Un récit qui trouve son cadre dans le Vercors , en plein hiver , voilà qui ne doit pas manquer de " piquant , de mordant " ....Couvrons nous bien , l'ambiance sera glaciale . Oui , sauf que des les premiers chapitres , c'est chaud , mais chaud - bouillant : alors que les médecins se préparaient à procéder à l'autopsie d'un corps , voici le " propriétaire " qui " lève le doigt " .... Bien élevé, le monsieur ? Pas forcément , mais sacrément miraculé tout de même. Bon , il perd la mémoire mais c'est finalement un minimum , non , pour un tel " miraculé " ?...
Lorsqu'on le retrouve , il est garde forestier dans le massif du Vercors dont il connaît les forêts par coeur pour sans cesse les parcourir ...Et puis , par un terrible jour d'hiver , il trouve , pendu à un arbre , le corps dénudé d'une jeune fille .....
Il faut tout de même avouer qu'il y a des gens qui ont l'art et la manière d'attirer les em.......
Dés lors , dans un suspense haletant, permanent , vont s'affronter les forces du " bien et du mal " dans une nature plus qu'hostile dont on ne sait si elle ne jouera pas "les premiers rôles " en devenant le pire obstacle à la recherche de vérité menée de main de maître par Nina . Courageuse , téméraire, imprudente aussi , intelligente et ne se contentant pas de " l'évidence " , cette jeune femme sympathique n'hésitera pas , pour notre plus grand plaisir , à se confronter aux pires situations . Avec succès ? Ça, c'est une autre histoire .....
J'ai lu plusieurs " Tackian " et je dois dire que " Solitudes " m'a séduit. Une très bonne intrigue dans un milieu somptueux , mystérieux, hostile qui peut , à tout moment " choisir son camp " , voilà de quoi nous faire tourner les pages à toute vitesse .
Le style se prête parfaitement à l'ambiance et les dialogues , disséminés ça et là apportent du sens dans cette atmosphère souvent pesante , propre à ceux et celles qui économisent les paroles pour mieux consacrer leurs efforts à affronter les dangers .
C'est donc peu de dire que je recommande la lecture de ce passionnant roman aux amateurs du genre . Pour bien vous " plonger " ( enfin , façon de dire ..) dans cette histoire , je vous donne ces conseils : " choisir un jour où il fait un temps de chien , s'asseoir confortablement sur votre canapé, un bon thé parfumé à portée de main , et , évidemment...le bouquin"
Là , vous devriez passer un bon moment . Ou alors , pour les plus téméraires, bien ...mais bien vous couvrir de la tête aux pieds ( comme Nina ) et ...vous rendre sur place ".( les volontaires , levez le doigt ...Ah , quand même ...)
Attention , c'est chaud - bouillant au début, franchement glacial par la suite ....Je suis certain que , comme moi , vous allez craindre le choc - thermique ....donc ...Bonne lecture et ...a bientôt peut - être...si le loup ( ! ) ne vous mange pas .
J'ai la chance, grâce à #NetGalleyFrance de découvrir Nico Tackian et #Solitudes écrit durant le confinement. J'ai été emballée par ce récit dans le froid, la neige et les montagnes du Vercors. Moi, la fille du Québec, qui connaît bien l'hiver, s'est retrouvée dans ces descriptions de vent, de tempête et de froidure.
Elie Martens n'a plus de mémoire. Une balle logée dans sa tête l'en empêche.
Il s'est refait une vie comme gardien des montagnes, une vie sans passé, une vie qui a à peine 10 ans. Il a appris à connaître et aimer ces montagnes, ses beautés et ses difficultés. C'est en traquant un loup qu'il découvre pendu à un arbre une femme...Une femme qu'on a torturé et que l'on a marqué, dans le dos, du mot Vérité en grec ancien....
Nina, inspectrice à Grenoble sera chargée de cette enquête peu commune dans des lieux peu accessibles de ces montagnes inhospitalières. Nina qui elle, aimerait bien ne pas avoir de passé...
Tous les indices pointent vers Élie, le tranquille gardien des montagnes. Aurait-il pu commettre l'impensable en tuant cette femme ?
Raconté à la perfection par François Hatt, ce récit nous fait prisonnier d'un climat hostile, nous enferme dans les horreurs d'un passé, et, au présent nous fait découvrir une vérité qui écorche !
J'ai agréablement été séduite par l'écriture et les personnages de Nico Tackian et bien sûr bluffée par le dénouement.
