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EAN : 9782916529608
188 pages
Editions Terriciaë (01/09/2011)
4/5   13 notes
Résumé :

Ah ! La truande ! Ses règles obscures, son code d'honneur, ses pointures, et... Tonton. Dans le Milieu, Tonton est un modèle, une référence, la mesure étalon du grand n'importe quoi élevé au rang de science exacte. D'autant qu'il sait s'entourer, et sa fine équipe est réputée pour être à l'image du taulier. Les gars de Tonton, pris à part, ce serait presque du repos.

Mais lâchez-les en troupeau dans la nature et, à côté d'eux, les gravures de... >Voir plus
Que lire après Le Pire du milieu : Tonton et ses chinoiseries Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà ! C'est fait ! Enfin… presque.

Comme me l'avait si gentiment conseillé Samuel Sutra en réponse à ma critique sur son roman « Coupable(s) », j'ai tenté l'expérience de la lecture de sa série « Tonton » en débutant par le premier épisode, « Tonton et ses chinoiseries » qui, si j'ai bien compris, a été publié après les autres, car, originellement, écrit par l'auteur pour s'amuser et amuser ses proches, et édité suite à la réédition des romans suivants.

Bref.

J'aime l'humour ! J'adore les romans policiers ! et, par ricochet et en toute logique, j'apprécie les romans policiers humoristiques. Je les aime à un tel point que je n'écris que cela et que, même quand mon intention est d'accoucher d'un polar sérieux, en cours de route, celui-ci ne tarde pas, irrémédiablement, à virer tragiquement dans la gaudriole.

Du coup, si j'apprécie en écrire sans modération, je suis tout autant égayé à l'idée d'en lire.

Ayant donc émis des réserves sur le roman « Coupable(s) » de Samuel Sutra, non pas sur le style, les personnages, la plume ou même l'intrigue, mais plutôt sur la seule narration qui, à mon sens, succombait à une certaine facilité, l'auteur me conseillait de lire sa série des « Tonton » présageant que celle-ci était plus à même de me contenter.

Écoutant rarement les conseils que l'on me donne, j'ai préféré, dans un premier temps, me plonger dans « le tueur en ciré » pour un résultat mitigé.

Et voilà, donc, après de nombreux mois, j'ai tenté l'expérience de Tonton…

Tonton est réputé dans le milieu (et sur les bords) et envisage de mettre la main sur le magot du Belge après avoir appris par le Zébré, en tôle avec le truand d'outre-Quiévrain, que celui-ci planque, chez lui, un pactole.

Mais le Zébré, après sa libération, s'est frotté à la vieille, la mère du Belge, après que celle-ci l'a surpris, durant la nuit, furetant chez elle. Effrayé, le Zébré a dû se résoudre à appeler les flics pour venir le sauver et est retourné en zonzon.

Du coup, Tonton veut tenter sa chance et a regroupé autour de lui sa fine équipe de bras cassés. Mais, pour ce faire, il lui faut plus de renseignements sur l'endroit où est planqué le pactole et il désire se rapprocher du Belge qui, depuis, a pété les plombs en se prenant pour Napoléon et a été interné dans un asile pour riches. L'idée, se faire interner à ses côtés en se faisant passer pour Jules César afin de lui tirer les vers du nez.

Bon, que dire...

Je vais d'abord commencer par le positif (oui, je sais, cela implique qu'il y a du négatif… désolé.). Mais de ce positif découle le fait que l'on se fout totalement du négatif. Alors, pourquoi se faire suer à inventorier mes griefs ? Parce que !

Dès les premiers mots, les premières phrases, on sent immédiatement que l'auteur se fait plaisir et a écrit ce roman pour rigoler, pour s'amuser et, éventuellement, faire plaisir à d'autres…

Cette démarche pour moi est essentielle et excuse, pardonne voire justifie tous les défauts possibles que ledit roman pourrait contenir.

