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EAN : 9782757810217
112 pages
Points (25/09/2008)
4.25/5   12 notes
Résumé :
Ce volume rassemble des poèmes choisis dans l'oeuvre de Rabindranath Tagore. Ces poèmes sont autant de prières et de dialogues avec le divin. Ils célèbrent la vie, malgré les tragédies qu'elle engendre, et magnifient un monde éternel en constant changement de couleurs, de sons, d'harmonies. L'accessibilité de ces vers, leur portée spirituelle, rendent l'oeuvre de Tagore tout aussi proche de la poésie que des grands textes de la sagesse orientale.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Tagore incite à décoller notre regard du visible vers l'invisible. Il mesure le temps et réconcilie la vie et la mort qu'il qualifie de jumeaux. La poésie de Tagore semble accompagner le mouvement du cosmos. Elle communique les émois de l'âme. C'est une quête du sacré dans un monde où la foi se perd. C'est une quête de la transcendance.
Sa poésie m'a plu, m'a émue. Elle m'a donné rendez-vous avec les larmes, mon émotion et mes sensations. Son mysticisme esthétique mène à une pureté esthétique. C'est un auteur à fréquenter absolument.
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Poèmes d'une rare profondeur spirituelle, les textes de Tagore sont tous plus beaux les uns que les autres. Dommage qu'ici la traduction, assez sèche et maladroite, ne soit pas à la hauteur, contrairement à celles, magnifiques, d'André Gide.C'est pourquoi je n'ai mis que quatre étoiles. Mais c'est vraiment un bonheur de relire Tagore, qui, comme tout grand mystique, relie en permanence son quotidien au divin. (Religion provenant d'ailleurs du mot latin qui signifie "relier"). Un grand souffle d'air pur dans une atmosphère pré-électorale délétère.
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C'est avec ce petit recueil que je découvre Rabindranath Tagore. « De l'aube au crépuscule » constitue une étape indienne de mon « tour du monde ».
Rien que le livre en lui-même est une pépite, petit format presque carré, un beau paysage mystérieux, un titre qui fait rêver, et un couple, dans un coin, presque caché, sur la quatrième de couverture…
C'est une très belle écriture. On se laisse entraîner par la musique des mots et des phrases. Ces poèmes sont empreints de spiritualité, allant de la prière à la méditation ou à la gratitude. C'est un hymne à la Vie, dans toutes ses facettes, qui nous fait nous élever. Au moins le temps de cette lecture, parenthèse enchanteresse.
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"De l'aube au crepuscule" est un court recueil de poèmes de Rabindranath Tagore, un écrivain indien, qui reçut en 1913 le prix Nobel de littérature.

Tagore nous invite dans ses écrits à contempler, remercier l'oeuvre divine. Presque chaque texte est adressé à Dieu telle une prière. Toutefois, croyant ou non, il y a un message universel derrière les mots qui sont emplis de sagesse. Au fond, peu importe à qui sont destinés ces morceaux de poésie, chacun peut envisager de l'adresser à une personne aimée, à la nature, à sa muse... Beauté et sagesse, c'est ce que vous trouverez en parcourant les pages.

Cette lecture m'a procuré un temps de réflexion sur moi-même, les autres, sur ce qui est immuable. Un moment hors du temps. le but est donc atteint (si la poésie devait avoir un quelconque but) et je suis ravie d'avoir découvert ce poète indien, récompensé par le Nobel de littérature au siècle dernier.
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De douces méditations poétiques et mystiques induisant une pleine présence recourant tout en construisant de plus riche et de plus profond, au plus près de l'humain, avec des états de consciences modifiées, une progression qui permet à chacun d'aller à son rythme et à son aise. La poésie de Rabindranath Tagore apporte à ses émules une sorte de méditation quand elle se prolonge et s'approfondit.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Lucioles
Mes fantaisies sont des lucioles, - Des
taches de lumière vivante
scintillant dans l'obscurité.

La voix des pensées de bord de route,
qui n'attirent pas le regard insouciant,
murmure dans ces lignes décousues.

Dans les grottes somnolentes et sombres de l'esprit, les
rêves construisent leur nid avec des fragments
tombés de la caravane du jour.

Le printemps disperse les pétales de fleurs
qui ne sont pas pour les fruits du futur,
mais pour le caprice du moment.

