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EAN : 9782259027779
295 pages
Omnibus (18/04/2000)
4/5   1 notes
Résumé :

Un groupe de chrétiens iraniens - des missionnaires - cherche refuge en Chine sous la dynastîe des Tang.

Ils se disent porteurs d'une " religion radieuse ", toute de lumière. Ils parlent d'un messie, qui s'appelle Jésus, et qui serait mort sur une croix pour tous les hommes. Cela se passe à l'époque de Charlemagne.

En un temps où l'Europe se cherche encore, les premiers chrétiens arrivent de la Perse en Chine.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans cet ouvrage, Nahal Tajadod réussit le pari de présenter un pan peu connu de l'histoire des religions en Chine, que l'on se représente souvent comme "réduite" au taoïsme, au confucianisme et au bouddhisme, et dont on oublie les composantes musulmane, mais aussi manichéiste et chrétienne.
Narrant les histoires de personnages divers, entre princes perses en déroute et courtisanes chinoises converties, l'auteur déroule l'histoire des Chrétiens en Chine, de la tolérance et de la cruauté dont purent faire preuve les différents régimes et les aboutissements culturels que ces liens engendrèrent, tant sur les traductions des textes sacrés que sur le partage de coutumes et de traditions.
Édifiant, ce livre demeure très facile à lire tant il est aisé de s'attacher aux personnages et à leurs récits.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Maintenant, lève-toi et retire le voile.
Aluoben se leva, tira le voile et vit un jeune homme d'une grande beauté, à la chevelure longue et bouclée, habillé à la mode sassanide : une coiffe de couleur bleue s'arrêtant au front d'un côté et descendant jusqu'aux épaules de l'autre, décorée de pierres précieuses ; une tunique rouge formant deux arcs, noués sur les côtés par des rubans multicolores ; sur les épaules une cape courte aux extrémités liées à des boutons de rubis ; un pantalon bleu ciel, brodé avec des fils d'or, large et plissé.
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Quant aux nouveaux convertis, hier encore zoroastriens, ils avaient subitement oublié, avec leur ancien nom iranien, toute mémoire d'un lieu de culte qui préexistait à l'islam et à son messager. Ainsi, se rendant religieusement auprès de l'arbre distingué par la main même de Mohammad, ils ne se rappelaient plus que leur père, leur frère et leur épouse l'avaient déjà célébré mais dans une autre langue, avec un autre guide, au nom d'un autre dieu.
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Notre foi peut en effet, sans se débarasser de sa particularité, sans cesser d'être elle-même, prendre quelques teintes chinoises. Frère Mahdad, à toi, homme de langues et de lettres, d'essayer de donner un nom chinois à notre sainte religion. Tu sais mieux que moi que les termes de dyophysites, monophysites, catholiques et chrétiens n'ont ici aucun sens. On nous accusera de diffuser une littérature pernicieuse, car incompréhensible.
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La Perse est loin, la cour sassanide désagrégée, le roi mon père en déroute. Toi, tu as réussi à construire cette église, à diffuser ta religion, à te rapprocher des maîtres d'ici. Je veux t'imiter. Ma seule tâche, dorénavant sera de mener à bien l'édification d'un palais, la propagation de la culture perse - aujourd'hui malade -, le rassemblement des nôtres, et la séduction des Tang. Prêtre des prêtres, tu seras mon modèle.
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Videos de Nahal Tajadod (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nahal Tajadod
Golshifteh Farahani et Nahal Tajadod : L'exil (France Culture / L'Atelier intérieur). Émission diffusée sur France Culture le 12 juillet 2014. Nahal Tajadod et Golshifteh Farahani - 2012 - ©Tina Merandon. Son site internet : http://www.tinamerandon.com. “L’Atelier intérieur” s'ouvre à l’exil. À ce qui fait perdre et tout recommencer. Ce qui fait réfléchir à ce que l’on garderait : qu’est-ce qui pourrait témoigner de ce que l’on a été ? Le poète persan Rūmī avait choisi la poésie. Le poème se lit, oui, mais d’abord il se vit. Et comme c’est le “Printemps des poètes” cette semaine dans les “Ateliers de la nuit”, deux femmes en studio, deux vies cramponnées à la poésie. Dont on pourrait dire : “c’est tout un poème.” D’ailleurs l’une est devenue le personnage du roman de l’autre. Golshifteh Farahani a dit “oui” à Nahal Tajadod. Ce sont deux exils à 30 ans d’écart. Deux Iran. Golshifteh a fait son premier film à 14 ans, et à 14 ans déjà elle réalise que tout est éphémère. Elle se dit petit soldat du cinéma, qui un jour prend sa liberté au risque de perdre son pays. L’image de départ ce soir serait celle-là : « La maison de notre enfance celle qui n’existe plus, celle qui est en ruine, celle qui est habitée par d’autres » écrit Nahal Tajadod. L’exil accélère l’oubli, il paraît. Pourtant il reste encore les odeurs des bibliothèques, les bruits des portes, pourtant il y a des lieux que l’on ne quitte jamais. Après une biographie de Rūmī, Nahal Tajadod s’intéresse à Golshifteh Farahani. Parce qu’elle a en elle la question du poète : « D’où je suis, moi ? » Pour l’émission de ce soir, Golshifteh nous a dit : « Je suis là lundi soir à 99%. Probablement. » On a décidé d’y croire et on a bien fait. On a pris le risque : d’avoir une absence, parce que la vie nomade c’est aussi ça parfois : du silence à un endroit. C’est ne promettre à personne “un lieu à telle heure” parce qu’à elle rien n’a été promis. C’est ne pas croire complètement aux rendez-vous. C’est présenter tout comme un miracle. Une chance. Quand on vous a enlevé l’envol et l’élan, pour mettre sous vos pieds la contrainte de certains tracés, alors : “arrive ce qui arrive”. Et ce n’est pas une coquetterie. Ça fait partie du poème. Ça fait partie du poème, donc, de se dire que l’émission de ce soir aurait pu ne pas avoir lieu. La présenter comme un miracle, et alors qu'elle fait du silence à un autre endroit : la vivre jusqu’à minuit en faisant l’inventaire de tout ce qu’“ici ou très loin”, témoigne et témoignera toujours, comme cette “maison habitée par d’autres”, de ce que l’on est. Golshifteh Farahani, actrice iranienne, en exil depuis 6 ans. Et Nahal Tajadod, écrivain iranienne, pour son roman “Elle joue” : récit de la vie de Golshifteh Farahani et de leur amitié. Sur leur exil, la reconstruction d’un intérieur « ailleurs ». Nahal Tajadod est spécialiste du poète persan soufi Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rūmī.
Invitées : Nahal Tajadod, écrivain Golshifteh Farahani, comédienne
Thèmes : Création Radiophonique| Cinéma| Littérature Française| Théâtre| Cinéma Iranien| Exil| Poème| Golshifteh Farahani| Nahal Tajadod| Anne Steffens| St.Lô| Musique| Poésie| Rūmī| Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rūmī
Source : France Culture
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