Car, je cautionne totalement l'idée d'écrire avant tout et surtout pour sa pomme autant que je décrie (avec un « e », pour le verbe décrier et non un « s » pour signifier la description, la nuance est importante) les auteurs qui pervertissent leur plume pour séduire un maximum de lecteurs (sauf que les seconds ont souvent plus de chances de devenir riches et célèbres que les premiers).

Écrire est et devrait demeurer une pratique personnelle, intime, quasi onaniste dont le résultat, éventuellement, par la suite, peut être exposé à un public (contrairement à l'onanisme… enfin, normalement).

Bref.

Du fait que l'auteur a écrit pour se faire plaisir, peu importe les critiques, les miennes plus que les autres.

Pour autant, je vais les exposer brièvement, car je fais ce que je veux.

Déjà, si j'aime bien l'humour, j'ai un souci avec les jeux de mots sur les noms de famille, un procédé qui semble cher à l'auteur.

Je le rassure, je reproche, parfois, le même travers à des sommités dont j'adore les romans comme, par exemple, Frédéric Dard.

Effectivement, cette facilité de jouer sur les patronymes, je l'admets, la supporte, voire, l'apprécie, dans des récits totalement farfelus. Mais, quand elle est utilisée dans des récits, certes, humoristiques et déjantés, mais qui s'appuient sur une base rationnelle et cartésienne, cela me gêne un peu. C'était le cas dans « le tueur en ciré » c'est encore le cas ici.

Ensuite, je trouve toujours dommage et un peu trop facile de faire rire avec le côté pathétique des personnages. En clair, de rire à leurs détriments. Raison pour laquelle (oui, j'aime cette formule désuète) je n'ai jamais été un grand fan des succès des films de de Funès. Je précise « succès », car j'aime beaucoup certains films moins réputés de l'acteur, des films où l'on ne rit pas au détriment du personnage, mais avec le personnage (comme dans « Ni vu ni connu » de 1958).

Donc, ici, l'auteur fait rire au détriment de ses personnages, des secondaires, mais également du principal. Tout comme au cinéma, le personnage qui se la pète et qui sombre dans le ridicule en se cassant la gueule ne me fait pas vraiment rire.

Mis à part cela, le problème que je trouve à ce roman est que dans sa première moitié il ne se passe pas grand-chose.

On approche de la moitié du roman que le fameux Tonton entre à peine dans l'asile psychiatrique, scène liminaire au casse prévu. C'est dire qu'avant, en termes d'action ou d'avancée de l'histoire, on a pas beaucoup avancé.

Du coup, je me suis ennuyé durant ma lecture et, l'histoire n'étant pas encore vraiment commencée, je n'avais même pas la curiosité de savoir comment elle allait terminer pour maintenir un certain intérêt.

Cet intérêt étant absent, j'ai préféré abandonner ma lecture plutôt que de risquer une certaine détestation en la poursuivant.

Dommage.

Au final, des personnages manquant de charisme, un humour qui ne m'est pas adressé, une histoire qui peine à démarrer, il n'en fallait pas plus pour me faire baisser les bras. Tant pis pour moi.
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Revoilà Tonton et sa bande en très grande forme. Quand je dis revoilà, je devrais dire voilà Tonton et sa bande, car, il faut que je vous essplique : j'ai déjà lu et bafouillé quelques chroniques sur cette esscellente série, mais celui-ci est le premier. Pas le premier que je lis, j'en suis à 5 icelui inclus! Ce Tonton, le pire du milieu, est le premier écrit par Samuel Sutra pour amuser sa famille et éventuellement la galerie de ses amis, car le romancier -qu'il est devenu depuis- est facétieux. Non, j'ai commencé la série par le n°4 (Le bazar et la nécessité), puis logiquement continué par le n°5 (La bonne, la brute et la truande) et avant d'attaquer le n°6 (Les deux coups de minuit), j'ai rattrapé mon retard avec le n°3 (Akhänguetnö et sa bande). J'ai donc lu tous ceux du milieu -pas les pires- il ne me manquait que les premiers. La futée éditrice de Flamant noir flairant elle aussi le bon coup -une parente de Tonton ?- et surtout ne pouvant pas résister aux charmes non pas de l'auteur -je suis pour la paix des ménages- mais de sa série a décidé de tout rééditer. Voici donc le n°1 et le n°2 est attendu pour cet été itou. Cet avant-propos un peu longuet touchant à sa fin et même n'ayons pas peur des mots étant quasiment fini, je m'en vais livrer un avis de lecture hautement distingué : j'ai adoré !

