N’est-ce pas dans l’invisible que se trouve la clé du vrai ? Le spectateur s’extasie toujours devant la jambe qui monte vers les lustres. Alors que l’énigme se trouve dans l’autre. Celle qui repousse le sol dans l’immobilité. La vérité n’est pas dans les médias qui rabâchent, mais dans les coulisses du pouvoir qui se tait. Souvent les mots enluminent le propos, pendant que les silences encapsulent la vérité…
Je ne veux pas quitter cette vie comme happée d’un songe, par une main courroucée. Je ne veux pas que dans le tunnel de l’adieu mon âme croise le regard accablant des enfants souffrants, des bébés boycottés, des esclaves fouettés, des pauvres affamés, des victimes dépouillées de la terre de leurs aïeux. Qu’ils étalent à mon regard mon silence complaisant. Mon confort complice.
Qu’ai-je fait de ma vie ?
Les hommes, Que savent-ils additionner ?
Les cœurs ? Les muscles ? Les femmes ? Les millions ?
Ils nous apprécient douces au caractère et à la peau. Que je souffre d'une égratignure dans le polissage de mon derme ne m'importe que très guère. Un grain de peau légèrement rustique n'est-il pas la protection idéale du crocodile ou du rhinocéros ?