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Un recueil de six nouvelles dans une culture dépaysantes bien qu'elles décrivent des situations d'intoxication à la société moderne qui résonne avec beaucoup de vérité même aujourd'hui.

Derrière ces petits instant de vie, Rabindranath Tagore effleure avec beaucoup de poésie des situations qui si elles ne sont pas nécessairement tragiques n'ont pas grand chose d'enviable... Certaines sont propres à la société indienne (le sort des veuves) mais d'autres sont bien universelles : les instants précieux que l'ont gâchent car on croit à tort que, comme presque tout dans nos sociétés capitalistes, peut se racheter, être remis à plus tard. Mais la vie et la mort sont bien les deux choses qui échappent à quelques logique mercantiliste super-puissante.
Ces péchés de sottise humaine sont tout de même abordé avec humour.

J'ai eu une nette préférence pour les trois premières nouvelles, mais la suite du voyage valait aussi le temps de la lecture.
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Joli glanage de brocante que ces quelques nouvelles extraites du recueil Mashi, avec lesquelles la collection Folio 2€ ne faillit pas à sa mission de faire découvrir par le format court des auteurs importants, ici le Poète indien Tagore.
C'est finalement celle qui donne son titre au recueil qui m'aura le plus séduite par sa tonalité douce amère et la couleur d'éternité qui se porte sur la toute jeune veuve qui, à la faveur d'ablutions au Gange, se résoud à voir s'éloigner celui qui aurait pu amener la lumière dans sa vie gâchée.
Mais toutes les nouvelles portent une symbolique pure, celle de la fugacité de la vie à travers un squelette qui s'en vient murmurer son passé de belle jeune femme à l'oreille d'un vivant, celle d'un amour impossible de deux jeunes gens que leurs parents n'ont pas choisi d'unir et qui ne passeront qu'une chaste nuit ensemble, sans même se regarder, sur un îlot sous la pluie, celle encore, terrible, de la vanité de la fortune où se déroule un sacrifice inutile.
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Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature 1913, figurait depuis longtemps dans ma liste d'auteurs à découvrir.
C'est chose faite à travers ce recueil de nouvelles mettant en scène des tranches de vie dans une Inde aux mille visages, aux mille croyances ou chaque évènement est pour nos yeux d'occidentaux source de questionnement et d'émerveillement.

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Le recueil Aux bords du Gange présente six nouvelles dont le gardien de l'héritage et La clé de l'énigme sont mes préférées. Aux bords du Gange me paraît la plus fade, je ne comprends pas ce choix, si ce n'est pour des raisons marketing. D'ailleurs, on pourrait croire qu'il s'agit d'un roman court, en se fiant juste à la couverture .


Les histoires tiennent la route, le style est subtil, mais qu'est-ce qui fait selon moi le talent de Tagore dans ces deux nouvelles ? À voir si cela se reproduit dans ses autres écrits : Tagore cerne les hommes, nous cerne. Tagore a pu lire Balzac et Houellebecq a probablement lu Tagore. Alors que Houellebecq prend un certain plaisir à choquer, à envoyer son poing au visage du lecteur, Tagore murmure ses critiques avec force :

Certes, il convient parfois de revenir en arrière pour cerner les subtilités ou apprécier à sa juste valeur certains passages. Vaudrait-il mieux les lire à autre voix ?

"Je ne suis pas un génie. Dans le calme du foyer, il m'arrive d'édifier de vastes projets ; mais dès que j'aborde le domaine du travail, je subis le joug, tel le boeuf attelé à la charrue qui, tout le jour, herse la terre avec patience et la tête baissée, heureux s'il peut obtenir au coucher du soleil des aliments à ruminer. Dans cet état d'esprit, qui songerait à folâtrer ou à faire le fanfaron ?"
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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Six nouvelles composent ce recueil. Chacune dresse le portrait d'un personnage, dans une Inde intemporelle. Cela pourrait être aujourd'hui, mais il s'agit probablement du début du XXème, qu'importe. Ces intrigues à la fois mystérieuses et vraisemblables emmènent le lecteur au coeur de ce pays à la culture foisonnante.

