Il est probable que les lecteurs qui aiment se retrouver plongés dans l'intrigue policière dès les premières pages n'aimeront pas ce livre. Même si le crime est décrit dès le début, et qui pose une vraie énigme (un cadavre découvert au milieu de la neige, aucune empreinte de pas laissée par l'assassin), ensuite un long « flash-back » raconte les circonstances et les motivations des différents personnages, les tensions qui se sont nouées entre eux. J'avoue, quant à moi, avoir apprécié cette partie romanesque, dans laquelle on découvre les mobiles des uns et des autres et les changements de direction de leurs intérêts. Ensuite, c'est une enquête classique, avec ses rebondissements et ses surprises, jusqu'au dénouement, que je n'avais pas imaginé, loin de là. Un livre un peu hybride, plus « roman » dans la première partie, plus « policier » dans la seconde. À ce titre, je l'ai trouvé plutôt original.
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Le premier chapitre expose le crime, inexplicable : un cadavre trouvé dans la neige, et il n'y a que ses traces de pas. Aucune trace de l'assassin. Retour en arrière, on fait connaissance des personnages, en particulier d'un quartet à la vie amoureuse compliquée, allègrement écrite. L'intrigue se noue progressivement, on en revient au crime. Et ça se complique. Fausses pistes et retournements, jusqu'à ce que tout se résolve. Je n'avais pas vu venir l'assassin ! Excellente distraction.
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Le livre commence par une situation un peu rhomerienne, avec un chassé-croisé amoureux, mais qui provoque un crime, et là, on quitte Rhomer. Très agréable lecture.
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Elle jaillit du sol, apporte la présence d’une véritable de montagne, dans cet endroit clos, avec son côté charnel, et sa virilité, en ce qu’elle représente aussi le courage et la force. Elle a une forme fantastique, avec une douceur de contour, du caractère, de la sveltesse et de l’élégance, trouée pour se laisser traverser par le ciel, sans néanmoins retenir l’eau dans ses cavités, et elle porte des stries comme les rides donnent de la personnalité au visage.
Évidemment, il en sait encore moins sur sa nouvelle femme, si ce n’est qu’elle est chinoise. Il ne connaît même pas son prénom. Sa première épouse, il se souvient qu’elle se prénommait Lucie, que Georges appelait Lulu, et la seconde Laurence, qu’il appelait Lolo, sa mère lui a parfois parlé d’elles. La troisième ? Elle a sûrement un prénom chinois qui devrait lui faire échapper à un ridicule diminutif en L.
Il tente d’évaluer l’impact de ce qu’il vient de dire avec une assurance feinte dans les yeux à peine visibles de la jeune femme. Il n’y voit rien, mais croit y deviner une expression d’intérêt. Il hésite à poursuivre, puis, se disant qu’il faut bien prendre parfois des risques, il se lance dans un lyrisme livresque.
Il faut préférer ce qui est impossible mais vraisemblable à ce qui est possible, mais incroyable, énonce crânement Taiteprais.
Une jeune femme à la beauté blafarde, aux yeux délicatement étirés et à l’expression énigmatique, c’est sans doute la dernière en date des épouses de son oncle. Plus jeune qu’il ne le pensait, encore qu’il ne pensait pas grand-chose. C’est une grande femme d’allure sportive, aux gestes amples assurés.