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Un jour de Septembre 2001, le monde entier se retrouve dans la purée de pois. Un brouillard à couper au couteau plonge la planète et ses habitants dans les ténèbres.
Luca Tahtieazym nous offre sa version du 11 septembre, si la chute des deux tours a impacté insidieusement toute la planète, là, cette catastrophe va toucher toute la population d'un coup entraînant de la panique, des théories du complot et une incapacité des dirigeants à régler quoi que soit.
Ce brouillard est là et c'est tout, il va devenir un révélateur pas toujours flatteur de l'humanité car c'est chacun pour soi ou presque.
Pendant quelques mois, nous allons fréquenter la vie des habitants d'un immeuble de La Rochelle, des gens comme vous et moi, qui vont faire face à une situation exceptionnelle. L'ordre et l'anonymat des habitants va laisser la place à une communauté qui doit se serrer les coudes car dehors c'est la jungle.Nous allons découvrir Agathe, jeune femme solitaire, qui va devoir s'occuper de son neveu et de sa nièce. Elle est anti-conformiste, a un coeur en or et viendra en aide à beaucoup de personnes dont un aveugle et même à un chien, Ornicar. Après viennent tous les voisins avec chacun leur caractère, un monde en miniature qui va devoir s'organiser pour survivre.
Les dialogues et les situations sont criants de vérité, on peut s'y retrouver. Quant aux personnages entre survivalist, égoïste, amoureux, clochard, grand-mère aigrie où pas, plus les morts et ls disparus car eux aussi influencent la vie de tous.
C'est un roman qui se lit d'une traite. Coup de chapeau à l'auteur, pour la fin de l'histoire et merci pour ce SP.
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« Il suffit parfois de fermer les yeux pour mieux voir. »

> Avec un incipit si puissant, qui, en dix mots seulement, imprègne d'entrée notre esprit, donne de suite l'envie de s'arrêter ne serait-ce qu'un court instant, histoire de ressentir l'implication de ce que cela signifie ; 10 mots, qui portent déjà - tacitement - le lecteur à une profonde réflexion, à une réelle introspection - comme l'entièreté du récit par ailleurs.
Rien de surprenant pour autant (perso s'entend) : si je n'ai - à mon grand dam - pas encore lu l'intégralité de l'oeuvre " Tahtieazyiènne ", j'en ai quand même quelques-uns à mon actif... et aucun n'a réussi à me décevoir jusqu'à présent (!), ce, quoi que j'en ai pensé au final.
Tous recèlent au coeur de leurs pages (de leurs âmes), au fin fond des mots (de leurs corps), cette intelligence inhérente aux hommes qui pensent plus loin que le bout de leur nez. Quelque chose qui nous force à sortir de notre petit confort, pour réfléchir profondément au sens intrinsèque du texte, presque comme un message qui nous serait personnellement adressé.
(Enfin... je sais pas vous, mais moi c'est l'effet que ça m'a fait.)


• Il était une fois...
Luca Tahtieazym ;

Écrivain - probablement "extra-terrien", bien qu'aucune preuve tangible n'existe à ce jour - au pseudonyme quelque peu compliqué à retenir (...au début du moins), ce grand bonhomme à l'allure dégingandée et pittoresque (c'est un compliment hein !), tire ses origines du Sud de la France et de la Rochelle où il vit actuellement - généralement, c’est également là qu’il situe l’action ses histoires.
Papa de neuf romans parus à ce jour, l'auteur est doté d'une plume instinctive, vive, pleine et riche. Avec Il était une fois dans le brouillard, Luca nous plonge dans un monde post-apocalyptique brumeux, où sortir dehors rime avec terreur intime et parfois funestes rencontres.

