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Omar et Khalid ont quatorze ans et tout les oppose. L'un est riche, talentueux, admiré, l'autre est pauvre, abandonné par sa mère, invisible. Ce sont les meilleurs amis du monde et ils s'envient, se désirent, se déchirent...
Un texte qui ne cesse de monter en puissance jusqu'à son dénouement, inévitablement tragique.
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Deux garçons dans le Maroc d'Hassan II. Une amitié amoureuse, une jalousie sociale aux portes de la haine. Abdellah Taïa ne cache pas le militant qu'il est derrière l'écrivain, mais c'est ce dernier qui s'impose. le jour du roi est un roman court, rageur, qui dénude ses protagonistes au propre comme au figuré. Il est écrit dans un style saccadé, scandé, où les mots se répètent pour mieux enfoncer le clou. le regard sur la société marocaine de l'époque est terrible. En à peine plus de 200 pages, Taïa aborde une foule de thématiques : le pouvoir absolu et la soumission du peuple, l'émancipation des femmes, la transgression des interdits, la lutte des classes ... Entre réalisme cru et onirisme envoûtant et "oriental", le roman trouve sa voie, dans la violence et le trouble adolescents. Ce livre incandescent laisse comme des traces de brûlures sur les doigts.
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Tout d'abord un grand merci à libfly qui dans le cadre de l'opération un(e) mordu(e), une critique en collaboration des éditions Points, pour la découverte de ce livre et de son auteur.
Un roman qui navigue entre la réalité et le rêve. Il débute sur un rêve récurent : celui d'Omar, notre narrateur, et de son obsession du Roi Hassan II.
Ce qui frappe c'est l'écriture : sèche, saccadée, minimaliste. Son allure, est comme pulsée, rythmique, inéluctable. On la sent de plus en plus comme telle, jusqu'à un dénouement que l'on soupçonne assez vite peu favorable.
Ils sont amis, et même plus…une intimité qu'il ne fait pas bon révéler dans la société marocaine. Tout y est subtilement révélé d'ailleurs…
Khalid, et Omar….amis, et si dissemblables.
Omar et la dérive d'un adolescent épris de peurs et de vengeance. Omar qui se sent trahis et n'en remettra pas. Omar que l'on peine de plus en plus à comprendre. Omar l'abandonné ; Omar l'orphelin, le délaissé…

« J'étais jaloux. Oui, jaloux. Je me sentais trahi. Meurtri. Nié. Tué de mille coups de couteau. Khaled ne m'avait pas dit l'essentiel : il allait lui, pour de vrai, baiser les mains du roi Hassan II. Pas moi. »
Notez la frugalité du style ; les phrases d'un mot.
Je retrouve dans cette histoire, un peu particulière, il est vrai, toutes les contradictions d'une société dont les us et coutumes s'accommodent assez mal avec la transparence. Il est des choses que l'on fait, mais qu'il n'est pas encore de bon ton de dire. Les exigences religieuses "font mauvais ménage" avec l'expression et l'assouvissement-légitime- de ses propres envies. Je prends pour exemple la consommation d'alcool pour laquelle Omar reçoit "l'autorisation" de son père qui lui tient un langage de sincérité.
« le péché, c'est…c'est…c'est ne pas aimer la vie…C'est fuir la vie… C'est fuir, abandonner une famille…Fuir… »
Allusion à peine voilée à ce qui mine Omar et son père.
Le roman se termine comme il a commencé, dans le rêve…et je dirais même dans la confusion, sur une scène mi- réelle, mi- onirique, que j'ai, à vrai dire un peu de mal à interpréter.
Le jour du Roi est donc un ouvrage un peu spécial, sans doute dans la logique de ce qui fait la personnalité de l'auteur, mais un ouvrage à découvrir.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Omar et Khalid sont deux amis, l'un pauvre, l'autre riche, tout les sépare mais ils s'aiment jusqu'au jour où le roi Hassan II va venir dans leur ville à Salé et où Khalid va être choisi parmi les meilleurs élèves de la classe pour le rencontrer. Omar est jaloux, non pas du choix mais du fait que son ami ne le lui ai pas dit. Passage de l'enfance à l'adolescence, différence sociale, magie, djinns, un univers à la fois de conte et de réalité. Une écriture poétique, un rythme, on se laisse porter.
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Quel roman si beau, poétique et mystérieux! Très belle écriture qui nous laisse accrochés jusqu'à la fin. L'histoire est sublime, avec des messages importants tels que l'injustice sociale et politique. Abdellah Taia encore une fois donne la parole aux êtres stigmatisés par la société, abattus par les verdicts sociaux comme Omar, un pauvre homosexuel aussi et à la fin du roman à Hadda, une Noire, descendante d'esclave, une putain. C'est intéressant de voir que au moins la littérature donne la parole aux stigmatisés.
J'aime beaucoup le contexte de ce roman car en effet il incarne une période importante dans L Histoire, civilisation marocaine. En effet on est à la fin des années 80, la fin pour les intellectuels, opposants marocains, tels que Ahmed Dlimi, Mehdi Ben Barka tués sous l'ordre du Roi!
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Deux garçons, deux amis qui partagent tout et qui vivent au Maroc, à Salé, au moment du règne d'Hassan II. L'un est riche, l'autre beaucoup moins, mais ce n'est pas l'argent, leurs conditions sociales différentes qui vont les faire courir à leur perte. Ce qui va faire basculer leurs vies c'est le Roi. Ce dernier passe à Salé, jusqu'ici, rien de bien dérangeant, au contraire. La vie s'arrête et les habitants n'attendent qu'une chose, voir le roi. Même les cours sont suspendus ce jour-là. Ce qui va venir faire toute la différence c'est la rencontre. En effet, Khalid remporte le droit de rencontrer le Roi. Omar ne lui pardonnera pas. L'auteur nous livre un récit cruel, une critique du culte de la personnalité institué autour de la figure du roi. Les phrases sont courtes, incisives et cela leur donne une force incroyable. On prend de plein fouet ce texte, rien n'est caché, tout est dit. L'auteur manipule les mots comme autant d'armes pour atteindre le lecteur. Lorsqu'on le fini on se dit que le mot liberté prend tout son sens, ou plutôt son non-sens dans le contexte de l'histoire. Avec ce livre j'ai découvert un auteur singulier qui n'hésite pas à livrer des histoires empruntent de vérité et de cruauté.
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Rabat, Salé. Deux villes, depuis toujours opposées, déchirées. Khalid, Omar. Deux garçons si différents, amis, pourtant.