Voilà, ne vous reste plus qu'à courir dans vos bonnes librairies acheter ou commander cet opus et tous les autres, sous peine de passer à côté de LA série humoristico-policière française. du développement ? Vous voulez que je développe ? Bon, eh bien, euh... Samuel Sutra écrit ses Tonton comme Audiard ses dialogues et on le lit comme on regarde Les tontons flingueurs (par exemple). On attend le bon mot, la phrase drôle qui vient parfois d'une manière plus subtile -mais drôle- qu'attendue : "Ses [ceux d'Aimé Duçon, alias Tonton] parents s'étaient considérablement enrichis pendant la guerre d'une manière aussi rapide qu'inattendue, dans le commerce des biens non chrétiens faits de métaux non ferreux. […] Durant la guerre, papa Duçon, conscient du poids de l'alternative qui se présentait, hésita longtemps entre la collaboration et la résistance. Cette mûre réflexion le mena à afficher ouvertement ses sentiments patriotiques dès l'été quarante-neuf, creusant un peu plus ce sillon de droiture et de courage qui caractérisait les Duçon depuis tant de générations." (p.25/26), avec au passage une référence à Pierre Desproges et son fameux sketch sur la collaboration et la résistance qui ne fit pas rire tout le monde à l'époque -mais moi si. Bon, je vous pourrais vous citer pas mal d'autres passages, du plus châtié -non, j'déconne- au plus graveleux : "A ce moment, le Belge s'est tenu le même raisonnement que celui que tu tiens à une infirmière quand elle te plante un thermomètre dans le prose. Si après un an et un jour, elle n'est pas venue récupérer son matériel, il est à toi." (p.212), là j'ai fait sobre, parce qu'on est à une heure de grande écoute...

En outre, le premier d'une série, c'est assister à l'accouchement. On sait pourquoi untel ou untel fait partie de l'équipe. Il manque encore Donatienne, l'alcoolique cuisinière de Tonton, mais elle ne devrait pas tarder à venir enrichir les rangs. Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai hâte de lire le n°2, qui, je vous le rappelle, sera mon n°6 -vous suivez toujours ? Vous êtes des lecteurs plus classiques, plus linéaires ? Commencez par le n°1 et puis le 2 -qui arrive-, le 3, le 4, le 5 et le 6... et avec un peu de chance, il y en aura d'autres. Dépêchez-vous, tout retard n'est pas rédhibitoire, ma lecture aléatoire en est la preuve, mais votre été pourrait bien souffrir d'une certaine mélancolie si vous ratez les Tonton ; il faudrait vous rattraper sur l'hiver...
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Ah ! La truande…Ses règles obscures, son code d'honneur, ses pointures et…Tonton. Dans le Milieu, il est un modèle, une référence, la mesure étalon du grand n'importe quoi élevé au rang de science exacte. D'autant qu'il sait s'entourer, et sa fine équipe est réputée pour être à l'image du taulier.
« le tout est supérieur à la somme des parties », écrivait Aristote, plagiant un autre sage dont il avait oublié le nom. Dommage, c'était du grec, et on s'y est mal préparés. Tonton, Gérard, Pierre et Mamour, pris à part, ce serait presque du repos. Mais lâchez-les en troupeau dans la nature, et les gravures des invasions Barbares feront penser à un défilé de majorettes. Parce que cette fois, Tonton et son équipe ont décidé de viser haut. le « coup du siècle », rien de moins. Et avec un plan ciselé, fignolé maison, histoire de rentrer dans la légende avec le double des clefs…

Je me suis régalé avec ce roman de Samuel Sutra...et que de rires !
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" - de ce que je sais, il est question d'enlèvement, de torture, de meurtre et de retorture derriere, histoire d'être carrés dans le déroulement. Mais Il t'en dira plus tout à l'heure."