La joie libérée du lien du sommeil de la terre se
précipite dans d'innombrables feuilles
et danse dans l'air pendant une journée.

Mes paroles qui sont légères,
ma danse légère sur les vagues du temps
quand mes œuvres pleines d'importantes diminuent.

Les papillons souterrains de l'esprit
poussent des ailes pelliculaires
et prennent un vol d'adieu
dans le ciel au coucher du soleil.

Le papillon ne compte pas des mois mais des moments
et a assez de temps.

Mes pensées, comme une étincelle, chevauchent des surprises ailées,
portant un seul rire.
L'arbre regarde avec amour sa propre belle ombre
qu'il ne peut pourtant jamais saisir.

Laisse mon amour, comme la lumière du soleil, t'entourer
et pourtant te donner la liberté illuminée.

Les jours sont des bulles colorées
qui flottent à la surface d'une nuit insondable.

Mes offrandes sont trop timides pour réclamer votre souvenir,
et vous pouvez donc vous en souvenir.

Oublie mon nom du cadeau
si c'est un fardeau,
mais garde ma chanson.

April, comme un enfant,
écrit des hiéroglyphes sur la poussière avec des fleurs, les
essuie et oublie.

La mémoire, la prêtresse,
tue le présent
et offre son cœur au sanctuaire du passé mort.

De la tristesse solennelle du temple, les
enfants courent s'asseoir dans la poussière,
Dieu les regarde jouer
et oublie le prêtre.

Mon esprit démarre à un éclair
sur le flux de ses pensées
comme un ruisseau à une soudaine note liquide
qui ne se répète jamais.

Dans la montagne, l'immobilité surgit
pour explorer sa propre hauteur;
dans le lac, le mouvement s'arrête
pour contempler sa propre profondeur.

Le seul baiser
de la nuit qui part sur les yeux fermés du matin
brille dans l'étoile de l'aube.

Maiden, ta beauté est comme un fruit
encore à maturité,
tendu avec un secret inflexible.

La douleur qui a perdu sa mémoire
est comme les heures sombres et muettes
qui n'ont pas de chants d'oiseaux
mais seulement le chant du grillon.

La bigoterie essaie de garder la turth en sécurité dans sa main
avec une prise qui la tue.
Souhaitant réconforter une lampe timide, une
grande nuit illumine toutes ses étoiles.

Bien qu'il tienne dans ses bras l'épouse de la terre,
le ciel est toujours immensément éloigné.

Dieu cherche des camarades et réclame l'amour,
le diable cherche des esclaves et réclame l'obéissance.

Le sol en échange de son service
garde l'arbre attaché à elle,
le ciel ne demande rien et le laisse libre.

L'immortel en forme de bijou
ne se vante pas de sa longueur d'années
mais du point scintillant de son moment.

L'enfant habite toujours le mystère du temps sans âge, non
obscurci par la poussière de l'histoire.

Le rire léger dans les étapes de la création le
transporte rapidement à travers le temps.

Un qui était éloigné est venu près de moi le matin,
et encore plus près quand on l'a emmené de nuit.

Les lauriers roses blancs et roses se rencontrent
et se réjouissent dans différents dialectes.

Quand la paix est active en balayant sa saleté, c'est la tempête.

Le lac est bas sur la colline,
une imploration larmoyante d'amour
au pied de l'inflexible.

Là sourit l'Enfant Divin
parmi ses jouets de nuages ​​sans signification
, de lumières et d'ombres éphémères.

La brise chuchote au lotus:
"Quel est ton secret?"
"C'est moi-même", dit le lotus,
"Volez-le et je disparais!"

La liberté de la tempête et le bondage de la tige se
rejoignent dans la danse des branches qui se balancent.

Le jasmin qui jette l'amour au soleil est ses fleurs.

Le tyran revendique la liberté de tuer la liberté
et de la garder pour lui.

Les dieux, fatigués de leur paradis, envient l'homme.

Les nuages ​​sont des collines en vapeur, les
collines sont des nuages ​​en pierre, -
un fantasme dans le rêve du temps.

Pendant que Dieu attend que son temple soit construit d'amour, les
hommes apportent des pierres.

Je touche Dieu dans ma chanson alors
que la colline touche la mer lointaine
avec sa cascade.

