Au Box canyon boys camp, camp d'été pour petits citadins en quête d'aventures, c'est la loi du plus fort : pour les premiers, débrouillards et sportifs, tout va bien; acceptés parmi une des « tribus » (comprenez chambrée) ils portent fièrement le nom de leur équipe, Les Apaches, Les Sioux ou encore Les Navajos.
Mais pour les autres, les derniers, les faibles et les bizarres, « Les pisseux » comme on les appelle au camp, c'est un été de railleries et d'humiliations qui les attend.
Parmi eux, Cotton et sa fine équipe de fils à papa puérils, abîmés par les caprices de parents démissionnaires, tout-puissants ou maltraitants, battent tout les records de lâcheté de l'histoire du camp. Ils sont six : Cotton, Lally 1 et son frère Lally 2, Teft, Schecker et Goodenow; six gamins gringalets qui pleurnichent et sucent encore leurs pouces. Jusqu'à cette terrible nuit où ils décident de faire le mur, pour un ultime acte de bravoure...
Dans les paysages arides d'Arizona, avec le bagou et l'enthousiasme d'une bande de garçons de 14 ans, on espère et on tremble pour les «pisseux » et leur incroyable périple. Car sous la plume poétique de
Glendon Swarthout magnifique ode à une nature sauvage massacrée par l'homme et à ce qu'elle symbolise, le lecteur, hypnotisé, ne peut que suivre la petite troupe dans sa mission.
Un roman d'aventure, une analyse fine de la société américaine, un roman de nature writing...
Bénis soient les enfants et les bêtes est tout cela a la fois dans moins de 200 pages. Court, mais très intense, c'est une belle découverte que j'ai dévorée.