La bande de canailles est convoquée au complet chez Tonton, le grand patron. Une nouvelle affaire de truande serait au menu du jour.


" Tonton un escroc de première connu de tous les fichiers de police. "


Né dans une famille d'escroc son destin était déjà tout tracé. Il a de sacrés références le Taulier et il sait s'entourer pour mener à bien ses plans. Sa fine équipe, une fois réunie déchire un max. Une bande fidèle et prête à tout pour Tonton un brin mégalo.

" Je suis un truand snob. J'ai plusieurs Van Gogh, mais je ne les regarde jamais"

Cette fois ils se préparent à réaliser le " Coup du siècle " , un coup qui pourrait bien les faire entrer dans la légende. À condition de ne pas se faire pincer par la flicaille.


" Un coup qui réussit, on en profite quelques mois. Alors qu'un coup qui foire comme il faut, en cabane, on peut en profiter pendant vingt ans ! "

Alors attention, faudra assurer et pas se faire serrer. Mais on peut compter sur " le pire du milieu "

À travers cette nouvelle édition du premier Tonton de Samuel Sutra, j'ai retrouvé avec plaisir cette bande de truands pour une troisième aventure pour ma part. Aussi réussi que les suivants même si je l'ai trouvé plus soft, normal c'était les débuts. Et les suivants confirment le talent indéniable de l'auteur pour nous embarquer à chaque fois dans un suspens hors du commun, bourré d'humour avec une gouaille pleine d'esprit, de subtilité qui font de ses romans des moments de lecture savoureux avec les zygomatiques au maximum.

Une ambiance très visuelle, cinématographique qui n'est pas sans rappeler Audiard et Lautner.


Une chose est certaine, tant qu'ils ne seront pas à l'ombre, derrière les verrous, je continuerai à suivre ces gangsters légendaires. Alors souhaitons longue vie à ces bandits de grand chemin et à leur créateur. Et je ne serais pas contre une Nana dans l'équipe, même si Gérard trouve à redire :

" Monter un coup avec une femme, c'est courir le risque de devoir débattre sur la couleur des flingues. "

Grand plaisir de Lecture garantie .


Je remercie Nathalie des Éditions Flamant Noir pour cette truculente lecture.

Lien : https://Dealerdelignes.wordp..
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C'est la première fois que cela m'arrive. Voici un livre dont j'adore le style. Cette gouaille, cet humour ... c'est vraiment succulent. Quelle imagination de la part de l'auteur !

Pourtant, j'ai trouvé le début un peu long à démarrer et je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire, comme si la recherche de style avait primé sur le scenario et l'action. C'est vrai aussi que parfois j'ai du relire deux fois certaines phrases pour comprendre. du coup, cela perd un peu en fluidité. J'ai donc fini par abandonner ma lecture alors que je suis sûre que cela m'aurait plu au final. Je me dis que ce n'était sûrement pas le bon moment et je me promets de reprendre la lecture de ce polar un peu plus tard. Très envie de voir comment Tonton va s'en tirer !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il se rendit compte de la difficulté qu'il rencontrait parfois à comprendre ce que voulait dire Gérard, lequel répondait à nombres de critères, mais pas à ceux conventionnels de la folie, alors face à un fou certifié conforme, avec tous les tampons et appellation d'origine contrôlée qui en font le prix sur le marché, saurait-il en apprendre quelque chose ?
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Ne paniquez pas. Laissez moi finir. Vous paniquerez tranquillement après....
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Si toi tu te coupes avec une enveloppe, lui peut s'égorger avec le timbre !
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Video de Samuel Sutra (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Samuel Sutra
Samuel Sutra, "Kind of black", Éditions Terriciae, 1er juin 2013.
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