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C'est le récit de la vie de trois enfants dans une famille juive bourgeoise.
Il y a les jeudis et les fins de semaine chez les grands-parents plutôt affectueux, dans un immeuble du Champ de Mars, mais le reste du temps il y a cette mère, cette mère qui frappe. Et puis les conversations des adultes qui cessent à l'entrée des enfants.
On se mélange un peu dans les noms des membres de la famille dont la présentation m'a semblée trop linéaire, et l'histoire se présente comme une description, « à plat », comme une énumération de faits plus qu'un roman.
La narratrice semble accablée sous le poids de la famille : la guerre faite par les grands-pères, l'oncle mort si jeune, le tabou de la religion.
Et surtout par la violence de la mère, dont personne ne parle et qui engendre un climat d'insécurité permanent.
Mais de même que les adultes se taisaient à l'entrée des enfants, il semble que l'auteur n'ait pas trouvé de mots à propos de cette violence. Elle est là, présente tout au long du livre sans que jamais elle n'en parle vraiment.
Au fil des pages il semble qu'il s'agisse plus d'une autobiographie que d'un roman. Et du coup, les attentes ne sont plus les mêmes et la lecture y trouve un intérêt plus grand, pardonnant les maladresses ressenties au début du livre. C'est le témoignage d'une enfance marquée par la violence et l'insécurité et certains passages sont riches et denses
Mais malgré tout, il manque une continuité. Les souvenirs sont relatés sans aucune chronologie, ce qui donne une sensation de décousu. Et surtout, il y a comme une retenue qui empêche d'aller au fond des choses, de creuser dans ces souvenirs pour aller au-delà. Comme si on nous montrait des photos d'une famille, sans rien nous expliquer.
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Une bonne éducation est un roman dont on ne ressort pas indemne. le sujet traité est lourd mais abordé par la narratrice avec un détachement qui évite de sombrer dans un pathos éculé. Comme si Anne portait en elle la douleur de cette enfance volée mais avait mis à distance sa peur pour mieux la donner à voir. On évite ainsi les descriptions des coups et autres brimades pour se centrer plutôt sur les souvenirs qu'elle garde de cette période.
Sylvia Tabet possède une plume d'une finesse étonnante, dotée d'un rythme changeant, à la fois rapide et lent, semblant suivre le cours des pensées de la narratrice. Les mots coulent, avec musicalité, et offrent au regard l'histoire de ces enfants silencieux.
J'ai été émue par cette histoire, je me suis glissée dans les mots d'Anne, comme pour l'aider à supporter sa douleur, comme pour l'aider à panser son enfance blessée.
J'ai parfois été déroutée par la chronologie non linéaire, par ces ellipses temporelles et ces souvenirs sans date. Mais finalement j'ai eu l'impression d'écouter parler la narratrice. Et ce qui pourrait être assimilé à une confusion ressemble en réalité au cheminement de sa pensée. Son enfance enterrée, Anne relate ses souvenirs. C'est dur. Mais c'est diablement émouvant.
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Anne, la narratrice, nous raconte son enfance bourgeoise dans la région parisienne. de l'extérieur, on pourrait dire qu'elle a reçu "une bonne éducation". Parents et grands-parents cultivés, vacances linguistiques, équitation... Dans un immeuble où cohabitent plusieurs générations, la vie devrait être douce, elle l'est parfois. Mais il y dans cette famille un gros problème : la mère se montre particulièrement violente vis à vis de ses enfants. Impuissant, le père finit par quitter le domicile familial. Les autres membres de la famille ne soulèvent pas le problème, par méconnaissance de la situation ou par crainte du scandale. Anne grandit, avec cette souffrance ancrée au fond d'elle-même. Une souffrance qui la poursuit quand elle part vivre en Afrique avec son père. La jeune fille, peu armée pour un changement de vie aussi radical supporte mal le choc des cultures. D'autant qu'elle n'a pas choisi cette vie-là.

Comment arriver à l'âge adulte sans séquelles quand on a vécu une enfance et adolescence aussi perturbées ?

"Une bonne éducation" est un roman bien écrit, les mots sonnent justes et les émotions sont bien rendues. La quatrième de couverture nous parle d'un roman "dans le sillage de François Mauriac ou Hervé Bazin", je n'irai pas jusque-là. C'est un roman qui se lit bien, certes, mais il lui manque un peu d'originalité pour se démarquer de nombreux livres sur le même thème.
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Une bonne éducation est un roman qui ne peut pas laisser indifférent et qui dévoile les difficultés rencontrées par une jeune fille durant son adolescence.

Anne est une jeune fille qui grandit entourée de son frère cadet Romain et de sa soeur Alice, son aînée de 18 mois. En apparence, la vie d'Alice paraît douce. Elle est entourée de ses parents et de sa famille maternelle, grands-parents et arrières-grands-parents, dans les beaux quartiers parisiens. Elle passe beaucoup de temps dans l'appartement familial du Champ de Mars.