• Il était une fois...
mon engouement pour cet être étrange si talentueux ;

Quand on commence à lire (à dévorer, littéralement) les livres de cet indé au style unique, corrosif et à la fois poétique, au vocabulaire atypique reconnaissable ; quand on se laisse embarquer dans son monde - réellement embarquer - ; quand enfin, l'on se soustrait nous-mêmes à ses paroles tout en restant acteur de notre lecture ; lorsque l'on vogue à même son imagination, bercés que nous sommes par ses envolées lyriques inimitables, ses coups de gueule impitoyables..., paradoxalement intrigués par ses attachants personnages - Presque toujours récurrents sans être les mêmes pour autant (oui je sais : lire plusieurs Tahtiemachin pour comprendre) - , hé bien fatalement, à chaque nouveauté, on vibre. Du moins moi, je vibre et je n'ai pas peur de le dire ! - je ne saurais pas l'exprimer autrement.
La magie opère systématiquement (même s'il n'en est nullement question ici, de magie... — Quoique (^^).)


• Il était une fois...
dans le brouillard ;

— J'ouvre une ch'tite parenthèse,
...pour la petite anecdote : une fois le bouquin refermé (il était tard et la nuit venait de tomber sur ma ville, quand je suis sortie de chez moi [je devais encore promener mes toutous avant de m'abandonner aux bras de Morphée], et donc, dehors, il y avait... - je vous le donne en mille (!) - ...du brouillard !!! - On y voyait goutte à cinq-six mètres, ce qui, en comparaison à notre histoire était encore largement supportable hein! - N'empêche, autant vous dire franchement, je n'en menais pas large du tout ce soir-là...
Quelle idée aussi de compulser pareil titre en hiver ^^
— fin de la parenthèse.

~ Maintenant, un petit RÉSUMÉ, que je me suis permis de créer en quelques citations choisies... ~

« Un crépuscule grisâtre s'est posé un jour d'automne, comme un voile se déposant sournoisement sur les regards angoissés, et plus rien n'a été pareil. Il y a encore de beaux décors, mais le brouillard les dissimule. Les couleurs sont mortes ; il n'y a pas que les plantes qui s'étiolent quand ils n'y a pas de lumière.
[...]
C'est par un laid matin de septembre 2001 que tout a basculé, lorsqu'en se réveillant, ils ont découvert que les ténèbres cendrées s'étaient abattus... »
[...]
Le phénomène touchait la planète. Toute la planète. »
.....

• Il était une fois...
mon ressenti final ;

Si j'ai réellement adoré lire Il était une fois dans le brouillard, vivre pleinement l'aventure brumeuse avec ces protagonistes que je ne suis pas du tout près d'oublier, je n'irai pourtant pas jusqu'à dire que c'est un coup de coeur (bien que, ce soit assez proche de ça tout de même !).
J'ai été relativement surprise par la tournure que l'histoire prend sur la fin, que j'avais imaginé légèrement différente... (mais ça, je le dois sans doute à mon esprit tordu et paranoïaque ; à force de trop nombreux thrillers lus dernièrement). Et d'ailleurs, cela ne signifie absolument pas que je ne l'ai pas appréciée, bien au contraire.
Mais je ne veux pas en dire davantage... Il était une fois dans le brouillard est une expérience que vous devez tester par et pour vous-même.


• Il était une fois... (donc)
... Si vous l'osez,

Votre tour de plonger dans le brouillard aux côtés Luca Tahtieazym (!)


Brumeuses lectures à tous et toutes...

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11 septembre 2001, un phénomène inexplicable et angoissant touche le monde entier : la Terre est envahie par un épais brouillard. Il est impossible de voir à deux mètres. Les scientifiques ne connaissent pas la cause et recommandent à la population de rester chez elle. Or, il faut bien s'organiser pour survivre. Pour cela, Agathe est obligée de sortir de sa tanière.


Ce livre me sort complètement de ma zone de confort. Lorsqu'un auteur est talentueux, il réussit à vous accrocher même quand le genre du roman n'est pas votre style de prédilection.


Je suis restée focalisée longtemps sur cette date que Luca Tahtieazym n'a pas choisie par hasard. Pendant plusieurs chapitres, le brouillard a été, dans mon esprit, assimilé à celui produit par l'effondrement des tours jumelles. Pour moi, le smog est une représentation des peurs de notre société. Son origine n'est pas déterminée. Est-elle de nature terroriste ? Atmosphérique ? Est-ce la pollution ? Ses conséquences rappellent des événements au coeur de l'actualité. Des bandes de casseurs profitent de la désertion des magasins pour voler le matériel high-tech, les forces de l'ordre n'ont plus les moyens d'agir, des gangs se créent, etc.


