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Quand le livre est sorti, en 1996, de nombreux lecteurs ont du se dire que, vraiment, il faut être français pour décrire les USA ainsi ; et j'aurais sans doute été parmi eux... Puis il y eut l'élection de Trump à la présidence du pays 20 ans plus tard, et surtout sa récente non-réélection en 2020. Et là on se dit que non, l'auteure n'avait peut-être pas tant caricaturé ces chers États-Unis...

Je résume l'histoire : en deux ans, trois familles, en route pour Las Vegas, ont disparu dans le désert de Mojave, près de Boulder City. Les enquêtes de la police locale et du FBI n'ont pas permis d'éclaircir ces disparitions. le San Francisco News envoie sur place la journaliste Sandra Khan, espérant qu'elle reviendra avec un scoop. La jeune femme doit rapidement faire face à l'hostilité de la population : ici on n'aime ni les étrangers trop curieux, ni les indiens, ni les noirs, ni les juifs, ni les homosexuels, ni... ; en fait, on ne vit bien que dans son entre-soi, construit sur de nombreux liens de parenté...

Vingt ans avant Trump, Maud Tabachnik nous décrit cette opposition entre une Amérique des villes, ici San Francisco, qui étale sa richesse, et une Amérique des champs, ou du désert dans le cas présent, pauvre et choquée par les moeurs de la ville qu'elle juge trop dépravés. Certes, tout n'est pas aussi noir que je l'écris : la journaliste trouvera bien quelques alliés, mais ils font partie des rejetés ; certains éprouveront sans doute quelques remords d'avoir laisser les criminels agir, mais trop tard...
Le texte est simple et bien écrit ; il se lit donc facilement. L'auteure a su y mettre des doses d'humour et de dérision, qui servent de lubrifiant pour aider à avaler la noirceur du sujet. Les faits décrits et les principaux protagonistes sont certainement trop caricaturaux, mais ils contribuent à faire passer le message.
Je ne sais pas quelle était l'intention de Maud Tabachnik en décrivant cette Amérique-là, mais force est de constater que c'était une vision assez prémonitoire... Hélas !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Petit résumé : l'héroïne, Sandra Khan, débarque dans un petit bled perdu, limite "trou du cul du monde" dans lequel le shérif a tout pouvoir. Ouaip, comme dans les bons vieux western. Manquait plus que Blondin !

Heu, pardon, je m'égare.

Sandra enquête sur plusieurs familles de touristes, qui, en route pour Las Vegas, y ont mystérieusement disparu. La police locale, puis le FBI ont même laissé tomber l'enquête. Mais Sandra compte bien la résoudre à elle toute seule.

Inutile de dire que l'arrivée d'une journaliste fouineuse ne soulève pas l'enthousiasme dans la riante bourgade (ironie). C'est qu'ils tiennent à leur tranquillité, ces bouseux.

Dans cette charmante petite ville, l'omertà règne en maîtresse de maison. La loi du silence, pas un mot.

Et pour être sûr qu'il ne subsistera pas de malentendu, on lui fait comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue.

Comment ? Non, pas au moyen d'une banderole où il serait noté "Casse-toi, pauv'conne", mais plus simplement en tentant de la tuer.

Radical, moi j'aurais bien compris le message cinq sur cinq, mais vu que nous avons affaire à une super héroïne, têtue et courageuse, elle va rester et résister aux pressions pour découvrir la vérité....

Résiste, prouve que tu existe.

Et voilà, on tombe dans le cliché éculé (pas de mauvais jeu de mot) du héros américain, sans peur et sans reproche, qu'on connaît déjà par coeur.

C'est la première chose qui m'a agacée...

La particularité de ce polar, hormis Wonder-Woman, c'est que le meurtrier se transforme aussi en narrateur (par intermittence) et dont l'identité est découverte rapidement. On ne se ficherait pas de moi, par hasard ??

