AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 27 notes
5
3 avis
4
14 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Intriguée par la superbe couverture je n'ai pas résisté à la tentation et l'ai ouvert de suite. Bien m'en a pris car je n'ai pas pu le lâcher et me voici pour vous raconter mon ressenti sans vous en dire trop.

Violet est la fille d'une "indigène" et d'un anglais, ce qui en 1815 fait d'elle une personne qui n'est la bienvenue ni à Port Royal ni en Angleterre, où la famille de son père l'a renié.

Après la mort de son père elle se retrouve avec sa mère ruinées et elle se retrouve à devoir épouser un gouverneur ou finir à la rue. Sa mère en désespoir de cause tente un rapprochement avec la famille de son défunt mari qui accepte d'accueillir Violet ,et uniquement elle, en Angleterre.

Violet se retrouve donc déracinée loin de sa mère dans une famille qui ne voulait pas d'elle. Mais contre toute attente son oncle et sa cousine se montrent accueillants et le huis clos commence. On devine avant Violet les faux semblants et les dangers auxquels elle est exposée mais je dois dire que la fin m'a surprise. Je ne peux vous en dire plus pour ne pas gâcher votre surprise mais sachez que l'univers est très original et le titre bien choisi ;)

En bref, ce titre n'est pas passez loin du coup de coeur et je pense lire rapidement d'autre titres de cette auteur. C'est un vrai page turner avec une atmosphère gothique et une mythologie surprenante. Vraiment une bonne surprise.
Commenter  J’apprécie          120
Je trouve la couverture de ce livre vraiment très jolie. Toute en simplicité, elle met bien en évidence ce raffinement anglais que l'on va retrouver tout au long de l'histoire.
Violet est une jeune métisse qui a toujours peiné à trouver sa place en société. Suite à la mort de son père, la famille Sorrow qui l'avait auparavant renié, propose à Violet de passer quelque temps chez eux. Mais notre héroïne va découvrir que les intentions cachées derrière cette proposition ne sont pas si pures. Si elle ne prend pas garde, les conséquences pourraient être dramatiques pour elle…

Le style d'écriture est dynamique, très simple et agréable ; l'histoire était très prenante du début à la fin grâce à une intrigue bien menée et rapidement posée.
Violet est un personnage attachant dès les premières pages. Fille d'un aristocrate anglais et d'une indigène, elle fait preuve de beaucoup de maturité et de courage pour son jeune âge. Pleine de spontanéité, de naïveté et d'espoirs en quittant son île, elle va devoir apprendre à faire avec (ou contre ?) les us et coutumes anglais et surtout à faire face à tous les regards posés sur elle. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne sont pas tous aimables ! Ainsi l'accueil qui lui est fait au domaine familial n'est pas des plus chaleureux. Si son oncle William et sa cousine Constance vont finir par lui montrer beaucoup d'affection, il n'en ira pas de même avec son cousin Andrew ou même le personnel. À Violet de combattre tous les préjugés liés à sa naissance !
Constance est un personnage étrange. Atteinte d'une mystérieuse maladie, elle est dès les premières pages de sa présentation un personnage très attachant, à la joie de vivre débordante. Mais voilà, au bout d'une vingtaine de pages, on commence à se poser quelques questions. Constance n'est-elle pas trop adorable pour être crédible ? Que se cache-t-il derrière cette amabilité et ces preuves d'affections de l'oncle William et de la cousine Constance ? Finalement, est-ce qu'Andrew ne serait-il pas le personnage le plus honnête ?