Au milieu de la panique générale, les habitants d'un immeuble tentent de tenir. Pour cela, Agathe lutte contre sa personnalité qu'elle décrit comme insociable. Elle n'aime pas aller à la rencontre des autres et n'aime pas les gens. En tout cas, c'est ce qu'elle dit, car ses actes laissent penser le contraire. Dans l'épreuve, les traits de personnalité se révèlent : égoïsme, empathie, organisation, individualité, solidarité, générosité, etc. Et nous, comment réagirions-nous pour survivre ? Chacun pour soi ou unirions-nous nos forces ?


Que les personnages soient dans l'immeuble ou à l'extérieur, nous avons la sensation d'être enfermés, car le brouillard est oppressant. Ce huis clos crée une intimité qui permet de connaître chacun. Les portraits ...


La suite sur mon blog..
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Pour ceux qui ont déjà lu les romans de l'auteur, on retrouve ici quelques personnages connus. Un roman d'anticipation, d'humanité, de solidarité… Un roman de saison et comme le dit le résumé, nous ne verrons peut-être plus le "brouillard" comme avant!
- "Un crépuscule grisâtre s'est posé un jour d'automne, comme un voile se déposant sournoisement sur les regards angoissés, et plus rien n'a été pareil. Il y a encore de beaux décors, mais le brouillard les dissimule. Les couleurs sont mortes; Il n'y a pas que les plantes qui s'étiolent quand il n'y a plus de lumière."
Lorsque celui-ci envahi toute la planète, on peut se poser des questions quant à ce que l'homme a pu contribuer à ce que celui-ci dure dans le temps et pourquoi.
L'auteur nous entraîne dans une descente aux abîmes où les âmes vont se perdre, mais ce n'est point sans une petite touche d'humour par ci par là.
- "Je suis pas quelqu'un de condescendant, moi. Je suis plutôt du genre à descendre les cons".
Souvenez-vous aussi de "La forêt", on tourne en rond, et plus on se perd plus les personnalités de chacun vont se révéler, en bien ou en mal.
Un roman sans couleur, un récit captivant où quelquefois l'auteur s'adresse directement aux lecteurs, avec une prise de conscience bien déterminée. Encore une fois j'ai été enchantée de cette lecture où les mots choisis, les phrases et les chapitres filent sous nos yeux avec une grande intensité. Je te remercie Luca pour ta confiance. Je ne peux que recommander cette troublante lecture.
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L'accroche de Miss Aline 
Quel étrange roman que ce livre. La 4ème de couverture intrigue par sa date tristement célèbre. Il n'est pas question des deux tours mais d'un petit immeuble de la Rochelle. Les locataires doivent faire face à un phénomène climatique sans précédent : le brouillard a envahi le monde entier. Impossible de voir quelqu'un si on n'est pas sur lui.
Agathe va devoir prendre en charge ses neveux et nièce, parler à ses voisins, envisager un avenir obscur.
Le brouillard a le privilège d'être personnifié. Il est là pour une bonne raison. Dans ce brouillard, se démène pour survivre : l'humain. Toute la palette des sentiments  est là : la frousse, l'égoïsme, l'espoir, la déception, l'entraide. L'homme  révèle  aussi son côté sombre : pillage, agression…
L'auteur nous livre un message écologique sous couvert d'une note de fantastique. Peut-on parler d'un roman d'anticipation ? Surement et c'est bien là le problème. Nous dirigeons-nous vers des jours gris et obscurs ? Qu'ai-je fais pour sauvegarder la planète ?
