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EAN : 9782213615745
343 pages
Fayard (01/12/2003)
3.07/5   78 notes
Résumé :
Que se passe-t-il dans le service de gynécologie-obstétrique du C.H.U.? D'abord des lettres anonymes de plus en plus obsédantes, de plus en plus menaçantes... Et puis ces morts qui se succèdent... Le lieutenant Brandoni et le capitaine Pujol de Ronsac enquêtent chez les notabilités bourgeoises entre rébellions familiales et adultères discrets. Les intrigues du passé et du présent régissent ces pouvoirs locaux où les trahisons finissent par s'avouer " allergiques " a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Évidemment à la lecture de ce roman policier, prix du quai des Orfèvres 2004, on aimerait rebaptiser l'ouvrage les serments d'hypocrites. Ce policier classique dans la forme, pas folichon côté écriture, tourne autour d'un meurtre commis dans l'enceinte d'un CHU.
Les suspects ont manifestement des liens personnels et / ou professionnels avec la victime. Le climat du service de gynécologie-obstétrique ne tarde pas à se dégrader d'autant qu'un nouveau meurtre y est commis. Le duo de policier chargé de l'enquête comprend une jeune femme, Stéphane Brandoni, un peu vive, dont la soeur Cécile est justement interne dans ce service. Un appui important pour mieux percer les petits secrets, coucheries et jalousies, qui animent le service.