Encore une fois je remercie #NetGalleyFrance pour #Solitudes et cette audio livre glacial et enivrant.
Ecrit en seulement trois mois, en temps de confinement, Niko Tackian a pris du plaisir à l'écriture de « Solitudes« , on le ressent dans ce One Shot qui débute fort avec ce jeune homme torturé et achevé d'une balle dans la tête. Sur la table d'autopsie, les légistes se rendent compte qu'il est encore vivant. On entre tout de suite dans l'ambiance. Dans le Vercors enneigé, Elie chasse un loup solitaire lorsqu'il découvre, pendu à un arbre, le corps nu d'une jeune femme. Il prévient la police. le lieutenant Nina Mellinsky se rend sur place. Dans le dos tailladé et meurtri de cette pauvre femme, sept lettres en Grec Ancien sont gravées. Elie est bouleversé, il cache son émotion, lui qui est devenu épileptique, car c'était lui qui a été sauvé in extremis d'une balle dans la tête il y a douze ans de cela. Un miraculé. Il sait ce que cache ses vêtements dans son dos, les mêmes inscriptions que celles gravées sur cette jeune femme. Elie est gardien du parc régional. Nina Mellinsky a remarqué l'énorme cicatrice en étoile sur son front. Son regard l'effraie car il semble lointain, ailleurs. Et s'il était le tueur surnommé le « philosophe » qui sévit depuis des années ? Nina s'interroge et je ne vous en dis pas davantage car ce serait révéler le coeur de cette intrigue parfaitement ciselée. Ce que j'aime par dessus tout chez Niko Tackian c'est l'émotion, la sensibilité qu'il offre à ses personnages. J'ai été touché une nouvelle fois par son écriture et son sens du rythme, car il sait comme personne, ménager un suspens implacable. le Vercors, nous y sommes de pleins pied, son histoire, ses dangers, cette neige et ce froid qui transpercent, ce brouillard, ses tempêtes, ses nuits à des températures largement au dessous de zéro. La reconstitution de ce cadre géographique est sans faille. La peur est présente en ces lieux où les crevasses, les loups et cette neige qui n'a de cesse de tomber et d'effacer ainsi les traces, instaurent un climat angoissant, tendu. Les chapitres sont très courts et le rythme enlevé. On prend du plaisir à suivre Nina Mellinsky dans les méandres de cette enquête atypique. Cette jeune femme Nina, touchante par ses hésitations, ses doutes et qui cache en elle une blessure irréparable. Déjà bouleversé par son précédent roman, j'ai une nouvelle fois succombé à « Solitudes » de Niko Tackian. Cet auteur est génial et il mérite amplement son succès phénoménal. Il devient grâce à ce livre un de mes auteurs préférés. Jetez-vous sur ce « Solitudes », un thriller très efficace, envoûtant de par son scénario, son style d'écriture et la magie du Vercors enneigé qui est un personnage à part entière. A découvrir absolument !
Sans le Vercors et les descriptions de ses paysages enneigés, de la tempête de neige qui engloutit tout et presque même les cairns, des lieux mythiques comme les goulets ou La Chapelle en Vercors, Vassieux village martyr en juillet 1944, je me serais sans doute arrêté à trois étoiles, mais j'ai trouvé une vraie réussite dans l'installation de cette intrigue dans le décor grandiose du plateau du Vercors, dans l'âme de la montagne que Niko Tackian fait rencontrer à ses lecteurs à mesure qu'il distille le contenu de son roman policier.
Les personnages sont très bien campés, quel que soit leur niveau d'implication dans l'histoire, avec la jeune femme flic, le berger aveugle qui perçoit des sensations de couleurs et d'ombres que l'auteur déploie sur une palette choisie, l'indien de "Vol au-dessus d'un nid de coucou", le flic retraité sans avoir bouclé son enquête et, un peu plus fade, le partenaire policier de Nina.
Et puis, il y a un style chez Niko Tackian, avec une capacité indéniable à créer une atmosphère, ici proche de l'étouffement neigeux, bien plus prenant que celui de "Avalanche Hôtel", un style qui fait mouche tant dans les dialogues que dans l'évocation des forêts, des hêtres, du loup, des villages isolés.
Le choix du titre est tout à fait approprié puisque dans les immenses solitudes du plateau, le lecteur découvrira celles des protagonistes, insondables pour certains, choisies pour d'autres, avec quelques passages porteurs de sens sur ce sujet inépuisable.
