Le péché originel de Takopi, tome 1

Je me méfie toujours un peu des titres présentés comme des "phénomènes", je me demande toujours si ce n'est pas un simple coup marketing. Je me méfie toujours un peu aussi des séries choc qui se veulent dénonciatrices des faits de société comme le harcèlement ou la violence car c'est parfois plus racoleur que juste. Mais j'ai été surprise, Takopi n'est tombé dans aucun de ces écueils !

Série courte, terminée en 2 tomes, la première bonne surprise, Takopi est l'oeuvre du jeune mangaka Taizan 5 qui officie ici sous pseudonyme, chose de moins en moins courante pourtant de nos jours. Il nous propose ici un récit mélangeant SF et réalisme cru sur le thème connu du harcèlement scolaire et des violences faites aux enfants : une réussite pourtant non évidente au départ.

Des mangas sur le harcèlement scolaire et les violences subies par les enfants, il y en a pléthore au Japon et même chez nous en France, ce n'est plus quelque chose de méconnu et c'est donc plus difficile d'innover en la matière. Pourtant, Taizan 5 a essayé ici d'apporter quelque chose de neuf avec cette histoire racontée à travers le regard d'un jeune alien arrivant sur Terre depuis sa planète, qui se nomme Happy, avec pour mission de rendre les gens heureux. Cela crée un savoureux décalage porté par ce regard naïf qu'il pose sur tout et qui nous amène à trouver encore plus frappant et choquant ce à quoi il assiste. 

Je n'ai cependant pu m'empêcher de retrouver dans cette lecture des inspirations venues d'ailleurs. Il y a un brin de Magical Girl à la Creamy et de shonen humoristique fantastique à la Doreamon dedans avec les "Happy gadgets" du héros. Il y a du Mohiro Kitoh (Bokurano, NaruTaru) avec cette créature extraterrestre mais qui prend à contre pied ses prédécesseurs par sa bonté. Et il y a bien sûr du Keiko Suenobu avec son Life, manga coup de poing sur le harcèlement scolaire qui avait tellement fait parler de lui à l'époque. Takopi est un peu la synthèse de tous ces titres.

Alors en quoi est-il différent ou nouveau ? Il ne l'est pas réellement mais il sait allier tout cela pour créer une histoire bouleversante. D'abord présentée à distance, de qui permet de supporter tout ce à quoi on assiste, l'histoire est peu à peu vécue de manière plus rapprochée, plus intime et cela se sent, le ton change, et on est de plus en plus touché.

Qu'est-ce qui vient nous toucher, nous bouleverser ? le destin de ces petites filles, qui à cause des décisions pourries de leurs parents, voient leur vie bouleversée voire niée. Oui, on pourra dire que les événements décris ici sont un brin excessifs, qu'on les connaît déjà, mais ils touchent tout de même. C'est rude de voir une enfant comme Shizuka harcelée à ce point à l'école sans que personne ne fasse rien (spoiler : c'est malheureusement une réalité qui existe au Japon mais pas la seule réalité / vérité). C'est difficile à avaler que c'est notamment dû à la situation conflictuelle de nombreux adultes de son entourage et de celui de sa harceleuse (spoiler : il y a ce genre de famille dysfonctionnelle partout, j'en ai régulièrement dans mon travail, dans mon école, avec demi-soeurs / frères issu(e)s du même père avec un an de différence dont les mères se croisent avec hargne à la sortie...). Tout cela sonne juste et ça fait mal.

Mais ici, le procédé choisi par l'auteur pour en parler est judicieux. Il crée d'abord une distance grâce au regard neutre et naïf de Takopi avant de nous rapprocher et nous impliquer grâce à un twist rude et brutal survenant de manière totalement inattendue qui va mettre la créature au centre de l'histoire. Ainsi sous ses allures de petite chose mignonne qui veut bien faire, Takopi va être l'élément agitateur de l'histoire, celui qui va apporter troubles et lumière. Sa lumineuse relation avec Shizuka émeut mais les troubles qu'il apporte à cause de sa trop grande naïveté va encore plus profondément la faire plonger. Une alternance entre ombre et lumière qui prend aux tripes. 

Le dessin de Taizan souligne tout cela. Il entre en écho avec la créature qu'il a imaginée. Avec ses rondeurs enfantines, il suggère quelque chose de doux, très vite rompu par les traces de coups et les gouttes de sang perçu, ce qui nous impacte d'autant plus, car cela rompt brutalement avec cette douceur qu'on associe à l'enfance et ça fait d'autant plus mal. A l'image de l'histoire qui casse les codes, le dessin en fait de même et surprend. 

