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EAN : 9782918135180
128 pages
Editions Dialogues (28/10/2010)
3.5/5   4 notes
Résumé :

New York, une nuit de novembre. La pluie tombe. Au milieu d’une grande pièce dont les murs sont peints en rouge sombre, Mark Rothko et Nicolas de Staël entament un dialogue surgi du passé et de l’histoire. Ils évoquent leurs cultures mêlées : une enfance brisée, des chocs imprécis, des croyances, des fulgurances du souvenir. L’ombre des parents, la Révolution russe, les images mythologiques, les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
New-York, une nuit de novembre. Un homme caché dans un coin d'une pièce peinte en rouge observe une scène. le peintre Markus Rothko vient de se suicider à ses côtés se trouve Nicolas de Staël. L'homme tapi n'est autre que Romain Gary qui va raconter l'échange improbable de ces deux hommes.
Un huis clos entre fiction et réalité baigné dans les confidences et mettant en scène trois personnages importants. La rencontre de ces deux peintres Mark Rothko et Nicolas de Staël et un observateur Romain Gary qui revient sur sa vie. Les deux hommes Mark Rothko et Nicolas de Staël parlent peinture, bien entendu, mais surtout ce qu'ils veulent faire passer à travers leurs toiles. La conversation tourne aussi au désaccord mais s'engage sur des terrains plus intimes : des enfances fracassées, la mère patrie la Russie. Ils ne sont pas forcément d'accord sur les Maitres mais Matisse les réunit.
Romain Gary parle de son remords de n'avoir été qu'un aviateur médiocre « Un jour à Londres, le Général m'a dit quelque chose du genre : « ne vous inquiétez pas Gary, vous savez bien que ce sont toujours les meilleurs qui partent ». Ma médiocrité ainsi posée, je ne risquais pas, à l'avenir, d'être fier de mes activités d'aviateur. Sans rire : grâce à mon héros le Général de Gaulle (…) toute fierté m'était désormais interdite ». Une souffrance pour cet écrivain qui évoque certains de ses livres : « comme ce père, dans Les enchanteurs, ce père rêvé qui me prenait dan ses bras la nuit lorsque, enfant, j'avais peur. » Romain Gary se dévoile et c'est un homme avec ses blessures, ses peines qui apparaît.
J'ai beaucoup aimé l'introspection de Romain Gary. On sent un travail de l'auteure pour s'approprier ce personnage. Bien que ma culture en Art est limité (oui, je le dis) , cet échange entre ces deux peintres est beau. On comprend que la peinture vient du plus profond de leurs entrailles. L'écriture possède une musicalité qui accentue l'atmosphère des confidences. J'ai lu, j'ai écouté ces hommes qui se mettent à nu.
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Qu'est-ce que cet atelier rouge qui donne le titre à ce roman?
C'est le lieu central, le coeur de l'action, à New York, un soir de novembre au milieu d'une grande pièce dont les murs sont peints en rouge sombre , trois personnes sont réunies et parlent..
Trois hommes du XXe siècle exilés de Russie dans leur enfance, trois artistes célèbres, trois adultes qui ont choisi le suicide pour mourir.
Ce sont les peintres, Mark Rothko, Nicolas de Staël et l'écrivain Romain Gary.
Ayant tant de points communs ils ont beaucoup à se dire. Ils ne se sont pas vraiment rencontrés de leur vivant ou si peu mais leur passion pour l'art et pour leurs origines communes les réunit dans cette oeuvre de fiction qui pourrait être aussi une forme de dialogue théâtral, un échange de réflexions sur tout ce qui les a intéressés dans leur vie.
Ils ne se ressemblent pas, l'un, Rothko semble plus arrogant, l'autre, De Staël, beaucoup plus tourmenté.. Gary, le plus bavard, n'est là qu'en observateur mais finit par se livrer, lui aussi.

L'atelier rouge, c'est aussi le tableau de Matisse, l'autre grand exilé russe qui est peut-être leur seul véritable admiration commune.
Enfin l'atelier, c'est aussi celui de Rothko dans lequel, à 70 ans, il s'ouvrit les veines, scène première du roman.
"Comment vous décrire la scène ? Un homme est allongé sur le sol, une vaste nappe rouge foncé a coagulé autour de lui. On dirait qu'il a fait sous lui une mare de peinture rouge".
Ce pourrait être aussi l'atelier de Nicolas de Staël, à Antibes d'où il se jeta dans le vide ou ce dernier tableau inachevé: "Le concert"
Romain Gary qui leur a survécu pour un moment encore est là qui voudrait comprendre et qui s'interroge à son tour.
Rouge l'atelier, rouge le sang, rouge leur couleur préférée ! La couleur rouge les poursuit!
Ce que j'ai aimé le plus dans ce petit livre, c'est l'évocation de tous ces peintres qui étaient ou pas de leurs amis, tous ces Russes établis en Europe ou en Amérique qui se sont illustrés par leur audace et leur génie artistique, si pleins de vie, tous et si désespérés!
Ce n'est pas tant un roman que j'ai eu l'impression de lire qu'une mise en scène vibrante d'hommes passionnés et passionnants qui auront marqué leur siècle de leurs oeuvres novatrices.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un jour à Londres, Le Général m’a dit quelque chose du genre : « ne vous inquiétez pas Gary, vous savez bien que ce sont toujours les meilleurs qui partent ». Ma médiocrité ainsi posée, je ne risquais pas, à l’avenir, d’être fier de mes activités d’aviateur. Sans rire : grâce à mon héros le Général de Gaulle (…) toute fierté m’était désormais interdite
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« J’ai peint pour chercher la beauté cachée des choses, leur poésie, je crois que j’ai peint pour imaginer qu’un monde de force et de silence, une certaine beauté pouvaient exister derrière la souffrance. »
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