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EAN : SIE151671_326
Hachette (01/07/1918)
4.5/5   2 notes
Résumé :
On peut considérer l’homme comme un animal d’espèce supérieure, qui produit des philosophies et des poèmes à peu près comme les vers à soie font leurs cocons, et comme les abeilles font leurs ruches. Imaginez qu’en présence des fables de La Fontaine vous êtes devant une de ces ruches. On pourra vous parler en littérateur et vous dire: «Admirez combien ces petites bêtes sont adroites.» On pourra vous parler en moraliste et vous dire: «Mettez à profit l’exemple de ces... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Hippolyte Taine est un auteur que l'on ne lit plus guère.

Cet oubli de l'homme et de son oeuvre s'explique d'abord par la critique, légitime, des lois qu'il avait formulées pour expliquer un déterminisme historique qu'il croyait sincèrement pertinent. Critique formulée d'abord par Gustave Lanson, et qui devra à ce dernier d'apparaître comme le précurseur de l'école sociocritique.
Il s'explique aussi par la sévérité que Taine montre à l'endroit de la Révolution française, dont il a brillamment exposé les mécanismes – les pages qu'il consacre à l'étude de la rationalité froide et mécanique de Robespierre, sont à cet égard remarquables.
Cette sévérité et cette lucidité font de Taine un historien qui devrait être connu et reconnu de tous les lecteurs de François Furet.

L'ouvrage que Taine a consacré à La Fontaine et à ses fables constitue la version remaniée de sa thèse de doctorat.
La première partie de cette étude – consacrée à l'esprit, à l'homme et à l'écrivain – est probablement la plus datée, mais n'en est pas pour autant dénuée d'intérêt ou de pertinence.
La deuxième partie s'applique à étudier les personnages mis en scène dans les Fables. Les hommes d'abord - roi, courtisans, nobles, moines, magistrats, paysans, médecins... Puis les bêtes. Et les dieux, enfin.
Cette partie, synthétique, éclaire la lecture des Fables pour l'étudiant ou le professeur en quête d'une vision d'ensemble subtile et complète.
La troisième et dernière partie est consacrée au style De La Fontaine.

Certes, l'ouvrage de Taine n'est pas une nouveauté. Paru en 1853, remanié en 1861, il peut paraître aujourd'hui dépassé par les travaux érudits de Patrick Dandrey, les études brillantes de Marc Fumaroli, ou l'exégèse politique exigeante de Pierre Boutang.
C'est pourtant une erreur de perspective et une illusion platement commune, le nouveau n'est pas invariablement supérieur à l'ancien. Et la belle étude que Taine consacra à La Fontaine le prouve. Elle constitue précisément une introduction idéale pour l'amateur éclairé qui souhaiterait se préparer à la lecture des grands spécialistes que nous venons de nommer.

Dernière qualité de ce livre, et non des moindres : le style.
Hippolyte Taine écrit dans un français d'une limpidité, d'une pureté, qui ajoutent à l'intelligence du propos l'élégance du ton.

Un auteur et une oeuvre à découvrir, pour tous ceux qui aiment la belle langue et le grand fabuliste.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il a défendu ses bêtes contre Descartes qui en faisait des machines. Il n’ose pas philosopher en docteur, il demande permission ; il hasarde son idée, comme une supposition timide, il essaye d’inventer une âme à l’usage des rats et des lapins. Il décrit avec complaisance cette âme charmante que Gassendi appelait « la fleur la plus vive et la plus pure du sang. » Il «subtilise un morceau de matière, un extrait de la lumière, une quintessence d’atome, je ne sais quoi de plus vif et de plus mobile encore que le feu. » Il met cette âme en l’enfant comme en l’animal, et nous fait ainsi parents de ses bêtes. Seulement il en ajoute chez nous une seconde « commune à nous et aux anges, fille du ciel, trésor à part, capable de suivre en l’air les phalanges célestes, lumière faible et tendre pendant ni premiers ans, mais qui finit par percer les ténèbres de la matière. » Ces gracieuses rêveries, imitées de Platon, vraie philosophie de poëte, peignent son sentiment plutôt que sa croyance. En effet, c’est le sentiment qui l’attache à ses pauvres héros à quatre pattes, petites gens qu’on dédaigne et qu’on rebute. Il plaide pour eux, il les aime...

(p.166)
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Videos de Hippolyte Adolphe Taine (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hippolyte Adolphe Taine
INTRODUCTION : Pour toute préface au “Voyage aux Pyrénées” — dont est tiré “Vie et opinions philosophiques d'un chat” —, Hippolyte Taine (1828-1893) écrit : « Voici un voyage aux Pyrénées, mon cher Marcelin [de son vrai nom Émile Planat (1829-1887), illustrateur et caricaturiste] ; j'y suis allé ; c'est un mérite : bien des gens en ont écrit, et de plus longs, de leur cabinet. Mais j'ai des torts graves, et qui me rabaissent fort. Je n'ai gravi le premier aucune montagne inaccessible ; je ne me suis cassé ni jambes ni bras ; je n'ai point été mangé par les ours ; je n'ai sauvé aucune jeune Anglaise emporté par le Gave ; je n'en ai épousé aucune ; je n'ai assisté à aucun duel ; je n'ai vu aucune tragédie de brigands ou de contrebandiers. Je me suis promené beaucoup ; j'ai causé un peu ; je raconte les plaisirs de mes oreilles et de mes yeux. Qu'est-ce qu'un homme qui revient de voyage avec tous ses membres, et qui l'avoue ? J'ai parlé dans ce livre comme avec toi. Il y a un Marcelin, connu du public, fin critique, perçant moqueur, amateur et peintre de toutes les élégances mondaines ; il y a un autre Marcelin, connu de trois ou quatre personnes, érudit et penseur. S'il y a ici quelques bonnes idées, la moitié lui en appartient, je les lui rends.
Mars 1858. »
CHAPITRES : 0:00 — Introduction ; 0:25 —I ; 1:18 — II ; 2:56 — III ; 4:28 — IV ; 5:15 — V ; 7:18 — VI ; 9:46 — VII ; 11:17 — VIII ; 15:05 — Générique.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483.
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