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Pascale Haas (Traducteur)
EAN : 9782265081178
280 pages
Fleuve Editions (23/06/2005)
3.57/5   55 notes
Résumé :
Sur le point de divorcer, Yoshimi Matsubara essaie d'obtenir la garde de sa petite fille de cinq ans.
Elles vivent toutes les deux dans un vieil immeuble sombre et humide. Déjà inquiète pour son avenir, Yoshimi est hantée par d'étranges ruissellements qui semblent presque vivants, sur les murs comme au plafond et par des apparitions obsédantes et répétées d'un petit sac rouge ayant appartenu à une fillette disparue deux ans plus tôt...
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Retour mitigé sur ce recueil de nouvelles d'un auteur que j'ai découvert après avoir vu le film adapté du premier récit. Cette nouvelle, brillamment adaptée, m'a marquée et je ne pouvais passer à côté de la "version" initiale.
Le seul bémol, c'est que je n'ai vraiment accroché qu'à celle-ci... et encore, j'ai nettement préféré le film, qui a su transmettre l'ambiance angoissante et pesante que j'aurais aimé trouver dans le livre. Donc, première déception.
Quant à la suite, les autres récits sont très courts, l'auteur survole et suggère vaguement, on n'a pas le temps de s'imprégner de l'histoire et encore moins de s'immerger.
Je lis très peu d'auteurs asiatiques, je ne saurais donc m'ériger en spécialiste. C'est peut-être une question de culture, tout en pudeur et en retenue, qui m'a laissé cette impression de superficialité, de manque de tripes. Et puis je n'aime pas trop les histoires aux fins ouvertes, en général. Ça me donne une sensation d'inachevé désagréable, à plus forte raison quand je trouve le récit un peu bâclé.
J'aimerais redonner sa chance à l'auteur parce que j'ai pu me fourvoyer dans mon choix de lecture et la plume n'est pas désagréable, mais je ne m'attends pas à un miracle.
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Bien sûr, dans la littérature japonaise, il y a les incontournables : Yukio Mishima, Yasunari Kawamata et Haruki Murakami. Mais, à leurs côtés, il existe également tant d'écrivains dont le nom nous reste inconnu. Prenons Köji Suzuki. Dans sa patrie, il est considéré comme un grand auteur de romans et de nouvelles, entre fantastique et science-fiction. Pour ma part, j'avoue l'avoir découvert grâce à notre libraire. de plus, le Japon est un pays déroutant pour un Européen. La couleur du deuil est le blanc. On acquiesce de haut en bas avec la tête pour dire « non ».Les relations humaines sont dominées par un jeu de domination. L'eau est le séjour des fantômes. Sans parler de cette étrange symbiose entre les traditions ancestrales et la modernité dont la technologie n'est que la partie émergée.
Dans les nouvelles de ce recueil, il y a toujours un élément relevant du surnaturel, des esprits des morts, des fantômes, des êtres sauvages. « Dark Water », la première nouvelle, n'est pas réellement effrayante comme un occidental pourrait le concevoir. Ce sont de petits éléments, de petits événements signifiants, qui, mis bout à bout, conduise le lecteur, bien avant l'héroïne, de comprendre pourquoi l'eau est un élément néfaste. En 2002, Hideo Nakata en a tiré un film oppressant que je n'ai pas vu. Et, dans la foulée, en 2004, il y eut un remake américain par Walter Salles. Ce film est très souvent considéré par les amateurs du genre, comme étant très en-dessous de l'original. Je n'ai pas vu ce film non plus. Si bien que je peux dire que ma lecture n'a pas été influencée par les images d'un réalisateur ou l'autre. La tension narrative (et ceci est valable pour la plupart de ces nouvelles) est obtenue par des détails récurrents (le sac Kitty), des machines indépendantes (l'ascenseur), un élément obsessionnel (l'eau), un événement inexplicable, la violence, la mort.
Comme toujours, la qualité de ces histoires est inégale, si bien que je ne peux les conseiller qu'aux personnes ne connaissant que très peu d'aspects de ce pays fascinant !
