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En 1939, Wladyslaw est un jeune pianiste juif qui se fait progressivement un nom dans la musique en jouant pour la radio polonaise. Mais lorsque la guerre éclate, lui et sa famille voient leur quotidien basculer. Les juifs polonais sont alors regroupés dans le ghetto de Varsovie et, jusqu'en 1942, où la majorité de sa population fut déportée, la barbarie fait rage.

Echappant de peu au convoi qui emmena ses parents et ses frère et soeurs, ses talents de musicien lui sauvèrent la vie par le biais d'un officier allemand, honteux des actions de son pays.

Ce témoignage bouleversant, publié pour la première fois en 1946 et rapidement censuré, a fait l'objet d'une nouvelle parution à la fin du XXème grâce au fils de Wladyslaw Szpilman.

Des mots sobres qui nous retracent toutes les souffrances endurées par cet homme durant ces terribles années de guerre. Témoin de multiples atrocités, ayant tout perdu, il évoque son quotidien dans le ghetto et les années passées à se cacher. La faim, la solitude, le froid mais aussi la solidarité de quelques personnes qui lui permettront de rester en vie.

Une histoire de survie poignante. Une lecture essentielle.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Le calvaire effroyable d'un musicien dans le ghetto de Varsovie pendant la seconde guerre mondiale.
Ce témoignage a été publié après la mort de l'auteur, survivant juif de Varsovie. Au départ, il n'était pas voué à être publié mais plutôt à évacuer les souvenirs pour pouvoir « passer à autre chose ». En sachant cela, j'ai mieux compris l'espèce de détachement qui se dégage de ces lignes qui racontent l'horreur.
Je vais m'empresser de le remettre dans une boîte à livre, non pas pour m'en débarrasser, mais pour que cette lecture profite au plus grand nombre afin que personne n'oublie ce que des êtres humains sont capables de faire.
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Je connaissais l'histoire de ce pianiste juif polonais, rescapé du Ghetto de Varsovie, pour avoir vu le film qui a été adapté du livre en 2002 par Roman Polanski et remarquablement interprété par Adrien Brody. Mais, rien ne vaut l'intimité partagée qui se joue à la lecture du récit écrit par le principal protagoniste (son témoignage est tellement empreint de vérité, distanciée certes, mais vérité tout de même). Aussi, lorsque je suis tombée sur ce livre en brocante, je l'ai immédiatement acheté... et j'ai attendu pour le lire sachant combien il me toucherait.
En fait, ce témoignage a été écrit par son auteur au lendemain de la libération de Varsovie (1946) mais n'a pu être mis au jour que très tardivement en 2001, grâce à son fils Andrzej Szpilman. En effet, dans la Pologne communiste aux ordres de la Russie, il ne faisait pas bon relater les responsabilités respectives des juifs, des polonais, des milices ukrainiennes ou lituaniennes ou autre bataillon Vlassov (ex-déserteurs Russes). Ce livre a donc dormi des années sur les étagères d'une bibliothèque personnelle avant que d'être livré à la postérité.
Et c'est tant mieux !
Au travers du témoignage de Szpilman, c'est une page d'histoire qu'il nous est donnée de découvrir. Celle qui a vu le parcage de 500.000 juifs dans une surface très réduite de la ville de Varsovie (Petit et Grand ghettos) avant leur déportation à des fins d'extermination. Comment ne pas être sidérés par la façon dont les autorités allemandes (et polonaises qui collaboraient) ont progressivement privés les Juifs de leurs droits les plus fondamentaux, les ont spoliés de leurs biens, de leur argent jusqu'à les priver de nourriture, d'eau, de soins jusqu'à les abattre, au quotidien et sans raison, tel du bétail ? Comment ne pas être sidérés par l'aveuglement des membres du Conseil juif et leur collaboration active dans cette démarche ? Comment comprendre que même dans ces conditions iniques de subsistance, certains tiraient très favorablement leur épingle du jeu et se gavaient sur le dos de leurs congénères ? Comment ne pas être étonnés du décalage sensible entre la pourriture et la mort d'un côté et les élites, les lieux de culture préservés, la musique et les intellectuels de l'autre ? Comment, enfin, ne pas être impressionnés par les circonstances qui ont fait, qu'à plusieurs reprises, Wladyslaw Szpilman s'est trouvé "sauvé" d'un destin tout tracé ? Comment ne pas s'interroger de l'incroyable instinct de survie et les capacités de résilience de cet homme qui, malgré l'adversité, l'isolement, la peur, la faim, la soif, la maladie, a tenu bon et a survécu à l'impensable ?
Peut-être fallait-il qu'il fut vivant pour que l'on connaisse cette incroyable histoire ? Peut-être fallait-il qu'il fut vivant pour qu'il continue d'offrir au monde son incroyable talent ? Peut-être fallait-il qu'il fut vivant pour faire un pied-de-nez à ces Allemands qui ont exterminé sa famille.
C'est à mon avis un livre qu'il faut absolument lire et mettre dans les mains des plus jeunes, afin qu'ils sachent ce qui s'est produit et qu'ils comprennent que plus jamais ce type de génocide ne doit être mené par quelque pays ou peuple que ce soit, pour quelque raison que ce soit.

