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3,93

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Etrange relation que celle qui unit depuis son enfance Conrad Lang, 60 ans, à la riche famille Koch. Une maladresse de ce dernier, gardien de la villa crétoise de la famille, en causera l'incendie. Plutôt que d'être mis à la porte, ce qui aurait semblé normal après pareille faute, Conrad continue à être pris en charge par Elvira, matriarche du clan, et se retrouve nourri-logé-blanchi aux frais de celle-ci. Comme s'il fallait protéger Conrad, à moins que ce ne soit pour mieux le surveiller…
Conrad vit donc sa petite vie sans se soucier de rien. Mais la belle histoire s'assombrit lorsque ses troubles de la mémoire et du comportement deviennent plus fréquents et plus profonds, et s'arrête quand tombe le couperet du diagnostic : Alzheimer.
Conrad est interné à l'hôpital, où il dépérit. Simone, épouse du petit-fils d'Elvira, secouant la déprime où elle s'enfonce depuis son mariage, prend les choses en mains et forcera Elvira à accepter d'installer Conrad et toute une unité de soins dans une annexe de la villa.
Peu à peu, Conrad progresse, ses souvenirs les plus anciens lui reviennent, provoquant une joie authentique chez Simone et l'équipe de soins dévouée, et une inquiétude agitée chez Elvira…

J'ai acheté ce livre sur la foi de la 4ème de couverture et d'un macaron proclamant qu'il s'agissait d'un des 10 meilleurs romans des années 2000. J'ignore si c'est le cas, n'ayant pas lu toute la production littéraire de ces 10 dernières années . Mais j'ai trouvé la 4ème un brin excessive : « mal mystérieux », « tambour battant », « originalité redoutable »…Mouais…
J'ai néanmoins apprécié le livre, qui m'a marquée, parce que le souffle de cette épouvantable maladie rôde dans mon entourage. le cheminement de la maladie, ses phases, les conséquences sur l'entourage du malade, … tout cela fait l'objet d'une description précise, claire, implacablement médicale mais non dépourvue d'empathie, et sûrement pas ennuyeuse.
Roman bien écrit, agréable à lire, même si pas toujours confortable (pour moi en tout cas), Small World est le récit d'un lourd secret de famille enfoui dans la mémoire de Conrad, qui remontera par bribes à la surface, paradoxalement à la « faveur » (oserais-je le dire) de la progression de la maladie d'Alzheimer, cette voleuse de souvenirs…Il fallait y penser…
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Conrad a été élevé avec le fils d'une très riche famille suisse. Pour autant, aucune égalité de traitement. S'il était dans la même école que Thomas, c'était pour lui porter son sac. A 60 ans, il est gardien d'une des innombrables demeures de la famille.
Accidentellement, il y met le feu. A la suite de cet événement, Conrad va donner des signes inquiétants de perte de mémoire. La maladie d'Alzheimer va être diagnostiquée.
Cette maladie a pour particularité d'effacer la mémoire récente mais de faire resurgir avec précisions des souvenirs très anciens.
C'est ainsi que Conrad va effrayer sa famille d'accueil car il semble prêt à révéler un secret qui a plus de 50 ans.
Le fil narratif de ce roman est particulièrement inintéressant. Même si le fameux secret est de taille, les chemins qui mènent à sa révélation sont tortueux et le lecteur a une furieuse envie de rebrousser chemin. On n'est même pas tenue en haleine façon roman policier.
De longues pages décrivent l'évolution de la maladie sous l'angle purement médical et les différentes possibilités de prise en charge.
On ne sait plus s'il s'agit d'un roman à intrigue ou bien d'un traité sur les remèdes contre la maladie d'Alzheimer.
Et lorsque l'on tourne la dernière page, on ne peut s'empêcher d'exprimer un « ouf » de soulagement.
Tout ça pour ça
Défi n°1 – Les rencontres parisiennes
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Un homme pert la mémoire immédiate, peu à peu, il s'appelle Conrad, il vit au crochet de la riche famille Koch, il y est toléré ayant partagé son enfance avec Thomas, l'héritier, fils de l'industriel Koch. de cette famille reste Thomas et sa mère Elvira Senn, puissante, autoritaire. L'atmosphère est oppressante dans ce riche manoir surtout depuis que ce pauvre bougre de conrad, en perdant pied avec la réalité, retrouve ses souvenirs d'enfance. Sans qu'il puisse s'en rendre compte les rapports de force s'inversent et Elvira, la femme dominatrice, s'affole devant les fantômes du passé.
Secret de famille qui se révèle à la lueur des souvenirs, ce small world se lit d'un trait.
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Un roman qui « consiste à décrire à la fois la perte de mémoire et les efforts pour la reconstituer » :
Conrad Lang s'enfonce peu à peu dans la maladie d'Alzheimer. Mais si sa mémoire immédiate, celle liée au quotidien, semble lui faire défaut, celle, plus ancienne, liée aux souvenirs de son enfance, resurgit peu à peu, par bribes.
Ainsi ses réminiscences nous dévoilent que, malgré sa mise à distance par la richissime Elvira Koch, sa vie est, depuis toujours, très intimement liée à celle de la famille Koch. Quel secret Elvira tient-elle tant à préserver ? Les révélations de Conrad suffiront-elles à ébranler le clan Koch ?
Roman construit comme un polar dans lequel on s'attache aux personnages, et en particulier à Conrad, qui -malgré ses allures de dandy bien éduqué, charmeur auprès des femmes-, a tout pour évoquer l' anti-héros, personnage « sans qualités », mésestimé, alcoolique et has-been. Pourtant….
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Un roman sur la mémoire. La maladie d'Alzheimer frappe ce vieil homme qui perd pied peu à peu. La mémoire proche « fout le camp », mais les souvenirs du passé se précisent, sont découverts par ceux qui vivent auprès de Conrad Lang. Un scandale familial est révélé. le thème de la vérité cachée de l'enfance n'est pas nouveau, non plus que celui de l'enquêteur ! le traitement qui en est fait ici est original : c'est grâce à la maladie que la vérité éclate. La peur de la vieillesse et de la déchéance « accroche » le lecteur. le roman est prenant même s'il n'est guère réjouissant !
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dégénerescence zurichoise

