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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ecrire un livre consacré aux anguilles et qui plus est, un évangile, peut paraître un défi étonnant. Patrick Svensson a relevé ce challenge haut la main en mêlant l'étude scientifique et le récit intime. Il a reçu, à cet effet, le prix August, l'équivalent de notre Goncourt en Suède pour cet ouvrage.

Originaire de Scanie, depuis son plus jeune âge, l'auteur a toujours accompagné son père dans ses parties de pêche. Il écrit de très belles pages consacrées à cette relation dont une particulièrement émouvante, celle où il trace le portrait de celui-ci, ouvrier asphalteur, « ces forçats sans chaîne » pour reprendre son expression si éloquente. Métier éprouvant, pénible, qui finira par avoir sa peau à cinquante-six ans. J'y vois dans cette fascination pour l'anguille, un lien symbolique qui relie l'auteur à son père, ce père qui lui a enseigné les rudiments de la pêche à l'anguille comme une forme de compréhension de ce poisson, ce père tant admiré avec lequel, il a beaucoup partagé. Mais l'absence, le deuil, engendre toujours plus ou moins des regrets, comme ceux de l'auteur, du temps où il étudiait à l'université. Absorbé par les études et les copains, il s'était quelque peu éloigné. La conscience aidée du chagrin vient ternir quelque peu les souvenirs.

Patrick Svensson alterne un chapitre dédié aux parties de pêche et un chapitre dédié à la science, à l'histoire, à la biologie, à l'écologie, aux traditions, à la mythologie et à la théologie jusqu'aux travaux sur l'E.M.I. (expérience mort imminente). L'auteur balaie énormément de domaines avec comme sujet central, l'anguille. le récit démarre avec Aristote, puis les anguilles de Trieste du jeune médecin Freud. L'anguille est un poisson mystérieux dont on ne connait pas encore tous les secrets. Il y a un très beau portrait de Rachel Carson, docteur en biologie marine, qui a passé sa vie à vouloir comprendre comment l'anguille pouvait s'adapter aux énormes changements qui marquaient le cours de sa vie. Sans compter aussi, toutes les expéditions telle que celle de Johannes Schmidt qui a publié, en 1923, ses vingt ans de travaux dans la revue scientifique Philosophical Transactions of the Royal Society of London et qui a reçu la prestigieuse médaille Darwin. C'est grâce à ses travaux que nous avons la quasi certitude du lieu où l'anguille se reproduit : la mer des Sargasses.

Le monde du silence fascine. Il reste encore tant de questions à élucider. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est ce parallèle philosophique entre l'humain et ce monde marin. Nous faisons partie d'un grand tout mais il nous reste encore des blancs dans la genèse de la grande Histoire et c'est passionnant de se poser tant de questions qui n'ont toujours pas encore de réponse et c'est tant mieux !

Il y a un passage qui m'a beaucoup interpelée : la différence subtile qui existe entre le saumon et l'anguille. En un mot, je schématise mais le chapitre est très intéressant ; le saumon suit à la trace ses ancêtres, il sait précisément à quel endroit il doit retourner, il rejoint tôt ou tard son groupe prédestiné. L'anguille, elle, retourne à la vaste mer des Sargasses mais fraie sans aucune considération pour la provenance de ses partenaires. Et l'anguille est aussi vieille que la dérive des continents et depuis des millions d'années, elle n'aurait pas changé.
Mais l'anguille tant à se raréfier, plus l'anguille est exposé aux humains, plus elle meurt sans vraiment comprendre pourquoi « Tant qu'une partie de son cycle de vie nous échappe, nous ne pouvons pas savoir avec certitude pourquoi elle meurt. Tant que nous ignorons, par exemple, de quelle façon elle s'oriente dans l'océan, nous ne pouvons pas savoir ce qui l'empêche de le faire. Pour la sauver, nous devons la comprendre. C'est ce que souligne la plupart des rapports sur la situation de l'anguille aujourd'hui : pour l'aider, nous devons en savoir plus ».