La narration est simple et efficace. Parfois l'auteur nous parle directement. L'atmosphère du livre ressemble à ce brouillard opaque qui cache tout et tout le monde. Mon univers se réduit à moi et mon entourage proche (famille, amis, voisins).  Et puis il y a cette fin que ne  n'avais pas envisagée. Peut-elle représenter un espoir ? Pour quoi pas ! Et toujours cette question en filigramme (pour moi) : l'homme courre-t-il à sa propre perte ?
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Je projetais depuis longtemps, devant tant de retours élogieux, de découvrir la plume de Luca Tahtieazym. Et ne voilà-t-il pas que l'auteur me propose ce SP ! C'est donc, sans vraiment me pencher sur le résumé, que je me suis lancée dans la lecture de ce roman qui entre dans le genre post apocalyptique.
Tout débute le 11 septembre 2001, une date marquante dans nos mémoires, avec un avant et un après. Et c'est sur cette voie que se lance l'auteur.
Ici, comme en ce fameux 11 septembre : c'est stupeur et tremblements. On comprend rapidement les objectifs de l'auteur avec le choix de cette date pour démarrer son intrigue.
Luca Tahtieazym nous propose de suivre l'histoire d' Agathe à travers le récit qu'en fait une narratrice dont nous découvrirons l'identité en fin de roman.
Le volet psychologie prime sur l'action et les rebondissements. L'auteur brosse avec justesse une atmosphère sombre et morose parfaitement adaptée à l'ambiance liée au smog.
Les comportements de tous les protagonistes, vivants en vase clos, - mal nécessaire à leur survie -, sont analysés avec beaucoup de finesse et de réalisme. L'auteur s'attache à l'évolution des agissements de l'individu face à une catastrophe à grand échelle,mettant en exergue l'instinct de survie, la part d'humanité de chacun, ou au contraire ses pires instincts. Cependant, j'ai trouvé de nombreux passages redondants.
Et malgré la belle plume de l'auteur, la richesse du vocabulaire, -qui vous pousse parfois à ouvrir un dictionnaire - je ne suis pas parvenue à m'accrocher aux wagons tout le long du récit. Regrettant que l'auteur privilégie les longues introspections et mette - volontairement - la psychologie des personnages trop en avant, ce qui donne ainsi un récit moyennement équilibré, de mes goûts personnels.
Agathe en anti-héroine est admirable. Mais je ne suis pas parvenue à m'attacher ni à elle, ni aux autres personnages, malgré les sentiments qu'ils éprouvent, les épreuves qu'ils traversent, surmontent comme ils peuvent.
Pourtant ce roman tient la route, et me rappelle La longue nuit de Pierre-Guy Laurier, dans le même registre mais avec plus de rebondissements.
Luca Tahtieazym nous offre une approche analytique des comportements humains soignée, poussée, logique, cohérente, mais la mayonnaise n'a pas totalement pris pour moi.
Néanmoins, cette première rencontre avec l'auteur, laisse présager, tant j'ai apprécié le travail soigné, la plume, le style, de cet auteur auto-édité que je vais lire d'autres de ces roman
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Ce livre s'ouvre de façon originale sur un homme dont on ne connait pas grand chose si ce n'est sa vie chaotique. Alors qu'il se prépare pour emmener ses enfants à l'école, il s'aperçoit qu'un épais brouillard occupe tout l'espace extérieur. Bien que celui-ci soit apparu les jours précédents, il parait vraiment très opaque ce matin là. le père de famille décide donc de sortir voir de plus près ce phénomène étrange. Mais ce n'est pas lui que nous allons suivre dans ce roman… Un premier chapitre coup de poing qui vous met directement dans le bain !