Le livre a beaucoup vieilli. Déjà en 2004, il n'était plus si récent que cela, puisque des éléments du récit laissent penser qu'il a été écrit vers 1996. Le climat décrit est celui d'un service hospitalier, avec son grand patron, qui se sent au dessus de toutes remarques, le corps médical, qui tente de faire son travail, et des patients parfois véhéments. Dans une ville de province moyenne – l'auteur ne donne pas de nom précis, mais il s'agit de toute évidence de Caen - cette série de meurtres fait jaser.
Il y a un côté Claude Chabrol dans cette histoire, peuplée de bourgeois satisfaits et d'un petit personnel féminin qui accepterait le droit de cuissage des chefs.
L'ouvrage se laisse lire, paraît parfois un peu facile, mais Sylvie M. Jema a l'habilité de ne pas placer toute son intrigue autour d'une seule théorie. Reste que le rebondissement final est un peu téléguidé et que le tout est aujourd'hui ringardisé.
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Voilà un livre que je ressors de derrière les fagots. Bien planqué qu'il était au fin fond de ma bibliothèque.
Avec « Les sarments d'Hippocrate » C'est la deuxième fois que je rencontre Stephane Brandoni et Amaury Pujol de Ronsac. J'avais lu, « Brandoni's blues » il y a fort longtemps mais pour une autre raison, un challenge » fictions et polars Gay et Lesbiens » c'était il y a presque 20 ans, il y a prescription maintenant, même si je crois bien que je vais ressortir mes fiches lectures et vous parler bientôt si j'en trouve le temps de « »Brandoni's blues »
Mais revenant à notre polar, alors que que nous raconte « Les sarments d'Hippocrate »
Cyprien Desseauve est le patron du service de gynécologie-obstétrique du CHU. Il reçoit depuis deux mois des lettre anonymes de plus en plus obsédantes, de plus en plus menaçantes…
Élu local, Desseauve est pourtant une personnalité établie et respectée dans la région. Il est marié à Geneviève et à eu six beau enfant. Cette homme brillant, et pourtant habituellement si sûr de lui. Oui mais voilà après les menaces c'est la secrétaire du professeur, Bénédicte qui est retrouvée morte. Et dans le service ça jase. Et oui on prête au professeur une liaison avec la victime. D'ailleurs on le sait, c'est un coureur, il collectionne les aventures. de là à dire que sa femme s'en accommode… Car visiblement derrière les convenances et les apparences se cachent bien des secrets. Et c'est ce qui est plaisant dans ce petit polar. C'est la critique sociale que fait l'auteure de cette bourgeoisie de province bon teint qui se croit au dessus de la mêlée. Des intouchables en quelques sortes….On aime le ton détaché de Sylvie M Jema quand elle se fait spectatrice de cette société surfaite.
On aime aussi le ton très ironique qu'elle prend pour décrire le fonctionnement d'un grand service d'un hôpital universitaire. Les jeux de pouvoir qui si exercent. Les petites mesquineries du quotidiens. Quand le chef de service mène son équipe d'une main de fer sans considération pour les problèmes de son personnel. Avec lui il faut que ça tourne et que ça saute. Et justement tout le monde ne succombe pas au charme du grand ponte. C'est le cas de Cécile Brandoni, interne dans le service de monsieur Cyprien Desseauve. Aussi pour tenter de séduire la convoité, il décide de faire appel à la police et comme il a un peu d'influence dans sa ville et aussi quelques amis bien placé, il demande a se que soit le lieutenant Brandoni qui soit saisi de l'affaire. Mais le lieutenant Brandoni enquête avec le capitaine Pujol de Ronsac. Et notre duo vont être amener à démêler des situations bien complexe surtout qu'à son tour le professeur Desseauve est assassiné, il ne fait aucune doute. Aussi, Stephane Brandoni et Amaury Pujol de Ronsac vont être amenés à fouiller dans les affaires des notables de la région. Et là ça sent pas toujours très bon.
Bref on va suivre pas à pas leurs enquêtes, on va suivre chaque piste avec eux. On va être aussi au plus près du travail de nos policier. Forcément on est là dans un manuscrit qui concoure pour le prix du quai des Orfèvres. Et vous le savez, pour désigner le lauréat, le jury composés de policiers, magistrats, avocats et journalistes se détermine sur le réalisme et la crédibilité de l'histoire en matière de fonctionnement de la police et de la justice françaises. Et ici ce critère est respecté.
Voilà qui nous donne un roman policier classique avec une dimension et critique social et dans un univers médical. C'est bien fait, même si le suspense n'est pas toujours au rendez-vous, ça se lit vite et plaisamment, surtout que Sylvie M. Jema nous entraîne au coeur d'un milieu dont elle connaît à merveille les pratiques et les secrets ce qui donne la saveur de ce petit polar fort sympathique.
Ce que j'ai aimé aussi c'est les rapports de famille chez les Brandoni, la fratrie je devrait dire sororie, car Stephane a deux soeurs, j'ai aimé aussi les liens qu'entretiennes les enfants et leur parents. Il y a chez eux de la chaleur et de l'amour familial qui fait du bien. Et puis on s'attache aux personnages, surtout à nos deux flics et surtout pour ma part à Stéphane….
J'avoue j'ai préféreré « Brandoni's blues » mais je vous le disais, Les sarments d'Hippocrate s'il n'est pas le polar de l'année et qu'il ne me restera pas en mémoire a été une lecture sympathique et agréable pour tout ce que j'ai cité plus haut !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Dans cette grande ville de Bretagne, le professeur Cyprien Desseauve dirige le département de gynécologie-obstétrique d'une main de fer. Mais, depuis deux mois, il reçoit très régulièrement des lettres de menaces qui l'horripilent au plus haut point. Il décide alors d'en faire part à la police… Il paraît que la jolie petite interne qui lui résiste a de la famille dans les forces de l'ordre, ça devrait lui permettre d'opérer un rapprochement… Au même moment, sa secrétaire et maîtresse attitrée décède brutalement. Suicide, mort naturelle ou meurtre ? Difficile de savoir. Dès lors, rien ne va plus dans le département : les rumeurs vont bon train, l'angoisse domine et la belle image du professeur s'effrite. Car il semblerait bien que, sous ses airs de famille parfaite, la famille Desseauve cache de bien vilains secrets…

Au delà de l'enquête policière, ce qui m'a plu dans ce roman, c'est le ton volontairement ironique qu'utilise le narrateur pour décrire les drames qui se jouent au CHU. Il se moque bien volontiers de cette bourgeoisie imbue d'elle-même qui se croit à l'abri de tout scandale. Il appuie également sur les nombreux stéréotypes qui fondent traditionnellement le genre : le partenariat complice entre les policiers (un homme et une femme), la jolie femme flic au caractère bien trempé et à la vie personnelle tumultueuse, l'emploi fréquent du nom de famille pour désigner les personnes dont on parle, etc.

La structure de ce roman le rend également très dynamique : chaque nouveau paragraphe, au sein d'un même chapitre, dépeint les aventures d'un personnage différent. Cela donne un petit côté cinématographique au roman dans lequel les plans sont multipliés. Parfois, cela peut être déroutant : le lecteur n'a pas le temps de s'installer auprès d'un personnage qu'il change déjà de perspective mais globalement, cet agencement est un atout.

