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Critique de Dionysos89


Autre parution Valiant chez Panini Comics, Bloodshot met en scène un assassin d'élite dont l'employeur efface systématiquement la mémoire après chaque mission afin de remodeler son cerveau pour le combat suivant. Les nanites qui composent son corps aident grandement à ce processus de reconstruction mémorielle.

C'est Duane Swierczynski, connu pour ses travaux sur Cable et Deadpool, entre autres mutants, qui se charge du scénario ici. C'est un habitué de ce genre d'antihéros solitaires gravitant autour de l'antihéros de référence, Wolverine. Deux caractéristiques de Bloodshot lui valent de sortir du lot : sa résistance extrême grâce aux nanites qui remodèlent son corps et son absence totale de repères dans un monde qu'il aura toujours du monde à croire comme la seule et vraie réalité, tant il a été manipulé un nombre incalculable de fois. Une fois ce constat posé et son envie d'évasion saisie, le récit multiplie les scènes d'action en compagnie de quelques figures plus sympathiques que les autres, avant de nous laisser en suspens, à la fin de ce premier tome, sur l'attente de voir sa situation se décanter davantage. Ce n'est pas pour rien si le premier crossover de ce nouvel univers Valiant verra l'histoire de Bloodshot rejoindre celle d'Harbinger afin de faire coïncider les points forts de ces deux séries.
Au point de vue graphique, nous pouvons admirer l'alternance entre Manuel Garcia (Black Widow, Iron Man : Noir) et Arturo Lozzi (Immortal Weapons) ; le premier se charge de la majorité des scènes, celles du présent, de notre réalité ; le second, lui, s'attaque aux scènes rêvées par Bloodshot et opte pour un style plus fade et enjolivé. C'est toujours intéressant de voir que le dessin et le scénario peuvent tout à fait créer des ponts tout simples pour montrer l'adéquation entre eux deux (pensons par exemple aux scènes retournées dans Batman, tome 1 : La cour des Hiboux). Notons peut-être également les tentatives de Manuel Garcia pour nous faire ressentir la violence des combats tranquillement endurés par Bloodshot : sang qui gicle, mâchoire qui se dessoudent et du défouraillage en règle… la routine, presque.

Bloodshot n'est pas la série Valiant que je conseillerais le plus, mais elle réussit quand même à se rendre intéressante et à ne pas se complaire dans un mec bad-ass qui ne sait que cogner et balancer du plomb. Panini Comics propose un temps cet album de quatre épisodes VO à 5€ au lieu de 14 : c'est toujours plus simple de se faire une idée à ce prix-là.

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