Et pour cela, je vous laisse vous plonger dans cet évangile de l'anguille !
Je remercie vivement les Editions du Seuil ainsi que la masse critique privilégiée de Babelio qui m'ont permis ainsi de découvrir l'écriture très agréable de Patrick Svensson.

« Ce qui est caché chez l'anguille, est aussi ce qui est caché chez l'être humain. Et chercher solitairement sa place dans le monde, c'est sans doute en fin de compte la plus universelle des expériences humaines ».
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De premier abord ce n'est pas du tout mon genre de lecture mais étant de lecture curieuse et me souvenant lors d'un passage aux poissonneries du marché d'avoir vu une scène avec des anguilles dans une bassine sortie de sous l'étal de la poissonnerie je me suis dis pourquoi ne pas en savoir plus sur cet animal.

Déjà en elle-même l'anguille est plutôt curieuse ressemblant plus à un serpent d'eau qu'à un véritable poisson, l'auteur ici nous mêle ses anecdotes d'enfance lors de la pêche aux anguilles avec son père avec l'histoire de celle-ci.

L'auteur nous emmène loin dans le temps car l'animal est étudié notamment par Aristote et Freud est beaucoup de mystères sont encore étudiés, ou vit exactement ce poisson, ou se reproduit-il, pourquoi n'a t'on jamais retrouvé de lieux de pontes ou d'anguilles mortes dans les océans à part lorsque celle-ci est tué par des prédateurs.

On nous décrit également le fait que l'anguille peut vivre extrêmement longtemps en captivité, s'adaptant même morphologiquement à celle-ci.