Il était une fois dans le brouillard est le premier roman que je lis de Luca Tahtieazym. Je remercie encore Rebecca Greenberg, autrice également, pour m'avoir parlé et suggéré de lire ce récit. La plume est identifiable avec son style particulier mais néanmoins accessible. J'ai aimé ce côté incisif tout en étant ironique ou comique par moment. le conteur interpelle également le lecteur par moment. Un drôle de mélange qui a su m'attraper. Attention, je ne prétend pas être spécialiste mais je décris ce que j'ai ressenti lors de ma lecture.

L'ambiance est très importante ici puisque le brouillard est imposant. Il s'est propagé sur l'ensemble du globe et ne semble pas prêt de disparaître. Au contraire, il s'infiltre dans la moindre ouverture (porte ouverte, trou dans une fenêtre etc). Au fur et à mesure, le brouillard se personnifie, il gagne même son petit nom « Smoggie ». Il crée cette atmosphère pesante et de plus en plus oppressante même post-apocalyptique avec un petit quelque chose qui m'a rappelé Bird Box.

Bien qu'il y ait un personnage principal, c'est tout un voisinage que nous observons. L'auteur décrit les modifications dans les relations sociales lors d'une telle catastrophe. On voit l'évolution des pensées et les changements de caractère qui s'opèrent tandis que le brouillard persiste. Il y a la beauté dans la solidarité et l'entraide mais aussi la noirceur et la folie qui peuvent également surgir à tout moment. Je trouve que l'auteur parvient très bien à les décrire. Au même titre, il imagine avec brio les conséquences politiques, économiques, médiatiques d'un tel cataclysme, sans oublier d'évoquer la santé, les denrées alimentaires etc.

Notre héroïne se prénomme Agathe, une jeune femme solitaire au passé douloureux. Elle se retrouve malgré elle avec de lourdes responsabilités. J'ai aimé ce personnage, notamment lors des scènes d'action. Je n'oublierai pas sa technique radicale mais efficace sur le coup. Son franc-parlé fait mouche. Mais je l'ai autant apprécié que Félix, Ornicar ou Louis. Tout ce groupe forme un melting-pot intéressant et drôle. Malgré cela, je dois avouer que je ne me suis pas attachée autant que je l'aurais espéré. On s'inquiète tout de même pour eux. On se demande combien de temps va rester le brouillard et si les personnages vont s'en sortir. Quelques rebondissements viennent titiller nos nerfs mais je n'ai pas été autant emportée comme j'ai pu l'être avec d'autres lectures.

Dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment avec ce livre. L'histoire en soit peu donner l'impression d'être déjà vue, notamment quand on pense à Stephen King mais la plume, la façon de traiter le sujet et l'intrigue sont pourtant différentes. L'analyse des comportements humains est pertinente.
Lien : https://alexlovebooks.home.b..
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Comment vous parler d'un roman de Luca Tahtieazym ? Ce n'est jamais simple, parce que dites-vous bien que le résumé est toujours très loin des (més)aventures que vous allez vivre. Je vais donc tourner un peu autour du pot sans trop en dévoiler, juste assez pour que vous soyez partants pour l'expérience…

Septembre 2001. le 11 septembre. Une date qui parle à tous. Un brouillard aussi dense qu'inexplicable s'est abattu sur le monde. Rien que ça. Et le monde ne vit plus. On n'y voit pas à dix mètres, les transports sont à l'arrêt et rapidement, les villes semblent endormies. Les autorités n'ont pas grand-chose à dire, météorologues et politiciens sont prêts à s'écharper, et le peuple attend. À La Rochelle, on rencontre Agathe. Pas qu'elle avait envie de s'en mêler ni de secourir qui que ce soit – on ne peut pas dire qu'elle porte ses pairs dans son coeur, elle fait très bien sans eux –, mais les événements vont la sortir de chez elle sans trop lui laisser le choix. C'est autour d'elle que gravitent des personnages hauts en couleur (comme ceux auxquels nous a habitués l'auteur) à qui la promiscuité ne réussit pas forcément… Imaginez-vous catapultés dans cette ambiance post-apocalyptique : sauriez-vous mettre vos travers de côté pour affronter la situation ensemble ? Voilà. Ce n'est marrant pour personne, mais peut-on faire face seul ? Et combien de temps ça va durer, ce bazar ?

On n'y voit pas plus clair que les personnages, et les chapitres, brefs, ne distillent que le strict nécessaire pour qu'on se jette dans le prochain, et le prochain, et…

Vous en savez assez sur l'histoire.

Et c'est une sacrée histoire. Portée par des dialogues enlevés et une équipe irrésistible. La solitaire, le clochard, le battant… il y a ceux qu'on aime d'emblée, ceux qu'on a envie de mieux connaître, ceux qu'on a envie de baffer (hein, Simone ?). Entre science-fiction et chronique sociale, on chemine avec, en soi, l'écho des actualités qu'on aurait voulu ne jamais voir, et cette version du 11 septembre fait mal, elle aussi. J'aurais pu être Agathe, tendre la main à Félix, être la voisine des Ouazzani. Et c'est précisément ce que vous devez savoir de ce roman : il a une portée universelle. Il vous atteindra forcément. Car un des grands talents de l'auteur, c'est sa capacité à vous faire intégrer chacune de ses histoires, même si… :

« On est six milliards à vivre la même chose.

