AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Masa


Les « Voyages de Gulliver » sont destinés, paraît-il, à la jeunesse. Ben, de vous à moi, après cette douloureuse lecture, je peux vous affirmer que si un gosse se prend l'envie de s'y essayer, il va haïr les livres toute sa vie.
Pourtant, j'étais plus qu'enthousiaste pour cet antique ouvrage, pardon l'ouvrage du grand siècle, puisqu'il a été écrit par Jonathan Switf en 1721. Ce qui me donnait l'eau à la bouche, c'était ce fameux voyage à Laputa, puisque ce texte a été l'inspiration de mon animé préféré du Sensei Hayao Miyazaki.

Les « Voyages de Gulliver » représentent quatre parties :
→ Voyage à Liliput
→ Voyage à Brobdingnag
→ Voyage à Laputa, Balnibarbi, Glubbdubdrib, Luggnagg et au Japon
→ Voyage chez les Houyhnhnms

La recette est la même. On commence par le départ dans un navire, à cela on rajoute un fait (naufrage, mutinerie, pirates,…), puis arrive la fameuse île. À partir de là, Gulliver va découvrir ses habitants, commencer à sympathiser, apprendre leur langue, décortiquer ses us et coutumes, puis il va quitter l'île pour retourner en Angleterre et là, il lui prend l'envie de refaire un voyage. Si on a lu le premier récit, on les a tous lus. C'est redondant.
Après le fond, la forme. L'écriture de Jonathan Switf est plate. Durant tout le livre, on a un monologue sans aucun dialogue. Les pages sont noircis jusque dans les moindres recoins. J'avoue que le premier voyage m'avait un peu fasciné. Je trouvais intéressant de voir l'auteur dominer tout un peuple de lilliputien. J'ai bien aimé certaines anecdotes comme la scène du feu. le problème, c'est qu'avec le deuxième récit, on reprend la même chose, sauf que cette fois-ci, c'est le narrateur qui se retrouve miniature. J'ai relativement apprécié cette seconde trame.
Enfin ! J'arrive à Laputa. Oh, Laputa, quel magnifique mot qui sonne harmonieusement bien aux oreilles. J'avoue que je suis un peu déçu que Laputa soit à l'origine d'un des Voyages de Gulliver. J'aurais préféré que ce soit le Sensei Hayao Miyazaki l'illustre inventeur. Et là, on se fout de moi. Seulement 23 pages pour cette île qui a donné « Le château dans le ciel » ! Ce qui représente, environ, que 5 % de l'ouvrage !
Bon, Laputa et les autres noms à déformer la mâchoire, ne sont qu'une succession d'îles flottantes dans le ciel, mais ce qui les différencie, ce sont les habitants. Chaque lopin de terre est dirigé par une classe spécifique (scientifiques, magiciens,…).
Encore plus court que Laputa, le voyage au Japon. À cette époque, le Japon commençait à se fermer à l'extérieur. Seuls les hollandais étaient encore autorisés à se balader dans une partie de l'archipel. Il faut dire que européens venaient imposer leur christianisme. le tout est étalé sur trois pages. C'est juste un prétexte pour préparer le voyage du retour vers l'Angleterre.
Ensuite, j'ai lâché peu à peu le livre, car tout m'a semblé sans intérêt.

Un récit qui ne peut plus être apprécié qu'à son époque. D'ailleurs, je n'ai pu lire les textes que d'un regard lointain, par les yeux d'un lecteur et non d'un analyste. Autres faits qui m'ont été insupportables à la lecture, ce fut notamment les unités de mesures restées à l'échelle anglaise (pouce, miles, pied, acre). Comme l'auteur aime s'éparpiller dans les descriptions trop détaillées, j'aurais préféré que le traducteur prenne l'initiative de convertir dans nos bonnes vieilles unités, ce qui m'aurait permis au moins de comprendre et mieux apprécier la vision de l'auteur. Et puis, il y a ces très nombreuses annotations qui ne revoient pas en bas de page, mais dans un épais dossier à la fin du livre. J'étais un peu frustré de couper ma lecture pour chercher ledit mot, tout en tournant les pages.

Si l'envie vous prend de voyager avec Gulliver, je vous conseille l'une des nombreuses adaptations cinématographiques (sous différents formats : film, téléfilm). J'ai même constaté qu'un film d'animation japonais s'en était librement inspiré pour donner « Les voyages de Gulliver dans l'espace » (Garibâ no uchû ryokô) réalisé par messieurs Masao Kuroda et Sanae Yamamoto en 1968.
Commenter  J’apprécie          183



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}