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Juliane Nivelt (Traducteur)
EAN : 9782351788844
480 pages
Gallmeister (04/05/2023)
3.84/5   233 notes
Résumé :
“Une expérience n’est pas plus facile parce qu’elle est partagée.”

2025, une mystérieuse maladie, baptisée le “Fléau”, se répand dans le monde entier. Elle semble ne toucher que les hommes, et très vite, les fils, les maris et les pères meurent. Tandis qu’une moitié du monde s’écroule, des femmes s’élèvent et réagissent, de l'Écosse à Singapour, de la Russie aux États-Unis. La Dr. MacLean qui reste en première ligne des soins aux patients ; Catherine,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 233 notes
Un roman surprenant d'abord par le sujet : dystopie légère, puisqu'il débute en 2025, il nous raconte une pandémie dont les premiers cas sont diagnostiqués en Écosse et qui se répand rapidement à la surface du globe, quasiment toujours mortelle. Et pourquoi donc surprenant alors que nous venons de vivre cette situation dans la réalité : parce que l'auteure l'a écrit avant l'épidémie de Covid. Comme elle l'explique dans sa préface, elle se serait passée de ce gage d'authenticité et n'aurait imaginé vivre réellement quelques-unes des situations qu'elle avait décrites dans son roman.

Le virus en question, surnommé le Fléau, a ceci de spécifique qu'il ne frappe que les hommes, même si les femmes le transmettent aussi. Elles sont protégées par leur double chromosome X. Vu le taux de mortalité, c'est quasiment 50% de la population mondiale qui est éradiqué : cette population reste quasiment entièrement féminine, avec un certain nombre de conséquences que l'auteure nous détaille à travers les récits de quelques femmes, qui vont jouer des rôles clés dans la gestion de l'épidémie.

Imaginez par exemple un hôpital au personnel essentiellement féminin, les infirmières ne manquent pas, mais les médecins sont très largement en sous-effectif. de même, plus d'éboueurs : les ordures envahissent les villes, très peu d'électriciens même si ces métiers avaient commencé à se féminiser.
Dans les conséquences plus heureuses, moins de guerres et des négociations plus fructueuses, moins d'accidents sur les routes.

Le récit nous raconte les cinq années qui font suite au déclenchement de l'épidémie, avec les différentes phases qui vont se succéder, de la panique et du désespoir à la force et l'adaptation en passant par la survie et la résilience. Beaucoup de choses vont devoir changer, la vision du monde va être profondément modifiée et les femmes vont prendre naturellement des rôles qui leur étaient difficilement attribués auparavant. J'ai été fascinée par le talent de l'auteure pour imaginer les conséquences de cette situation, certaines sont évidentes, d'autres beaucoup moins, Celles-là je ne vous les détaillerai surement pas …

À côté du sujet et de son traitement, j'ai beaucoup aimé aussi la façon dont la romancière nous le partage. Chaque chapitre est raconté par un personnage différent, principalement des femmes mais aussi quelques hommes. Certains ne feront qu'une apparition, certains seront des personnages récurrents du livre et de la gestion de la crise. Un peu déroutant au début, parce qu'il n'est pas forcement facile de se rappeler qui est qui (j'ai au bout de trois à quatre chapitres noté le nom des intervenants, leur métier et leur lieu de résidence, cela m'a permis de les resituer rapidement, quand ils réapparaissent), ce procédé nous permet d'assister à toute une palette d'évènements, de réactions, ce qui aurait été plus difficilement réalisable en se concentrant sur une ou deux personnes.
L'emploi de la première personne par chacun nous permet d'être au plus près de leurs sentiments, leurs réactions et de partager leur vie ou survie dans des conditions parfois effroyables.