L'édition de chez Robert Laffont offre l'avantage d'être complétée par des extraits du Journal de Wilm Hosenfeld (le militaire allemand qui sauvera Szpilman en lui procurant de la nourriture lui permettant de tenir jusqu'à l'arrivée des Russes à Varsovie). Dans ses lignes, on voit son incompréhension et son rejet face aux exactions commises par le Reich et le fou à sa tête. Son impossibilité à croire à l'incroyable ! On y voit aussi toute son impuissance à la fois en tant qu'homme et en tant que militaire soumis à une discipline qui ne permet pas de se rebeller.

Cette édition compte également une postface de Wolf Biermann, ami de l'auteur, qui a enquêté sur le devenir de l'officier allemand (fait prisonnier par les Russes) et sur les bonnes actions qu'il a commises pour sauver quelques-uns de ces Juifs et autres Polonais, actions qui mériteraient que son nom trouve sa place au sein de l'Allée des Justes au mémorial de Yad Vashem de Jérusalem. Un éclairage intéressant qui montre, s'il était besoin, que tous les Allemands n'étaient pas pourris.

Le pianiste est un livre très difficile à lire car, faut-il le dire, il ne s'agit pas d'une fiction ! Il est très difficile à lire car il renvoie au pire et au meilleur de la nature humaine.

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Il m'est toujours difficile de faire une critique sur un livre autobiographique. Personne ne peu selon moi juger la vie d'un autre, ni son écrit.
Dans le cas de ce livre, l'auteur s'est servi de l'écriture pour penser ses blessures, le style est sans tabou, il a écrit son récit comme il le pensait et comme il l'a vécu. Certains passage sont assez durs.

J'ai apprécié l'approche choisi par l'auteur sur l'évolution de Varsovie. La vie d'avant la guerre vs la vie pendant la guerre, au fil de la lecture on se rend compte de la montée en puissance de la guerre, du régime nazi et des privations.

C'est un roman à lire et a faire lire.
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Wladyslaw Szpilman était pianiste pour la radio polonaise. Peu de temps après la guerre, il raconte comment il a survécu à la vie dans le ghetto de Varsovie.
L'auteur écrit alors qu'il est encore sous le coup de l'émotion et cela rend le récit vivant et poignant. Je n'ai jamais vu le film tiré de ce livre, mais on imagine combien il y a matière à une adaptation : les événements s'enchaînent de manière rythmée et nous imaginons bien le décor du ghetto de Varsovie.
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Récit - 1939-1945 Varsovie - Récit autobiographique qui commence avec l'attaque de Varsovie par l'armée nazie et finit par la « libération » de la ville par les russes.

Ce livre est paru une première fois en 1946 et constitue donc un témoignage unique et effrayant du martyre de Wladyslaw, de sa famille  et aussi de toute une ville ...presque 500 000 personnes dans ce ghetto dont seule une poignée survivra ...
Comment survivre à tant d'exactions et continuer à vouloir vivre ? quelle force a eu Wladyslaw Szpilman !

Wladyslaw va survivre pendant 5 longues années : au début, grâce à une famille soudée et ensuite (après la déportation de sa famille à Treblinka) grâce à une formidable volonté (et aussi l'aide de quelques amis).

Presque au jour le jour, on suit Wladyslaw dans cette longue descente aux enfers, une solitude de plus en plus prégnante ...

La dernière partie est composée de lettres d'un soldat allemand (soldat qui viendra au secours de Wladyslaw lors des éprouvantes dernières semaines de siège de la ville)

Un livre à lire, bouleversant.
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S'il n'avait pas été sélectionné pour une lecture commune sur un autre site, je n'aurais sûrement jamais lu ce livre. Et cela aurait été dommage !

Ce fut vraiment une lecture glaçante, car je n'ai jamais perdu de vue qu'il s'agissait d'un vrai témoignage, avec des êtres humains ayant réellement existé. La vie de Wladyslaw Szpilman fut particulièrement dure et horrible durant la Seconde guerre mondiale. Les nazis ont envahi son pays, la Pologne, et fait régner la terreur parmi la population juive dont Wladyslaw faisait partie. Ses droits ont peu à peu été grignotés, sa famille fut soudainement confrontée à la misère, leur espace de vie s'est mué en ghetto, l'entourage de Wladyslaw a été décimé, la violence et les brimades sont devenues totalement banales,... C'est incroyable que ce type ait survécu à tout ce qui lui est arrivé !

Je pensais que la musique serait très présente dans ce récit, mais ce sont plutôt les atrocités commises par les nazis et la survie du pianiste qui sont mises en avant dans ce témoignage. J'ai ressenti beaucoup d'émotions à la lecture du texte, mais Wladyslaw Szpilman utilise pourtant un ton très neutre, voire carrément froid pour décrire - en détail - les évènements. Les extraits du journal de l'officier Wilm Hosenfeld ont retenu mon attention, il a écrit des choses très justes et pleines d'humanité.

