Citations sur Forbidden (81)
Notre relation a sans doute changé ces derniers temps, mais nous devons garder ce que nous avions avant.
Et elle me touche la joue, m obligeant à tourner le visage vers elle. Alors je prends son visage entre mes mains et l'embrasse tout en douceur... A cet instant, j'ai l'impression que de la douleur, l'inquiétude, la solitude et la peur que je porte en moi s'évaporent, et bientôt seuls le goût de sa bouche, la chaleur de sa langue, l'odeur de sa peau, la caressé de ses mains accaparent mes pensées et mes sens .
Encore une fois, le sommeil me fuit. Aussi, aux premières heures de l'aube, je descend dans la cuisine. Je contemple, atterré, les factures, les relevés bancaires et les rappels de paiement, qui submergent la table de la cuisine, quand tout à coup je sursaute : Maya vient poser ses doigts sur ma nuque.-
-Je ne voulais pas te faire peur, dit-elle
Elle s'assied sur la chaise en face de moi, pose ses pieds, ses jolis orteils sur le rebord de la mienne, puis entoure ses genoux avec ses bras. Vêtue de sa courte chemise de nuit, ses longs cheveux lisses, retombant sur ses épaules, elle braque sur moi de grands yeux. Le spectacle de sa beauté m'est presque douloureux.
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Je refuse de laisser le monde extérieur nous condamner et détruire le plus beau jour de ma vie. Celui où j’ai embrassé le garçon qui hantait mes rêves depuis toujours. Sommes-nous condamnées à nous dissimuler derrières les portes closes et les rideaux tirés ?
L'inconvénient d'avoir goûté au bonheur absolu, c'est que cette expérience agit comme une drogue, un aperçu de paradis, qui vous rend affreusement accro. Après un tel moment, rien ne peut plus être pareil, tout est gris en comparaison. Le monde devient terne, vide, dénué d'intérêt.
I always knew I loved him more than anyone else in the world – and not just in a brotherly way […] But I know it’s ridiculous, too stupid to even think about. We’re not like that. We’re not sick. We’re just a brother and sister who happened to be best friends. That’s the way it’s always been between us. I can’t lose that or I will not survive.
(J’ai toujours su que je l’aimais plus que n’importe qui au monde – et pas seulement comme un frère […] Mais je sais que c’est ridicule, trop stupide pour simplement y penser. Nous ne sommes pas comme ça. Nous ne sommes pas malades. Nous sommes juste un frère et une sœur qui, il se trouve, sont meilleurs amis. Ca a toujours été comme ça. Je ne peux pas perdre cette certitude ou je ne survivrai pas.)
Il a toujours été plus qu’un frère, pour moi. C’est mon âme sœur, l’air que je respire, ma raison de vivre.
Je me fiche que le hasard biologique veuille que tu sois mon frère. Je ne t'ai jamais perçu comme tel. tu as toujours été mon meilleur ami, mon âme soeur, et maintenant je suis amoureuse de toi. En quoi est-ce un crime ?
Je me dirige vers l'escalier, dont je gravis les marches avec lenteur, épuisée. La musique au fond du grenier me rassure. Je vais dans ma chambre, enlève ma veste et ma cravate, mes chaussures et mes chaussettes, puis me laisse tomber les orteils moites sur mon lit comme une masse.
Chacun a le droit de faire ce qu'il veut, d'exprimer son amour comme il l'entend, sans crainte d'être harcelé, persécuté, poursuivi en justice. Même les relations adultères, ou bien celles où une personne exerce un pouvoir affectif sur l'autre sont tolérées, en dépit du tort qu'elles sont susceptible de causer. Dans notre société progressiste et permissive, les relations dysfonctionnelles et abusives sont admises, mais pas la nôtre. Je ne vois aucun autre amour qui provoque une telle levée de boucliers, et pourtant il est si profond, passionné, attentionné et puissant que si l'on nous forçait à nous séparer, nous en concevrions une douleur inimaginable. Pourquoi la société tiendrait-elle tant à nous punir ? Est-ce notre faute si nous avons été engendrés par la même femme ?