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En entrant chez Pocket, Kōji Suzuki a perdu le macron sur son prénom. Mais bon, un macron en moins, celui-ci ou un autre, ça ne va manquer à personne.
Dark Water (le livre) est un recueil qui s'ouvre sur Dark Water (le texte) et se poursuit avec six autres nouvelles. Si on s'attend, en ouvrant ce bouquin, à lire le roman Dark Water qui a été adapté au cinéma sous le même titre, faut pas s'étonner de ne pas y trouver son compte et d'être déçu, vu que ce roman n'existe pas. La version ciné de Nakata (2002) a été pas mal rallongée sur la base d'un récit d'une quarantaine de pages.
Ces nouvelles ont toutes pour point commun non pas les sombres toilettes – ça, c'est Toire no Hanako-san – mais l'eau. Angoisse feutrée, terreur tranquille, sans monstres qui bondissent de sous le lit ou du placard, l'idée maîtresse de Suzuki n'est pas de montrer l'horreur ni de se lancer dans une débauche de surnaturel mais d'explorer l'humain à travers les personnages (caractère, émotions, réactions) et les situations auxquelles ils sont confrontés (enfermement, conflits familiaux, violences domestiques, solitude, déclin urbain). Ça change des hordes de démons furibards se livrant aux fantaisies outrancières les plus gore à base de démembrement, giclées sanglantes et vide narratif abyssal. Ici, on donne dans l'horreur psychologique, le récit à ambiance, avec ce rythme asiatique lancinant.
Lien : https://unkapart.fr/terreur-..
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J'ai poursuivi ma récente immersion dans les récits d'horreur avec l'oeuvre de Koji Suzuki dont la première nouvelle - Dark Water - prête son nom à ce recueil, et qui a inspiré le film du même nom (Nakata en avait d'ailleurs fait quelque chose d'exceptionnel au mélange savamment dosé d'angoisse et de lourdeur que je n'ai pas retrouvé ici, malheureusement...)

L'eau est l'élément fondamental autour duquel l'auteur a bâti ces histoires. La majeur partie des évènements se déroulent d'ailleurs en bord de mer. Voyage en bâteau qui tourne mal, aléas de la vie des pêcheurs de la baie, immeuble de bord de mer rongés par l'humidité, îles mystérieuses livrées aux éléments, chaque environnement possède son histoire, ses légendes et son passé qui refont surface quand on s'y attend le moins.

Chaque histoire m'a laissé un goût d'inachevé puisqu'au final l'auteur ne tombe jamais dans l'horreur absolue mais se contente, au contraire, de suggérer les choses sans jamais entrer dans le détail ni s'étendre sur le passé ou la personnalité de ses personnages. Tout cela relève de l'angoisse plus que de l'épouvante, mais les textes sont presque trop courts pour qu'on puisse s'y immerger totalement. Et la plupart des récits se terminent un peu trop brusquement à mon goût en laissant aux lecteurs la possibilité d'imaginer toutes sortes de fins possibles à chaque fois. J'ai eu la nette impression - une impression toujours désagréable pour moi - de lire un récit amputé de sa partie la plus palpitante puisqu'encore une fois, le cours de l'histoire semble s'interrompre sans réelle explication sur les évènements évoqués. C'est dommage et c'est surtout très frustrant. Malgré tout, Koji Suzuki rend bien l'atmosphère trouble et profondément dérangeante où le rêve le dispute parfois à la réalité, et ses textes se lisent vite et sans contrainte.