Un livre parcouru d'une traite, car les personnages sont attachants et l'écriture légère.
Un fond toutefois banal, la bourgeoisie industrielle et ses secrets de famille honteux et enfouis. Un sujet travaillé, la maladie d'Alzheimer.
Une forme tirée par les cheveux, un thriller qui ne fonctionne qu'au prix (au sens propre et figuré) d'installations couteuses.

Dans ces remerciements l'auteur nous dit que sa femme le lui a fait réécrire. Je me suis dit la même chose. Peut mieux faire.
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Enthousiasmée par les critiques des autres lecteurs sur ce roman et sur la quatrième de couverture plus qu'alléchante, je me suis lancée avec gourmandise dans cette histoire...que je n'ai pas trouvée assez chaude ni épicée à mon goût.
Est-ce l'écriture?
Je n'ai pas réussi à accrocher avec l'histoire, pourtant bien trouvée à la base. Les personnages ne m'ont pas touchée, ce qui est assez rare. Je n'ai donc pas été portée par ce roman,
Une seconde lecture dans quelques années?
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J'avais découvert Small World, de Martin Suter, en lisant sur le web que cette oeuvre était incontournable et faisait partie des livres à lire absolument dans sa vie. Je l'avais donc ajouté à ma wish list, sans grande envie de l'acheter, mais tout de même ! Et comme par hasard, je suis joyeusement tombé dessus à la médiathèque (que ferais-je sans la médiathèque ?!), et me suis plongée dedans avec beaucoup d'attentes... qui n'ont pas toutes été comblées.

L'histoire
A soixante ans, Conrad Lang, vit aux crochets d'une riche famille qui l'a recueilli enfant et continue à le faire vivre en l'employant comme gardien. Un soir, il met accidentellement le feu à leur villa. Ce sont les premiers symptômes de la maladie d'Alzheimer, qui va avoir d'autres conséquences troublantes. Au fur et à mesure que sa mémoire proche est engloutie, des souvenirs que certains espéraient enfouis à tout jamais resurgissent peu à peu...

