AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Allantvers


Après "Homesman" et "Bénis soient les enfants et les bêtes", Glendon Swarthouse continue de me ravir avec "Le tireur" en apportant une nouvelle fois un regard profond, à la fois distancié et empathique, sur la construction de son pays à travers un nouveau western parfaitement réussi.

il ne fait pas bon vieillir et tomber malade quand on a été une figure du Far West, un de ces tireurs hors pair qui ont fait trembler dans les saloons. C'est pourtant ce qui arrive à Books qui, atteint d'un cancer, vient mourir dans une petite pension d'El Paso au Texas, tentant jusqu'au bout de préserver son intégrité tant physique que morale.
La nouvelle de sa présence et de sa maladie se répand en ville comme une traînée de poudre, et aussitôt les chacals se pressent autour de son lit pour lui arracher qui un peu de sa notoriété, qui son cheval, qui de l'argent. Il donnera tout, sauf son honneur.

Un petit bijou que ce court roman, dans lequel rien n'est épargné au lecteur de l'agonie de ce vieux lion que l'on découvre au fil des pages bien moins terrible et redoutable que ceux qui l'entourent, jusqu'à voir en lui le symbole du déclin inéluctable d'un certain Ouest, fier et libre, face à l'avancée du progrès et ses valeurs plus délétères. Une fierté jusque dans la mort, à travers une scène finale digne des plus grands westerns et d'une élégance certaine. Chapeau l'artiste!
Commenter  J’apprécie          301



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}