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Our colorful Days tome 1 sur 3
EAN : 9782369745747
31 pages
Akata (18/04/2019)
3.85/5   114 notes
Résumé :
Son entourage le pense « normal », mais au fond de lui, il se sent profondement seul… Après "Le Mari de mon frère", découvrez le nouveau chef d'oeuvre de Gengoroh Tagame !

Sora est lycéen, et il aime en secret Kenta, son camarade de classe. Même à Nao, son amie d’enfance, il n’a jamais avoué qu’il est gay. Pourtant, quand un jour en classe, à force d’entendre les blagues homophobes des autres garçons, il ne supporte plus le poids du secret, il décide ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais adoré la série le mari de mon frère du même auteur, une saga en quatre tomes qui traitait également de l'homosexualité. Aussi, je voulais connaître les autres oeuvres déjà traduites de Gengoroh Tagame, afin de savoir si elles allaient autant me plaire !

Dans cette histoire, nous faisons la connaissance de Sora, un jeune lycéen gay dans le placard, qui aime secrètement l'un de ses camarades. Ne supportant plus les "blagues" homophobes des élèves de sa classe, Sora sèche les cours et fait la rencontre d'un homme à priori étrange... qui va lui dire qu'il l'aime alors qu'ils ne se sont jamais parlés ! Surpris et intrigué, Sora va chercher à découvrir qui est cet homme...

Ce premier volume met en place les personnages et aussi les difficultés que rencontre Sora dans sa vie - il est obligé de cacher son homosexualité, et n'en parle même pas à sa meilleure amie -, des questions et désirs qui le taraudent... et de combien il peut être compliqué d'être ouvertement gay lorsqu'on est lycéen et que les insultes homophobes sont des jeux.

J'ai bien aimé ce premier tome, même si je n'ai pas accroché autant qu'avec le début de la série le mari de mon frère. Mais j'ai senti que le talent du mangaka était toujours aussi présent, aussi bien pour les illustrations que l'intrigue. Je suis curieuse de voir où cette histoire va mener et je lirais la suite avec plaisir !
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J'ai découvert Gengoroh Tagame il y a quelques années avec son très beau Mari de mon frère, une saga publiée également à l'époque chez Akata et qui proposait une histoire sur l'homosexualité masculine bien différente des crédos du Boys Love, seul autre biais pour le lecteur en général de tomber sur ce type d'histoire dans les mangas. Ce fut un uppercut en plein coeur tant j'avais été touchée par ce que le titre disait sur la communauté homosexuelle et sa perception au Japon à travers le regard d'une petite fille et de son père. Alors forcément, quand l'éditeur récidive et propose la nouvelle série de l'auteur, je ne peux qu'être au rendez-vous.

Cependant, ne vous attendez pas à un Mari de mon frère bis, ce n'est pas du tout le but de l'exercice, ici. On est plus proche dans ce récit de celui vécu par le héros d'Eclat(s) d'âme, puisque nous suivons également un lycéen homosexuel qui n'a pas encore fait son coming-out et qui étouffe de plus en plus à cause du poids de ce secret. Il va faire une rencontre inattendue, un jour au bord de la mer, qui va l'aider à vivre mieux son orientation sexuelle. Et tout comme dans Eclat(s) d'âme, il va trouver un lieu et des personnes pour l'écouter.

C'était déjà le cas dans le Mari de mon frère mais j'aime beaucoup le ton du mangaka. Il plante des décors très simples, part de personnages banals, pour mettre en place des histoires fortes et marquantes. Ici le héros, Sora, est un lycéen lambda, la seule chose qui le démarque, alors que ça ne devrait pas être le cas, c'est le fait qu'il aime les hommes et n'en dit rien. Il étouffe à ne rien dire, à toujours porter un masque et ce mal être s'ajoute à celui que ressentent souvent les adolescents pour plein de raisons. Il n'arrive pas à être proche des autres comme il l'aimerait parce qu'il ne peut pas être 100% lui-même avec eux et c'est très triste. On démarre vraiment l'histoire avec le poids de ce secret et la sensation d'écrasement et d'étouffement avec lesquels vit le héros.

Heureusement, Gengoroh Tagame est quelqu'un d'optimiste et très vite, il va introduire des biais qui vont permettre au héros de respirer à nouveau. Il y a d'abord sa passion pour l'art, que l'on ressent dans le regard observateur qu'il pose sur tout et dans sa quête incessante des couleurs de la vie qu'il nous fait partager. Il y a ensuite cette rencontre fortuite, presque fantastique, qu'il fait au bord de la place et qui va le conduire vers LE lieu qui deviendra son havre de paix. Ça m'a beaucoup rappelé Eclat(s) d'âme et j'ai aimé retrouver cet élément scénaristique car le héros en avait réellement besoin car autrement il n'avait aucun lieu où être lui-même que ce soit chez lui ou au lycée, tant tout le monde s'attend à ce qu'il soit "normal".