Je n'ai rien contre, si, dans le cas présent, ça n'enlèverait pas une bonne partie du suspense.

Oui, le suspense est tué net. Alors que dans les épisodes du lieutenant Columbo, le fait de connaître et de voir l'assassin à l'oeuvre, ne me tue pas le suspense, ici, oui !

Mais alors, le complot orchestré par les habitants de la ville pour qu'elle abandonne l'enquête tombe à l'eau. Logique, quand tu brilles par ton absence...

Ceci était la deuxième chose qui m'avait dérangée. Là, je vais vous parler de la troisième chose qui m'a horripilée.

Le côté "anti mec" de notre héroïne m'a dérangée fortement du fait que ça devenait plus cliché qu'un cliché.

Sandra est lesbienne, je m'en fiche, c'est sa vie et elle fait ce qu'elle veut. Comme par hasard, elle vit à San Francisco (clichééé, ton univers impitoyable, pam, pam, pam *air connu*) et tous les hommes qu'elle croisera dans le premier tiers du livre sont des porcs, des cons, des losers, des enfoirés, bref, des clichés sur pattes qui ne pensent qu'à la déshabiller du regard et plus, si affinités.

Vous m'croyez pas ? Rencontre avec un autochtone non dégrossi :

"Un gars en salopette est accoudé à la portière de droite et sourit en mâchonnant un brin de quelque chose.[...]. du regard il m'enlève mon chemisier et mon pantalon, il s'attarde sur l'entrecuisse et remonte vers mon visage."

Oh, le patelin serait-il le rendez-vous de tous les obsédés du pays ? Une sorte de "no man's land" pour pervers échoués ? Un endroit où le reste de la populace les parquerait ?


Puisque nous sommes en train de patauger lamentablement dans les clichés, je vous en offre un autre, tellement gros que vous allez pas me croire, pourtant, c'est vrai : Sandra croise un habitant sympathique (enfin !). Devinez quoi ? Il est homo (et persécuté, of course, nous sommes au pays du cliché).

Le guide touristique, édité par l'office du tourisme, devait indiquer : charmante bourgade habitée par des beaufs de première classe, des paumés première catégorie, des enfoirés de premiers choix, des attardés de tous poils, homophobe et obsédés par les femmes, les considérant tout au plus pour des objets de plaisir et accessoirement pour des bonniches.

Trop gros, trop cliché, trop "il est gentil l'homo et il est méchant l'hétéro".

La façon dont est traité le thème de l'homophobie ne m'a pas convaincue, trop simpliste, trop "cliché" (désolé pour la répétition, mais l'auteur l'a cherché).

Dois-je vous préciser que j'ai moyennement aimé ou vous avez compris ?

Ironie...
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Sandra Kahn, jeune journaliste à San Francisco, doit quitter sa compagne Nina pour, à la demande de son rédacteur en chef, aller enquêter sur des disparitions de familles dans le désert aux environs de Boulder City dans le Nevada.


Boulder City, trou paumé dans le désert du Nevada, un maire potentat local jaloux de ses prérogatives, un shérif à sa botte, une population locale arriérée à la limite de la consanguinité, intolérante et peu causante, l'enquête s'annonce compromise pour Sandra. La jeune femme a trois défauts capitaux pour la population de Boulder City, elle est journaliste, femme, et juive.


Dans ce roman, l'auteure s'est employée à nous décrire une Amérique profonde dominée par les ligues de vertu, les milices fascisantes et l'intolérance qui y règne. Un roman agréable à lire si on oublie le portrait par trop caricatural de la population de Boulder City.
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Ce roman semble faire partie d'une série. Il est fait allusion dans les premières pages
à d'autres romans de cet auteur. Ce qui explique peut-être la fin assez abrupte. Mais son humour est assez lourd et je n'ai pas été convaincue.

