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EAN : 9782351785232
208 pages
Gallmeister (30/11/-1)
4.18/5   171 notes
Résumé :
Au tournant du XXe siècle, John Bernard Books est l'un des derniers survivants de la conquête de l'Ouest. Après des années passées à affronter les plus grandes gâchettes du Far-West, il apprend qu’'l est atteint d’un cancer incurable : il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Les vautours se rassemblent pour assister au spectacle de sa mort, parmi lesquels un joueur, un voleur de bétail, un pasteur, un croque-mort, une de ses anciennes maîtresses, et même un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Un des aspects que j'apprécie particulièrement dans le western, c'est qu'à travers des destinées intimes de personnages archétypaux inscrits dans une culture spécifique, il s'intéresse à des thèmes ayant une portée universelle. le fait que l'Ouest, tel qu'on l'entend dans le western, s'inscrit dans une période très circonscrite permet notamment d'évoquer la construction d'une société et la mutation finale de celle-ci. Swarthout s'est intéressé à ces deux moments charnières de l'Ouest. Ainsi, l'action de « Homesman » se situait plutôt dans les débuts de la conquête de l'Ouest tandis que dans « le tireur », le récit prend place alors que cette ère de conquête est achevée. Il est d'ailleurs très intéressant de lire l'un en ayant lu l'autre auparavant. J'avais adoré ma lecture de « Homesman », grand roman humaniste et j'ai retrouvé dans « le tireur » la même délicatesse, la même bonté.

« Homesman » évoquait les perdants de la Frontière, ceux qui n'étaient pas assez durs pour survivre dans cet environnement hostile, encore sauvage. Au contraire, « le tireur » se déroule en 1901, la conquête de l'Ouest est achevée, les territoires sauvages ont été domestiqués et refaçonnés par l'Homme, et avec le chemin de fer qui s'étend la Frontière n'est plus. La conquête de territoires hostiles demandait des Hommes au cuir épais, au coeur dur, taillés par les éléments et l'adversité. Mais en ce début de XXème siècle, ces Hommes à l'ancienne ne sont plus vraiment à leur place, leur temps est fini. C'est le cas de Books, le héros du « tireur », dont on va suivre la lente agonie, symbole de la mort de l'Ouest et de l'avènement d'une nouvelle ère. J'ai trouvé ce récit vraiment poignant, il y a quelque chose de bouleversant à assister à la mort lente d'une époque, dure certes, mais pleine de promesses et d'espoirs. La conquête de l'Ouest s'est faite dans le sang et dans la boue mais il y avait aussi beaucoup d'espoir là-dedans, l'espérance en de meilleurs jours, la croyance en des valeurs morales fortes. Une fois la conquête achevée, force est de constater que ces espoirs ne peuvent être que déçus. Ce n'est pas un monde meilleur qui est né, la civilisation n'est qu'un vernis, la violence est toujours au coeur de la société même si cette violence s'exprime différemment. L'ère des tueurs comme Books est révolue, fini le temps des as de la gâchette, voilà maintenant le temps des cyniques, des escrocs sournois. Ceux qui tirent leur épingle du jeu ne sont plus les tireurs les plus rapides mais les manipulateurs et les menteurs les plus habiles. Ce n'est plus la force qui est au coeur de la société mais l'argent. Cet adoucissement de la société n'est qu'une apparence, sous le vernis de la civilisation, la bassesse humaine est plus que jamais là. Lequel des deux est le plus inhumain entre le tueur qui tue d'une balle celui qui lui fait face ou le vautour qui calcule ce qu'il pourra gagner sur le dos d'un mourant ? Avec tous ces cyniques qui l'assaillent de toutes part, on ne peut s'empêcher d'éprouver une grande empathie envers Books. Les Hommes à l'ancienne avaient un code d'honneur, des valeurs et Books ne déroge pas à cette règle. Il sait qu'il va mourir et va tout faire pour partir avec honneur et dignité. Il ne manque pas de panache et affronte la mort avec courage et une forme d'élégance.