Ce que j'en ai pensé
Je ressors de cette lecture mi figue mi raisin.Ce livre est à la fois une critique sociale des hautes sphères de notre société, ainsi qu'un exposé médical sur une maladie que tout le monde connait mais encore très compliquée à assimiler : la maladie d'Alzheimer. C'est également une chronique familiale avec une intrigue très bien menée.

J'avais lu des critiques tellement élogieuses de cette oeuvre que je m'attendais à une écriture vraiment sensationnelle. Pour cela je suis ravie : sans être absolument magnifique, la plume de l'auteur est très belle, fluide, et nous plonge parfaitement dans l'univers d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer. le personnage principal, Conrad, sombre peu à peu dans la démence liée à sa maladie et retombe quasiment en enfance. L'auteur nous le fait ressentir de son point de vue, notamment par les noms qu'il se donne et qui varient en fonction de la période à laquelle il pense se trouver (enfance, adolescence, âge adulte). Cela fonctionne très bien et nous aide à avancer dans l'intrigue petit à petit. Plusieurs fois je me suis demandé si l'auteur ne s'était pas trompé de nom, mais non en fait, arrivée à la fin tout s'est éclairci !

Bon en fait tout s'était éclairci avant la fin parce que j'avais un peu deviné le dénouement... Pas dans ses moindres détails mais j'avais deviné la grosse révélation. Mais ça m'a fait plaisir, ça n'a pas gâché ma lecture, dans le sens où les personnages secondaires ont deviné également assez rapidement, donc c'est bien passé.

Le récit est également très bien construit : les chapitres sont trèèèès longs (une dizaine de chapitres sur plus de 350 pages...), donc on passe du coq à l'âne (d'un mariage à la fugue de Conrad par exemple) en alternant les points de vue des personnages. J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur nous décrive la vision de Conrad de son point de vue, mais à la troisième personne du singulier : cela nous fait rentrer complètement dans le délire du personnage.

Sincèrement, sur le style, la construction, les personnages, je n'ai rien à redire. Enfin si, j'aurais aimé que certains personnages, comme Urs, soient un peu plus impliqués dans le roman pour lui donner un peu plus de contenu, mais ce n'est franchement pas grave car cela n'a pas manqué.
Malgré tout cela, je ne peux pas dire que j'ai adoré ma lecture. C'est une belle lecture, que je recommande bien évidemment, mais je ne sais pas... Peut-être que je ne l'ai pas lu au bon moment, que j'avais besoin de quelque chose de plus positif. Parce que là forcément, une oeuvre centrée sur la maladie, vous comprenez que ce ne fut pas très joie et bonheur...

Ce que j'ai aimé :
- le sujet : il est encore rare de pouvoir lire des oeuvres de ce genre sur la maladie d'Alzheimer, sans que cela tombe dans le pathos
- le mélange des genres : saga familiale / exposé médical / critique sociale
- la construction du récit : on plonge sans 'en rendre compte dans les délires de Conrad

Ce que j'ai moins aimé :
- malgré toutes ces choses positives, ce ne fut pas forcément une lecture agréable : le sujet est dur ponctué de très peu de moments de joie

Si je croise d'autres livres de Martin Suter à la médiathèque, je les emprunterai donc avec plaisir !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Un roman fort, dont je viens à peine de refermer les pages et qui fait découvrir ou redécouvrir les affres de la maladie d'Altzheimer. Mélange de roman policier et d'études sociologiques, on y apprend beaucoup. Comment vivre avec la maladie de l'oubli ? Comment aimer et se reconstruire ? Peut-on vivre sans passé ?
Un récit bouleversant de justesse, peuplé d'êtres complexes et de mystères multiples...
L'élégance du trait allié à la finesse de l'analyse... Un roman qui m'a donnée envie de lire d'autres ouvrages de cet auteur.

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La mémoire qui joue des tours, s'effiloche et'disparait. Comment trouver des astuces pour y parer. Un bon livre
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