La lumière trouve son trésor de couleurs à
travers l'antagonisme des nuages.

Mon cœur aujourd'hui sourit à sa nuit passée de larmes
comme un arbre mouillé scintillant au soleil
après la fin de la pluie.

J'ai remercié les arbres qui ont rendu ma vie fructueuse,
mais je n'ai pas réussi à me souvenir de l'herbe
qui l'a jamais gardée verte.

L'un sans seconde est le vide,
l'autre le rend vrai.

Les erreurs de la vie crient à la beauté miséricordieuse
qui peut moduler leur isolement
en une harmonie avec le tout.

Ils attendent des remerciements pour le nid banni
car leur cage est bien faite et sécurisée.

Par amour, je paie ma dette sans fin envers toi
pour ce que tu es.

L'étang envoie ses paroles de son noir dans les lis,
et le soleil dit, ils sont bons.

Votre calomnie contre les grands est impie,
elle vous fait mal;
contre le petit c'est méchant,
car ça fait mal à la victime.

La première fleur qui a fleuri sur cette terre
était une invitation au chant à naître.

L'aube - la fleur multicolore - s'estompe,
puis le simple fruit léger,
le soleil apparaît.

Le muscle qui doute de sa sagesse
étrangle la voix qui pleurerait.

Le vent essaie de prendre la flamme d'assaut
pour la souffler.

Le jeu de la vie est rapide,
les jouets de la vie tombent un par un
et sont oubliés.

Ma fleur, ne cherche pas ton paradis
dans la boutonnière d'un fou.

Tu t'es levé tard, mon croissant de lune,
mais mon oiseau de nuit est toujours éveillé pour te saluer.

L'obscurité est la mariée voilée
qui attend silencieusement que la lumière errante
revienne dans son sein.

Les arbres sont l'effort sans fin de la terre pour
parler au paradis qui écoute.

Le fardeau de moi-même est allégé
lorsque je ris de moi-même.

Le faible peut être terrible
parce qu'ils essaient furieusement de paraître forts.

Le vent du ciel souffle,
L'ancre s'accroche désespérément à la boue,
et mon bateau bat sa poitrine contre la chaîne.

L'esprit de mort est un,
l'esprit de vie est multiple,
quand Dieu est mort, la religion devient une.

Le bleu du ciel aspire au vert de la terre,
le vent entre eux soupire: «Hélas».
La douleur du jour étouffée par son propre éclat,
brûle parmi les étoiles dans la nuit.

Les étoiles se pressent autour de la nuit vierge
dans une admiration silencieuse devant sa solitude
qui ne peut jamais être touchée.

Le nuage donne tout son or
au soleil qui part
et accueille la lune montante
avec seulement un sourire pâle.

Celui qui fait le bien vient à la porte du temple,
celui qui aime atteint le sanctuaire.

Fleur, ayez pitié du ver,
ce n'est pas une abeille,
son amour est une gaffe et un fardeau.

Avec les ruines du triomphe de la terreur, les
enfants construisent leur maison de poupée.

La lampe attend pendant la longue journée de négligence
le baiser de la flamme dans la nuit.

Les plumes dans la poussière gisant paresseusement content
ont oublié leur ciel.

Les fleurs simples
n'ont pas à envier les épines
qui sont nombreuses.

Le monde souffre le plus de la tyrannie désintéressée
de son bien-aimé.

Nous gagnons la liberté lorsque nous avons payé le prix fort
de notre droit de vivre.

Vos cadeaux imprudents d'un moment,
comme les météores d'une nuit d'automne,
prennent feu au plus profond de mon être.

La foi qui attend au cœur d'une semence
promet un miracle de vie
qu'elle ne peut pas prouver à la fois.

Le printemps hésite à la porte de l'hiver,
mais la fleur de manguier nous court précipitamment
avant son heure et rencontre son destin.

Le monde est la mousse en constante évolution qui
flotte à la surface d'une mer de silence.

Les deux rives séparées mêlent leurs voix
dans un chant de larmes insondables.

Comme fleuve dans la mer, le
travail trouve son accomplissement
dans la profondeur du loisir.

Je me suis attardé sur mon chemin jusqu'à ce que ton cerisier ait perdu son boss,
mais l'azalée m'apporte, mon amour, ton pardon.

