Nous devons à l'écrivain anglais
Ian Mc Ewan le plaisir d'une belle découverte littéraire, celle d'un unique roman en partie autobiographique d'un auteur inconnu d'origine hongroise,
Andrew Szepessy, un homme mystérieux, journaliste et scénariste en Angleterre, il fera à l'âge de 20 ans une année de prison en Hongrie dans les années soixante, sans en connaître la raison (!?).
Enfin traduit en français, ce récit nous plonge dans le milieu carcéral hongrois sous régime soviétique.
Si on sait le sujet dramatique et inconcevable, A.S. nous le présente sous une autre réalité, celle du quotidien de ses camarades de cellule, sans trop parler de lui.
Sa belle écriture nous rapproche de la fragilité humaine où l'humour, la dérision sont les garants d'une certaine liberté.
Il nous dresse des portraits uniques et savoureux d'hommes fragiles mais plein de ressources.
A.S. est ému et tendre vis à vis de ce peuple slave avalé par son histoire, ces occupants nombreux mais avec une adaptation remarquable.
C'est un huis-clos dans un univers carcéral, humide et froid, des gardiens rustres, obéissant à un système sans logique.
Mais A.S. a ce pouvoir magique d'introduire la douceur de la nature, les légendes populaires, le vivant.
L'ironie est une arme que l'ont ne peut censurer.
Evadez-vous avec ce plaisir de lecture.