Une lecture qui m'a vraiment appris sur cet animal et qui se lit extrêmement bien en 2 petits jours pour ma part.
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C'est l'Odyssée de cette créature mystérieuse , mi-poisson et mi-serpent, omniprésente depuis l'Antiquité, dans toutes les mers du globe, dans nos lacs, nos étangs : elle est mentionnée dans la Bible, dans l'Egypte ancienne, dans la littérature et dans les cultures du monde entier, en partant du Japon à la Scandinavie et, en passant par le pays Basque ! Elle fut, et est encore pêchée car elle a été pendant longtemps un mets apprécié dans les " cuisines " mondiales, en effet même si elle est grasse, elle apportait des protéines et constituait une base alimentaire peu onéreuse, et à la portée de tous !
Cette anguille est pour Patrick Svensson le lien qui le rattache à les souvenirs heureux de son enfance, à l'époque ou il allait pêcher avec son père, ou il a tout appris de lui sur le plan technique et sur les habitudes de leur proie favorite.
Mais, c'est avant tout un roman qui parle des origines des animaux et par voie de conséquence des hommes, de l'écologie, de la disparition des espèces ( le Dodo et la vache des mers ) et au travers de cet Evangile : un historique et une étude scientifique sur une espèce qui reste encore pleine de mystères !
L'anguille commence par être une larve leptocéphale pendant 1/2 ans , elle se nourrit de plancton, devient une civelle ( ou pibale dans le Sud de la France ), puis se transforme en anguille jaune pendant une dizaine d'années pour devenir une anguille argentée qui va partir à des milliers de kilomètres se reproduire dans la Mer des Sargasses, elle est lucifuge, amphihaline, thalassotoque et catadrome ! Elle est stimulée par la température des eaux, la lumière, le cycle de la lune, les champs magnétiques et les crues, mais elle est en regression constante ( comme le saumon ) à cause des polluants toxiques, de la surpêche, du braconnage et même après toutes les observations faites à son sujet ( par Aristote, par Freud à Triste, par Rachel Carson et par de nombreux scientifiques ) : il a été impossible de retrouver une anguille entière dans la Mer des Sargasses ! Elle garde tout son mystère dans les profondeurs !
Un roman à caractère sentimental pour moi car je pêchais aussi l'anguille avec mon père ! Nous la mangions en matelote au vin rouge ou grillée au feu de bois !
L.C thématique de Mai 2022 : un animal dans le titre.
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Le titre énigmatique du livre ainsi que la phrase l'accompagnant ( Histoire d'un père, d'un fils, et de la créature la plus mystérieuse du monde animal ) m'ont donné envie de me lancer dans le livre de Patrick Svensson. Bien m'en a pris !
Le livre de Patrick Svensson est un concentré sur la vie des anguilles mais aussi la mise à nu de la relation entre l'auteur et son père. le livre basculant avec bonheur de l'un à l'autre.
Pour qui ne connaît pas sur le bout des doigts la vie de l'anguille, le premier chapitre en quelques pages nous rappelle ce qu'est la vie de l'anguille. Je fais court.
Elle nait au milieu de L'Atlantique dans la Mer des Sargasses. Elle a la forme d'une petite feuille de saule qui va se laisser dériver jusqu'aux côtes européennes où elle devient une civelle. Devenue civelle elle remonte fleuves, rivières et étangs en se transformant en anguille. Là, elle restera des années avant de vouloir se reproduire. Et pour se reproduire elle reprendra la direction de la Mer des Sargasses, où reproduction faite, elle mourra.
Patrick Svensson a vécu son enfance en Scanie dans le Sud de la Suède, et le Sud de la Suède est l'un des lieux de vie de l'anguille. Enfant, avec son père, il allait régulièrement pêcher les anguilles.
Simultanément l'auteur va nous révéler l'aventure scientifique de l'anguille et la relation intime avec son père .
Par petites touches délicates, Patrick Svensson va nous dévoiler comment les mystères de l'origine de l'anguille parle du mystère que chacun porte en soi :celui de notre propre origine et du sens même de la vie.
Avant d'en arriver aux dernières pages du livre, bouleversantes, nous aurons appris qu'Aristote pensait que les anguilles se créait elle même à partir de la vase, que Freud à disséquer en vain les anguilles afin de leur trouver un sexe!
Tout aussi sérieusement , aucun scientifique n'a trouvé une anguille adulte dans la Mer des Sargasses. Et pourtant.
Depuis 20 ans il est indéniable que l'anguille nous quitte. Elle est un marqueur important de la sixième extinction de masse . Pourtant l'anguille paraît éternelle, elle existe depuis que le monde est monde. Elle peut rester hors de l'eau des heures paraître morte et ressusciter au contact de l'eau.
L'anguille reste un animal dont nous ne connaissons pas grand chose. Il faut croire.... comme pour notre propre origine.
L' Évangile des Anguilles, un titre on ne peut mieux trouver pour nous parler des hommes.
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Avec l'Evangile des Anguilles, Patrick Svensson nous emmène hors des sentiers battus, et j'ai pour ma part pris grand plaisir à sortir ainsi de ma zone de confort...
Dans l'Evangile des Anguilles, on alterne : un chapitre consacré à la conquête des mystères de la petite bête en question, un chapitre consacré aux souvenirs d'enfance de l'auteur avec son père, lors de leurs parties de pêche... à l'anguille bien sûr...
Je n'avais jamais soupçonné que l'anguille avait donné autant de fil à retordre aux humains qui ont cherché à la comprendre... Et pas n'importe quels humains, on parle quand même de Freud ou d'Aristote, pour les plus célèbres...
Mais au-delà de la foultitude de choses qu'on apprend sur l'anguille, sa vie, ses moeurs, la meilleure façon de la pêcher, c'est bien ici de l'hommage d'un fils à son père dont il s'agit. Réel ou imaginaire, là, j'avoue, je l'ignore, mais ça sonne en tous cas très juste, et j'ai adoré ce livre.
Merci à Babelio et aux Editions du Seuil.
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Depuis des millénaires, l'Homme a toujours été fasciné par l'anguille. Mi-poisson, mi-serpent on éprouve, devant cet animal, pour certains de la répulsion et pour d'autres la promesse d'un succulent repas. Depuis Aristote, beaucoup de grands esprits se sont intéressés à cette étrange créature et c'est seulement au début du 20ème siècle que les secrets de l'anguille nous ont été enfin dévoilés, bien qu'il subsiste encore quelques zones d'ombre sur son mode de reproduction. Mais comme le reste du vivant l'anguille tend à disparaître emportant avec elle les secrets de sa fécondation et l'énigme de l'unique lieu de ses origines : la mer des Sargasses.
L'Évangile des anguilles se lit comme un conte philosophique à la fois très bien documenté et emprunt de la nostalgie d'un monde révolu. Patrick Svensson nous invite tout au long de son ouvrage à la réflexion et au questionnement sur notre devenir.
Merci à Babélio et aux éditions seuil pour cette découverte.
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Merci à Babelio et aux éditions du seuil pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique. Pour moi le pari n'était pas gagné d'avance : comment m'intéresser à la vie des anguilles pendant 300 pages ? Et pourtant ! Je dois dire que cet ouvrage est réussi.
C'est en effet un véritable évangile pour les anguilles que nous livre l'auteur. L'animal se manifeste d'ailleurs par une sorte d'épiphanie sacrée. Il y a quelque chose du culte à mystère derrière la connaissance de l'anguille que seuls les initiés saisissent.
On croise dans cet ouvrage Aristote, Freud ou encore les fondateurs de la brasserie Carlsberg et l'auteur vous emmène au Pays Basque, en Irlande, en Italie et en Scanie tout comme au sein de la mer des de Sargasses ou aux côtés des premiers colons du Mayflower...
L'ambiance rappelle parfois un peu celle de "Au milieu coule une rivière" à ceci près que cette fois c'est bien l'anguille le héros et non la rivière.
Ce livre est aussi intéressant au travers de ce qu'il nous dit des coutumes, des traditions et de la filiation père/fils. On sent cet immense amour et ce respect entre le père et le fils qui se contentent de peu de mots et c'est sans doute le plus émouvant dans cet ouvrage qui a obtenu le prix August : le Goncourt suédois.
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Intriguée par ce titre proposé dans le cadre d'une masse critique, je me suis laissée séduire par la quatrième de couverture. Je m'attendais à un roman dans la même ligne que Et au milieu coule une rivière de Norman Maclean mais il n'en est rien.