— Oui, mais on le vit chacun à notre manière.

— Ta gueule. »

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Il était une fois dans le Brouillard de Luca Tahtieazym
✔️Mon ressenti : Imaginez, Vous vous levez demain et un épais brouillard recouvre toute la terre. Vous n'y voyez plus à 20 cm. D'après vous qu'est-ce que cela engendrerait ?

C'est le sujet du dernier Luca Tahtieazym. Dans ce roman, le 11 Septembre 2001 a pris une autre tournure : le Smog s'est abattu partout sur la planète… le Smog dites-vous ? alors oui : un épais brouillard que personne ne sait expliquer. Impossible de se déplacer, les gardes fous sont et laissent place aux comportements intolérables, la société doit se réorganiser, et vite…

L'épreuve change le comportement des personnes, et c'est ce qui se vérifiera aussi avec ce roman. Il peut changer dans le bon sens mais également dans le mauvais, quand il est question de survie, la vraie nature reprend le dessus.

Les personnages sont attachants : Sacha, Louis, Simone… j'ai une grosse préférence pour l'héroïne qui m'a beaucoup parlé et dont on voit l'évolution au fil des pages.
C'est un roman légèrement fantastique, mais on ne peut plus plausible. du coup c'est le genre d'histoire qui fait que l'on se demande : Et moi, que ferais-je à leur place ?
En l'ayant refermé depuis quelques jours, cette histoire continuer de me hanter.

Un livre chargé en suspense et une atmosphère tellement anxiogène que l'on se croit dans l'action avec les personnages. La plume toujours aussi agréable et riche en humanité De Luca et ses idées toujours empreintes d'une liberté totale donnent un vrai rythme au roman, je l'ai lu d'une traite ! C'est vraiment ce qui me plait chez les auteurs auto édités comme Luca.

Une fin que je n'avais pas forcément imaginée mais qui me plait beaucoup et qui finalise bien le roman. Enfin, vous le lisez et on en reparle après ?

🤔Note à moi-même : Rester au lit, porte verrouillée en cas de brouillard, et prévoir un stock de pâtes sur ma prochaine liste de courses…

🎯Mots Clefs : Brouillard / Organisation / Changements / Survie / Comportement

🏆Ma note : 18/20
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J'ai presque tout lu De Luca tahtimachin (son gentil surnom), mais là en passant au registre de la dystopie il fait très fort. Un brouillard limitant la visibilité à quelques centimètres, s'abat partout sur Terre. Chacun va devoir définir de nouveaux codes pour survivre le temps qu'il faudra à Smoggy pour s'évaporer un jour...oui mais quand? Et comment faire jusque là?

Agathe, jeune fille très asociale, prend en charge ses deux neveu et nièce après un accident de leur père. Mais ce jour, le brouillard est si dense qu'on n'y voit goutte. Son immeuble va s'organiser et se régenter autour de leur sécurité et de la nourriture.

A chaque étage une personnalité à part, agaçante, abjecte ou adorable et j'en passe. Quel plaisir de voir l'auteur fouiller leur esprit pour faire ressortir leur moi profond car en ces temps de crise, la malveillance peut veiller en chacun. D'autres au contraire feront paraitre leur bonté, leur empathie. Pas évident de faire cohabiter tout ce petit monde là.

Les incursions au dehors deviennent de plus en plus dangereuses, le monde a changé, il a évolué avec le brouillard, proies et prédateurs se côtoient.
On avance pas à pas, jour après jour, l'auteur nous met sous tension, car il n'est pas si éloigné de nous ce fait climatique possible. Que deviendrons nous?

Oui c'est un page-turner fabuleux, celui qui vous prend aux tripes car Agathe et son petit monde, vous les avez bien cernés, vous allez vivre avec eux et ressentir leurs peurs, leurs fois, leurs incertitudes, leurs découragements.

Un petit aparté pour la construction de ce roman dont les derniers mots de chaque chapitre sont repris en premier dans le chapitre suivant. J'ai adoré les mettre en relation :)

Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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