Cette seconde lecture de Swarthout a été aussi excellente que la première. « le tireur » est un roman intelligent, subtil et touchant tout en bénéficiant du talent de conteur hors pair de son auteur. Autant dire que je n'en ai pas fini avec Swarthout.
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JB Books est un dur, un vrai. C'est un tireur, une espèce en voie de disparition dont il est probablement le dernier spécimen. Une légende vivante. Il est de ceux que l'on regarde du coin de l'oeil entre crainte et admiration malsaine. Il a le cuir épais du bison et le sang froid du crotale, un pur produit de l'ouest sauvage.Inébranlable. Indestructible. du moins avant d'entamer une partie de poker avec la grande faucheuse. Il a beau essayer de bluffer il sent bien que ce coup quelque chose cloche. Il a une très mauvaise main et sur l'une des cartes s'affiche un crabe très moche qui s'en prend méchamment à sa virilité. Cancer de la prostate. Un duel perdu d'avance même pour le tireur le plus rapide de l'ouest.

Alors après une vie de solitude et de nomadisme Books va devoir se poser. Pas longtemps, juste le temps de mourir. C'est donc dans la chambre d'une pension modeste mais respectable, avec pour seule compagnie son journal, qu'il décide de s'installer. N'en déplaise à la logeuse qui se serait bien passée de ce locataire encombrant. Books est tout ce qu'elle déteste et pourtant ce sera la seule à se montrer réellement humaine envers lui. Car évidemment la mauvaise nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre et les vautours ne tardent pas à rappliquer. Cette petite chambre à El Paso va voir défiler des personnages tous plus cyniques les uns que les autres. La mort est rentable pour qui sait y faire et ils sont nombreux à vouloir une part du gâteau. Shérif, ex, journaliste, croque mort… que des braves gens. Des citoyens modèles qui n'ont jamais enfreint la loi mais dont la morale laisse pour le moins perplexe.

Seul, assailli de tous les côtés, affaibli physiquement et moralement Books n'a plus que sa fierté, son code d'honneur et ses colts. Mais ça reste Books et pas question qu'on lui vole sa mort. Alors, accrochez vous à vos caleçons longs, ça va chauffer.

Glendon Swarthout nous offre une réflexion sur la maladie et nos choix face à l'inéluctable. Cynique, sombre et addictif ce roman est mélancolique comme un vieil air d'harmonica qui se perd dans le soleil couchant.
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Après "Homesman" et "Bénis soient les enfants et les bêtes", Glendon Swarthouse continue de me ravir avec "Le tireur" en apportant une nouvelle fois un regard profond, à la fois distancié et empathique, sur la construction de son pays à travers un nouveau western parfaitement réussi.

il ne fait pas bon vieillir et tomber malade quand on a été une figure du Far West, un de ces tireurs hors pair qui ont fait trembler dans les saloons. C'est pourtant ce qui arrive à Books qui, atteint d'un cancer, vient mourir dans une petite pension d'El Paso au Texas, tentant jusqu'au bout de préserver son intégrité tant physique que morale.
La nouvelle de sa présence et de sa maladie se répand en ville comme une traînée de poudre, et aussitôt les chacals se pressent autour de son lit pour lui arracher qui un peu de sa notoriété, qui son cheval, qui de l'argent. Il donnera tout, sauf son honneur.

Un petit bijou que ce court roman, dans lequel rien n'est épargné au lecteur de l'agonie de ce vieux lion que l'on découvre au fil des pages bien moins terrible et redoutable que ceux qui l'entourent, jusqu'à voir en lui le symbole du déclin inéluctable d'un certain Ouest, fier et libre, face à l'avancée du progrès et ses valeurs plus délétères. Une fierté jusque dans la mort, à travers une scène finale digne des plus grands westerns et d'une élégance certaine. Chapeau l'artiste!
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Après l'excellent roman Bénis soient les enfants et les bêtes, je continue ma découverte de Glendon SWARTHOUT.
Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman. Si vous devez lire un western , laissez vous tenter par ce roman court d'environ 200 pages que vous ne verrez pas passer.
Une histoire qui se déroule sur quelques semaines , à El paso, la moitié du temps dans la chambre du tireur. Si sa réputation n'est plus à faire, sa fin de vie sera moins glorieuse, en effet, J.B. Books est atteint d'un cancer incurable qui le condamne à une fin douloureuse et ineluctable.
Du point de vue du héros, cela manque un peu de prestance. Pour ne rien arranger, la nouvelle se propage et les vautours défilent un par un, qui offre une galerie de portraits géniaux et des dialogues savoureux.
Mais tout moribond qu'il est, Books est bien conscient de sa situation et il est bien décidé à garder le contrôle jusqu'au bout, ne voulant pas faillir à sa réputation et à ses principes.
L'auteur brosse la fin d'une époque et le début d'une nouvelle ère axée sur la modernité, nous sommes en 1901, tout un symbole.
Il malmène son héros, il ne nous cache rien de sa douleur, de sa solitude, un personnage qui vit au jour le jour sa déchéance physique et sa fin toute proche, pourtant un sursaut de fierté fait s'envoler l'histoire.
Et que dire de la fin du roman, elle est à la hauteur de son héros, avec une belle petite pointe de cynisme.
Un auteur et une plume à découvrir. Je suis curieuse de découvrir l'adaption cinématographique avec John Wayne : le dernier des géants de Don Siegel.
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Le tireur a chopé un crabe, mais pas de ceux qu'on trouve en allant à la pêche !