Petit à petit, l'ambiance devient de plus en plus lourde. le contexte propre à l'époque est très bien posé du début à la fin, Jess Swann parvenant à merveille à retranscrire les différentes facettes de l'Angleterre du XIXème siècle : les préjugés quant aux origines et à la place sociale, le respect des convenances, la place des femmes… Bref, autant d'éléments bien amenés qui nous permettent de bien nous plonger dans ce livre.
Ce roman de style victorien nous fait passer à travers différentes ambiances. Si au début, je pensais avoir à faire à une romance à la Jane Austen, très rapidement, l'auteure parvient à installer avec subtilité une ambiance qui devient de plus en plus pesante voire même oppressante au fil des pages. À tel point qu'arrivée à la moitié du livre, je commençais à ressentir le malaise grandissant de Violet. Andrew est-il le vrai ennemi ? En effet, si le roman est classé dans la catégorie Hors Réel aux éditions Artalys, j'ai été tellement prise par la vie de Violet que j'ai quasiment oublié qu'un élément fantastique allait être introduit. D'ailleurs, lorsqu'il survient, même si je m'y attendais un peu, j'avoue avoir été surprise. Il n'est pas difficile de deviner quels sont les personnages impliqués mais en ce qui concerne les raisons et la façon dont les évènements vont se dérouler, là, j'ai été prise au dépourvue ! Et quelle fin ! Bien sûr que je ne m'attendais pas à un happy ending mais je ne m'attendais pas non plus à ce que l'auteure n'épargne absolument pas ses personnages ! L'innocence n'a point sa place dans un monde où l'hypocrisie et la convoitise des hommes sont les maîtres-mots… Au final, La Dame aux Papillons s'est révélée être une très bonne surprise ! Merci aux éditions Artalys et à Jess Swann pour cette belle découverte !

Mensonges et faux-semblants sont ici au rendez-vous. Mais jusqu'où les apparences pourront-elles être maintenues ? Violet devra apprendre à faire confiance aux bonnes personnes avant qu'il ne soit trop tard. Mais lui reste-t-il encore du temps ? A vous de le découvrir dans La Dame aux Papillons !
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
Commenter  J’apprécie          60
Ca faisait un moment que ce roman me faisait de l'oeil, je n'ai donc pas hésité une seule seconde quand les Editions Artalys m'ont proposé de le découvrir.
Les ouvrages historiques ne m'attirent pas souvent mais j'ai été intriguée par cette quatrième de couverture très mystérieuse et j'ai eu envie d'en savoir plus.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman. Dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire et il m'a été très difficile de le reposer.

Je me suis directement attachée à Violet et à son côté naïf. Bon, je l'avoue, j'ai été moi aussi très naïve pendant une partie de ce bouquin car je pensais juste me trouver dans une romance historique.
Je n'ai pas vu le côté fantastique venir et j'ai été très agréablement surprise de la tournure que prend l'histoire. J'ai adoré cette fin faite de révélations complètement inattendues.

Au niveau des autres personnages, j'ai été très intriguée par Andrew et son côté mystérieux et j'ai beaucoup aimé suivre son évolution et découvrir le pourquoi de son comportement.
Quant à Constance et son père, j'aurais tant de choses à vous dire sur eux mais j'aurais peur de vous spoiler donc je préfère vous laisser les découvrir par vous-même.

Bref, si vous aimez les romans historiques avec un côté surnaturel, cet ouvrage est fait pour vous.
Lien : http://lestribulationsdunele..
Commenter  J’apprécie          60
Dès le début, je suis plongée dans l'époque de Jane Austen, 1815, Angleterre. J'ai directement accrochée aux premières pages grâce aux décors ainsi qu'à la façon d'écrire de l'auteure, qui maîtrise parfaitement le sujet. J'ai rapidement lu ce roman et lorsque je suis arrivée au dénouement, je n'en croyais pas mes yeux. Certains éléments laissaient à penser quelque chose d'extraordinaire mais je ne m'attendais pas du tout à ça. J'ai été surprise et prise d'incompréhension.

Malgré la fin qui m'a laissée perplexe, j'ai apprécié l'épilogue qui nous donne des éléments supplémentaires intéressants mais j'aurai aimé quelques détails en plus.
Commenter  J’apprécie          50
Je dois avouer que ce livre m'a totalement étonnée, je suis une fervente fan des récits de Barbara Cartland, donc je connais cet univers de l'aristocratie anglaise des siècles précédents.

De ce fait, je savais plus ou moins à quoi m'attendre, du moins c'est ce que je pensais avant de le lire.

