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Critique de Morphil


"Quand je pense qu'on à fait toute notre carrière sur trois notes" Dira Angus Young qui répondait à un énième journaliste qui posait pour la énième fois la même question pour une énième interview.
Pourquoi demander à quoi tient le secret de l'immense succès de ce groupe qui n'était pas composé de super virtuoses ? A mon sens, celui de l'ouïe mais aussi du regard, la réponse tient en un mot : plaisir.
Plaisir de jouer, de jouer très fort sur un tempo implacable, plaisir d'envoyer la prole (c'est pas dans le dico, c'est un truc de musiciens qui mêle pêche et décibels), plaisir de sentir le public bouger sur le rythme, plaisir de faire plaisir.
C'est le battement du coeur rassurant, le premier son qu'entend le foetus. On palpite à l'unisson, sur la scène et dans la salle sur la pulsation pré natale envoyée par Phil Rudd et Mark Evans puis Cliff Williams, la rythmique furieuse de Malcom Young, les stridences fulgurantes d'Angus Young et l'appel sauvage et sarcastique de Bon Scott puis de Brian Johnson, c'est une horde de bisons ou de chevaux sauvages lancés au galop.
Cette super bio nous replonge dans ce torrent de lave et nous ramène aux origines.
Superbe.
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