L'histoire, malgré quelques invraisemblances, tient bien les routes verglacées du Vercors, le scénario d'une vengeance n'est pas usé si l'écrivain est capable de lui donner une dimension différente de ce qui a pu être déjà publié, et Niko Takian me semble avoir bien rempli ce défi ardu.
Extrêmement fan de la série des Tomar, un peu déçue du dernier La fille qui pleurait sous l'eau, j'attendais beaucoup de ce one shot. Et j'aime lorsque mes attentes sont récompensées.
Voici donc une magnifique lecture que j'ai dévorée !
Un homme sans mémoire, une policière qui aimerait perdre la sienne, un meurtre qui en rappelle des anciens et la montagne.
Élie a une vie bien remplie, par son métier et rien d'autre.
Aujourd'hui garde nature dans le Vercors, il a été découvert gisant comme mort, une balle dans la tête 12 ans auparavant, sans identité, sans passé.
Seules des marques physiques viennent lui rappeler quotidiennement les probables supplices qu'il a dû endurer.
Dans sa belle montagne, pure et sauvage, un meurtrier plein de sordide et de violence à eu lieu.
Nina, lieutenant de police, avec le coeur en vrac empli de regrets, est chargée de l'enquête.
Une enquête dans le froid, dans la tempête, dans l'obscurité des journées et nuits montagnardes.
Tout est lié à Élie. Son passé oublié est-il responsable de ce présent sanglant ?
Je vous laisse le découvrir, couvrez-vous bien pour cette lecture !
Appréciez-vous les livres de cet auteur ?
Elle aurait adoré avoir le goût pour la solitude, elle qui avait passé une partie de son existence à fuir le fantôme de sa culpabilité en quittant toutes ses attaches. Pourtant elle savait au fond d'elle que la vie ne valait pas d'être vécue sans être partagée.
Ici, il n'y avait rien pour empêcher la montée de ses véritables richesses intérieures. Celles que tout homme abritait sans le soupçonner. Pourtant, les éléments ne lui avaient jamais paru hostiles et il sentait partout autour de lui le danger à l'affût. Il y avait un combat avec la montagne, mais c'était toujours elle qui avait le dernier mot, Jacques n'était qu'un visiteur qu'on tolérait et il le savait parfaitement. Ici, au sommet des hauts plateaux, en plein milieu de la forêt, l'homme n'avait pas eu le temps d'imprégner la terre de son poison. En bas dans la vallée, la fureur et la guerre pouvaient transformer les villes en champs de ruines, mais cet endroit resterait ce qu'il était, car la vie humaine ne lui était pas nécessaire.
L'air et le silence avaient la plénitude d'un chant, Jacques était planté au milieu des pins à crochets, les grands yeux ouverts pour sentir le vent froid lui écorcher la cornée. Ici, sur les hauts plateaux du Vercors, l'homme n'avait pas eu le temps d'imprégner la terre de son vacarme. Il n'était ni désiré ni nécessaire et on le tolérait à peine. L'homme n'avait de toute façon aucune idée de la beauté de ve lieu. Il ne le pouvait pas, car il n'avait jamais appris ce que pouvait être un rapport naturel au monde. Ses écoles, ses facultés, ses entreprises et toutes ses théories ne s'intéressaient pas à ça.
-C'est-y pas magnifique ! gémit Piort avec sa voix rauque.
Et il avait raison. Tout n'était que gris ondulant par vagues de lumières successives. Mais pas n'importe quel gris. Il y avait quelque chose de magique dans la densité mouvante des collines et des creux. La langage ne suffisait pas à traduire l'étendue infinie des nuances du monde dans lequel Jacques évoluait.
Il faisait un froid de marmotte et les flocons avaient déjà recouvert une partie du bitume, rendant les déplacements plus aléatoires. Depuis son incorporation cinq ans plus tôt, Nina détestait la neige. L’idée poétique d’un voile blanc immaculé lavant les imperfections pour ne montrer qu’une surface lisse la faisait bien rigoler. Avec ou sans artifices, la laideur restait là où on l’avait laissée. il suffisait d’attendre un peu pour qu’elle réapparaisse.
La route se rétrécit progressivement, se transformant en une allée qui montait entre une poignée de collines arborées et couvertes de neige. Sur la droite, elle apercevait la silhouette imposante des hauts plateaux dont les falaises tombaient à pic, comme les murs d'une forteresse.
Roger-Jon Ellory : " **** le silence"