Nous avons bien une partie du livre que Barbara Cartland aurait pu écrire, mais là où Jess Swan a su s'approprier complètement ce récit, c'est dans le dénouement, ainsi que dans cette partie de l'histoire dont on ne prend connaissance que lorsque l'on est bien avancé dans le livre.

Ce n'est pas tout à fait la fin que j'espérais pour l'histoire, mais néanmoins une fin qui a su m'étonner, une fin tellement étonnante que je ne m'y attendais pas. A certains moments, on se dit que la situation va se retourner, eh bien non pas du tout, et c'est ce qui fait que l'histoire de Violet et sa famille est une histoire unique en son genre.

Si vous aimez les livres dont vous ne pouvez pas vous douter de la fin, si vous aimez les récits plus qu'étonnants, je vous conseille de lire "La dame aux papillons" sans hésitations.
Commenter  J’apprécie          30
Le titre, la couverture de ce livre m'ont attiré mais c'est finalement la curiosité de découvrir l'auteur qui a fini par me décider. L'histoire se déroule en Angleterre, début dix neuvième siècle : on est transporté donc, à travers le langage, les codes, les décors ou les habits dans une autre époque...

On baigne dans une atmosphère romanesque, très féminine. On s'inquiète beaucoup pour le personnage de Violet qui doit s'acclimater à une nouvelle vie et se faire accepter par la famille de son père disparu. Elle va devoir garder la tête haute et préserver son sang froid. Préjugés et racisme font mal, et malgré l'accueil chaleureux de son oncle et de sa cousine, elle se demande si elle ne s'est pas jeté dans la gueule du loup.Mais les apparences sont parfois trompeuses, et derrière la romance se cache quelque chose de bien plus étrange et dérangeant.

J'ai été surprise par cette histoire au contexte paranormal original et inattendu. On se laisse facilement absorber par la plume, on s'attache et on déteste les personnages. Impossible de rester indifférent à tout ce qui se passe dans le roman. L'aventure est attrayante, inouïe : mon seul regret est que cela se lit beaucoup trop vite !
Lien : http://sophiesonge.canalblog..
Commenter  J’apprécie          30
Je commence cette chronique en remerciant chaleureusement les éditions Artalys et Jess Swann, grâce à qui j'ai pu découvrir La dame aux papillons et pour m'avoir fait confiance.

L'histoire commence à Port-Royal, en 1815. Violet Sorrow est la fille d'un anglais et d'une mulâtre, et en tant que telle n'a sa place dans aucun des deux mondes. Son père est mort depuis quelques années, les laissant sa mère et elle dans de graves difficultés, notamment financières. Lorsque William Sorrow, le frère du défunt, accepte de recevoir sa nièce dans sa demeure en Angleterre, Violet est heureuse et confiante en l'avenir. C'est sans compter les convenances et règles de l'Empire britannique qui jouent contre elle, et une chose plus noire encore.

Cette novella fait partie de la collection Hors Réel des éditions Artalys, et pourtant l'auteure nous emmène à la suite de Violet de telle manière qu'on oublierait facilement qu'un élément fantastique va survenir. Les indices existent mais sont dispersés, à peine mentionnés, et un lecteur non attentif se fait facilement piéger. Difficile de démêler le vrai du faux quand les mensonges n'en sont qu'à demi, quand les façades trompeuses comportent une part de vérité.

Le roman se passe quasiment à huis clos, car hormis le chapitre 1 durant lequel Violet quitte Port-Royal et traverse l'Atlantique, nous sommes uniquement à Sorrow's Manor. L'ambiance se fait facilement oppressante, mais difficile de dire pourquoi, et la réponse vous surprendra sûrement comme elle m'a surprise, car si je me doutais de qui et grâce à quoi, j'ignorais complètement le pourquoi et le comment. Et même après la fin de l'histoire, des questions demeurent, le lecteur peut encore s'interroger sur le devenir des personnages, sur qui savait quoi exactement, sur l'étendue des conséquences de ce qui nous est révélé...