Je me demande quelle aurait été ma perception de ce livre si nous n'avions pas vécu entre son écriture et ma lecture l'épidémie de Covid. Il est frappant de reconnaitre dans le roman certaines des situations que nous avons vécues, même si l'impact du Fléau est sans commune mesure avec celui du Covid.
Un grand merci à Bernard (Berni_29) dont la critique enthousiaste et intrigante avait attiré mon attention sur ce livre.
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- Mes amis, je vais vous parler d'un roman d'anticipation, La fin des hommes, histoire de vous changer les idées.
- Chouette !
- Un roman dont le sujet est ... une pandémie.
- ?!
Oui je vois votre étonnement et je vous entends déjà tempêter : " Quoi ?! Une pandémie : un sujet d'anticipation ? Tu veux nous changer les idées avec ça... ? "
Allons, approchez, pas trop près quand même à cause du virus qui peut-être sévit encore, approchez, vous allez comprendre...
Nous sommes en 2025, vous voyez que c'est un roman d'anticipation... Quand vous saurez que le roman a été écrit entre septembre 2018 et juin 2019, votre étonnement peut-être se dissipera pour laisser place à un autre...
2025, une mystérieuse maladie baptisée le « Fléau » se répand dans le monde entier. C'est un virus qui a comme particularité de ne toucher que les hommes. En revanche, ce sont les femmes qui contribuent à le diffuser par des gestes anodins, des gestes de tous les jours, des gestes d'amour, des gestes familiers, des gestes fraternels... Car ces hommes, ce sont des pères, des fils, des frères, des amis...
Très rapidement, le virus se répand comme une trainée de poudre dans le monde entier, touchant la moitié de la population mondiale. La maladie est impitoyable, les effets sont rapides, dévastateurs, il n'y a aucun traitement efficace, les victimes meurent au bout de deux jours après l'apparition des premiers symptômes. Cependant, certains d'entre eux sont immunisés. Ce n'est ni un hasard, ni un miracle, la recherche médicale finit par cerner une hypothèse qui semble tenir la route en guise d'explication... Ces survivants du monde d'avant vont susciter, comme vous pouvez l'imaginer, une certaine convoitise...
Malgré ce thème de la pandémie qui pourrait, - au mieux ennuyer au pire horripiler, j'ai été tenu en haleine jusqu'au bout de l'histoire, jusqu'au jour 1976, c'est-à-dire cinq ans et demi après l'apparition du virus...
La fin des hommes est un premier roman d'une autrice anglaise, Christina Sweeney-Baird.
Ce récit est construit de manière chorale. Des femmes, plusieurs femmes vont venir faire entendre leur voix ici, à commencer par Amanda médecin urgentiste, celle qui a soigné le patient zéro, des femmes donc, mais quelques hommes aussi le temps d'un sursis, d'un espoir, de quelques heures encore avant l'implacable sort qui leur est réservé...
Dans cette polyphonie qui mêle l'intime à l'universel, nous voyons des femmes raconter la manière dont leur existence est entrée en collision avec ce virus, fauchant des vies, celles de leurs proches ou bien celles de patients. Souvent les premiers jours ressemblent à une épée de Damoclès... Ces hommes, des pères, des maris, des fils, survivront-ils ? Savourer chaque seconde. Accepter le deuil... La vie s'organise comme on peut, tandis que des scientifiques, des femmes essentiellement, s'affairent pour chercher un vaccin...
L'originalité de cette dystopie, sa force, c'est bien cette fin des hommes qui sonne comme un glas, donnant à cette pandémie une dimension genrée dans sa manière de porter sa déflagration sur le monde entier. Comment envisager la vie avec cela, comment imaginer le monde d'après, le construire ? Vivre, survivre ? Recommencer ou plutôt commencer, bâtir quelque chose de nouveau.
En écho aux bouleversements que subit le monde, ce sont des voix, des tranches de vies qui s'expriment, avec la manière dont une catastrophe planétaire peut exacerber les sentiments qui prévalaient avant son arrivée : la joie, la générosité, l'entraide, l'amertume, les jalousies, les ambitions effrénées...
Dans cette polyphonie qui nous promène aux quatre coins du monde, de l'Écosse à Singapour, de la Russie aux États-Unis, de Douarnenez à Oulan-Bator, de Biscarosse à la Patagonie, j'ai entendu de l'émotion, de la douleur, des chagrins qui dévastent, mais aussi de l'espoir, de l'empathie... J'ai été captivé, touché aussi...
Ici une femme attend un bébé et c'est un drame lorsqu'on lui apprend que ce sera un garçon...
La communauté LGBT est en crise elle aussi. Des hommes ont perdu leurs compagnons. Ils ont vu leur cercle social, leurs vies voler en éclats. Ils ont besoin d'aide.
Comment ne pas se laisser émouvoir par cette femme qui à toutes forces veut sauver ses garçons en les isolant... ? Comment ne pas être touché par cet homme qui s'exprime sur son blog, persuadé d'être immunisé, qui meurt seul, qui disparaît après avoir supplié quelqu'un de dire à sa mère hospitalisée, qu'il l'aimait.
Même cette femme chercheuse, avide de pouvoir et de célébrité, avide d'être celle qui sera la première à découvrir le vaccin, avide de décrocher le prix Nobel de médecine tant qu'à faire, vous vous rendez compte, une femme scientifique décrochant un prix Nobel, c'est si rare, elle serait la dix-huitième... Même cette femme ne nous paraît pas foncièrement antipathique...
