Kate Sanders, une jeune anglaise, expatriée
au Japon est devenue en quelques années, une hôtesse célèbre et adulée dans le quartier sulfureux de
Kabukicho, haut lieu de la prostitution à Tokyo. Raffinée et cultivée, Kate est rompue aux codes culturels japonais. Elle et son amie française, Marie, sont chargées de tenir compagnie aux clients, de boire avec eux, de les écouter, de « leur masser l'ego ». Kate est très demandée mais ne couche pas forcément et irradie sur ce quartier sulfureux de Tokyo. Or Kate disparaît mystérieusement.
A Londres, son père Jason Sanders, reçoit une photographie d'elle, pâle, les yeux clos, suivie du message : « Kanojo wa koko de nete imasu », soit en français : « Elle dort ici ». le capitaine Yamada et le lieutenant Watanabe vont enquêter sur la disparition de cette geisha adulée et envoûtante à plus d'un titre, au sein de ce quartier fermé de
Kabukicho.
L'auteur a vécu de nombreuses années
au Japon et vous embarque dans une enquête en levant le voile sur un Japon feutré et méconnu, aux moeurs uniques et étonnantes. Les thèmes de la prostitution et des mafias Yakusas sont très bien fouillés et documentés. Dépaysant et feutré, ce roman est parfaitement bien écrit et l'auteur a du talent pour restituer les ambiances de ce quartier et décrire des personnages crédibles.
Et pourtant !
Pourtant je n'ai pas accroché… L'intrigue m'a semblé trop éthérée et n'a jamais pris le dessus au profit du quartier de
Kabukicho qui m'a semblé le véritable personnage de ce récit. La description des lieux, des usages, de la culture japonaise m'a emballée mais pas l'intrigue. J'ai lu ce roman comme un très beau livre documenté sur ce pays et non comme un roman noir. le choc culturel a sans doute été trop fort pour moi, comme pour le personnage Jason Sanders, et je n'ai pas été transporté par l'intrigue qui est toujours restée au second plan dans ma lecture. Je suis déçue d'être déçue !
Au final, je vous dirai tout de même que mon avis importe peu et que le mieux est de vous faire le vôtre. Ce roman noir a eu un excellent accueil de la critique et a reçu le Prix Interpol'Art 2017. Pour ma part, je compte bien ne pas rester sur ce rendez-vous manqué avec cet auteur que je relirai très vite.