L'auteure avait prévenu sur son site : nous n'avons pas affaire à une histoire hautement romantique et ceux qui ne peuvent se passer d'une happy end devraient passer leur chemin. Mais il serait dommage de rater La dame aux papillons. Pour l'écriture de Jess Swann tout d'abord, qui est plus ciselée que dans Amour, Orgueil et Préjugés (que j'ai beaucoup aimé pour d'autres raisons, comme vous pouvez le voir dans l'article), peut-être grâce au format, court roman ou novella, qui me convient parfaitement en ce temps de disette de loisirs (allez en stage, qu'y disaient !). Il y a très, très peu de fautes ou de coquilles et la lecture était vraiment des plus agréables. Recherchée mais pas lourde, elle correspond exactement à ce que j'attendais sur ce livre. La période aussi : pour faire fonctionner cette histoire, Violet devait être une jeune fille du XIXème siècle, ou en tout cas de cette époque où les convenances étaient tout, où la société britannique fonctionnait selon le modèle bien établi qui mettait les femmes sous la tutelle des hommes. Nul doute pour moi que dans un autre contexte, le destin de Violet eût été différent.

L'héroïne est de celle qu'on ne peut s'empêcher de comprendre et pour qui on compatit. Née de l'amour et dans le mariage, on la tient pourtant responsable de fautes imaginaires, dues à l'intolérance généralisée envers les « indigènes ». L'histoire est porteuse d'un certain fatalisme, d'un sens tragique qui fait trembler le lecteur pour Violet. On sent, on sait que quelque chose va se produire, on a envie de la prévenir, et elle-même ne porte pas d'oeillères, et pourtant c'était inéluctable, totalement impossible à empêcher, ce qui entraîne une sorte de fascination un peu malfaisante, plaçant le lecteur en « voyeur », le faisant presque culpabiliser. (Quel ressenti n'est-ce pas ? Je me lâche !) Je préfère ne rien dire des autres personnages, ce serait vous gâcher le plaisir de la découverte. Et je termine par un petit mot sur la couverture, que je trouve jolie et parfaitement en accord avec le contenu.

Je pense que j'en ai suffisamment dit, et j'espère vous avoir alléchés car j'ai beaucoup apprécié cette lecture, radicalement différente du premier roman de Jess Swann. Ce petit roman est une réussite dans son genre !
Lien : http://sans-grand-interet.co..
Commenter  J’apprécie          20
Suite au décès de son père, Violet quitte Port Royal où elle a vécu jusque là, pour se rendre dans la famille de son père en Angleterre. Sa mère ayant des difficultés financières et ne voulant pas que sa fille épouse le gouverneur qui a des vues sur la jeune fille, voit là une porte ouverte pour Violet de voir le monde. Celle-ci étant d'origine métisse s'est toujours retrouvée en marge de la famille paternelle. Ce voyage va ainsi lui permettre de découvrir les us et coutumes de la vie anglaise et de construire des liens avec cette branche familiale. Mais, dans les faits, cela ne va pas se dérouler aussi facilement : Violet va se retrouver dans un foyer où les tensions sont palpables entre son oncle et son fis Andrew, et devoir faire face à l'étrange ressemblance qu'elle a avec sa jeune cousine Constance.
Violet est attachante : on sent à travers son point de vue la difficulté qu'elle éprouve à ne pas trouver sa place de part ses origines métissées et de la mauvaise entente entre ses parents et le reste de la famille. Concernant les autres personnages et l'ensemble de l'intrigue, il est difficile de donner un avis sans spoiler le déroulement de l'histoire. C'est inattendu, bizarre et étonnant à la fois. Ce qui commence comme une romance historique se révèle tout autre. Et le final nous laisse totalement sous le choc (positif), tellement la surprise est … surprenante ! Un petit récit à ne pas manquer.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          20
Un roman court et efficace qui nous entraîne dans les aventures d'une jeune métisse un peu naïve qui rencontre sa famille pour la première fois dans un contexte raciste (1815). Une intrigue qui prend un tournant totalement inattendu, porté par une plume redoutablement efficace et qui propose une fin explosive laissant le lecteur sous le choc.
Chronique complète sur mon blog
Lien : https://bettierosebooks.word..
Commenter  J’apprécie          10
2014/65
Au ❤️ de l'Imaginarium
La dame aux papillons de Jess Swann

Présentation de l'éditeur
Port Royal, 1815.