C'est donc éreinté qu'il arrive à El Paso, à dos de canasson, le séant vissé a un coussin de qualité supérieure tiré dans un bordel.
9 jours de voyage pour se faire confirmer le verdict, après une palpation en règle.
Vous savez ce genre d'examen médical pour Homme qui se fait avec un peu de vaseline, les sourcils aussi baissés que le calebar, avec beaucoup d'appréhension, et qui après coup vous permet le tutoiement instantané avec le docteur, puisque maintenant on se connait intimement.

Le tireur se fait donc confirmer le diagnostic par un toubib qui lui avait déjà recousu un trou de balle. Pas celui qui a le cancer, un autre plus ancien, qui date d'une pétarade dont on ne saura pas grand-chose si ce n'est que le héros s'en est sorti une fois de plus.

- Une réputation de fine gâchette, et les deux colts qui vont avec,
- Une douleur lancinante,
- Une bouteille de Laudanum (genre de sirop qui te fait voir du pays sans décoller du plumard)
- de la ruse et un esprit comme pas deux.

Voilà avec quoi va devoir se débrouiller notre tireur, dans cette tragédie des temps modernes.

C'est un excellent western à la cadence lente et mesurée comme un vieux rouan bien fatigué mais qui connait son affaire.
Sensible et émouvant, on prend un plaisir certain à côtoyer une des légendes de L'Ouest et le voir assumer les choix d'une vie de danger lors de cette période où une page supplémentaire se tourne dans un monde en pleine évolution.

Tous les personnages et éléments typiques du western sont présents et mixés avec soins, assortis d'une gestion de la chronologie très efficace. 200 pages qui retranscrivent parfaitement une ambiance et une époque très maitrisée par l'auteur qui était un expert féru.

Western un peu atypique par sa rythmique et car ici, exit les cavalcades quand on a le derrière plombé, on trouve d'autres solutions qui ne manquent pas de superbe, à l'image de ce coussin de velours, on a le droit à un sacré bon moment, classe et engagé, d'un héros qui tire sa révérence et avec autant d'habileté que l'auteur qui lui donne (fin de) vie sur papier.
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Il sortit le portefeuille de sa redingote et le lança. Le regard du vieil homme en suivit la trajectoire et il n’aperçut pas l’arme dans la main du cavalier, apparue aussi soudainement qu’une vague de sable soufflée par le vent, ni n’entendit la détonation de la balle qui explosa dans son abdomen, perfora ses organes vitaux et, déviée par la colonne vertébrale, vint se loger et terminer sa course dans la cavité de la hanche gauche. Il lâcha son arme et tomba à genoux, couinant comme un cochon qu’on égorge.

— Seigneur tout-puissant, tu m’as tué !

— Apporte-moi mon portefeuille.

— Je peux pas ! Seigneur tout-puissant !

— Apporte-le-moi, vieux salopard, ou je t’en colle une autre dans le même trou.

La griffe du vieil homme s’agita sur le portefeuille, sa main valide pressée contre son ventre comme s’il s’agissait d’un tonneau débouché se vidant à gros bouillons, puis il chancela jusqu’au cavalier et lui tendit son portefeuille.

— Merci, dit ce dernier en rangeant son arme et son portefeuille avant de reprendre ses rênes.

— Tu vas pas me laisser en plan ici !

— Si. (Le cavalier le scruta.) Mais je vais te rendre un service. Tu as un mal de ventre dont tu ne risques pas de guérir. Tu peux agoniser ou mourir tout de suite. Si tu le souhaites, je t’achève.

— Achève-moi !

— Si j’étais dans le même pétrin que toi, je me sentirais redevable. Je suis bon tireur et tu es déjà bien vieux, et la vie n’a pas l’air de t’avoir fait de cadeaux.