Une journaliste de San Francisco est envoyée enquêter sur des disparitions de familles en route vers Las Vegas, dans le désert du Nevada sur lesquelles le FBI a déjà fait des recherches. Mais les habitants sont fermés sur eux-mêmes et Sandra Khan essuiera beaucoup de tentatives de disuations : pneus crevés, refus de les remplacer, voiture rayée …
Seul un vieil homme Anatole essaie de l'aider et parle d'une poupée trouvée et d'un chien qu'il a entendu hurler la nuit de la disparition des Connell. Son seul autre allié sera le vétérinaire qui recueille le chien blessé.

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Un livre que j'aurais pu croire écrit par un auteur de thriller américain tant il ressemble à ces aventures typiquement américaines: une journaliste envoyée dans l'ouest profond enqueter sur des disparitions de touriste et qui va se heurter à l'hostilité d'une populace de "bouseux" qui voit d'un mauvais oeil l'arrivée d'étrangers sur leurs terres. Tout y est, le désert plein de serpents qui entoure Boulder, le maire et le sherif que l'on devine corrompus, les milices d'extrême droite qui rodent, les extremistes religieux, les habitants désireux de partir (car homosexuels donc pas trop en odeur de sainteté dans ces terres puritaines).... tous ce qu'on a l'habitude de voir dans ces films américains décrivant ces communautés de "redneck" au fin fond des campagnes ou des montagnes. Là on est dans le désert, près de Las Vegas, donc on peut y ajouter la chaleur, le désert et ces sympathiques habitants (serpents, scorpions et araignées). Je ne connaissait pas l'héroïne récurente de l'auteur, mais très vite elle est bien dépeinte et commencer par ce livre n'est pas un handicap. Il se lit vite, facilement, agréablement. On connait l'assassin, donc pas d'enigme pour le lecteur, juste l'entrain de suivre notre jolie journaliste dans son enquête. Et une fin originale en "cliff hanger" comme on dit pour une fin de saison d'une série US (un fin qui n'en est pas vraiment une mais qui tient le spectateur en haleine jusqu'au premier épisode de la saison suivante)
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Boulder City, une petite ville de 6000 habitants. Une étuve au milieu du désert, dernière étape avant Las Vegas. C'est là que l'on perd la trace de plusieurs familles en partance pour le royaume des jeux.


Boulder City, c'est un autre monde. Un monde clos, replié sur lui-même, dans lequel les étrangers ne sont pas les bienvenus. Sandra Khan, qui arrive pour enquêter sur les disparitions, va vite s'en rendre compte. La police locale et le FBI qui ont enquêté sur les disparitions ne se sont pas trop foulés. Alors Sandra va commencer à gratter, mais les habitants de Boulder City ne vont pas lui faciliter la tâche, c'est le moins que l'on puisse dire.

Et puis, à Boulder City, c'est une grande famille, chacun est plus ou moins un cousin de l'autre … Et les rares personnes qui vont tenter d'aider Sandra vont vite être rappelées à l'ordre …

C'est le premier roman de l'auteure que je lis. J'ai eu l'occasion de rencontrer Maud Tabachnik lors du dernier salon Saint Maur en Poche. J'en avais entendu parler sur les réseaux, je l'avais notée sur ma wish-list, et voilà l'occasion … Pas déçue du personnage. Comme on dit, c'est une sacrée bonne femme! Quand on l'aborde, on voit tout de suite le caractère fort, franc et directif. Une personne entière. Mais l'accueil est très chaleureux.

Bref. Revenons à nos moutons …

On pourrait penser que les personnages sont assez caricaturaux, si depuis quelques années nous n'avions pas fait la connaissance de personnes comme Trump … Donc les protagonistes sont caricaturaux, oui c'est vrai, mais pour autant ils n'en restent pas moins crédibles. Parce qu'on est dans un coin d'Amérique profonde, où il ne faut rien remuer. Les traditions, l'inertie sont de mise. Pas question de venir troubler l'ordre établi.