Violet Sorrow, née d'une Créole et d'un Anglais, ne se tient plus de joie! Elle va enfin rencontrer la famille de son défunt père et visiter la lointaine Angleterre, dont son père lui a tellement parlé. Mais quand elle arrive sur place, elle reçoit un accueil mitigé. Son cousin germain Andrew, ce jeune homme exécrable qui passe ses journées à boire, semble la détester, alors que sa cousine Constance l'enchante par son caractère joyeux et spontané. La société anglaise est-elle aussi parfaite qu'elle l'avait pensé ? Et quel secret cache aux yeux du monde William, l'oncle de Violet ?

Les apparences sont parfois trompeuses, ce que notre héroïne apprendra aux détours d'un récit gothique où la folie côtoie une antique mythologie... Sans oublier un soupçon de romance.

Mon avis:

Violet, jeune fille métisse née d'une créole et d'un anglais vit avec sa mère à Port-Royal (siège du gouvernement britannique en Jamaïque avant une catastrophe naturelle qui déporta la capitale vers la ville actuelle de Kingston).
Depuis la mort de son père, la vie n'est plus très rose et elles sont contraintes de demander de l'aide à son oncle William Sorrow en Angleterre. Malgré le rejet dont elles avaient fait l'objet suite à la mésalliance de son père avec une créole, il y a 20 ans, Violet va donc pouvoir réaliser son rêve de visiter ce pays lointain.
Sa joie est hélas contrebalancée par la tristesse de devoir partir seule rencontrer cette famille étrangère qu'elle ne connaît pas mais qui semble lui offrir une opportunité.
Les apparences sont parfois trompeuses et le bonheur peut vite de transformer en désespoir lorsque tout semble se liguer contre vous.
Car ce séjour ne va pas se passer comme elle l'a si souvent rêvé et sa désillusion n'aura de cesse de grandir de découverte en découverte.


Violet est une jeune femme métisse de la Jamaïque, le métissage en lui-même pourrait déjà vous donner un aperçu de son caractère et de son tempérament : enjouée, chaleureuse, honnête au point d'en être naïve, elle et sa mère sont très complices. Avec ce départ en Angleterre, seule, c'est une nouvelle vie qui commence et son appréhension est compréhensible. Mais pour sa mère, pour le souvenir de son père elle fait bonne figure bon coeur lors de son départ.
Pour la petite fille des îles qu'elle est, le climat anglais, les manoirs gris, les réactions racistes des britanniques ne sont que de nouveaux camouflets pour dénigrer ses racines dont elle est fière. Même la domesticité est irrespectueuse envers cette métisse.
Nous avons ainsi en quelques pages une excellent climat social de l'époque où se situe l'action. le respect des convenances, le rejet des métissages, les femmes sous le joug des hommes, tout cela nous amène à comprendre un peu plus les réactions de Violet et de son entourage. Pour l'époque elle n'est pas une anglaise pur souche mais une indigène. de même pour le peuple de sa mère n'est elle qu'une étrangère. Comme elle le dira elle-même fort justement :" suis-je donc condamnée à n'être qu'une étrangère partout ou je me rendrai?".
L'accueil mitigé de sa nouvelle famille en est un bel exemple. Entre l'oncle qui souffle le chaud et le froid, le cousin alcoolique et détestable ou les domestiques qui la toisent de haut, la pauvre Violet a bien du courage. Heureusement sa cousine Constance l'accueille à coeur et bras ouverts, elle semble pleine d'entrain et de joie à sa rencontre et cela met du baume au coeur de Violet. Enfin semble-t-il quelqu'un qui, comme elle, laisse parler son coeur plutôt que les convenances.
Pourtant petit à petit sans que rien ne semble prévenir le lecteur un peu inattentif, l'atmosphère s'alourdit.
Ce ne sont que de discrètes allusions, des conversations à voix basses entendues dans un demi-sommeil, ou carrément des menaces non voilées mais tous ces éléments mis bout à bout emplissent l'ambiance de doute et de soupçons.
Cette vie que Violet entrevoyait enfin plus douce, cachée derrière ses oeillères de jeune fille innocente et naïve, va s'avérer fallacieuse.
Que cachent ces apparences?
Toute cette joie, cette complicité, sont elles trompeuses?
Qui est réellement sa cousine?
Son cousin la déteste t il vraiment ou veut il la protéger? Et de quoi ?
Car les personnages sont décrits de telle manière que leur duplicité ne nous apparaît pas au premier abord. Tout comme Violet vous vous laisserez embobiner. Tout comme Violet, vous ne verrez rien venir.
L'écriture de l'auteur est fluide et entraînante. Ce qui fait que jusqu'au moment crucial vous allez oublier que le synopsis parlait d'un roman fantastique. Vous vous sentez plutôt dans un roman historique, éventuellement une petite romance vous semble t elle apparaître.
Sa plume est telle que nous ne nous rendons pas compte d'abord que le décor se plante petit à petit. Nous suivons Violet, nous avons même parfois envie de la secouer pour sa naïveté. Naïveté cependant touchante car innocente. Violet est après tout une jeune fille de son époque. Enfant de l'amour elle se base sur son coeur et non sa raison pour ses décisions. Et nous verrons que c'est ce qui la perdra. Car lorsque les secrets se dévoilent, les ombres se délitent, cela nous laissent présager un dénouement pour le moins macabre ou néfaste à notre héroïne . L'espoir cependant reste en retrait quelque part. À tort ou à raison nous le saurons bien assez tôt.