Vivre ou survivre, ce n'est pas pareil. Recommencer, commencer quelque chose de nouveau. le monde alors change après cela. L'histoire va se fabriquer autrement désormais... Et puis, comment trouver l'amour dans un monde nouveau ? Dans ce grand besoin d'amour, des femmes découvrent qu'elles peuvent aimer d'autres femmes...
La fin des hommes, un monde où une pandémie efface peu à peu les hommes de la surface de la Terre, ce sont aussi des passages de ce récit que j'ai trouvé savoureux voire jubilatoires... La mortalité routière chute vertigineusement... de nombreux pays, y compris les plus improbables, voient arriver à leur tête des femmes présidentes, des guerres disparaissent même si certaines femmes veulent s'enrôler à la place des militaires hommes décimés non pas au champ de bataille mais dans leur lit... Des guerres disparaissent tout simplement parce que désormais les négociations pour obtenir la paix se font beaucoup plus facilement. Ah ! Comme j'ai trouvé merveilleux et si inspirant ce petit contrepied à notre tragique actualité...
Roman féministe ? Je ne l'ai pas perçu ainsi. Il est pour moi un roman au ton universel, un joli pas de côté, parfois grinçant, sur notre monde d'avant et notre monde d'après.
Le talent de Christina Sweeney-Baird est d'avoir su mêler harmonieusement et avec intelligence des vies intimes et une humanité traversée de vertiges, de doutes et d'espoir.
Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister, qui m'ont permis de découvrir ce roman dans le cadre d'une récente opération Masse Critique.
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C'est grâce à deux amis dont je préserverai l'anonymat, Anne-So et Berni-Chou donc, que j'ai découvert ce premier livre de Christina Sweeney-Baird.
Un thriller médical / anticipation... Hmmm "Y'a bon Banania", comme on disait au siècle dernier. Un roman fait pour moi, donc.
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L'histoire démarre 5 jours avant le début de la pandémie, et nous entrons dans la vie de Catherine, son mari Antony et Théodore, leur fils. Nous sommes à Londres, et c'est Halloween. Je vous passe les détails.
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Arrive très vite le "Jour 1" et nous retrouvons Amanda, à Glasgow. Médecin urgentiste, c'est elle qui s'aperçoit que certains malades sont victimes d'une sorte de grippe foudroyante. Après de rapides recoupements, elle subodore se trouver devant un début d'épidémie et en alerte immédiatement le Service public de santé en Écosse...
Bien entendu, personne ne la croit et l'épidémie se transforme vite en pandémie incontrôlable.
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J'ai beaucoup apprécié le découpage du livre, dans lequel nous voyagons d'un protagoniste à l'autre, vivant avec eux l'impact de la maladie sur leur vie, leur façon d'appréhender les événements, les précautions prises, la peur qui les tenaille, l'isolement forcé même au coeur d'une même famille, puis les deuils successifs.
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Le virus a la particularité de ne frapper que les hommes. Les femmes doivent donc s'organiser pour les remplacer dans toutes les fonctions et tous les métiers. Électricité, plomberie... mais aussi des scientifiques, des P.D.G., des ministres, etc.
Seuls quelques hommes sont immunisés. 10 %, c'est peu.
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Par ailleurs, évidemment, c'est la course à la recherche d'un vaccin efficace. Seule une personne se lance dans une enquête pour trouver la source de l'infection. C'est la chose qui m'a un peu surprise, il faut dire, puisque dans la vraie vie, ce serait plutôt le branle-bas de combat pour découvrir cet élément primordial.
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J'ai dévoré ce roman avec avidité, presque aussi vite que ma Yaya fait un sort à une tablette de chocolat, c'est dire...
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Encore une fois, les courts chapitres et le fait de passer d'une personne à l'autre, malgré le côté un peu déstabilisant des quelques secondes nécessaires pour se rappeler qui est qui et qui fait quoi, furent très agréable.
Je vous rassure, on remet les gens très vite dès le début du premier paragraphe, à la lecture de leurs faits et gestes et je n'ai pas été perdue, ce qui est étonnant, parce que d'ordinaire, dès qu'il y a plus d'une poignée de personnes, je ne retrouve plus mes petits.
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La plume est agréable, on s'attache à pratiquement tous les personnages, on a peur pour eux, on souffre avec eux, on espère aussi. En deux mots, immersion complète.
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Ce livre peut être mis entre toutes les mains et je le conseille vivement.
Je vous invite également à consulter les excellents retours de mes amis dannso et berni_29. Je ne sais pas si j'ai trouvé les mots pour vous séduire, mais les concernant, c'est incontestable.
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Ou comment le romancier peut faire don de prophétie