Les protagonistes, quant à eux, sont fort stéréotypés et leur psychologie assez peu fouillée :

le professeur Desseauve, archétype du bourgeois arriviste et imbu de lui-même ;
les soeurs Brandoni sont évidemment belles et limite adulées pour tous leurs condisciples ;
le méchant flic frustré et peu scrupuleux qui jalouse les autres ;
la secrétaire revêche, au physique plus qu'austère.
Bref, l'auteure y va à fond ! Mais c'est justement tout ce côté caricatural qui rend la lecture facile et agréable.

Enfin, j'ai trouvé l'intrigue assez bien ficelée même si quelques éléments sautent assez vite aux yeux du lecteur [et je me demande même si ce n'est pas volontaire parfois, tellement il semble y avoir un panneau lumineux au-dessus de certains indices disant « retiens-moi, je suis important pour la suite !« ]. le retournement de situation final m'a vraiment surprise et m'a fait oublier le côté horripilant des éléments trop attendus.

Une lecture agréable et originale que je vous conseille si vous appréciez les policiers ou l'environnement hospitalier.
Lien : http://www.maghily.be/2015/0..
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J'ai le plus grand respect pour la notion de "Prix du quai des orfèvres". La preuve, je les achète régulièrement. Parfois, cependant je me pose des questions : Quels sont véritablement les critères de notation, de jugement qui conduisent à la décision finale ? S'agit-il du style d'écriture, de l'énigme, de l'originalité, du moins pire de la sélection ?
Je ne sais toujours pas. On est là face à un roman "bourgeois", qui se passe dans un milieu un peu spécialisé ( On dirait une série télévisée).
Le roman n'est pas mal écrit, il est documenté (l'auteur connait particulièrement bien ce milieu) . L'intrigue est relativement bien construite, mais tout cela m'a laissé une impression "aseptisée" (Je suis confus de ce pauvre "mot") .
Je ne déconseille pas ce lire, mais je suis plein de questions après sa lecture.
A vous de juger.
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Petit livre commencé en attendant la masse critique, et terminé le jour où elle est arrivée.
Récit policier sur fond médical, avec plusieurs protagonistes, des liens plus ou moins serrés entre eux et, au milieu, un mort...
"Drôle de métier : à la fois mélange de technique, logique, raisonnement, savoir-faire, mais aussi de non-dit, d'impalpable et d'émotions."
Le thème est assez bateau, le style relativement moyen, on se doute assez vite de la conclusion, mais le point fort de ce récit réside dans les différentes subtilités et surprises de cette conclusion.
Ce ne sera pas mon livre préféré depuis ce début d'année, mais ce fut l'occasion d'une lecture agréable et d'un bon moment de détente.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Lorsqu'elle n'était pas de service le samedi ou le dimanche, Brandoni aimait le vendredi soir...C'était un soir de luxe, un de ces soirs où l'on peut prendre le temps de tout et de rien, passer des heures à rêver devant la cheminée en écoutant ses disques préférés, lire allongée sur le tapis ou sur le lit, un plateau pour grignoter à portée de main, faire une orgie de mauvais feuilletons américains ou de films d'aventures rocambolesques en sirotant une vodka, mollement lovée sous la couette, Arakis au creux du bras, ranger soudain sa bibliothèque entière jusqu'à 3 heures du matin... Un soir où le temps s'abolit, s'étire, sans repère et sans contrainte...Ces vendredis soirs, Stéphane sortait rarement : elle se les réservait, égoîste et gourmande...Soirées privilégiées de liberté et de sérénité, que seule Arakis, avec sa philosophie féline, savait partager...
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- Je veux un avocat !
- Tss... Tss... Mauvaise influence des séries télé américaines...Ta garde à vue ne fait que commencer...
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"Respectueuse et reconnaissante envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères..."

"La confrontation des idées, des renseignements, des détails détenus par les uns et les autres (alors même qu'ils ne travaillaient pas sur les mêmes affaires), apportaient très souvent une vision nouvelle sur une enquête, débouchait sur une piste jusqu'alors ignorée...bref, se montrait fréquemment positive et intéressante."
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Malgré les artifices de son maquillage savant, elle faisait tout à coup largement son âge, le visage creusé en un instant.
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