Par les temps qui courent, c'est clairement un livre qu'il faut mettre entre toutes les mains !
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Ce n'est pas toujours facile de faire une critique sur un livre de type témoignage. On peut difficilement critiquer l'histoire, elle est ce qu'elle est, on ne peut lui reprocher un manque d'originalité ou des rebondissements haletants.
Ce que je peux dire c'est que c'est un témoignage vraiment poignant, bien que beaucoup disent que l'écriture est plutôt froide, neutre et détachée, je l'ai trouvée très juste et prenante.
Je ne peux qu'adhérer aux mots écrits en préface par l'éditeur: " Son style bref, concis n'est détaché qu'en apparence. Car, ne vous y trompez pas: plus les mots sont simples et sans concession, plus l'émotion qu'ils retiennent avec pudeur noue la gorge." Cette phrase résume parfaitement le sentiment que la lecture de ce récit m'a fait ressentir. Il faut savoir que l'auteur a écrit ce livre initialement très peu de temps après la guerre (en 1946 si je ne me trompe pas), il a fallu énormément de temps pour qu'il soit publié, ayant subit des censures lors des premières publications.

Malgré la cruauté sans bornes qui se cache à peine derrière l'écriture de Szpilman, j'ai lu ce livres en très peu de temps, tellement j'étais prise par l'histoire. Tout le monde connait cette partie horrible de l'Histoire, mais peut-être moins connaisse ou se rende compte de ce qu'il s'est réellement passé durant ces 6 années dans ce ghetto à Varsovie. Pour cela il vaut vraiment la peine d'être lu, du moins si l'ont a le coeur assez accroché pour affronter la dure réalité de ces horribles et innommables moments.
Je regrette juste une chose: Wadyslaw n'a pas fait que survivre, il a aussi participé activement à la résistance, épisodes malheureusement fort peu conté dans ce livre.

J'ai également beaucoup apprécié la présence de quelques extraits, en fin de livre, du Journal de Wilm Hosenfeld qui est l'officier Allemand ayant aidé et sauvé Wladyslaw Szpilman. On y voit les choses du point de vue d'un Allemand qui était loin d'être d'accord avec les nazi, et il n'était pas le seul.
Lien : https://voyageaucentredesliv..
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J'ai adoré le livre auquel j'ai pu comparé le film.
Poignant, réaliste et très bien écrit.
Les faits sont relatés d'une manière qui vous laisse tout imaginer dans votre tête.
Je ne dirai pas que c'est magique car c'est une tragédie qui est décrite ici mais c'est magique avec l'agilité de l'auteur à nous dépeindre cette histoire.
Je me suis prise d'amitié pour ce pianiste mais aussi pour cet allemand, ou pour ce dernier on se pose encore et on se posera longtemps la question n'ont t'ils pas pour certains été obligés de faire cela sous les ordres pour sauver leurs propres vies.
Ma fille le présente en épreuve de l'Histoire de l'Art en tant que film et en conclusion en fait une comparaison avec le livre qu'elle a lu en une journée.
Vraiment Une histoire qui nous tiens les tripes historiquement, psychologiquement et physiquement de part les nerfs qui tiennent pour connaître la suite.
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Tout le monde, ou presque, a vu, ou connait, le film de Roman Polanski qui a adapté, de manière tout à fait formidable, ce récit totalement autobiographique.

Il retrace, avec la précision hallucinante d'un cauchemar, le blocus de Varsovie pendant la seconde guerre mondiale et le calvaire de ses habitants prisonniers d'une nasse mortelle.

Beaucoup moins l'ont lu, ce qui est bien dommage.

Ce n'est d'ailleurs qu'en 2010 que je me suis plongé dans ce texte formidable dont il faut rappeler l'incroyable histoire pour apprécier le miracle qu'il y a à pouvoir le lire aujourd'hui.

A la sortie de la guerre, Wladislaw Szpilman publie cette terrible "tranche de vie", mais les autorités interdisent immédiatement le livre qui soulève, vous le découvrirez en le lisant, tant de questions, que tout le monde a alors intérêt à le placer tout en haut de l'étagère d'une bibliothèque.

Exit, donc, ce témoignage capital, et ceci pendant plus d'un demi-siècle !

Car ce n'est qu'en 1998, peu avant sa mort, que son fils retrouva le manuscrit et le confia à un éditeur pour une publication qui transforma rapidement l'oeuvre maudite en succès mondial.

Alors, profitez de cette chance inouïe de pouvoir lire cette oeuvre magistrale qui va vous embarquer littéralement (on partage les angoisses de l'auteur comme si on se retrouvait avec lui, caché au milieu de ces menaces mortelles) dans le tourbillon atroce de l'épuration.

Le récit est sec, direct, imparable.

Il fait la part belle au réalisme, à tout prix... y compris le prix de l'horreur (attention, ce texte n'est accessible à tous et il vaut mieux, à mon avis, ne pas le placer entre les mains d'enfants trop jeunes).

Pour découvrir, et pour se souvenir.
Lien : https://www.letournepage.com..
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