La fin des hommes, comme son titre l'indique, ou en tout cas met bien sur la voie, raconte comment un virus mortel, ne touchant que les hommes, peut éradiquer une grande partie de la population en un rien de temps. On y parle aussi de distanciation sociale, de confinement et de vaccin.
Ce roman, sorti cette année, ne peut que nous faire écho. Pourtant, comme l'autrice a tenu à le faire savoir en avant-propos, il a été écrit en 2019, avant que l'épidémie de covid ne devienne une pandémie.

J'ai acheté ce livre pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'il s'agit d'une sortie des éditions Gallmeister, que j'aime beaucoup, trouvant leurs romans généralement très qualitatifs et les traductions à la hauteur. Ensuite, parce que j'apprécie de plus en plus les romans d'anticipation, du moment que ce n'est pas totalement barré. Et ici, l'autrice place son intrigue dans un futur très proche (quelques années), dans notre propre société, ce qui fait que je m'y retrouve totalement, que j'ai (presque) l'impression de lire de la littérature blanche contemporaine, qui reste quand même l'un de mes genres préférés.
Et je peux avouer qu'encore une fois je n'ai pas été déçue par cette maison d'édition, ni par le genre : j'ai trouvé le roman plaisant à lire, palpitant et réaliste à la fois.
La plume de Christina Sweeney-Baird, dont c'est le premier roman, se prête bien au genre: elle est simple, sans être simpliste, elle raconte une histoire – ainsi que plusieurs histoires dans l'histoire – qui tient – tiennent - la route, elle donne envie de tourner les pages. J'ai dévoré ce roman en deux jours, ayant beaucoup aimé la façon de faire de l'autrice, soit en faire un roman choral, à la polyphonie très bien maîtrisée il faut le dire, développant plusieurs personnages principaux (ou plutôt principales car il s'agit en très grande majorité de femmes) sur le juste avant, le pendant et l'après pandémie. Certains pourraient lui reprocher d'être restée en surface, ou de ne pas donner assez de place aux hommes. Pour ma part, j'ai trouvé qu'elle avait fait une vraie proposition, imaginant les dérives qu'un monde (presque) sans homme pourrait donner, racontant aussi les débordements qui arrivent au moment de la catastrophe, ou ce qu'il advient lorsque certaines personnes profitent de la peur qu'un tel virus inocule à la population. Et, je dois ajouter, que je n'ai jamais perdu le fil de l'intrigue malgré les nombreux personnages, et ce parce qu'elle a su rendre ces derniers vivants, humains.

En lisant ce livre, je n'ai pu m'empêcher de faire un parallèle avec deux autres romans lus ces dernières années : le pouvoir de Naomi Alderman, qui raconte comment les femmes prennent l'ascendant sur les hommes grâce à un artefact particulier, mais aussi Les hommes protégés de Robert Merle qui narrait déjà l'histoire d'un virus ne touchant que les hommes et qui donnait, par conséquent, le pouvoir aux femmes. C'est étrange de voir comment ce sujet, entourez l'option qui vous convient le mieux, fascine, dérange, démange, interpelle, perturbe, etc..., et ce depuis de très nombreuses années voire décennies. Et ce n'est pas fini vu le nombre de sorties récentes sur le sujet, mais aussi le nombre de romans déjà écrits dessus, soit d'un monde sans homme. Ou presque

En résumé, un livre que j'ai globalement beaucoup apprécié. C'est simple, je l'ai terminé il y a plus de deux mois et je m'en rappelle encore très bien, preuve s'il en est qu'il m'a marquée. Et, surtout, il m'a confortée dans l'idée d'aller encore fureter sur le sujet, j'ai déjà prévu de lire Moi qui n'ai pas connu les hommes de Jacqueline Harpman, Les filles d'Egalie de Gerd Brantenberg, ou encore Herland de Charlotte Perkins Gilman qui raconte « l'incroyable équipée de trois hommes piégés au royaume des femmes ». Siphonnée vous avez dit?
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On ne l'a pas croisé mais Christina Sweeney Baird faisait partie des nombreux auteurs présents le week-end dernier au festival Quais du Polar.