Premier tome efficace, rondement mené, on comprend en le lisant comment le titre a pu bouleverser bien des lecteurs. Il serait cependant judicieux de s'interroger sur la nécessaire répétition de tels titres : ne serait-il pas temps que la justice et la société se bougent plus pour empêcher de telles situations ? Ne faudrait-il pas mettre plus de moyens dans la protection des enfants ? Les thèmes abordés ici font mal et ils le font car ils rappellent bien trop la réalité sous ce mélange réussi de SF et de thriller de société. Il serait temps que ça serve et que ça change.
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Attention c'est un manga pour public averti. Il aborde des sujets tels que le harcèlement, le suicide, les violences physiques ou psychologiques.

J'étais curieuse de découvrir ce manga. Je sentais qu'il me toucherait et ne me laisserait pas indifférente. Ça a été le cas, mais moins que ce que je pensais.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Takopi. Tout ce qu'il veut c'est rendre les gens heureux. Mais il est aussi très innocent. Il a beaucoup de mal à comprendre que Shizuka est dans une situation délicate et qu'il faudra beaucoup plus que ses gadgets pour la rendre heureuse. Je l'ai aussi trouvé très innocent, ça fait un certain contraste avec Shizuka qui ne croit plus en rien car elle est déjà abîmée par la vie.

On apprend aussi à découvrir Shizuka et ce qui la rend si malheureuse: elle est harcelée à l'école. Dès le début, l'auteur nous le fait comprendre avec quelques détails. Donc on sait vers quoi on va.
On découvre aussi son bourreau : Marina. Une fille qui subit aussi de la violence mais chez elle car ses parents se disputent très souvent. On comprend aussi pourquoi elle s'en prend à Shizuka.
Mais il y a aussi Azane, un camarade de Shizuka, au courant de son harcèlement et qui souhaite l'aider. On apprend que lui aussi est assez malheureux dans sa famille.
Takopi, lui, est au milieu de tout ça. Il essaie de comprendre ces problèmes mais il a du mal. Il ne connait rien aux humains et ses méthodes peuvent être assez extrêmes (mais tout de même avec de bonnes intentions).

En bref, j'ai apprécié ce premier tome. Il est certe peu joyeux, mais Takopi est adorable. Et certains passages ont tout de même assez d'humour. Je me demande ce qu'il va se passer dans le second tome mais je sens que ça ne va pas être plus joyeux que dans celui-ci.

En seulement deux tomes, le Péché originel de Takopi dégage une aura unique en son genre qui parvient à émouvoir aux larmes.

Ce manga communique tant de tristesse et désespoir. On ressent une réelle détresse pour ces enfants qui ne sont pas traités comme ils le devraient, engendrant toujours plus de souffrance et de désespoir dans un cycle qui peut-être sans fin.

C'est un portrait fascinant de la nature humaine à travers les yeux d'un extraterrestre optimiste et positif qui ne comprend pas les humains.

Un alien adorable, Takopi, étranger aux vices de ce monde, trop "happy", trop naïf, incapable de comprendre le harcèlement, la maltraitance, la solitude, la mort. C'est cette bestiole ingénue qui va prendre en pleine face toute la violence de la société.

Taizan5 parvient à retranscrire une très bonne exploration des personnages et de leurs traumatismes à travers une nouvelle perspective. C'est un récit agréable, sombre et intéressant sur des sujets sérieux dont l'influence d'Inio Asano et le clin d'oeil à Punpun avec le design de Takopi éclate aux yeux.

Toutefois, c'est un titre à réserver à un public averti, en raison de scènes violentes aussi bien physiques que psychologiques.

Takopi est un étrange extraterrestre qui vient de la planète Happy. Les liens sociaux, les subtilités dans le langage, les bons comportements à avoir... de tout cela il ignore tout. Pour lui, rien d'étonnant à voir son ami avec des bleus. Pour lui l'agressivité est normale tout comme le harcèlement scolaire. Il prend conscience de la violence quand il prend l'apparence de Shizuka face à la peste, Marina qui l'a frappe. Là, il comprend l'anormalité de la situation. Il n'apprécie pas la douleur des coups. Par conséquent, il essaie de trouver une solution immédiate comme le signaler à un enseignant. Comment peut-il connaître ce code social?

Marine en veut à Shizuka car son père des call girls, comme la mère de son ennemi. Donc elle simplifie la situation pour trouver un échappatoire à sa situation quotidienne. Son père revient assez peu à la maison et sa mère sombre dans la dépression. Un autre personnage joue un rôle important avec Azuma. Il essaie de faire quelque chose face à cette situation injuste et ne sait pas quoi faire. Il jouera important pour la suite.