Je reconnais avoir eu une nette préférence pour les nouvelles intitulées "A fond de Cale" et "Couleurs d'Eau" qui mêlent habilement folie et poésie, mais Dark Water ne restera pas un recueil que je conserverais pour le plaisir de le relire un jour. Un auteur que je testerai volontiers à nouveau avec Ring en espérant être plus enjouée lorsque je vous en parlerai la prochaine fois !...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Véritable déception… Je ne savais pas que je me plongeais dans un recueil de nouvelles, rien ne l'indique d'ailleurs sur le livre. de la couverture à sa quatrième je m'attendais à un petit livre centré autour de l'histoire de cette mère et de sa fille, soumises aux évènements paranormaux liés à une petite fille… Quelle fut ma surprise en découvrant de multiples nouvelles, et quelques pages à peine dédiées à cette histoire en particulier ! Elle mériterait sincèrement un livre entier, comme une autre nouvelle de ce recueil. Tout est fouillis, rapide, un peu brouillon dans ces nouvelles qui s'enchaînent en n'ayant qu'un seul point commun : l'eau, et ses dangers. Malheureusement je ne conserve quasiment rien de positif dans ma lecture, la majorité des nouvelles étant banales. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi le prologue, la dernière nouvelle et l'épilogue sont liés alors que les autres nouvelles n'ont rien à voir avec ces trois passages. de ce fait les autres nouvelles semblent n'exister que pour apporter des pages à l'ouvrage, faire grandir un peu maladroitement ce thème de l'eau sombre, malveillante. En bref je continuerais de chérir l'adaptation japonaise de la première nouvelle, Dark Water, qui mérite ses prix et figure dans les meilleurs films d'horreur que j'ai eu la chance de voir, mais j'oublierais rapidement ce recueil.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Débourser de l’argent pour lire un roman aussi répugnant lui semblait incroyable. La foule qui se pressait de l’autre côté de cette barrière raisonnait à partir de principes complètement différents des siens. Et comme si cela ne suffisait pas, l’année suivante, elle avait été écœurée de découvrir ce même roman, publié en livre de poche chez un autre éditeur, dans la bibliothèque de son mari. Elle avait été envahie par une sensation proche de la terreur, immédiatement accompagnée de l’image mentale de son mari en train de savourer les fantasmes sanglants que suscitait le livre. Des événements comme celui-ci n’avaient bien entendu fait que renforcer sa résolution à divorcer.
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Tout ce qui échoue sur une plage a tendance à enflammer l’imagination des promeneurs de façon plus ou moins bizarre. La vue d’un side-car de motocyclette dérivant au fil de l’eau peut très bien évoquer l’image d’une moto fonçant sur une jetée avant de faire un plongeon dans la mer. De même, un sac en plastique rempli de seringues hypodermiques usagées peut faire soupçonner un acte criminel. Tout objet rejeté sur le rivage est porteur d’une histoire singulière. Mais ceux qui découvrent quelque chose d’un tant soit peu étrange feraient bien d’y réfléchir à deux fois avant de le ramasser ; car dès que ces découvertes se retrouvent entre des mains imprudentes, elles révèlent des histoires insoupçonnées.
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L’union physique entre un homme et une femme ne lui avait jamais paru agréable, et elle ne voyait pas comment décrire ça autrement qu’en parlant d’« horreur ». Ce n’était pourtant pas les discours sur le sexe qui manquaient de par le monde ! Là encore, elle ne comprenait pas pourquoi et avait le sentiment qu’une barrière insurmontable la séparait des autres. Ils avaient un point de vue différent sur tout, aussi bien sur ce qui constituait la beauté et la laideur que sur la définition du plaisir et de la douleur. Le monde tel qu’elle le percevait était le plus souvent en totale contradiction avec celui que voyaient les autres.
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En tant que femme seule, elle ne se débarrassait jamais complètement d’une angoisse lancinante quant à « ce qui pourrait arriver ». Ce qui ne signifiait pas pour autant qu’elle avait besoin d’un homme dans sa vie ; les hommes, elle en avait soupé pour sa vie entière.
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Quand on aime la mer, il est indispensable de rester vigilant. On ramasse ce qu’on croit être un gant en caoutchouc pour découvrir finalement qu’il s’agit d’une main coupée. Ce genre d’expérience suffit à dissuader à tout jamais de revenir jouer sur une plage ! Comment oublier l’impression qui vous envahit lorsqu’on réalise que l’on vient de ramasser la main sectionnée d’un être humain ?
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Videos de Koji Suzuki (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Koji Suzuki
"Le Cercle : Rings" (2017), film d'horreur américain réalisé par F. Javier Gutiérrez, d'après l’œuvre de Kôji Suzuki. Bande-annonce VF.
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