Mais les apparences sont souvent trompeuses. Anne vit en réalité une adolescence très difficile. Sa mère est violente, la structure familiale est très fragile et au bord de l'éclatement, elle grandit dans une crainte constante des autres. Elle se réfugie dans l'art, passion familiale, l'équitation, elle se crée des bulles de décompression, en Ecosse auprès de son ancienne nounou fille au pair, en Normandie avec ses grands-parents. Mais Anne, en retranscrivant ses souvenirs, nous montre tous les traumatismes , les non-dits d'une enfance difficile, où il fallait cacher toutes les violences, tout ce qui n'allait pas.

Ce roman est écrit de manière remarquable, il est très poétique. Sylvia Tabet, à travers la voix d'Anne, réussit à transcrire d'une manière très belle les difficultés “d'une bonne éducation” à la française, au sortir de la guerre, avec ses nombreuses souffrances. Les souvenirs d'Anne sont extrêmement forts et sensibles, on souffre à chaque instant avec elle.

Le lecture est fluide et continue, les souvenirs s'enchaînent sans accrocs, alors même que la chronologie n'est pas toujours respectée, ce qui accentue encore la dimension de “souvenirs” du narrateur. On en vient à faire le même cheminement qu'Anne enfant, où petit à petit, elle comprend la frontière presque infranchissable entre le monde des enfants et celui des adultes.

Petit bémol pour moi : l'écriture est plus poétique que romanesque, c'est vraiment les souvenirs qui sont retranscrits. Ne pensez pas y trouver les grands rebondissements d'une saga familiale. On est dans les non-dits, les souffrances de l'enfance, l'incompréhension de deux mondes, la violence et l'indifférence. Les grandes souffrances que connaît Anne dans l'enfance feront toujours parties de sa vie d'adulte.

Une fois que j'eus fait mon deuil d'un roman plein de vie, de péripéties et autres, alors on se sent beaucoup mieux dans ce roman de 237 pages, qui se lit très très vite.

Et j'insiste lourdement, le grand point fort de ce roman reste la plume de l'auteur, la beauté et la portée des phrases. Ce roman d'apprentissage est un chef d'oeuvre d'écriture.

Ce n'est pas le style de livre que je lis en général, et c'est la raison pour laquelle je choisis ce type de roman lors de l'opération Masse Critique organisée par Babelio en partenariat avec différents éditeurs. Alors je remercie Babelio et les Editions Dialogues pour m'avoir permis de découvrir ce roman !
Lien : http://breveslitteraires.wor..
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Ce livre raconte les souvenirs d'enfance d'une fillette issue d'une famille bourgeoise parisienne. L'auteure nous dépeint, les bons moments de vacances passées en Grande-Bretagne ou dans le Cotentin, mais aussi les angoisses des périodes passées à Paris en compagnie d'une mère violente. Ce livre raconte les moments privilégiés passés avec les grands-parents. Les non dits se devinent, les héros qui se dévoilent. Ce livre raconte, et on se laisse porter par ce récit. On ne s'y ennuie pas vraiment, mais rien ne nous retient non plus. On se sent comme spectateur dans cette histoire.Les mots y sont bien choisis, le style pudique.
je dirai ne pas avoir vécu un grand moment de lecture, mais simplement un bon moment.
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J'ai lu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio. En lisant le résumé de ce livre, j'étais tout de suite emballée. Je me suis très vite imaginée la vie difficile que devait vivre la narratrice...
Pourtant, au fil des pages, j'ai complètement décroché... Et pour la première fois, j'ai arrêté une lecture!!!
Certes, les premières pages ne laissent pas indifférentes. Nous sommes face à la vie d'une adolescente et toutes les difficultés qu'elle peut rencontrer.
Ensuite, nous passons d'un endroit à l'autre, de vacances chouettes à la vie à Paris, très difficile. J'avoue m'y être perdue.
L'écriture est fluide mais le vocabulaire assez complexe. Je suis en vacances, j'ai envie d'une lecture détente et pas d'un vocabulaire très recherché qui demande beaucoup d'attention.
A plusieurs reprises, j'ai eu envie d'arrêter... J'ai toujours résisté et j'ai avancé de quelques pages supplémentaires. Ce matin, s'en était trop... Plus d'une semaine pour lire 100 pages... Il fallait que cela s'arrête...
A aucun moment, ce livre m'a donné l'envie de poursuivre ma lecture! Aucun moment accrocheur... Des pages qui se ressemblent et se répètent... Des dizaines et des dizaines de pages pour ne rien dire de plus...

Bref, première grosse déception pour moi...
Lien : http://amis-lecteurs.blog4ev..
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Quelle déception ! Et dire que la quatrième de couverture compare cela avec Mauriac !
Une chronologie difficile à suivre, des personnages dont le tempérament est à peine approfondi, une intrigue absente... le style est heureusement soigné.
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