Ce sera d'ailleurs l'un des sujets phares de cette série, je pense. le mangaka insiste à plusieurs reprises pour montrer qu'être homosexuel ne devrait pas être considéré comme "hors norme" mais au contraire être normal comme l'est le fait d'être hétérosexuel, qu'on ne devrait pas avoir à faire son coming-out, tout comme on ne le fait pas quand on est hétéro. Ça ne fait que mettre une pression supplémentaire sur les épaules des jeunes qui n'en ont pas besoin. de plus, ça incite une culture homophobe pas forcément malveillante mais plutôt blessante faute de l'ignorance de ceux qui rigolent et se moquent des homosexuels sans le savoir. Cela favorise une ignorance dangereuse et un manque d'ouverture cruelle, car on ne peut pas être tous pareils, c'est dans la nature d'être différents les uns des autres, d'avoir nos particularités. Ici, j'ai trouvé que c'était montré à la fois avec force et subtilité et ça m'a plu.

Cette subtilité, je l'ai retrouvé de nombreuses fois dans la composition des pages avec la mise en scène très poétique voire philosophique des émotions de Sora. Alors que le trait de Gengoroh Tagame est plutôt carré et massif, il parvient à dégager une grande douceur dans les moments clés, donnant envie de protéger son jeune héros à la dérive. J'ai vu que dans la publication numérique qu'avait proposé Akata, les pages d'ouverture des chapitres, qui sont en fait des tableaux du héros de l'histoire, étaient colorisées de très belle façon également, avec une ambiance très douce, ce qui montre encore une fois la richesse des émotions que peut dégager le travail du mangaka. Il met vraiment très bien en lumière tout le cheminement de son héros.

Ainsi dans Our Colorful Days, le questionnement du héros autour de sa sexualité est différent de d'habitude. Il ne se demande pas pour qui il éprouve du désir, il le sait déjà. Il se demande plutôt comment concilier cela et la vie dans la société japonaise actuelle (ce qu'on peut facilement élargir à la nôtre, soyons honnête). C'est un cheminement compliqué, intime et solitaire dans lequel il a la chance de trouver des gens à qui se confier au fil de l'histoire. Nous n'en sommes qu'au début mais l'on ressent déjà très bien tout le potentiel de l'histoire à travers ces thèmes si bien développés et si terriblement d'actualité. Pour ma part, j'ai adoré.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Dans la tête d'un ado

En tant que blanche hétérosexuelle je n'ai à faire face à aucune discrimination autre que celle d'être une femme.
Je n'ai jamais eu à me confier sur ma sexualité, je n'ai jamais subi l'exclusion (presque involontaire parfois) de la société.
Ce n'est pas le cas de Sora...

Sora est un jeune lycéen tout ce qu'il y a de plus banal sauf qu'il se sent terriblement seul au milieu de ses camarades.
Sora est homosexuel et n'a pas fait son coming-out. Très amoureux de l'un de ses copains de classe, il porte en permanence un masque.
Il étouffe. Jusqu'à une rencontre qui lui permettra de reprendre un peu d'air.

On peut parfois se demander pourquoi la nécessité de faire son coming-out pour les gays. Après tout, la sexualité est une affaire privée.
Sauf qu'il ne s'agit pas (que) de sexualité. Sora ne peut tout simplement jamais être lui-même.
Ses amis lui demandent pour quelle actrice il craque, quelle chanteuse est sont genre, ils tiennent des propos terriblement blessants sur les homosexuels.
Ils ne le savent pas mais ils détruisent petit à petit ce jeune Sora.
Imaginez-vous faire semblant d'être quelqu'un d'autre en permanence ? Ce doit être épuisant.

Jamais Sora ne peut parler ouvertement avec ses camarades. Non seulement il doit subir les attaques indirectes des autres lycéens mais il est en plus en permanence sur le qui-vive, à surveiller ses propos, ses réactions. Et il s'éloigne, exclu sans que les autres ne comprennent pourquoi.
Le jeune garçon aurait pu commettre un acte irrémédiable...

Le propos est terrible car tellement vrai.
C'est très certainement ainsi que se sentent les ados homosexuels. Perdus, seuls...
En 2020 une telle souffrance ne devrait plus exister.

Heureusement pour le jeune héros, il va trouver sur sa route d'autres personnages capables de l'écouter, dans un lieu où il pourra enfin être 100% lui-même.

Gengoroh Tagame est l'auteur de le mari de mon frère que je n'ai pas lu mais que j'ai désormais très envie de lire.
Le mangaka aborde l'homosexualité de manière très intelligente, réaliste et fait réfléchir chacun de nous de manière très subtile.

Ce jeune Sora est très attachant et la maman que je suis a eu envie de le prendre sous son aile.