Ton timide petit bourgeon de grenade,
rougissant aujourd'hui derrière son voile,
éclatera en fleur passionnée
demain quand je serai absent.

La maladresse du pouvoir gâche la clé
et utilise la pioche.

La naissance est du mystère de la nuit
au mystère plus grave du jour.

Ces bateaux en papier sont destinés à danser
sur les ondulations des heures
et à n'atteindre aucune destination.

Les chants migrateurs partent de mon cœur
et cherchent leurs nids dans ta voix d'amour.

La mer de danger, de doute et de déni
autour du petit îlot de certitude de l'homme le
met au défi d'oser l'inconnu.

L'amour punit quand il pardonne
et blesse la beauté par son terrible silence.

Vous vivez seul et sans compensation
parce qu'ils ont peur de votre grande valeur.

Le même soleil vient de naître dans de nouvelles terres
dans un anneau d'aurores infinies.

Dieu est le monde est toujours renouvelé par la mort,
un Titan est toujours écrasé par sa propre existence.

Le ver luisant tout en explorant la poussière
ne sait jamais que les étoiles sont dans le ciel.

L'arbre est d'aujourd'hui, la fleur est vieille,
elle porte avec elle le message
de la graine immémoriale.

Chaque rose qui vient m'apporte les salutations
de la Rose d'un printemps éternel.
Dieu m'honore quand je travaille,
Il m'aime quand je chante.

Mon amour d'aujourd'hui ne trouve pas de foyer
dans le nid
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Depuis toujours, jour après jour, année après année, Tu as envoyé Tes messagers de par ce monde sans pitié.
Ils y ont essaimé ces mots qui sont les Tiens :
"Pardonnez tout. Aimez-vous les uns les autres.
Purifiez vos coeurs des souillures sanguinaires de la haine."
...
N'ai-je donc point vu cette secrète malveillance foudroyer l'indigent sous le couvert du droit et de l'hypocrisie ?
N'ai-je donc point entendu la voix solitaire de la justice verser des larmes silencieuses sur les outrages imposés par les puissants ?
N'ai-je donc point vu dans quelle agonie la jeunesse insouciante a galvaudé sa vie et heurté sa folie aux murs insensibles des coeurs de pierre ?

Ma voix s'étrangle et mes chants se taisent aujourd'hui.
Ci-gît le monde dont je rêve,
Enchaîné et détruit dans la spirale noire des mensonges...
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Lucioles (2)

Le droit de posséder se vante bêtement
de son droit de jouir.

La rose est bien plus
qu'une excuse rougissante pour l'épine.

Day offre au silence des étoiles
son luth doré pour être accordé
pour la vie sans fin.

Le sage sait enseigner,
le fou comment frapper.

Le centre est immobile et silencieux au cœur
d'une danse éternelle de cercles.

Le juge pense qu'il est juste au moment où il compare
l'huile de la lampe d'autrui
avec la lumière de la sienne.

La fleur captive dans la couronne du roi
sourit amèrement quand la fleur des prés l'envie.

Sa réserve de neige est le fardeau de la colline,
son effusion si les ruisseaux sont portés par tout le monde.

Écoutez la prière de la forêt
pour sa liberté en fleurs.

Laisse ton amour me voir
même à travers la barrière de la proximité.

L'esprit de travail dans la création est là
pour porter et aider l'esprit de jeu.

Porter le fardeau de l'institution,
compter le coût de son matériel,
et ne jamais savoir que c'est pour la musique,
c'est la tragédie de la vie sourde.

La foi est l'oiseau qui sent la lumière
et qui chante quand l'aube est encore sombre.

Je t'apporte, nuit, la coupe vide de ma journée,
pour être nettoyée de tes ténèbres fraîches
pour la fête d'un nouveau matin.

Le sapin des montagnes, dans son bruissement,
module la mémoire de ses combats avec la tempête
en un hymne de paix.

Dieu m'a honoré de son combat
quand j'étais rebelle,
Il m'a ignoré quand j'étais languissant.

La sectarina pense
avoir mis la mer à la
louche dans son étang privé.

Dans la profondeur ombragée de la vie se
trouvent les nids solitaires de souvenirs
qui se dérobent aux mots.

Que mon amour trouve sa force
au service du jour,
sa paix dans l'union de la nuit.

La vie envoie dans les brins d'herbe
son hymne silencieux de louange
à la Lumière sans nom.