La fin des Hommes est-il pour autant vraiment un polar ?

Non dans le sens où il n'y ait pas question de crimes ou de délits, ni même d'enquête mais ce premier roman se lit comme un page turner en maintenant un suspense quant à la survie de l'espèce humaine.

Le pitch :

L'histoire commence à Londres, 5 jours avant le début du fléau en 2025 et par la « voix » de Catherine qui a un enfant de 3 ans et se demande, pressé par son mari, si elle est prête à une nouvelle FIV.

Dans le chapitre suivant, Amanda à Glascow, médecin aux urgences à l'hôpital, constate un décès très soudain d'un homme, puis 3 puis 5. Elle alerte tout de suite les instances médicales soupçonnant un virus nouveau et très contagieux mais on la prend pour une folle.

Le lecteur vit au fil des jours la propagation du virus (mortel et qui ne touche que des hommes) à travers le monde et par la voix de différents personnages féminins.

Face au deuil et à une société complètement bouleversée, reconfigurée, chacun réagit à sa façon.

Paradoxe d'un fléau qui s'étend partout et donc d'un monde utra connecté mais alors que tout le monde vit la même chose, l'auteure suggère la solitude, l'isolement de chacun (parfois même réelle comme ce bateau qui va rester deux ans au large de l'Islande ou cette cabane dans la forêt dans laquelle un ado est obligé d'aller se réfugier pour ne pas être contaminé).

La fin des Hommes interroge bien entendu sur la place des hommes dans la société (aussi bien dans la sphère publique que dans la sphère privée), sur le deuil, sur jusqu'où un état peut aller dans l'ingérence personnelle (ici au niveau des naissances) pour sauver un pays, une société.

Comme Catherine, Amanda et d'autres femmes sont des personnages récurrents, la fin des Hommes arrive à allier à une tragédie universelle une intimité profondément bouleversante.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (2)
LActualite
04 juillet 2023
Ce premier roman est touffu, intéressant et mystérieux. Un récit dystopique qui suscite des discussions passionnées.
Lire la critique sur le site : LActualite
Liberation
17 août 2022
La britannique Christina Sweeney-Baird imagine une épidémie qui tuerait essentiellement des personnes de sexe masculin, bouleversant les équilibres pour le meilleur ou pour le pire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Je pensais que virer Raymond m'apaiserait. De fait, je suis dépitée. Je pensais me sentir vengée, vivante, prête à avancer. Je pensais éprouver du soulagement, sachant que cet homme minable et incompétent était hors d'état de nuire. Cela semble si simple puis, une fois l'acte accompli, on se rend compte à quel point il est vide de sens. Je viens de découvrir sur le tard que désigner un bouc émissaire est une solution de facilité. Qu'arrive-t-il lorsque vous avez dénoncé le coupable ? Le monde ne change pas pour autant. Que fait-on ensuite ?
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Maintenant, pour parler des gens, on dit " les femmes ". Je n'aime pas ça. Je l'ai fait remarquer à une prof de sociologie. Selon elle, c'est une question de majorité. À mon avis, ce n'est pas une raison suffisante pour ignorer les hommes qui ont survécu. Je n'ai pas insisté, parce que je ne veux pas m'attirer d'ennuis.
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Ceux qui ont survécu sont désespérés et les plus grandes découvertes scientifiques naissent rarement du désespoir. Une persévérance sereine est bien plus susceptible de remporter la bataille.
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Les femmes n'ont pas inventé Le Fléau toutes seules. Les bêta ont sacrifié leur genre pour que la gynarchie puisse nous détruire. Et je sais comment ça va se terminer. Les hommes vont être affectés aux fermes et aux travaux forcés. Ils serobt obligés de donner leur sperme pour que les femmes continuent à procréer sansxeux. Nous assistons à la fin des hommes.
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J'étais si convaincue d'avoir causé la perte de ma famille qu'il m'était impossible d'écouter mon désir d'enfant. Je veux un bébé. Je veux être une mère à nouveau. Je veux m'ouvrir à la vie au lieu de ressasser mon deuil. Vivre et survivre sont deux choses très différentes.
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Video de Christina Sweeney-Baird (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christina Sweeney-Baird
Christina Sweeney-Baird in Conversation with Christina Dalcher
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