Il vague distraitement abandonné, il est quelqu'un qui cherche.
Le narrateur, Tadeus Slowacki est celui qui cherche. Il enquête sur la disparition d'Isabel à
Lisbonne durant le régime militaire de Salazar.
Ce roman est écrit comme un mandala qui traverse le temps et l'espace. Dans une tournure ésotérique et métaphysique.
Il se lit progressivement en 9 cercles qui sont autant de témoins ayant connu Isabel à des degrés divers selon les liens qui les unissaient.
Sans repère spatio-temporel et sans point cardinal, chaque cercle fait rapprocher en son centre la présence lumineuse d'Isabel.
Mais qu'est-ce qui existe vraiment ? Qu'est-ce qui est réel et ne l'est pas ? Que cherche le narrateur ?
Comme le disait
Antonio Tabucchi dans un entretien en 2009 " Peut-être qu'au fond, notre vie n'est qu'une quête de nous-mêmes".
Ce roman écrit en 1996 sur plusieurs années est ici publié à titre posthume selon la volonté d'
Antonio Tabucchi.
J'ai beaucoup aimé "Pour Isabel" qui peu à peu nous détache du visible et nous interroge sur notre réalité. le présent, le passé et le futur sont abolis dans un instant qui ne demande qu'a être cueilli.
J'ai fortement ressenti l'attachement de l'écrivain italien au Portugal et toute son admiration pour l'oeuvre de
Fernando Pessoa dont il était traducteur.
J'ai retrouvé avec plaisir dans la lecture de ce livre la même sensibilité d'écriture et les mêmes questionnements sur la vie.
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