anne, face au machisme de certains personnages masculins m'a vraiment agacé, j'avais envie de la secouer. D'un côté, elle rêve d'indépendance, de modernisme, et de l'autre, elle n'agit pas, et se laisse manipuler.

En bref, je suis assez partagée sur ce roman, si je suis contente de l'avoir lu, j'avoue que j'ai failli abandonner, tellement le style de la narration m'a paru lent. Dommage.

Je remercie chaleureusement les Editions Presses de la Cité pour leur confiance.

Ce roman vient d'être réédité et vous pouvez le retrouver chez votre libraire depuis le 9 octobre 2014.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Anne Welles est une jeune femme de Lawrenceville, une petite ville loin de tout. Après ses études, elle décide de prendre le large en allant tenter sa chance à New-York. Dès le lendemain de son arrivée, elle trouve un travail de secrétaire chez un avocat spécialisé dans le monde artistique. Elle se fait aussi très vite deux amies: Jennifer North et Neely O'Hara. Neely est une jeune chanteuse pétillante et pleine de talent. Grâce à Anne, elle connaîtra le succès.. qui lui montera rapidement à la tête. Jennifer, elle, n'a aucun talent, son seul atout est son physique de rêve qui lui permet d'être mannequin. Petit à petit, le monde du showbiz leur tourne la tête. Pilules, déceptions amoureuses, trahisons.. Leur descente aux enfers sera intense et douloureuse.


J'ai résisté très peu de temps avant d'ouvrir ce livre, le résumé étant particulièrement alléchant. Ce roman a donc été écrit en 1966 mais l'histoire commence en 1945 et continue sur plus d'une dizaine d'années. On se sent rapidement intégré à l'histoire, à vrai dire, une fois commencé, impossible pour moi d'arrêter, j'ai complètement été happée dans l'univers de ces jeunes femmes, cet univers impitoyable qu'est le showbiz. Tout commence plutôt bien mais rapidement, ça dégénère. Toutes changent mais de manières très différentes, Anne moins peut-être.. Et c'est pour ça que c'est celle que je préfère et de loin! Les années passent et elle reste généreuse, naïve même parfois. Elle est d'une fraîcheur apaisante, toujours à tendre la main vers les autres. Malheureusement, même si c'est beaucoup plus lent, New York finit tout de même par l'atteindre et la changer, comme les autres, et c'était un véritable déchirement. Neely, elle, est la garce de service, celle qu'on a envie de secouer à longueur de temps. Aucune empathie envers elle, plus les pages se tournaient et plus je la détestais. Reste Jennifer.. Elle me faisait penser à une petite fille qui a grandi trop vite, comme si son corps était en décalage avec sa tête. Naïve aussi, notre Jennifer, plus vénale aussi. Elle est belle et le sait, utilisant au maximum cette plastique pour se trouver un mari riche qui lui permettrait de tout arrêter.

Tout ça aurait pu être très glamour mais tout est plutôt sordide, déprimant même. Ce n'est pas un roman de filles où tout finit bien, pas un roman où les histoires d'amour finissent sur les happy end habituelles, celles où on se rend compte que le héros cache un petit coeur sous son apparence de requin. Les hommes ne sont pas gentils, ils sont même franchement détestables, de vrais égoïstes qui manipulent nos petites héroïnes avec un doigté assez impressionnant. Ca donne au récit une véritable ambiance malsaine, toutes ces manipulations ont fini par me rendre mal à l'aise mais aussi tellement triste! Ces poupées (Qui contrairement à ce qu'on pourrait imaginer sont en fait les pilules, pas les filles. Somnifères, amphétamines, etc.) s'incrustent de manière naturelle dans leurs vies, elles sont une bouée qui leur permet de tenir le coup. de dormir, de se réveiller, de maigrir aussi, il y en a toujours une pour vous sauver la vie. Une descente aux enfers psychologique mais physique aussi.

Ce qui m'a énormément étonnée c'est que malgré le nombre d'années passées depuis qu'il a été écrit, ce roman n'a pas pris une ride. Il aurait pu sortir maintenant que je n'aurais rien remarqué! L'écriture est résolument moderne et l'histoire l'est aussi, malgré le côté un peu arriéré de certaines filles sur le mariage. C'est percutant et sans faux semblant, l'auteure dit les choses comme elles sont, quitte à choquer. Je n'ose imaginer la réputation de ce roman quand il est sorti!

Enfin bon, encore un classique trop méconnu chez nous, petits francophones! Il mérite réellement de sortir de l'ombre, je n'ai aucun doute que malgré son grand âge il saura séduire de nombreux lecteurs par ses nombreuses qualités.

Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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