Les étoiles de la nuit sont pour moi
les mémoriaux des fleurs fanées de ma journée.

Ouvre ta porte à ce qui doit aller,
car la perte devient inconvenante lorsqu'elle est obstruée.

La vraie fin n'est pas dans l'atteinte de la limite,
mais dans un achèvement qui est sans limites.

Le rivage murmure à la mer:
«Ecris-moi ce que tes vagues ont du mal à dire».
La mer écrit encore et encore dans l'écume
et essuie les lignes dans un désespoir bruyant.

Laissez le contact de votre doigt faire vibrer les cordes de ma vie
et faire de la musique la tienne et la mienne.

Le monde intérieur arrondi dans ma vie comme un fruit,
mûri dans la joie et le chagrin,
tombera dans les ténèbres du sol orogonal
pour un autre cours de création.

La forme est dans la matière, le rythme dans la force,
c'est-à-dire dans la personne.

Il y a des chercheurs de sagesse et des chercheurs de richesse,
je cherche ta compagnie pour chanter.

Comme l'arbre ses feuilles, j'ai répandu mes paroles sur la terre,
laisse mes pensées s'épanouir dans ton silence.

Ma foi en la vérité, ma vision du parfait,
aide-toi, Maître, dans ta création.

Tous les délices que j'ai ressentis
dans les fruits et les fleurs de la vie
me permettent de t'offrir à la fin de la fête,
dans une parfaite union d'amour.

Certains ont réfléchi profondément et exploré la
signification de ta vérité,
et ils sont grands;
J'ai écouté la musique de ta pièce
et j'en suis heureux.

L'arbre est un esprit ailé
libéré de l'esclavage de la semence,
poursuivant son aventure de la vie à
travers l'inconnu.

Le lotus offre sa beauté au ciel,
l'herbe son service à la terre.

Le baiser du soleil adoucit dans l'abandon
la misère du fruit vert accroché à sa tige.

La flamme a rencontré la lampe de terre en moi,
et quelle grande merveille de lumière!

Les erreurs vivent dans le voisinage de la vérité
et nous trompent donc.

Le nuage a ri de l'arc-
en- ciel en disant que c'était un parvenu
criard dans son vide.
L'arc-en-ciel répondit calmement:
"Je suis aussi inévitablement réel que le soleil lui-même."

Laisse-moi pas tâtonner en vain dans le noir
mais garder mon esprit toujours dans la foi
que le jour se lèvera
et que la vérité apparaîtra
dans sa simplicité.

À travers la nuit silencieuse,
j'entends les espoirs vagabonds qui reviennent du matin
frapper à mon cœur.

Mon nouvel amour vient
m'apporter la richesse éternelle de l'ancien.

La terre regarde la lune et se demande
qu'elle pourrait avoir toute sa musique dans son sourire.

La journée avec son éclat de curiosité
met les étoiles en fuite.

Mon esprit est uni à toi, ô ciel,
à la fenêtre qui m'appartient,
et non à l'air libre
où tu as ton seul royaume.

L'homme revendique les fleurs de Dieu comme les siennes
quand il les tisse dans une guirlande.

La ville ensevelie, mise à nu au soleil d'un nouvel âge, a
honte d'avoir perdu tout son chant.

Comme la douleur de mon cœur qui a longtemps manqué de sens,
les rayons du soleil vêtus de noir se
cachent sous le sol.
Comme la douleur de mon cœur au contact soudain de l'amour,
ils changent de voile à l'appel du printemps
et sortent dans le carnaval des couleurs, des
fleurs et des feuilles.

La flûte vide de ma vie
attend sa musique finale
comme l'obscurité primitive
avant que les étoiles ne sortent.

L'émancipation de la servitude du sol
n'est pas une liberté pour l'arbre.

La tapisserie de l'histoire de la vie est tissée
avec les fils des liens de la vie
jamais rejoindre et rompre.

Ces pensées qui ne sont jamais capturées par les mots se
perchent sur ma chanson et ma danse.

Mon âme ce soir se perd
dans le cœur silencieux d'un arbre
debout seul parmi les murmures d'immensité.

Des coquillages de perles jetés par la mer
sur la plage aride de la mort, -
un magnifique gaspillage de vie créative.