Je crois que ce manga pourrait réellement être très libérateur pour les jeunes gays, qu'il pourrait éveiller les consciences sans passer par la leçon de morale.
En pénétrant dans la tête de Sora on fait un pas vers plus d'humanisme je crois.

Les illustrations sont relativement épurées, les décors sans fioritures mais j'ai aimé cette simplicité.
Les sentiments de Sora sont particulièrement bien rendus grâce à de belles métaphores.

Un très beau premier tome d'une série qui en prévoit 3.
A découvrir.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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J'ai tout de suite reconnu les traits de Gengoroh Tagame ! Ils sont tellement spécifiques à l'auteur et je m'attendais à un titre sur l'homosexualité après sa première chouette série. Ici, le scénario me fait clairement penser à Eclat(s) d'âmes de Yuki Kamitani. Sora est gay mais n'a pas encore fait son coming out. Il est enfermé dans son secret et entend ses camarades blaguer sur des sujets homophobes.. son monde implose quand il remarque les rires du garçon dont il est amoureux. Il rencontre par la suite, un homme mature assumant son homosexualité qui tient un café, lieu devenant ainsi son havre de paix. J'ai hâte de voir une divergence avec la série que j'ai nommée un peu plus tôt. J'ai les prochains donc je le saurais bien assez tôt.
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Sora Itoda est un lycéen qui cache un profond secret. Il se fond dans la masse de ses camarades, essayant de faire le moins de vagues possible, tant il craint d'être découvert. En effet, Sora est amoureux de Kenta, un garçon de sa classe. Il se contente pour l'instant de l'admirer en secret, mais le jour où Kenta rit au discours homophobe d'un camarade, le masque de "normalité" que s'efforçait de porter Sora se fissure... Il est temps pour lui de s'assumer et de se libérer du regard des autres. Les premières étapes de son acceptation pourraient bien se trouver derrière la porte d'un café étrange...

"Our colorful days" avait tout pour me plaire. Un personnage aux prises avec des normes qui le dépassent et dont il veut s'affranchir, des tourments adolescents, l'impression que quelque chose de fantastique se cache derrière les lunettes du patron du café... Hélas ! Je n'ai pas du tout réussi à entrer dans l'histoire. Premièrement, j'ai trouvé Sora assez exécrable au départ. Je sais qu'il est adolescent, mais son comportement chez lui et surtout avec Nao m'a assez rebuté. Ensuite, si j'avais apprécié le trait particulier de Gengoroh Tagame dans "Le mari de mon frère", ici il m'a semblé massif et figé, notamment dans les expressions faciales des personnages. Également, j'ai été un peu frustrée de ne pas retrouver dans les paysages dessinés la beauté que leur prêtent les mots de Sora. J'ai eu le sentiment de quelque chose qui n'était pas totalement abouti. A vrai dire, mes illustrations préférées sont celles qui marquent les chapitres !

Peut-être suis-je passée à côté de quelque chose, ou bien n'était-ce pas la bonne période pour moi pour lire ce manga... Dommage ! Je salue néanmoins la volonté affichée de Gengoroh Tagame de représenter des personnages, homosexuels ou non, très réalistes et au potentiel attachant. C'est une oeuvre nécessaire, mais j'espère qu'elle ne tournera pas en rond et offrira de nouvelles perspectives (et un meilleur dessin !).
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critiques presse (3)
ActuaBD
12 janvier 2021
Sur un thème rebattu, une série ado qui tire son épingle du jeu. Plaisant et plein de finesse.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
MangaNews
17 août 2020
Un très bon début, comme on pouvait s'y attendre de l'auteur, si bien qu'on regrette déjà que la série ne soit prévue que sur trois volumes.
Lire la critique sur le site : MangaNews
BDZoom
03 mai 2019
C’est donc un retour palpitant et au compte goutte pour Gengoroh Tagame avec une histoire gay qui se dévoile encore peu dans ce premier chapitre.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
- Je suis gay.
- Pourquoi ?
- Comment veux-tu que je réponde à cette question ? C'est un peu embarrassant... Je suis ce que je suis, c'est tout.
Commenter  J’apprécie          260
Au final, c'est à chaque personne de choisir, au moment où elle le décide, de ne plus le cacher, et de vivre ouvertement.
Commenter  J’apprécie          50
- Je suis gay.
- Pourquoi ?
- Comment veux-tu que je réponde à cette question ? C'est un peu embarrassant... Je suis ce que je suis, c'est tout.

[p105]
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J'ai déjà l'habitude de gérer ce genre de situations. Porter un masque. Étouffer ce que je ressens vraiment.
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Jusqu'à hier, je n'en avais parlé à personne, c'était mon secret rien qu'à moi... oh.. je vois... d'ailleurs rien que d'utiliser le mot "gay"... ça me stresse à fond
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