Cette histoire est un quasi huis-clos car seul le premier chapitre se passe à Port Royal puis une fois Violet arrivée au manoir Sorrow nous ne le quitterons plus. de plus, nous resterons en comité restreint puisque les seuls personnages que nous côtoierons vraiment sont l'oncle William, le cousin Andrew, la cousine Constance et Violet. Quelques domestiques viendront renforcer l'ambiance de racisme de l'époque en la situant dans toutes les classes de la société.

Petit à petit vous sentez monter alors la pression, le doute et la peur s'insinue en vous. Lorsque le secret est révélé ce sont, avec les yeux agrandis d'horreur, que vous découvrez la méchanceté des hommes et leur avidité.
Jusqu'au bout nous croyons à un espoir, jusqu'au bout l'auteure sait nous tenir en haleine. Et cette fin ...nous laisse sur notre faim. Nous en voulons plus même si le plus ici serait synonyme de cauchemars, d'horreur et de cruauté.

Une fois le livre refermé, vous reverrez alors sa couverture, magnifique dans sa simplicité. Elle vous interpellera alors vraiment par son accord si parfait avec le roman. La dame aux papillons n'a pas usurpé son nom.

En conclusion je ne m'attendais pas à un roman aussi tendu au vu de son résumé même si le côté occulte est présent du fait des origines de Violet. Ici la noirceur vous frôle et vous attire vers elle tout comme elle attire et emporte notre héroïne. Il ne faut jamais se fier aux apparences et surtout, surtout écouter sa raison.
Je garderai de ce livre un sentiment de malaise sur ce final. Et pourtant je ne regrette en rien ma lecture car elle a su m'attirer et me faire ressentir son atmosphère et sa lourdeur comme peu.
Merci donc au forum au coeur de l'Imaginarium et aux éditions Artalys pour ce moment de frisson.

Lien : http://aelynah.skyrock.com/3..
Commenter  J’apprécie          10


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (33) Voir plus



Quiz Voir plus

Monstres de la mythologie grecque

Je suis une créature hybride, mi-homme mi-cheval.

Le Minotaure
Le Centaure
La Cavale
La Manticore

12 questions
3409 lecteurs ont répondu
Thèmes : monstre , mythologie grecque , créatures mythologiques , mythologie , mythesCréer un quiz sur ce livre

{* *}