Alors quand Sandra Khan arrive, avec son caractère entier, sa gouaille, qu'elle remue la merde et met son nez partout, évidemment ça ne passe pas. Parce que Sandra est un personnage haut en couleur! Et puis, elle vient de la grande ville, autant dire qu'elle débarque d'une autre planète. Et en plus, elle est lesbienne!! Une dépravée quoi. A fuir comme la peste!

C'est un roman bien mené, sans temps mort, même si l'enquête avance très doucement, au rythme des murs qui se dressent devant Sandra. L'humour est acide, et j'aime ça.

Par contre un truc qui me chiffonne (rien à voir avec le roman): le livre est en vente à 8,90€ sur le site de l'éditeur. Moi, à St Maur, je l'ai payé 17,50€…
Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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Le scénario est assez classique: l'héroïne débarque dans un petit bled perdu dans lequel le shérif a tout pouvoir. C'est la loi du silence. On lui fait comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue, on tente même de la tuer mais en super héroïne, têtue et courageuse, elle va rester et résister aux pressions pour découvrir la vérité....On est tout à fait dans le registre du héros américain, sans peur et sans reproche, qu'on connaît déjà par coeur. C'est la 1ere chose qui m'a agacée...

La 2ème chose: c'est un polar dans lequel le meurtrier est narrateur (par intermittence) et dont on connait l'identité rapidement. Je n'ai rien contre, c'est parfois intéressant mais dans le cas présent, ça enlève une bonne part du suspens. du coup, l'idée d'un complot orchestré par les habitants de la ville pour qu'elle abandonne l'enquête ne fonctionne pas du tout.

Enfin, et c'est ce qui m'a empêché de rentrer dans l'histoire, le côté "anti mec" m'a dérangée.

Sandra est lesbienne, elle vit à San Francisco (un peu cliché ça aussi non?), et tous les hommes qu'elle croise (au moins dans le 1er tiers du livre) sont des porcs. La 1ère rencontre avec un autochtone:

"Un gars en salopette est accoudé à la portière de droite et sourit en mâchonnant un brin de quelque chose.[...]. du regard il m'enlève mon chemisier et mon pantalon, il s'attarde sur l'entrecuisse et remonte vers mon visage."

Le 1er habitant sympathique qu'elle rencontre est homo (et persécuté).
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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On retrouve ici l'héroïne fétiche de Maud Tabachnik, Sandra Kan, journaliste d'investigation qui va ici être confrontée à l'horreur made in « trou paumé américain » Personnellement c'est l'un de mes bouquins préférés de la série des Sandra Kan. A lire absolument…
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C'est le premier livre de Maud Tabachnik que je lis et j'ai beucoup apprécié son style. le personnage de Sandra Khan nous change des personnages trop lisses de certains polars.
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Lourde atmosphère de ce thrilleur, autant par le climat caniculaire étouffant éprouvé rien qu'à la lecture, que par le repli sur soi mortifère d'une majorité des citoyens de cette petite ville du désert californien où se passe l'action.

Nous suivons les tribulations de la journaliste Sandra Kahn au milieu d'individus plus ou moins caricaturaux dans leurs croyances religieuses, leur cupidité, leurs lâchetés, leur suffisance, leur veulerie, leur forte propension à la discrimination, à la dissimulation, à la fabrique de faits alternatifs comme certains disent aujourd'hui…

Le tableau de cette bourgade états-unienne, esquissé par une auteure française, pas très « agréable » à lire, mais pour autant loin d'être inintéressant, était-il prémonitoire des résultats d'une élection vingt ans plus tard?

En l'occurrence ici, il semblerait que la fiction ait anticipé la réalité…. Dans une écriture fluide; quelques dialogues où pointe l'humour, une sorte de nonchalance où surgissent quelques moments plus critiques dans la succession des événements, bref un rythme en accord avec la chaleur accablante de l'endroit et la bassesse teintée de fanatisme d'une grande partie des locaux.
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