La lumière du soleil ouvre pour moi la porte du mot,
la lumière de l'amour son terasure.

Ma vie comme le roseau avec ses arrêts,
a son jeu de couleurs à
travers les lacunes de ses espérances et de ses gains.

Que mes remerciements à toi ne
volent pas mon silence de son plus grand hommage.

Les aspirations de la vie se présentent
sous la forme d'enfants.

La fleur fanée soupire
que le printemps a disparu pour toujours.

Dans le jardin de ma vie,
ma richesse a été des ombres et des lumières
qui ne sont jamais rassemblées et stockées.

Le fruit que j'ai gagné pour toujours
est celui que tu as accepté.

Le jasmin sait que le soleil est son frère
dans le ciel.

La lumière est jeune, l'ancienne lumière;
les ombres sont du moment, elles naissent vieilles.

J'ai le sentiment que le bac de mes chansons à la fin de la journée
me conduira sur l'autre rive
d'où je verrai.

Le papillon qui passe de fleur en fleur
reste toujours le mien,
je perds celui que j'ai attrapé.

Ta voix, oiseau libre, atteint mon nid endormi,
et mes ailes somnolentes rêvent
d'un voyage à la lumière
au - dessus des nuages.

Je m'ennuie de la signification de mon propre rôle
dans le jeu de la vie
parce que je ne connais pas les rôles
que les autres jouent.

La fleur perd tous ses pétales
et trouve le fruit.

Je laisse mes chansons derrière moi
à la floraison des chèvrefeuilles qui reviennent sans cesse
et à la joie du vent du sud.

Les feuilles mortes lorsqu'elles se perdent dans le sol
participent à la vie de la forêt.

L'esprit cherche toujours ses mots
dans ses sons et son silence
comme le ciel dans ses ténèbres et sa lumière.

L'obscurité invisible joue de sa flûte
et le rythme des
tourbillons légers dans les étoiles et les soleils,
dans les pensées et les rames.

Mes chansons sont de chanter
que j'ai aimé ton chant.

Quand la voix du Silencieux touche mes mots,
je le connais et donc je me connais.
Mes dernières salutations s'adressent à ceux
qui me connaissaient imparfaite et m'aimaient.

Le don de l'amour ne peut pas être donné,
il attend d'être accepté.

Quand la mort vient et me murmure:
«Tes jours sont finis»,
permettez-moi de lui dire: «J'ai vécu dans l'amour
et non pas dans le temps».
Il demandera: "Tes chansons resteront-elles?"
Je dirai: "Je ne sais pas, mais cela je sais
que souvent, quand je chantais, j'ai trouvé mon éternité."

"
dire l'étoile,
'et ne jamais débattre pour savoir
si cela aidera à éliminer les ténèbres. "

Avant la fin de mon voyage,
puis-je atteindre en moi
celui qui est le tout,
laissant la coque extérieure
flotter avec la multitude
à la dérive sur le courant du hasard et du changement.
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Là où l’esprit n’éprouve pas de crainte,
Là où l’on porte la tête haute,
Là où la connaissance est libre,
Là où le monde ne s’est pas brisé en milles domaines sertis de hauts murs par des luttes intestines,
Là où les mots viennent des profondeurs de la vérité,
Là où un inlassable effort tente de toucher à la perfection,
Là où le clair courant de la raison ne s’est pas perdu dans le sable stérile des habitudes,
Là où Tu invites l’esprit à progresser, à élargir sa pensée, à passer à l’action,
Dans ce havre de liberté,
Fais, mon Père, que mon pays s’éveille.
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Je sais que cette vie-ci, même si elle ne s'est pas accomplie dans l'amour, n'est pas totalement perdue.
Je sais que les fleurs flétries au crépuscule et que les rivières s'égarant dans le désert ne sont pas totalement perdues.
Je sais que les retards accumulés en cette vie appesantie par la lenteur du temps ne sont pas totalement perdus.
Je sais que mes rêves avortés et mon chant retenu viennent effleurer les cordes de ton luth et qu'ils ne sont pas totalement perdus.
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Videos de Rabindranath Tagore (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rabindranath Tagore
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix Béatrice Valantin : voix, clavier Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion Guillaume Leprevost : basse, guitare Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku Madalina Obreja : violon Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020. Plus d'informations sur www.deleyaman.com À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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