Une lecture agréable, trop courte à mon goût. Encore une fois, il est difficile d'en parler sans en dire trop...
La plume de Tagore est à la fois poétique et incisive. On suit avec plaisir le destin de ses personnages. On s'émeut, on s'insurge, on s'indigne parfois, mais toujours avec plaisir.
Du fantôme du jeune fille malheureuse en amour à la légende de l'avare qui enterre un de ses proches et son argent pour mieux retrouver ce dernier dans une autre vie en passant par l'histoire d'un amour impossible entre deux amants ou encore l'amour d'une soeur pour son frère aîné et son courage pour le défendre, ces nouvelles ont le don de faire voyager son lecteur dans le pays des traditions et de l'imagination. Un petit bonheur ! Je suis vraiment ravie d'avoir découvert (enfin !) Tagore, et je ne compte pas m'arrêter là dans la découverte de son oeuvre !
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Au travers de la centaine de pages de ce recueil de nouvelles, Rabindranath Tagore nous plonge dans l'Inde rurale du début du XXème siècle. Bien qu'intemporelles et teintées d'exotisme pour les occidentaux que nous sommes, ces nouvelles, vives et colorées, décrivent avec précision et objectivité les traditions indiennes. Chacune d'elles est prétexte à une réflexion intense.
Ces six petites histoires, aussi distinctes les unes des autres, sont loin d'être aussi anodines qu'elles pourraient le sembler tant elles ouvrent la voie de la réflexion, de l'introspection et obligent le lecteur occidental à accueillir une philosophie de vie bien différente de la sienne.
Du "Gardien de l'héritage" à "Le squelette", le lecteur se verra plongé tour à tour dans des univers oniriques, fantastiques, superstitieux, religieux… Mais la véritable force de ces nouvelles réside dans le message qu'elles véhiculent : poids de la hiérarchie, résignation face à son karma, conflits de castes, assujettissement de la femme à son mari, conséquences dramatiques d'un avarisme perfide, mariage arrangé et amours contrariées, sens du devoir passant avant tout même au prix d'un sacrifice…
Entre traditions et légendes, Rabindranah Tagore nous entraîne dans un voyage philosophique coloré et plein de lyrisme.
Lien : https://mespetitescritiquesl..
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Un auteur à découvrir ...C'est dommage qu'ils n'ont pas ajoutés un glossaire pour expliquer les mots exotiques présents dans ce texte...
Cela permet de découvrir la culture de l'Inde (religion, repas, rites)
Dans la plupart des nouvelles, on retrouve des personnages avares, d'autres plus altruistes...Des amours interdits...Des destins brisés...
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Des nouvelles qui nous plongent dans l'Inde du début du 20ème siècle. Les mariages arrangés avec des filles vraiment très jeunes étaient un véritable fléau... Ce livre nous dévoile une partie de la culture indienne, la dure place des femmes, qui sont la variable d'ajustement, constamment et qui sont soumises aux aléas de la vie de leur mari et de leurs desiderata.

Certaines nouvelles sont émouvantes et toutes sont très bien écrites.
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J'avais déjà lu un texte de Tagore que j'avais bien aimé, la bibliothèque a récemment enrichi son rayon "littérature d'Inde", C'est donc parti pour un recueil de nouvelles, presque toutes racontées par un narrateur anonyme...

(pour voir le détail des textes, suivre le lien tout au bas de cet avis)

Grosso modo j'ai bien aimé ces nouvelles, même si j'ai trouvé "la nuit suprême" et "la clef de l'énigme" un peu attendues. Parfois légèrement fantastiques ( évidemment j'ai une préférence pour le Squelette et le gardien de l'héritage, on ne se refait pas!) elles sont pourtant loin du portrait de l'Inde qui fait rêver: ici les personnages sont mesquins, odieux, avares, procéduriers et se querellent sans cesse pour des raisons fallacieuses. Les habitants sont englués dans des traditions ancestrales pas toujours défendables, c'est le moins qu'on puisse dire, et comme partout l'argent, dès qu'il y en a un peu devient une obsession. Elles pourraient se passer quasiment n'importe où dans le monde en fait. et il y a en filigrane, légèrement, une contestation de la condition féminine. Pas encore très revendicative, mais présente. Dans chârulâtâ, que j'avais lu précédemment, l'héroïne luttait à sa manière par l'écriture, contre les préjugés sexistes et pour la valorisation de sa langue maternelle

« Dans notre pays aussi, lorsque les femmes, libérées des entraves artificielles
obtiendront la plénitude de leur humanité, les hommes aussi atteindront leur plénitude », dixit l'auteur en 1922 ou encore « Celui qui a créé Kumu (c'est-à-dire la femme) l'a façonnée avec un immense respect. Personne n'a le droit de l'humilier, pas même un empereur ! » Je pense que Kumudini, d'où vient cette phrase, sera ma prochaine lecture de cet auteur si je la trouve.

Le reproche principal que j'ai à faire à cette édition, qui regroupe quelques nouvelles issues d'un recueil " connaissance de l'Orient, série Inde", c'est que quasiment jamais les termes ne sont expliqués ( ou alors dans les deux dernières nouvelles), le lecteur occidental manque forcément de repères: parler d'une faille de zemindar, en italique dans le texte, d'un gamin qui a mis en pièce un dhoti, ou qui secoue un chadar, ou fait tomber une gamcha.. certes, mais une note de bas de page pour expliciter les termes ou préciser juste de quoi il s'agit, ça serait pas mal et ça éviterai de couper la lecture en se demandant de quoi il peut bien s'agir. C'est bête, mais ce genre de chose me dérange vraiment. Les lecteurs qui veulent s'initier à la littérature indienne avec une édition à 2€ ne sont pas tous de fin connaisseurs de la culture ou des habits traditionnels. C'est vraiment vraiment frustrant.
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Je suis contente d'avoir lu ce petit recueil de six Nouvelles écrites par Rabindranath Tagore, prix Nobel de Littérature 1913. Les nouvelles sont bien choisies, bien écrites, et de longueur égale. Chaque récit est soigné et agréable à lire, c'est un joli petit livre à offrir pour découvrir cet écrivain.

L'atmosphère générale qui se dégage des récits, de nouvelle en nouvelle, reste un peu envoûtante, un peu mystérieuse, de façon plaisante, même pour la première qui met en scène un fantôme. La deuxième nouvelle "La nuit suprême" m'a beaucoup plu.


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