C'est dans un songe d'Omar que ce roman court mais percutant commence. le rêve de tout marocain, comme il nous le sera répété quelques fois dans le récit, que celui de baiser la main du Roi. Hassan II Roi du Maroc, Père des Marocains. Mais l'imagination d'Omar l'emmène dans des situations improbables qui le marquent même en éveil. le Roi est nu.

Omar et Khalid ont quatorze ans. Tout les oppose, de leur quartier à leur condition sociale, en passant par leurs prouesses scolaires. Pourtant, les deux adolescents sont amis, amis « intimes » même. On ne peut ignorer l'homosexualité sous-entendue par l'auteur au fil des relations entre les jeunes gens.
Lien : http://ouliloula.wordpress.c..
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Le Jour du Roi est un livre étrange, je n'en ai pas vraiment compris le dessein. L'écriture est mystérieuse, oscillant entre un vague semblant de poésie et un délire psychotique couché sur papier. le tout est peu organisé, sans grand sens, et m'a souvent laissé pantois. Une lecture décevante, achevée vite, sans avoir vraiment compris ce qui était du rêve, du délire, ou du récit.
Je n'aime pas du tout les livres qui utilisent le style du compte et celui-ci n'échappe pas à la règle.

Si l'on pouvait regretter l'aspect perpétuellement autobiographique des précédents ouvrages de Taïa, on en arrive à déplorer - à la lecture du Jour du Roi - qu'il ait abandonné ce genre.

Ce dernier "roman", dans une prose hachée et répétitive qui incite à une lecture en diagonale, est dépourvu de ce "quelque chose" qui donne envie de poursuivre. Les dialogues, entre des protagonistes âgés de 14 ans, sont particulièrement besogneux et peu crédibles.

Ce "Jour du Roi" est une grosse déception, au regard des éloges unanimes lus ici ou là.
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A Salé, au Maroc, le jeune Omar, 14 ans, fait un cauchemar récurrent. Il s'imagine être présenté au Roi Hassan II, Commandeur des Croyants adulé par son peuple, être incapable de répondre à ses questions et se comporter de façon ridicule devant lui. Sa mère, ancienne prostituée, vient d'abandonner son père qui est prêt à tout, même à user de magie, pour la récupérer. Omar n'a qu'un seul ami, Khalid, garçon d'un milieu plus aisé avec qui il partage tout, même son lit et ses premiers ébats amoureux. Malheureusement, des deux amis, c'est le riche qui doit être choisi pour être présenté et pour baiser la main du souverain. Omar a l'impression d'avoir été trahi. de sa jalousie et de sa frustration, ne pourra découler qu'un drame passionnel.
Un livre intimiste sur l'amitié, l'amour, la haine et la dévotion de tout un peuple pour son monarque. L'intrigue est intéressante, bien menée, avec style et rythme. L'écriture est d'un minimalisme parfaitement assumé et maîtrisé. Taïa, tout comme Mingharelli, Garnier et autres Fournier, sait en dire beaucoup avec peu de mots, ce qui représente un véritable plaisir pour le lecteur. Les personnages sont à la fois puissants, émouvants et attachants, tout particulièrement celui de la servante noire Hadda dont le rôle un peu étrange au début se voit explicité à la fin du livre. « Le jour du Roi » s'est vu décerner le Prix de Flore 2010, ce qui, somme toute, semble parfaitement mérité.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et Points pour ce partenariat.

Le jour du Roi raconte la vie d'un adolescent de quatorze ans, Omar, qui vit au Maroc à Salé. Omar est pauvre, et son meilleur ami, Khalid, est riche. Omar rêve de rencontrer le Roi, Khalid, lui, le rencontre. Omar vit seul avec son père, sa mère est partie avec son petit frère, elle est retournée chez elle, dans son village. Khalid vit une belle maison, un palais, avec ses parents et des domestiques, et est promis à un bel avenir.

Dans les yeux d'un adolescent, nous vivons ses peurs et ses joies dans un Maroc plein d'odeurs, joyeux, superstitieux, pauvre et riche à la fois. L'auteur possède un style assez incisif, direct, sans fioriture. Il nous mène dans le quotidien de ce jeune homme dans un pays entre l'océan et la mer, entre tradition et renouveau. A la lecture de ce roman de Adbellah TaÏa, des souvenirs d'anciennes lectures remontent, celle de Tahar Ben Jelloun dans Lettre à Delacroix. Ils racontent le Maroc par des couleurs, des odeurs, des sensations, immergeant le lecteur sous les couches superficielles du pays laissées aux touristes, dans la vie des habitants, qu'ils soient miséreux ou non.

L'auteur a un style très dépouillé, les dialogues se contentent d'être une suite de phrases, à nous de nous y retrouver, mais il utilise aussi la poésie pour nous conter ce jeune garçon Omar. Un roman, qui bien qu'il m'ait plu, est un peu déroutant.

Je remercie Libfly et Points pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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