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Critique de Bruidelo


Une version âpre de la conquête de l'Ouest, où l'extrême dureté des conditions de vie des pionniers peut mener à la folie et où l'État qui les a encouragés à partir peupler l'Ouest n'a strictement rien mis en place pour aider ceux et celles qui sombrent. Les femmes devenues démentes doivent donc être rapatriées à l'Est, là où elles ont de la famille qui pourra s'occuper d'elles, ou à défaut, là où il y a des asiles.
C'est intéressant, les personnages sont assez originaux. Mary Bee Cudy nous est d'abord présentée à travers la vision qu'en a le révérend Alfred Dowd: une femme bien, une femme forte, instruite, un véritable pilier de la communauté, qui a réussi à ramasser assez de fonds pour permettre la construction d'une école-église, qui remonte le moral des déprimés, soigne les malades, joue la tante auprès des plus petits, donne de la nourriture à ceux qui risquent de mourir de faim... Qui sait aussi manier le fusil comme un vrai soldat. La suite du récit nous fera aussi découvrir ses failles et fêlures.
Briggs au contraire nous apparaît d'abord comme un satané vaurien, mouillant dans des sales combines, échappant in extremis au lynchage à la condition d'aider Mary Bee Cudy à rapatrier les femmes folles vers leur terre d'origine. C'est aux yeux de Mary Bee un loup solitaire qui semble n'avoir jamais entendu prononcer le mot «coopération». Mais lui non plus n'est pas un personnage monolithique.
Au niveau de leur relation pourtant, Glendon Starthout aurait pu à mon avis aller plus loin, construire quelque chose de plus captivant. C'est un bon roman mais un peu en-deçà de ce que j'en attendais.
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