A la couverture, on pourrait penser à un truc mignon et gentil. Mais on voit une enfant se suicider en se pendant dans sa maison. Puis on assiste à un meurtre d'un enfant sur un autre sans avoir aucun remord. Elle est même hyper heureuse de son geste. L'extraterrestre prend l'apparence de Marina pour que personne ne s'aperçoivent de sa disparition. Progressivement, il vit l'horrible quotidien de la gamine. Les parents se disputent inlassablement. Ils l'utilisent comme outil de disputes récurrentes. Un véritable bouc émissaire auquel elle ne peut rien faire. Comme d'habitude, les agresseurs s'en prennent à une autre partie prenante pour éviter d'appuyer là où ça fait mal. On s'affirme en s'en prenant au plus faible.

Comme écrit en petit derrière le manga, c'est réservé à un public averti. . C'est peu de le dire. En finissant l'ouvrage on se demande qui peut être le public cible. le tome se termine avec la découverte du cercueil haute technologie et le cadavre d'une mineure dedans. Où est-ce que cela va nous mener? Pourquoi n'avoir pas réduit l'objet en question afin que personne ne puisse le trouver? Parce que forcément quelqu'un le trouvera et cela générera des problèmes.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Lorsque j'ai vu l'annonce de ce titre, j'ai de suite eu envie de le découvrir. Une petite série en seulement deux tomes qui avait l'air incroyable. Mais je sentais, rien qu'en lisant le résumé et les couvertures, que ce titre allait me briser le coeur. Je n'ai lu que le premier tome et je peux encore entendre mon coeur se briser en mille morceaux. Je m'en doutais que je n'allais pas ressortir indemne de cette lecture et bien ça n'a pas loupé.. Je me suis même mise à pleurer c'est pour vous dire. Ceci dit, ce n'est pas un titre facile à lire, certaines scènes sont vraiment difficiles à lire et elles peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes alors renseignez vous avant de vous lancer dedans.

Dans ce premier tome, on découvre Takopi qui est un petit extraterrestre arrivé tout droit de la planète Happy, pour répandre la joie sur Terre ! Sauf que la première personne à lui tendre la main est Shizuka, une fillette au visage infiniment triste… Aussitôt, Takopi se donne pour mission de lui rendre le sourire à l'aide de ses fantastiques « happy gadgets » ! Mais le petit alien est loin d'imaginer la noirceur de l'environnement dans lequel évolue l'écolière. L'innocence et la bonne volonté de Takopi vont peu à peu l'entraîner dans une situation inextricable… Jusqu'à ce que le pire se produise.

Pfiou comment vous dire.. C'est tellement difficile de mettre des mots sur ce que j'ai ressenti pendant ma lecture! Niveau émotions, clairement ça a été les montagnes russes. J'ai ressenti une telle détresse, une telle tristesse en lisant ce premier tome. On ne peut clairement pas être insensible face à ce titre. Ce qu'il se passe dans cette histoire me révolte au plus haut point et me fait tellement de peine. La petite Shizuka subit un tel harcèlement à l'école. Un harcèlement qui va tellement tellement loin. Ça va même jusqu'à des agressions physiques. Sa table dans la classe est barbouillée d'insultes plus horrible les unes que les autres. Ça m'a tellement fait mal au coeur de voir tout ça. Vraiment mon coeur s'est brisé en un millions de morceaux. Voir la détresse sur le visage de Shizuka, c'est tout simplement horrible. personne ne devrait subir ça dans sa vie. le personnage de Marina est vraiment détestable. Je comprends son mal-être, elle vit un moment difficile avec ses parents et elle le vit très mal. Mais ça n'excuse clairement pas le mal qu'elle fait subir à Shizuka pour la punir de ce que la mère de cette dernière à fait à la famille de Marina. J'ai adoré le personnage de Takopi, lui qui ne veut que rendre Shizuka heureuse. Il va vraiment se donner à fond dans sa mission!

C'est un titre plein d'émotion que Pika nous offre avec cette histoire. On parle d'harcèlement, de violences physiques et j'en passe. Ce n'est pas une histoire facile à lire, certaines scènes sont vraiment très difficile.. J'ai hâte de me plonger dans le second tome même si je sais que je vais encore verser des larmes, c'est sûr et certain! Mais j'ai hâte de découvrir comment toute cette histoire va se terminer.. Je suis très curieuse de voir ça mais surtout j'espère que c'est une happy end malgré tout, je crois que je ne m'en remettrais pas sinon!
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