Entre essai et roman biographique, Patrik Svensson réussit le pari fou de nous faire adhérer à son ouvrage, que l'on soit ou non intéressés par les anguilles. le récit alterne les chapitres sur l'anguille d'un point de vie scientifique, historique, culturel et les chapitres plus personnels dans lesquels l'auteur se remémore sa découverte de l'animal et surtout de l'art de la pêcher en compagnie de son père. Mais ce roman est aussi un voyage en Scanie, cette province suédoise dans laquelle l'auteur a grandi et nous en décrit certains paysages avec un regard sincère sur la beauté qui s'anime devant ses yeux.
Je dois dire qu'aussi intéressants que soient les chapitres sur l'anguille, ce sont ceux sur l'enfance de Svensson qui m'ont le plus séduite. L'émotion palpable, l'amour d'un fils pour un père parti trop tôt nous font ressentir la douleur et la difficulté à faire son deuil. Il n'en reste que j'ai trouvé cette fascination pour l'anguille vraiment intéressante, d'autant plus que le deuil semble se faire au travers de cet écrit; qu'on nous parle de ses origines, de sa reproduction ou encore de sa disparition probable, en passant par la meilleure façon de la cuisiner, les mystères qui entourent ce poisson sont multiples et l'étude ou les recherches menées pour en résoudre au moins certains sont passionnantes à lire. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi ce titre remporte un tel succès à travers le monde.

Je remercie Babelio et les éditions Seuil pour cette découverte originale.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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Merci à Babelio et aux Editions du seuil pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique !

Je viens tout juste de terminer "L'évangile des Anguilles" et j'avoue être un peu dans le flou concernant mon ressenti sur cet ouvrage, et ce, pour plusieurs raisons.
J'ai passé un bon moment de lecture. Même si le sujet des anguilles n'est pas un sujet qui me passionne aux premiers abords. Cependant, j'ai eu envie de me plonger dans le livre dès que j'avais un moment pour voir où voulait en venir l'auteur et voir également tout ce qu'il avait à m'apprendre sur le sujet.
Et j'avoue que j'avais beaucoup de choses à apprendre étant totalement ignorant avant cette lecture sur les anguilles.
Maintenant, je pense pouvoir tenir une conversation tranquillement à une soirée si quelqu'un aborde le sujet des anguilles et je ne manquerai sûrement pas de sortir un peu ma science en roulant des mécaniques parce que ça en jette de s'y connaître sur les anguilles !
Pour moi, un bon livre, ou en tout cas un livre que je vais aimer doit respecter certains critères qui sont les suivants :
-A la fin du livre, je dois avoir appris quelque chose. Que ce soit sur une période historique, sur un thème en particulier, sur quelqu'un, je m'en fiche de ce que j'apprends tant que j'en ressors avec des connaissances en plus à la fin de ma lecture. Il m'arrive cependant d'apprécier une lecture où on n'en tire rien sauf du plaisir d'avoir suivi des personnages dans une fiction agréable mais je préfère dans l'idéal apprendre quelque chose d'un récit de manière subtile.
-Le style de l'auteur doit être agréable. Si c'est une traduction, on doit ressentir qu'elle est fidèle à l'écriture originale et à la pensée de l'auteur ce qui n'est pas toujours évident quand on traduit certains auteurs...
-L'histoire ou le sujet doit être intéressant de base ou le devenir au fil du récit.

Et pour le coup, l'Evangile des Anguilles de Patrick Svensson répond à ces critères.
-J'ai appris beaucoup de choses. Je n'ai pas tout retenu parce qu'il y a foule d'informations, beaucoup d'explorateurs, scientifiques célèbres ou pas... que je ne connaissais pas et dont je ne saurais redire le nom dans quelques jours mais l'important c'est de retenir l'idée globale du livre qui est que l'anguille est vraiment un animal à part, qui nous emporte de mystère en mystère.
-L'écriture est agréable. La traduction semble fidèle et malgré qu'on alterne explications scientifiques sur l'anguille mais pas seulement et passages sur la vie de l'auteur et de sa relation avec son père, on passe un bon moment de lecture et d'une manière assez fluide.
-L'anguille, comme je l'ai dit, n'est pas un animal d'emblée qui me fascine, qui m'intéresse et pourtant grâce à ce livre, j'ai réussi à y trouver un intérêt et à prendre du plaisir pendant ma lecture malgré certaines longueurs et des répétitions de l'auteur sur l'anguille et son cheminement dans la vie qui s'apparente étrangement au nôtre. On y voit l'importance des origines aussi bien pour l'anguille, qui pour des raisons obscures se reproduit à un endroit précis du globe et qui meurt aussi là où elle doit mourir.
Tout comme nous, l'anguille a besoin de repères et est guidée par ses origines et du sens même de la vie...
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Un grand merci à Babelio et aux Editions le Seuil pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
Ce roman est un étrange OVNI. Il est intrigant. Il s'agit avant tout d'une histoire de famille, une relation père-fils. Belle pure, simple. 
Lorsque les hommes ont des difficultés avec les mots, il leur arrive de trouver refuge dans l'action. de fait, le livre se penche sur les parties de pêche d'un père et de son fils. Des moments à eux, des instants où ils peuvent forger un lien et qui créent des souvenirs. 
Entre deux parties de pêche : l'histoire de l'anguille et des recherches sur cet animal mystérieux. Ce poisson complexe est loin de nous avoir révélé tous ses secrets. Cette partie était également intéressante bien que j'en sais plus maintenant sur le sujet que je ne l'aurais jamais pensé… cependant, elle paraît un peu longue. Si l'on additionne les pages qui y sont consacrées, je ne serais pas surprise d'apprendre qu'il y en a plus que sur le père et le fils. Néanmoins quand on s'intéresse au profil de l'auteur cela étonne moins. 
Un beau livre tout en pudeur, silence et poésie. L'écriture est douce et musicale, timide et belle. Les pages se tournent rapidement, plus que ce que j'avais pressenti. 
Une expérience littéraire dépaysante !
Lien : https://www.surlefildesmots...
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