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4,21

sur 424 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est la fin de ce livre qui m'a déçu. Un peu rapide, évidente. Sinon, l'histoire de ce "doutor" Pereira était intéressante ( il décrit la montée des idées "fascistes" au Portugal dans les années trente). le personnage était éminemment sympathique, une sorte de faux naïf. En bref, j'aurai aimé pouvoir rester plus longtemps au côté de ce personnage, la fin est plutôt abrupte. Autre sujet de mécontentement , le fait qu'il y ait de nombreuses scènes répétitives dans ce livre.
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Août 1938, Lisbonne. Pereira est rédacteur du Lisboa, journal de l'après-midi (donc peu important). Salazar dirige le pays tandis qu'en Espagne, la guerre civile fait rage. Pereira est veuf et il vit dans le souvenir de ses études à Coimbra. Sa vie est faite d'habitudes quand arrive au journal Monteiro Rossi, un stagiaire dont les écrits sont impubliables car trop politisés.
Pereira prétend narre le parcours d'un homme tranquille et déjà détaché du monde qui s'oppose, d'abord à son corps défendant puis tout à fait consciemment, à la dictature. Ce roman portugais écrit par un Italien est un hommage à un journaliste ayant effectivement existé en même temps qu'un rappel historique sur une période et un pays si proche du nôtre.
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Texte honnête. Bon livre. C'était ma première découverte de cet auteur, je suis satisfaite.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Antonio Tabucchi était italien, mais il avait une prédilection particulière pour le Portugal et sa culture. Jusqu'ici, je connaissais de lui seulement "Requiem" et surtout "Nocturne indien" que j'avais adoré. "Pereira prétend" est très différent. Ici, l'écrivain décrit un climat social et politique bien ancré dans l'Histoire et dresse un portrait fort réaliste d'un personnage.
Pereira, un gros homme veuf et paisible, est responsable de la page culturelle d'un journal lisboète. Il s'intéresse surtout à la littérature française. Un jour, il engage un jeune pigiste, Monteiro Rossi, afin qu'il écrive (par anticipation !) des nécrologies d'écrivains célèbres encore vivants. Mais Pereira, qui est apolitique, juge impubliables ces articles, car trop marqués par les valeurs de gauche qui sont persécutées au Portugal. En effet, toute l'action du livre se déroule sous la dictature de Salazar, qui était crypto-fasciste et ultra-conservatrice. Au fil du roman, Pereira en vient à remettre en question sa neutralité politique. Il finit par écrire lui-même un article subversif et par apporter son soutien à Monteiro Rossi et à son amie Marta. Il sera alors confronté à la brutalité de la répression policière et contraint à l'exil.
La lente évolution personnelle de Pereira (qui, en réalité, apparait plutôt comme un anti-héros) est décrite avec finesse par Tabucchi; l'atmosphère particulière d'une dictature est fort bien rendue. Sans être un chef d'oeuvre, ce roman se lit facilement et avec profit. Cependant, j'ai été étonné par la répétition quasi-obsessionnelle de l'expression « Pereira prétend » dans tout ce livre: je n'en ai pas compris la pertinence. Qui pourrait m'éclairer sur ce point ?
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J'attendais beaucoup de la lecture de mon premier livre d'Antonio Tabucchi mais j'en suis ressortie déçue ou en tout cas pas rassasiée.
Dans le Portugal salazariste contemporain de la guerre d'Espagne, un paisible journaliste est entraîné malgré lui dans l'opposition au régime.
Le répétition du Pereira prétend (le titre italien est plutôt Selon Pereira) nous incite à penser qu'il a été arrêté par la police et qu'il cherche à s'expliquer ou qu'il pourrait chercher à se vanter de ce qu'il a fait alors que ni l'une ni l'autre des hypothèses ne sont crédibles.
A l'image de Pereira, le rythme du livre est lent et routinier comme dans certains livres sud-américains où on se sent écrasée par le soleil juste en lisant (c'est mon côté héliophobe qui parle !).
A mon sens, c'est le regard sur sa vie qui pousse Pereira à se laisser porter par les événements sans jamais vraiment s'engager. Son coup d'éclat est finalement très symbolique et il n'est jamais au coeur de la tragédie. Cette distance entre le "héros" et ce qui se joue dans le roman est le plus intéressant dans le livre de Tabucchi sans que j'ai réussi à m'enthousiasmer.
Prochaine étape : Nocturne indien ...
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isbonne. Eté 1938. Alors que le Portugal vit sous la dictature de Salazar, que la guerre civile gronde en Espagne et que le fascisme sévit en Italie, Pereira, est nommé directeur de la page culturelle du journal Lisboa. Pour l'aider dans sa tâche, ce triste personnage de santé fragile qui parle au portrait de sa défunte femme, fait appel aux services de Monteiro Rossi pour sa rubrique de nécrologie qui porte sur les écrivains "à mourir". Soudain bouleversée par cette rencontre, la vie de Pereira prend une tournure imprévue : rien ne se passe comme il le voudrait mais il n'a pas la force d'empêcher son destin de s'accomplir. Lui qui ne s'intéressait qu'à la traduction des romans français du XIXe siècle, le voilà embarqué dans des complots politiques dont il ne voulait rien savoir. de fil en aiguille, notre héros malgré lui, va apprendre au détriment de sa tranquilité, qu'être journaliste au Portugal pendant la dictature de Salazar, n'a rien d'un travail de routine. Obéissant à l'on ne sait quelle force incontrôlable, il découvre alors le pouvoir des journalistes et assume son rôle jusqu'au bout...

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce récit. le ton employé par Tabucchi résonne comme une espèce de plaidoyer que j'ai trouvé assez indigeste. Tout au long du roman, Tabucchi parle de Pereira en introduisant ses actions par « prétend Pereira » et l'on ne sait pas vraiment où il veut en venir. On découvre au fil du texte un personnage au premier abord quelconque, résigné voire même insignifiant et pourtant. Rien ne présage l'issue de l'histoire. Et la note de l'auteur à la fin du livre justifie soudain toute la raison de ce roman. On en ressort déconcerté, touché, ému. Si ce Pereira a vraiment existé comme le "prétend" ce roman de Tabucchi, alors moi je dis : vive Pereira quel que soit le nom qu'il ait vraiment porté. Un roman pour moi vraiment inattendu et une bien jolie découverte...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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