Main Tordue recula, tomba une fois encore à genoux et se mit à sangloter comme un enfant. La bouche ouverte de stupéfaction. De la salive lui coulait sur le menton.

— Comme il te plaira, dit l’homme sur son coussin écarlate, faisant demi-tour pour repartir. N’essaie pas de braquer quelqu’un d’autre avant de mourir, papy. Tu es vraiment nul pour ça.
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— Vous allez me donner une douzaine de photos, c'est bien ça, Skelly ?
— Oui, monsieur.
Skelly déglutit.
— Je n'en ai besoin que d'une seule.
— Oui, monsieur.
— Combien d'autres pouvez-vous en faire ?
— D'après le négatif ? Eh bien, autant que je veux... j'imagine.
— Et vous ne vous gênerez pas pour en faire un sacré nombre, pas vrai ?
— Mais, dans quel but, monsieur Books ?
— Parce que je suis en train de mourir et que vous êtes au courant, nom de Dieu, pas vrai ?
— J'ai... j'ai entendu une rumeur de, comment dire, de la sorte, monsieur. Je regrette que...
— Et vous allez produire des portraits du célèbre assassin comme des saucisses, pas vrai ? Et les fourguer pour un dollar pièce, pas vrai ?
— Oh, monsieur Books, comment pouvez-vous imaginer... un homme de mon rang...
— Alors voilà ce que vous allez faire, Skelly. Vous allez m'envoyer mon satané exemplaire dès que possible, accompagné de 50 dollars en liquide. Ou je viendrai à votre atelier, je vous fourrerai votre poudre dans l'arrière-train avant d'y porter le bout d'un cigare, et ça sera une sacrée fête dans votre cul, ce soir-là. Vous me suivez, espèce de rapiat ?
— Oui, monsieur !
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Books savait depuis longtemps que l'issue de la plupart des duels était imprévisible. Bien trop souvent, lorsque les armes jaillissaient et crachaient, les acteurs principaux ne gagnaient pas. C'était un inconnu, un importun quelconque animé de l'envie secrète d'utiliser une arme à feu au moins une fois dans sa vie contre un autre être humain, ou de connaître une mort spectaculaire, un connard à six doigts incapable - même sobre - de viser les pis d'une vache avec une tasse de fer-blanc, c'était lui qui se précipitait et mettait en scène le dernier acte inestimable de la pièce. Bart Masterson disait qu'il fallait avoir des tripes, un talent dans le maniement des armes à feu et de la détermination. En résumé, il fallait être un professionnel. Il avait oublié de mentionner l'oeil qu'il fallait avoir à l'arrière du crâne pour repérer l'éventuel crétin, l'amateur. Mais à dire vrai, Masterson avait toujours raconté des conneries.
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Un autre homme semblait avoir essayé de passer par la fenêtre sud pour sortir de la maison. Mais il était immobile, jambes écartées. Et de ses fesses, à travers le pantalon en denim, un flot noir s’échappait comme s’il excrétait du sang. Se réveiller d’un sommeil du juste et tomber sur cette chambre infernale, offenser ses narines par ces relents de terreurs, de mort et de folie, donnait un avant-goût certain de l’Enfer. Les témoins à la porte restaient sur place, comme cloués au sol. Les employés du chemin de fer détournèrent la tête. L’institutrice essaya de crier, mais n’y parvenant pas, elle se mit à gémir. – Appelez le shérif, madame Rogers, ordonna Books. Quant à vous autres, foutez-moi le camp d’ici.
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- Je veux une petite pierre de bonne qualité où vous ferez graver John Bernard Books 1849 - 1901. Rien d'autre. Pas d'anges ni de boniment. Compris.
- Un tel arrangement me paraît répugnant, monsieur, c'est...
- Ou j'irai faire affaire avec vos concurrents.
- Je vois, vous êtes un homme dur, monsieur Books.
- Pas dur, non. Vivant. Et les vivants font de meilleures affaires que les morts.
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Videos de Glendon Swarthout (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Glendon Swarthout
Glendon Swarthout - Homesman .Une de nos libraires vous présente « Homesman » de Glendon Swarthout publié aux éditions Gallmeister. http://www.mollat.com/livres/swarthout-glendon-Homesman-9782351780763.html Notes de musique : "RUNNING WATERS" par Jason Shaw (http://audionautix.com/index.html)
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